Publications nouvelles en vente à la librairie J. MARTIN ESSAI ICONOGRAPHIQUE SUR SAINT LOUIS PAR GASTON LE BRETON Paris, J. Martin, 1880, in-8 jésus, orné de 20 planches intercalées dans le texte. 5 D Augmentée d'un supplément mis à la hauteur des Révolutions du jour. Paris, 1880, in-12 de 378 et 134 pages sur deux colonnes. LA MORT DE LOUIS XIV JOURNAL DES ANTHOINE AVEC INTRODUCTION DE E. DRUMONT Paris, 1880, pet. in-8, papier vergé, Fig. d'après Cochin. MONOGRAPHIE DU DICTIONNAIRE DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE Par COURTAT 6. 6 » BULLETIN DU Bouquiniste FONDÉ PAR AUGUSTE AUBRY Avec la collaboration de Bibliophiles et d'Erudits er Paraissant le 1 et le 15 de chaque mois. ABRÉVIATIONS LATINES & FRANÇAISES Usitées dans les inscriptions lapidaires et métalliques, les manuscrits et les chartes du moyen âge. — Quatrième édition. Paris, Aug. Aubry, 1876, 1 vol. petit in-8 de XLVIII et 172 pages, sur papier vergé. Titre rouge et noir. Cartonné en percaline à l'anglaise. 7 9 PALÉOGRAPHIE DES CHARTES & DES MANUSCRITS DU XI AU XVIIE SIÈCLE -Septième édition. Augmentée d'une inscription sur les sceaux et leurs légendes, et des règles de critique propres à déterminer l'âge des chartes et des manuscrits non datés. 1 vol. petit in-8 de iv et 160 pages, avec 10 planches. Cartonné en percaline à l'anglaise. DICTIONNAIRE DES DEVISES 6 > 7 > avec figures et une table alphabétique des noms. Paris, 1878, 3 vol. pet. in-8. 16 » DICTIONNAIRE DE SIGILLOGRAPHIE PRATIQUE Contenant toutes les notions propres à faciliter l'étude et l'interprétation des sceaux du moyen âge. Paris, 1870, pet, in-8 avec planches. 8 » VARIÉTÉS BIBLIOGRAPHIQUES SOUSPIRS AMOUREUX, PARADIS D'AMOUR Mignardises, Meslanges et Épitaphes de Guy de Tours Avec Préface et Notes par PROSPER BLANCHEMAIN Impression elzévirienne, 2 vol. petit format. Prix: 10 francs. Une des émoustillantes exhumations poétiques du seizième siècle est celle des Souspirs, des Mignardises et surtout du Paradis d'amour, de Guy le Tourangeau, qui, pour allonger son nom, y joignit celui de sa ville natale. Rien de plus frais, de plus juvénile, mais aussi de plus vif que les pièces de ce poète, sin cèrement amoureux, et qui, sans fausse honte, chante ses plaisirs avec la franchise et le laisser-aller d'un cœur de vingt ans. Si les vers de Guy de Tours sont peu connus, cela tient uniquement à l'extrême rareté des exemplaires; car ce bagage est attrayant pour les amateurs de poésies délicatement érotiques, pour les lecteurs qui sont encore restés fidèles à Parny, Boufflers, Bonnard et Bertin; en un mot, aux Ovides de tous les degrés qui ont émaillé de leurs amourettes plus ou moins authentiques les régions secondaires de la poésie française. Les pages les plus effervescentes de Guy se trouvent dans les Mignardises, les Souspirs et les Meslanges. Lå, notre poète épris jette gentiment la bride sur le cou à sa passion qui caracole; mais, s'il va jusqu'à l'expression légère, on peut dire que jamais il ne tombe dans le déshabillé, et que sa Muse n'arrache point brutalement les gazes de ses maîtresses. Chez lui on constaterait plutôt, s'il est perm de concilier les deux expressions, la recherche d'un certain idéal dans le réalisme pétulant de ses enivrantes caresses. Quant au Paradis d'amour, dont le titre est ravissant et que l'on peut appeler le morceau de résistance du recueil, c'est une revue, une série de portraits des jeunes Tourangelles célèbres par leur beauté. Le poète les y a classées selon l'ordre de leur naissance et de leurs attraits, et il a répandu dans son poème tant de variété et de charme, qu'on éprouve un vrai plaisir à parcourir cette galerie d'images gracieuses, et l'on s'étonne avec raison que le peintre de ce musée galant ait pu disséminer avec tant de profusion son aimable coloris et diversifier à ce point les détails de ses figurines, dans des madrigaux dont le fond est presque semblable. Guy de Tours n'aurait pu, comme Amadis Jamyn, être accolé aux sept étoiles de la Pléïade; il n'est point assez lyrique pour cela. Mais, par son allure friande, il tiendrait brillamment sa place en précurseur des élégants, sinon discrets diseurs d'amour du dix-huitième siècle. Outre les pièces réimprimées ici, Guy de Tours a encore la Sainte Semaine, divisée par stances, et une chronique scandaleuse du pays, en patois tourangeau, la Seille aux bouviers. En dernier mot, n'omettons point de signaler, dans cette édition, l'attrait d'une Préface et de Notes très compétentes de notre egretté Prosper Blanchemain, travaux qui sont bien prêts d'être les derniers qu'il ait préparés. (Dans la Préface se trouve en grande partie reproduite la Vie de Guy de Tours, toujours extraite du manuscrit de Colletet, brûlé au Louvre. Seulement le travail n'est pas de Guillaume, mais de François, et la plume du fils ne valait pas celle du père.) Maintenant, pour que tout soit parfait dans cette réimpression; pour que le lecteur y ait le plaisir des yeux à côté du plaisir de l'esprit, le soigneux et habile éditeur a fait de ces volumes de vrais petits bijoux, ornés d'en-têtes, de lettres fieurées et e culs-de-lampe. En les parcourant, on n'a qu'un désir : c'est que la mignonne collection soit bientôt complète. - F. FERTIAULT. |