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villes célèbres de ces contrées, qui ont servi de siége à tant de grands évêques, qui ont fourni tant de martyrs et de saints, et où l'on a tenu tant de conciles, ne sont plus què des amas de ruines, et leurs édifices somptueux sont changés en de pauvres maisons. Quant aux dignités ecclésiastiques, tout y est réduit à quelques métropoles et archevêchés honoraires, mais sans presque aucun suffragant. L'adresse de la première épître de saint Pierre donne lieu de penser qu'il avait prêché dans cette province et les voisines. Saint Jérôme met Arioth, roi de Pont, avec Codorlahomor et ses alliés, qui vinrent faire la guerre aux habitans de la Pentapole; mais l'hébreu porte roi d'Ella sar, et les Septante ont conservé ce terme de l'original. Jonathan met roi de Thalassar, et le syriaque roi de Dalasar. Isaïe, parlant des enfans d'Eden, qui étaient à Thalassar, insinue ce pays était dans celui d'Eden ou aux environs. (Genès. 14, 1. Isaï. 37, 12. Dom Calmet, Dict. de la Bibl.)

que

PONT. Lieu près de Saintes. Il y eut un concile en 1294, dans lequel on accorda une décime à Philippe-le-Bel. (Gall. christ., tom. 2, pag. 1076. Pontanum concilium. Angl. 1.)

PONT. Les ponts sont de droit public et royal; c'est pourquoi les seigneurs particuliers, dont la seigneurie s'étendait sur les rivières et moulins y flottans, ne pouvaient point demander de

lots et ventes pour la concession qu'un particulier ferait du péage à lui accordé par le roi. (Voy. M. le Bret, liv. 5, décis. 12.) On ne pouvait bâtir un pont sur l'écluse d'autrui. Il a été imprimé à Paris, en 1716, chez André Cailleau, un traité des ponts, qui est assez curieux, non-seulement pour l'architecture, mais encore pour ce qui regarde la jurisprudence. (M. de Ferrière, Dict. de droit et de pratique, au mot Pont.)

Pont (Denis du), avocat à Blois, où il était né dans le seizième siècle, a fait un excellent commentaire sur la coutume de Blois, dont son fils, Pierre du Pont, fit imprimer, en 1556, la première partie. Billaine, libraire de Paris, l'a fait réimprimer en 1677, avec la seconde partie, qui n'est pas de la même force que la première. Charles du Moulin parle souvent de cet avocat avec éloge, et l'appelle advocationis blesensis decus. (Denis-Simon, Bibl. hist. des Aut. de droit.)

PONT (Louis du), jésuite, natif de Valladolid en Espagne, s'est rendu célèbre par son savoir et sa piété. Il enseigna la philosophie et la Théologie avec beaucoup de réputation, et fut un excellent maître de la vie spirituelle. Il mourut saintement, le 27 février 1624, à soixantedix ans. Ses ouvrages sont, Expositio moralis et mystica in Cantica canticorum; un Traité du sacerdoce et de l'épiscopat; un Traité de la perfection chré

tienne; un Directoire spirituel; des méditations, etc. La vie du père du Pont a été écrite en espagnol par le pèrè Cachupin, jé suite, et ses œuvres spirituelles ont été traduites de l'espagnol en français par François du Rosset, docteur és droits et avocat au parlement, in-4° et in-8°, à Paris, 1612, 1613, 1614, 1617, 2 volumes, par M. René Gaultier, avocat général au grandconseil, in-fol., à Paris, 1621, et par le père Jean Brignon, jé suite, in-4° et in-8°, à Paris, 1689, 1700, 1703. Il y a un abrégé latin de ses Méditations : Compendium meditationum, à Paris, 1668, in-12.

PONT (Laurent du), de la Congrégation des Clercs réguliers Mineurs, naquit à Naples, le 26 décembre 1575, d'une famille très-noble. Il entra le 7 juin 1592 dans la Congrégation des Clercs réguliers Mineurs, fondée, en 1558, par Augustin Adorne, Génois, et par François Caraccioli, et Augustin Ca raccioli ses parens. Il prononça ses vœux solennels le 4 juillet de l'an 1593, et ne tarda pas à illustrer cette congrégation naissante par le brillant éclat de sa vie édifiante, de son zèle et de sa doctrine. Il prêcha et enseigna l'Écriture - Sainte avec autant d'applaudissement que de succès. Il fut aussi supé

rieur de la maison de SainteMarie-Majeure de Naples; mais après avoir gouverné cette maison, à la satisfaction générale de tous ceux qui la composaient,

pendant l'espace d'un an seulement, il se démit volontairement de cette charge et obtint une bulle du pape, qui le dispensait de tout office semblable. Le chapitre général tenu à Rome, en 1627, l'ayant nommé provincial de la province d'Espagne, il refusa modestement cet emploi. Le pieux roi d'Espagne, Philippe in, l'honora de son estime, et le confesseur de ce prince l'aima et le considéra tellement, qu'il lui communiquait les affaires les plus importantes de la monarchie, et qu'il s'en tenait à son avis. Ces distinctions si piquantes pour le commun des hommes, loin de flatter notre humble religieux, lui firent prendre la fuite. Il quitta secrètement la cour pour se retirer dans la nouvelle maison de sa congrégation que Dom Jérôme de la Mirande, chanoine de Tolède, faisait bâtir hors les murs de cette ville, sous le nom d'Impériale. Ce fut dans le silence de ce nouveau sanctuaire qu'il se livra tout entier à la contemplation des choses célestes, à la lecture des Pères et à la composition de quelques ouvrages consacrés à l'utilité publique. L'air de Tolède étant contraire à sa santé, il se rendit à Alcala et il y mourut en odeur de sainteté le 26 octobre de l'an 1639, âgé de soixante-quatre ans moins deux mois. Il était si mortifié, qu'il fut pendant huit ans à ne coucher que sur une planche couverte d'une espèce de cilice; pénitence qu'il eût

continuće jusqu'à la fin de sa vie, si sa santé et son application perpétuelle à l'étude le lui eussent permis. Il ne mangeait qu'une seule fois le jour; et sa nourriture n'était que du pain et de l'eau toutes les veilles des fêtes de la sainte Vierge, à la quelle il avait une singulière dévotion. Il prenait souvent de rudes disciplines; et cela au milieu de la nuit, de peur d'interrompre ses frères par le bruit des coups qu'il se donnait. L'oraison faisait ses plus chères délices; et, quand il était obligé de parler aux étrangers, il ne manquait jamais de mêler à ses discours quelques entretiens d'une piété vive et affective, qui, comme autant de traits de feu, perçaient et embrasaient les cœurs les plus durs et les plus glacés. Nous avons de lui: 1o. in D. Matthæi evangelium commentariorum litteralium et moralium, cum moralibus additionibus, tomi duo, ouvrage posthume qui parut pour la première fois à Lyon, chez les héritiers de Gabriel Boissat et Laurent Anisson, en 1641, infolio. 2o. In sapientiam, tom. 3, cum homiliis, digressionibus scholasticis et paraphrasi; à Paris, tom. 1, en 1629, tom. 2 et 3, en 1640, in-folio, chez Sonnius; et les trois ensemble, en 1651. 3o. Vita regis Davidis. Il a laissé d'autres ouvrages manuscrits que l'on conserve dans le collége d'Alcala. Toppi (Biblioth. Neapol., p. 191). Crouvæus s'est trompé en faisant ce

pieux auteur, religieux de l'Ordre de Saint-François. (Grouvæus, in elencho in sacr. script., p. 249.)

PONTAC (Arnaud de), savant évêque de Bazas, natif de Bordeaux, d'une famille illustre, se trouva à l'assemblée du clergé, en 1579, et fut choisi par celle de Melun pour faire au roi Henri u des remontrances que nous avons dans les Mémoires du clergé. Il composa encore des commentaires sur le prophète Abdias, des notes sur la Chronique d'Eusèbe, et un ouvrage de controverse contre du PlessisMornay. Il mourut au château de Jouberthes, le 4 février 1605. (Possevin, in App. sacr. Sammarth. Gall. christ.)

PONTANUS (Louis), excellent jurisconsulte dans le quinzième siècle, né à Cerreto, bourg d'Ombrie, fut appelé Romain, parce qu'il avait presque toujours demeuré à Rome, où il eut une charge de protonotaire du saint-siége. Il mourut à Bâle, pendant le concile, le 9 juillet 1439. Eneas Silvius, qui fut depuis pape sous le nom de Pie 11, et divers autres auteurs parlent de lui comme d'un prodige de mémoire et de science. Il écrivit des commentaires sur le droit, consilia singularia, et repetitiones. (Eneas Silvius, Hist. concil. Basil. Gui Pancirolle, de clar, interpr. Jur.)

PONTANUS (Octavius), natif de Cerreto, jurisconsulte et théologien, vivait dans le quinzième siècle, sous le pontificat

de Pie 1, qui l'envoya, en 1459, en qualité de nonce apostolique, pour régler les différends de Ferdinand, roi de Naples, et de Pandolfe Malatesta, seigneur de Rimini. Peu après, le même pape l'envoya à Bâle, et le nomma au cardinalat; mais il mourut dans ce voyage. Il a écrit un volume d'épîtres, et un autre de réponses à des consultations de droit. (Jacobilli, Bibl. script. Umbr.)

PONTANUS (Guillaume), jurisconsulte de Pérouse, mort en 1555, âgé de soixante-dix-sept ans, a écrit Super 1 et 2 ff. no super I et 2 infortiati, etc. (Pancirolle, lib. de clar. interpr. juris.)

PONTANUS (Roger ou Rover), natif de Bruxelles, et religieux de l'Ordre des Carmes dans le seizième siècle, est auteur d'un traité, De rebus mirabilibus, où il découvre quelques faussetés de l'histoire de Sleidan, et de celles d'autres auteurs hérétiques. On a encore de lui: Véritable histoire de ce qui s'est passé dans la république chrétienne depuis l'an 1500 jusqu'à l'an 1559, à Cologne, 1559. (Valère-André, Bibl. belg. Dupin, Table des Auteurs ecclés. du seizième siècle, col. 1161.)

PONTAS (Jean), célèbre casuiste, né à Saint-Hilaire de Harcourt ou Harcouet, au diocèse d'Avranches, le dernier décembre 1638, acheva ses études à Paris, et reçut tous les ordres à Toul, en 1663. Il se fit recevoir docteur en droit canon et

en droit civil à Paris, et y devint vicaire de la paroisse de Sainte-Geneviève-des- Ardens. Il remplit cette place pendant vingt-cinq ans, et fut ensuite sous-pénitencier de Paris, où il mourut, le 27 avril 1728, âgé de quatre-vingt-neuf ans et près de quatre mois. On a de lui: 1o. un Dictionnaire des cas de conscience, dont la plus ample édition est en 3 volumes in-fol., 1724, 1726, 1730 et 1738. Cette dernière édition est de Venise, par les soins du père Concina, dominicain, qui y ajouta une préface, et un examen critique des notes de l'édition latine faite à Augsbourg, en 1733. 2°. Exhortations aux malades, sur les attributs de Jésus-Christ dans l'Eucharistie, 1 vol. in-12. 30. Exhortations sur le baptême, les fiançailles, le mariage, et la bénédiction du lit nuptial, 1 volume in-12. 4°. Exhortations sur les évangiles du dimanche, pour la réception du saint viatique, et de l'extrême-onction, 2 vol. in-12. 5o. Entretiens spirituels pour instruire, exhorter et consoler les malades, etc., 2 vol. in-12. 6°. Sacra Scriptura ubique sibi constans, in-4o, à Paris, chez Boudot, 1698. 7o. Examen des péchés qui se commettent en chaque état, vol. in-12, à Paris, chez Vincent, 1728.

/PONTAULT, Pons-Altus, abbaye de l'Ordre de Câteaux, était située dans la Gascogue, au diocèse d'Aire, sur le bord de la rivière de Luy, qui sépare le diocèse d'Aire de celui de Les

70 car. Elle fut d'abord fondée pour des bénédictins, vers l'an 1115, par Géraud, abbé de Dalon, suivant la Chronique de Maillesai, et fut unie en 1151 à l'Ordre de Cîteaux. (Gallia christ., t. 1.)

PONTBRIAND (M. du Breil de), chanoine et théologal de Rennes, abbé de Lanvaux, á donné un discours in-4o, sur le sacre du roi Louis xv, prononcé à Toulouse. (Journal des Sav., 1724.)

PONTBRIAND (René-François du Breil de), né en Bretagne, abbé de Saint-Marien. Il a donné le projet d'un établissement déjà commencé pour élever dans la piété des Savoyards qui sont dans Paris, 1735, in-8°. Pélerinage du calvaire sur le mont Valérien, 1751, in-18. L'incrédule détrompé, et le chrétien affermi dans la foi, 1752, in-8°.

PONTEAU DE MER, Pons Audemari, ville de France en Normandie. Il s'y est tenu plu

sieurs conciles.

Le premier, en 1257, sur la discipline. (Bessin.)

Le second, en 1267, sur la 1267, sur la discipline. On y ordonna aux clercs de porter la tonsure et l'habit clérical. (Lab. 11. Hard. 8.)

Le troisième, en 1279. Guillaume de Flavacour,, archevêque de Rouen, y présida, et l'on y fit vingt-quatre canons.

Le premier ordonne que les cleres excommuniés perdront les revenus de leurs bénéfices, et

que s'ils demeurent excommuniés un an, ils seront privés des bénéfices mêmes.

Le second porte qu'on privera de leurs bénéfices les chapelains ou curés qui ne célèbrent point la messe, s'ils ne se corrigent après en avoir été avertis.

Le troisième enjoint d'observer les statuts du concile de Bourges et de Lyon, contre les perturbateurs de la juridiction ecclésiastique.

Le quatrième ordonne qu'on dénoncera et qu'on punira ceux qui sont excommuniés par le canon pour avoir maltraité des clercs, s'ils ne se font absoudre.

Le cinquième recommande l'observation du concile de Latran, de la confession et de la

communion.

Le sixième excommunié les seigneurs ou les juges qui se saisissent des clercs, ou qui les retiennent au préjudice de la réquisition des juges ecclésiastiques.

Le septième défend de porter des causes personnelles des ecclésiastiques devant des juges séculiers.

Le huitième ordonne que les gros décimateurs seront obligés aux réparations des églises.

Le neuvième défend aux chrétiens de demeurer avec les Juifs, et de leur servir d'esclaves.

Le dixième défend de tenir des vigiles ou assemblées, ni danses, dans les églises ou dans les cimetières.

Le onzième fait défense aux

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