La mémoire et les joursBerg international, 1985 - 138 pagine On a beaucoup médit du XIXe siècle, mais le nôtre n'est guère plus fréquentable. La vie humaine n'y vaut pas grand-chose. Et comme notre époque est celle de l'image, on nous aura montré des cortèges interminables de gens offensés, persécutés, avilis... Cela n'émeut plus, ni même n'étonne la majorité de nos contemporains. Ils se sont accoutumés au malheur des autres, avec une singulière facilité. Et pourtant, lorsqu'un corps est écrasé, lorsqu'un visage est mutilé, chacun devrait savoir que c'est son propre corps et son propre visage que l'on outrage. Ceux qui réagissent en face de la barbarie ne sont pas gouvernés par quelque altruisme, mais par un profond égotisme. Car ils trouvent un reflet d'eux-mêmes ou de leurs proches dans les figures des victimes, ils s'y reconnaissent comme dans les images d'un mauvais rêve.Charlotte Delbo tolérait d'autant moins les horreurs de notre siècle qu'elle avait subi l'atrocité d'Auschwitz. Il lui fallait témoigner, laisser la mémoire de la pire détresse, et de toutes celles que d'autres gens connaissaient dans d'autres lieux. |
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