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long-temps exilé après en avoir été tour-à-tour la terreur et l'appui, le vainqueur et le sauveur. On distingue encore le portrait de Philippe de Macédoine et le parallèle de ce prince avec son fils Alexandre. La description du pays et des mœurs des Scythes est encore un superbe morceau.

JUVÉNAL (n. vers 795 de R. 42 de J.-C.—m, vers 875 de R. 122 de J.-C. ). Les trois plus belleş satires de ce poëte atrabilaire sont, 1.o la quatrième, Rhombus, le turbot; 2.o la sixième, Mulieres, les femmes ; et la dixième, Vota, les vœux. C'est dans ces trois satires qu'on remarque le plus la verve fougueuse de Juvénal; l'énergie ne sauroit aller plus loin.

JEAN DE LA FONTAINE (V. tom. 1, pag. 139). La Harpe dit dans son Cours de Littérature : « Sur près de trois cents fables que La Fontaine a faites, il n'y en a pas dix de médiocres, et plus de deux cent cinquante sont des chefs-d'œuvre................. » Quoiqu'il puisse paroître un peu futile de calculer rigoureusement le nombre des fables de La Fontaine, il n'est pas moins certain qu'il n'en a composé que deux cent quarante-une, à la suite desquelles se trouvent ordinairement cinq petits poëmes ou contes milésiens qui sont, Philémon et Baucis, les Filles de Minée, la Matrone d'Éphèse (1), Belphegor et Ado

(1) Voltaire a dit quelque part : « La plus belle fable des Grecs est celle de Psyché; la plus plaisante fut celle de la matrone d'É

nis. Sur ces deux cent quarante-une fables, on en distingue cinquante-six que l'on peut regarder comme de véritables chefs-d'œuvre ; dans le reste il

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a un très grand nombre qui sont au-dessus de tout l'on a fait dans ce genre ; et je reviens à l'opinion de La Harpe, qu'à peine il s'en trouve dix que l'on peut confondre dans la foule des productions médiocres. On sait par tradition que La Fontaine mettoit au-dessus de toutes ses fables celle qui a pour titre le Chéne et le Roseau ; mais des personnes de goût, et entr'autres l'abbé Barthelemy, s'accordent à donner la palme à l'apologue des Animaux malades de la peste. La poésie dans cette fable est aussi parfaite que dans celle du Chéne et du Roseau; mais le fonds est beaucoup plus étendu et plus riche; les applications morales, d'une tout autre importance; ainsi nous n'hésiterons pas à placer ces deux chefs-d'œuvre au premier rang parmi les cinquantesix fables que l'on met au-dessus de tout ce que les anciens et les modernes ont produit dans ce genre. Voici la liste de ces cinquante-six apologues, auxquels nous ajouterons autant qu'il sera possible la source

phèse (l'une et l'autre d'Apulée); la plus jolie parmi les modernes fut celle de la Folie qui ayant crevé les yeux à l'Amour, est condamnée à lui servir de guide. » La Fontaine les a racontées toutes les trois, et on sait comment il a su raconter la dernière. J'aime aussi beaucoup le sens allégorique d'une fable de Lamotte où l'Amour et la Mort, voyageant ensemble, finissent par mêler leurs traits, et les lancent indistinctement, de sorte que des vieillards sont atteints par ceux de l'Amour, et des jeunes geus par ceux de la Mort.

primitive de chaque fable, soit d'après M. Guillon, soit d'après d'autres auteurs : Le Chéne et le Roseau, liv. 1, fab. 22, tirée d'ÉSOPE qui met l'olivier au lieu du chêne.—Les Animaux malades de la peste, liv. vii, fab. I, tirée du sermon xiv de Jean RAULIN. —Le Juge arbitre, l'Hospitalier et le Solitaire (1), liv. XII, fab. 28; on en ignore la source. Le Savetier et le Financier, liv. vIII, fab. 2, tirée par allusion, de Jan. Eric. ERITHRAEUS (J. Vict. Rossi), De modo scrib. hist. Le Rat qui s'est retiré du monde, liv. vII, fab. 3; la source de ce malin apologue m'est inconnue. Le Cochet, le Chat et le Souriceau, liv. vi, fab. 5, tirée d'ABSTEMIUS. — Le Lion et le Moucheron, liv. 11, II fab. 91 tirée d'ÉSOPE. Le Renard et le Bouc, Jiv. 111, fab. 5, III, tirée de LOCKMAN qui met le cerf au lieu du bouc. La Mouche et le Coche, liv. VII, fab. 9, tirée de LOCKMAN.-L'Alouette et ses petits, etc., liv. IV, fab. 22, tirée d'ÉSOPE cité par Aulu-Gelle. — Le Meúnier, son Fils et l'Ane, liv. 111, fab. 1, tirée de Robert GOBIN (dans ses Loups ravissans, etc. ). — Les deux Pigeons, liv. tirée de PILPAY. -Le Paysan du Danube, liv. xi, fab. 7, tirée non

liv. IX,

fab. 29

(1) Quoique cette fable soit une des dernières que La Fontaine ait faites, elle n'en est pas moins remarquable, et j'ai à me féliciter de m'être trouvé d'accord sur ce point avec M. Valckenaer, qui dans son intéressante Vie de La Fontaine, dit expressément : « La fable le Juge arbitre, l'Hospitalier, etc. est une des meilleures que La Fontaine ait écrites. Elle se recommande à l'attention des lecteurs, non-seulement par le talent du poëte, mais aussi par l'im portance de la morale. »

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de Marc-Aurèle; la source en est postérieure.-Le Corbeau et le Renard, liv. 1', fab. 2, tirée d'ÉSOPE. -La Grenouille qui veut se faire aussi grosse qu'un bœuf, liv. 1, fab. 3, tirée de PHÈDRE. - Le Loup et le Chien, liv. 1, fab. 5, tirée de PHÈDRE. La Besace, liv. 1, fab. 7, tirée, dit-on, d'ÉSOPE, mais plutôt de PHÈDRE.-L'Hirondelle et les petits Oiseaux, liv. 1, fab. 8, tirée d'ÉSOPE. - Le Loup et l'Agneau, liv. 1, fab. 10, tirée d'ÉSOPE. - Le Rat de ville et le Rat des Champs, liv. 1, fab. 9, tirée d'HORACE.-Le Renard et la Cicogne, liv. 1, fab. 18, tirée d'ÉSOPE.-L'Aigle et l'Escarbot, liv. 11, fab. 8, tirée d'ÉSOPE.- La Lice et sa compagne, liv. II, fab. 7, tirée de PHEDRE.-Le Loup et la Cicogne, liv. III, fab. 9, tirée d'ÉSOPE. Le Chat et le vieux Rat, liv. 111, fab. 18, tirée d'ÉSOPE.-Le Jardinier et son Seigneur, liv. iv, fab. 4, tirée d'une source inconnue.-L'Ane et le petit Chien, liv. iv, fab. 5, tirée

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Le Renard qui
Le Renard qui a

fab. 5, tirée d'ÉSOPE.

deux Servantes, liv. v, fab. 6,

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la queue coupée,

La Vieille et les

tirée

tirée d'ÉSOPE. Le Lion s'en allant en guerre, liv. v, fab. 19, d'ABSTEMIUS.-L'Ours et les deux Compagnons liv. v, fab. 20, tirée d'Ésope. Phébus et Borée, liv. vi, fab. 3, tirée de LoCKMAN. - Le Villageois et le Serpent, liv. vi, fab. 13, tirée d'ÉSOPE. - Le Charretier embourbé, liv. vi, fab. 18, tirée d'AVIENUS.- La Discorde, liv. VI, fab. 20, source inconnue. La jeune Veuve, liv. vi, fab. 21,

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La Laitière et le pot au lait, tirée de PILPAY ( le Santon et le Les deux Coqs, liv. vii, fab. 13

Le Chat, la Belette et le petit

VIII,

Lapin, liv. vii, fab. 16, tirée de PILPAY (le Chat et la Perdrix).-Les Femmes et le Secret, liv. fab. 6, tirée d'ABSTEMIUS. - Les deux Amis, liv. VIII, fab. 11, tirée de PILPAY.-L'Éducation, liv. VIII, fab. 24, tirée d'ÉSOPE.-Le Loup et le Chasseur, liv. VIII, tirée de PILPAY.-L'Huitre et les Plaideurs, liv. IX fab. tirée de CAMERARIUS. Le Singe et le fab. 17; la source en est ignorée.

fab. 27,

9

9,

Chat, liv. 1x,

Le Gland et la Citrouille, liv. IX, fab. 4, tirée d'ABSTEMIUS.-L'Homme et la Couleuvre, liv. x, fab. 2, tirée de PILPAY. - La Tortue et les deux Canards, liv. x, fab. 3, tirée de PILPAY. Les Lapins, liv. x, fab. 15; on n'en connoît pas la source. Le Vieillard et les trois Jeunes hommes, liv. xi, fab. 8, fab. 8, tirée par imitation de l'Anthologie grecque (Le Sort oules trois Jeunes filles ). -Les deux Chèvres, liv. XII, fab. 4, source ignorée. -Le Chat et les deux Moineaux, liv. XII, tirée de FURETIÈRE. L'Amour. et la Folie, liv. XII, fab. 14, tirée de Louise LABÉ.

fab.

29

liv. XII,

Le Philosophe Scythe, liv.

d'AULU-GELle.

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fab. 20,

tirée

Telles sont les cinquante-six fables de La Fontaine qui passent pour les meilleures; nous aurions pu sansdoute y en ajouter plusieurs autres, telles que le Curé. et le Mort, dont le récit parfait intéresseroit davan

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