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VARIÉTÉS BIBLIOGRAPHIQUES

LE GRAND BAILLIAGE DE MORTAIN (Manche)

En 1789

Avec la carte des deux grands bailliages de Normandie
Et celle du grand bailliage de Mortain

Par M. l'abbé E. A. PIGEON, chanoine de Coutances, 1880.

DE L'ORGANISATION DES POUVOIRS PUBLICS DE LA MANCHE PENDANT LA RÉVOLUTION

Par E. SAROT. Coutances, 1880. Prix 7 fr. 50 c.

Comme, à notre époque, on s'intéresse beaucoup à l'histoire de la Révolution, avec l'intérêt d'une fille à sa mère, nous croyons que ces deux ouvrages seront favorablement accueillis. Le premier, qui est signé du nom d'un des premiers travailleurs de la laborieuse Normandie, d'un historien du mont St-Michel et de la cathédrale de Coutances, une des plus belles de France, consacre une partie importante à l'histoire du bailliage de Mortain, incorporé en 1789 à celui de Coutances. Cette incorporation donna lieu à une belle et noble lettre du grand bailli d'épée qui fut dépossédé, M. de Géraldin. C'est une introduction en ce que j'ap pelle le principal corps de l'ouvrage, la rédaction du cahier de doléances, par la réunion de trois ordres dans la collégiale de

Mortain, dans le commencement de l'année 1789. Les révolutions qui réussissent sont celles qui ont été faites dans les esprits avant de passer dans les faits. Eh bien, il est évident pour celui qui parcourt seulement les cahiers de doléance, en général, et ceux du bailliage de Mortain et du grand bailliage de Coutances, que la grande réforme était la foi du pays, alors que s'ouvrirent les États généraux. Il ne s'agit pas ici de les résumer: il faut les lire. J'y aperçois seulement un fait, petit d'apparence, inaperçu peutêtre, destiné, croyons-nous, à jouer un grand rôle dans l'avenir et réalisé en Angleterre. Dans ce dernier pays, si la femme n'a pas encore de droits politiques, elle a, dans certains cas, des droits municipaux d'électrice et d'éligible. Voici le fait : les religieuses, les moniales de l'Abbaye-Blanche choisissent leur mandataire. Toutefois, dans cet élan général du pays, c'est la noblesse et le clergé qui représentent les conservateurs, et cela se conçoit parfaitement. Les membres de la noblesse, dit M. Pigeon, demandent qu'il n'y ait plus de lettres de cachet, plus de tribunaux d'ex ception, la responsabilité des ministres; mais ils craignent le vote par tête, redoutent la taille et tiennent à leurs privilèges ». Comme le progrès n'est guère visible qu'après un siècle, il est extrêmement curieux, en même temps que consolant, de voir tout ce que l'humanité a gagné depuis la fin du siècle dernier. C'est une jouissance que donne la lecture de la seconde partie du livre trèsfinement étudié, parfaitement renseigné de tout ce qui est local, de M. le chanoine Pigeon.

Le second ouvrage complète l'autre ; c'est chose curieuse qu'à Coutances, en même temps, paraissent, deux auteurs qui ne se sont pas entendus, sur la même époque, deux ouvrages dont l'un semble être un tome de l'autre. Le livre sur l'Organisation des pouvoirs publics dans la Manche est l'œuvre d'un homme éprouvé dans ces sortes d'études, auxquelles il était préparé par ses connaissances en droit, et dont il s'est fait une spécialité. En effet, M. Sarot, avocat à Coutances, a déjà publié l'Etat du Cotentin, en 1789, l'Étude sur la commission militaire de Granville, où il y a des scènes très-dramatiques qui nous montrent comment on savait mourir alors, la Chouannerie dans la Manche, où les romanciers trouveraient des matériaux, les Habitants de la Manche

devant le tribunal révolutionnaire de Paris. Il annonce encore pour paraître prochainement : les Clubs de Coutances pendant la Révolution, où paraîtra cette curieuse société des Carabots, dont la principale branche siégeait à Caen, et puis encore les Juridictions répressives ordinaires de la Manche pendant la Révolution. Cet infatigable travailleur trouve encore le moyen d'être un grand voyageur.

Quand je dis que ces deux livres se complètent l'un par l'autre, c'est que le premier livre est l'espoir, le vœeu, le projet, et que le second est la réalisation. Puis, en considérant l'œuvre entière de M. Sarot sur la période révolutionnaire, on peut dire avec lui << que la présente étude a pour but de compléter toutes les précédentes. Il en donne une idée frappante sous une forme graphique et pittoresque. « A présent il s'agit de clarifier, en quelque sorte, cette œuvre judiciaire multiple et par là d'en graver mieux le fonctionnement varié dans l'esprit des lecteurs, en leur faisant voir, d'une façon en quelque sorte synoptique, et pour ainsi dire, à vol d'oiseau, comme du haut d'une éminence, toute la charpente administrative qui lui servait de support. » Pour donner une idée de cette charpente, nous dirons que la première partie de l'ouvrage comprend l'administration, la justice et le culte dans la première période, c'est-à-dire de 1789 à la Constitution de l'an III, la deuxième va de la Constitution de l'an III à celle de l'an VIII, et la troisième de l'an VIII à l'Empire. Tel est l'ensemble d'une publication qui n'est pas sans courage dans une ville de province, dont le style est d'une sobriété peut-être un peu trop prononcée, où l'on aimerait à voir un peu plus de développements et même de jugements, mais qui, pour les faits, est aussi complète que possible. J'y blâmerai un procédé très-commun aujourd'hui, c'est de dire voyez tel ouvrage, à telle page, consultez tel document, àtels endroits, mais, mon ami l'auteur, vous êtes là pour éviter celte besogne à votre ami lecteur.

ED. LE HERICHER,

Correspondant du ministre de l'Instruction publique, à Avranches.

ESSAI ICONOGRAPHIQUE SUR SAINT LOUIS

Par Gaston LE BRETON

Membre correspondant du comité des travaux historiques
Avec planches dans le texte. Librairie J. Martin.

Prix : 5 francs

M. le Breton déplore, et avec raison, que les artistes ayant à représenter des personnages historiques ne consultent pas assez les archéologues et ne recherchent pas assez les effigies originales : à l'occasion de saint Louis il y a longtemps qu'on leur a reproché de mettre sur le corps d'un bonhomme, la tête de Charles V, mais est-ce que les artistes lisent les Annales archéologiques, la Revue archéologique? L'Essai iconographique aura le même sort, car combien peu d'artistes se préoccupent de la vérité historique ! L'Essai iconographique n'en aura pas moins été une bonne, une excellente idée, réunir dans une brochure le peu que les siècles passés nous ont laissé sur saint Louis comme portraits : sculpture, glyptique, peinture sur verre, statuettes, manuscrits, pastels, etc. pour offrir des points de comparaison et aider les études des chercheurs. L'auteur a-t-il réussi et ne pousse-t-il pas un peu loin ses conclusions? L'authenticité d'un sceau tel que celui de saint Louis, n'en garantit pas la ressemblance. M. de Guilhermy dont on invoque le témoignage, après avoir démontré que la Porte Rouge à Notre-Dame date de la fin du XIIe siècle, et non du xve, avance que le prince qui est représenté pourrait être Louis IX, dans sa jeunesse, et il le compare au sceau que nous possédons, il y reconnaît un air de famille, rien de plus. Aller au delà, c'est trop prouver et peut-être nuire à la cause. Dans ses Recherches iconographiques sur Jeanne d'Arc, analyse critique des portraits ou œuvres d'art faits à sa ressemblance, M. Vallet de Viriville disait en 1855: «Du temps où vécut la Pucelle, l'art du << portraitiste existait assurément. Mais, en France, à cette époque « (à plus forte raison au XIIe siècle), les rois ou princes eux« mêmes n'étaient point individualisés dans les effigies qui les « représentaient, tant sur leurs sceaux que sur les monnaies. « Les premiers portraits de ce genre sont ceux de Charles VIII « et de Louis XII. » Encore une petite critique, je préfèrerais figures dans le texte au lieu de planches qui entraîne l'idée d'une page entière de dessins, tandis qu'ici on trouve vingt illustrations pour trente-trois pages. Quoi qu'il en soit, l'Essai iconographique, splendidement imprimé et illustré, tiré à petit nombre, avec un titre rouge et noir, sera reçu avec plaisir par les amateurs; il a sa place marquée à côté de l'histoire de Saint-Louis par Joinville, sortie des presses de la maison Didot et éditée par M. Natalis de Wailly. L'abbé VAL. Dufour.

En vente aux prix marqués

A la Librairie de Jules MARTIN

2213. ADVERTISSEMENT de la part de Mons. le Reverend. Arche vesque, comte de Lyon, Primat des Gaules, au Clergé de son diocèse: touchant la reduction des devoyez et herctiques à la sainte Eglise catholique..... A Lyon, par J. Pillehotte, 1585, in-8 de 20 p. 6 » 2214. ALBUM DE L'OPERA de l'Artiste et du Ménestrel, en i vol in-4, d.-rel., bas. gren. 20 »

RECUEIL factice de 120 planches gravées ou lithographiées d'après les dessins des meilleurs artistes, tirées de l'Album de l'Opéra, de l'Artiste et du Ménestrel.

2215. ALDE. Lod. Cœlii Rhodigini Lectionum antiquarum libri sexdecim. Venetiis, in ædibus Aldi, 1516, in-fol, mar. br., tr. dor., rel.

anc.

20

Bel exemplaire d'un ouvrage remarquable par sa belle exécution typographique.

2216. ALEXANDRE VII. Sindicato di Alexandro VII, con il suo viaggio nell' mondo. S. 1. (Elsevier), 1668, pet. in-12, mar. bleu, fil., tr. dor. (Simier.)

12.

Bel exemplaire.

2217. ALEXANDRE VII. Le Syndicat du pape Alexandre VII, avec son voyage en l'autre monde, trad. de l'Italien. S. l. (Elzevier),'1669, pet. in-12, mar. bleu, fil., tr. dor. (Simier.)

16

2218. ALLEMAGNE. Histoire de l'empire d'Allemagne, son origine, ses révolutions, par J.-B. de Rocoles. La Haye, A. Troyel, 1681, pet. in-12, v. mar. Titre gravé.

2219. ALSACE. Histoire de la province d'Alsace, depuis César jusqu'au mariage de Louis XV, par le R. P. Louis Laguille. Strasbourg, 1727, 4 vol. in-12, v. marb. Front. gravé.

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