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l'Europe, et prononce en dix lignes sur chacune d'elles. Personne n'a jugé Mes Pensées plus severement que l'auteur lui-même dans, sa Réponse au Siècle de Louis XIV: « Il est convenu, dit l'abbé << Sabatier, que l'inexpérience de la jeunesse, la « trop grande fermentation des idees, la liberté « des pays où il écrivait alors, l'ont entraîné dans « des assertions sur la politique, que sa raison «plus mure a condamnées ensuite. Puisqu'il s'est « rendu ainsi justice à lui-même, on ne doit pas le « priver des louanges qu'il mérite, pour les vues « profondes, les pensées vives, les critiques justes, «<et surtout par la manière nerveuse et precise avec laquelle il y exprime toutes ses idées. » On trouve anssi dans ce livre plusieurs portraits bien faits, entre autres celui du cardinal de Fleury,

Un passage de Mes Pensées fut l'origine de cette guerre sanglante de personnalités et d'injures qui exista entre Voltaire et La Beaumelle, et qui dura jusqu'à la mort de ce dernier. On trouve, page 38, edition in-18, Berlin, le paragraphe suivant : « Qu'on parcoure l'Histoire ancienne et moderne,

« on ne trouvera point d'exemple de prince qui ait « donné sept mille écus de pension à un homme « de lettres, à titre d'homme de lettres. Il y a eu « de plus grands poètes que Voltaire; il n'y en eut « jamais de si bien récompensés, parce que le goût ne met jamais de bornes à ses récompenses. Le « roi de Prusse comble de bienfaits les hommes à talents, précisement par les mêmes raisons qui engagent un petit prince d'Allemagne à combler « de bienfaits un buffon et un nain. » La Beaumelle avait quitté Copenhague pour venir se fixer à Berlin en y arrivant, notre écrivain, qui avait déja été en correspondance avec Voltaire, et qui savait qu'il était fort en crédit à la cour, alla lui rendre visite, et lui témoigna le désir de se lier avec lui. Voltaire lui demanda un exemplaire de ses Pensées; La Beaumelle le lui prêta. Il est facile de sentir l'impression que durent faire sur l'homme de lettres, pensionné de sept mille écus, les réflexions que l'on vient de citer. La consideration que La Beaumelle ne tarda pas à témoigner à Maupertuis augmenta encore leur inimitié. Voltaire, loin de le servir auprès du Roi, lui suscita des dégoûts sans nombre qui le determinèrent à quitter Berlin, au mois de inai 1752, pour se rendre à Paris, où ses Pensées l'avaient précedé, et où il trouva, parmi les lecteurs de plusieurs réflexions hardies, des ennemis et des persécuteurs.

Pensées de Séneque, recueillies et traduites du latin. (1752). Voy. SÉNÈQUE. - Préservatif contre le déisme, on Instraction pastorale de M. Dumont, ministre du saint Évangile à son troupeau (sur l'Émile de J.-J. Rousseau). Paris, 1763, in-12 de 204 pag.

Ce volume est sans avis, ni préface, et commence ainsi : Alexandre Dumont à l'eglise réformée de D***, salut. L'Épitre dédicatoire imprimée sur une feuille volante est adressee à madame Nicol, née Lavaysse (que l'auteur épousa en 1764): elle a dix à douze lignes et n'est pas signee. Il est vraisemblable que cet ouvrage fut uniquement composé pour madame Nicol. Les exemplaires en sont fort rares, à part ceux en très-petit nombre qui sont entre les mains de la famille de La Beaumelle on n'en connaît qu'un.

— * Réponse au Supplément du Siècle de Louis XIV. Avec cette épigraphe :

An, si quis atro dente me petiverit,
Inultus ut flebo
puer. Horace,

Colmar, 1754, in-12 de 166 pages.

Cette Réponse finit à la page 116, le reste da volume est rempli par une Lettre sur mes démélés avec M. de Voltaire, nne Lettre à madame (*** (Denis), et un Mémoire de M. de Voltaire, apos. tillé par M. de La Beanmelle (le mémoire, du 27 janvier 1753, les apostilles du 3 mars de la même année). Ces pièces, deja publiées, comme ou l'a vu plus haut à Francfort, à La Haye et à Paris, different dans cette édition de la première par des additions et des retranchements que l'auteur y a faits.

La Réponse au Supplément du Siecle de Louis XIV était prête à paraître à la fin d'octobre 1753, lorsque l'auteur sortit de la Bastille: elle ne fut imprimée qu'en avril 1754. Plusieurs personnes l'out fait relier avec le Siècle politique, publié par Maubert de Gouvest, édition de 1754.

Le même ouvrage, sous ce titre : Lettres de M. de La Beaumelle à M. de Voltaire. (Avec la même épigraphe qu'à la Réponse). Londres, J. Nourse, 1763, in-12 de 213 pag.

Nous ignorons si c'est La Beaumelle lui-même qui a donné une nouvelle forme et un nouveau titre à son ouvrage.

Ce volume contient vingt-quatre lettres. On trouve en tête nn Avis du libraire, de deux pages; sui. vent 21 lettres à Voltaire, la première du 15 octobre 1753; la 21 du 18 novembre La lettre 22, du 15 juillet 1754, est adressée à M. Mesangi. La lettre 23 est celle qui avait déja paru à Frauefort, à La Haye, à Paris, à Neufchatel, dans les deméles de La Beaumelle avec Voltaire. La lettre 24 et dernière est celle adressée à madame Denis.

Les Lettres de La Beaumelle à Voltaire ont eu une

autre édit., augm. de beaucoup de pièces relatives à leurs démélés, in-12. L'exemplaire que nous avons vu de cette édition n'étant pas complet, nous ne pouvons indiquer ni le lieu d'impression, ni la date. Les 213 premières pages sont conformes aux 213 de l'édition de Londres, 1763. La seconde partie du « Siècle politique de Louis XIV » se trouve reproduite ici depuis la page 214 jusqu'à la page 43 qui est la dernière de ce qui reste de l'exem plaire que nous avons vu, anquel il manque, après cette page, un nombre d'autres assez conside rable.

«Nous ne connaissons point, dit l'abbé Sabatier, d'ouvrages polémiques qui offrent un anssi grand nombre de traits d'esprit, de vivacité, de force, et de cette éloquence qui suppose autant de vigueur dans l'àne, que de chaleur dans l'imagination, » et où il règne pourtant une mesure rare dans le moderation offensent plus que les injures: Voltaire genre polémique. En fait de'critique, la raison et la ne fut que blessé de celle de La Beaumelle, et ne jugea pas à propos d'y répondre autrement, que par quelques escarmouches qui n'ont fait tort qu'à lui seul. On peut le regarder, dans ce demêle, comme le comte de Gormas devenu la victime du premier coup d'essai du jeune Rodriguez.

- *Spectatrice (la) danoise, ou l'Aspasie moderne; ouvrage hebdomadaire. Copenhague, aux dépens de l'Auteur, 1749-50, 3 part. in-8.

On trouve en tête du premier volume une Épitre en vers et en prose datée de Copenhague, le 3 mars 1749, adressée à madame la princesse héréditaire de Suède, et signée A. D. L. B. -La Spectatrice danoise n'est pas en entier de La Beaumelle. Trois essais moraux sur l'envie, l'amour de la gloire, et le bonheur des vrais fidèles; deux essais philosophiques sur l'infini et la nature du plaisir, plu

sieurs pièces de vers, etc., etc., sont de La Beaumelle. Les cinq Lettres sur l'Esprit des lois qu'on trouve dans 3 partie sont aussi de lui; elles ont ete reimprimées dans l'ouvrage intitule: Extrait du livre de l'Esprit des lois, avec des remarques. Ams. terdam, 1753, in-12; et dans le tom. III des Opuscules de Freron, 1753, in-12.

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Suite de la Défense de l'Esprit des Lois» (de Montesquieu), ou Examen de la Réplique du Gazettier ecclésiastique à la Défense de l'Esprit des Lois. (Avec une longue épigraphe latine,tirée de Quintilien). Berlin, 1751, in-12 de 76 pages.

On y remarque une bonne dialectique et des réflexions profondes et judicieuses.

Cet écrit a été réimprimé dans la seconde édition des « Observations sur l'Esprit des lois», par l'abbé de Laporte (Amsterdam, 1751, 2 vol. in-12), et dans le vol. intitulé: « Pièces pour et contre l'Esprit des lois ». ( Genève, 1752, in-8). Ce vol. est divisé en trois parties : l'écrit de La Beaumelle forme la seconde.

Vie de madame de Maintenon. Tom.

Ir (et unique). Nanci (Francfort-sur-leMein), 1753, in-12 et in-18.

Cette Vie, qui devait former trois volumes, ainsi que les Lettres de madame de Maintenon, publiees par La Beaumelle l'année précédente sont comine un essai de l'ouvrage qu'il publia en 1755, sous le titre de Mémoires pour servir à l'histoire de madame de Maintenon et à celle de son sucle.

Ce vol. est adresse A. L. P. A. D. D. E. A. S. C. L'Epitre dedicatoire est datée de 1753.

La même, sous ce titre : Vie de madame de Maintenon, pour servir de suite à ses Lettres. Nouvelle édition, revue, corr. et augm. d'un Supplément. Cologne, 1753, pet. in-12.

Outre les ouvrages que nous venons de citer, on doit encore à La Beaumelle une Lettre sur les assem blées des réformés, impr. dans le Journal de Neufchâtel, décembre 1745 ou janvier 1746; un Essai sur l'éducation, 17 pag., impr. dans un autre journal; une Lettre au baron de Holberg, insérée dans la Bibliothèque raisonnée, mai 1749; beaucoup de Poésies, imprimées çà et là, et enfin, comme éditeur, la publication des divers ouvrages suivants : 1o Let tres de madame de Maintenon (1752, 2 vol. in-12), souvent reimprimées; 2o le Siècle de Louis XIV, par VOLTAIRE, augm. d'un très-grand nombre de notes (1753, 3 vol. in-12). Les remarques du prem, vol. sont de La Beaumelle, et celles des 2 et 3° sont du chev. de MAINVILLIERS; 3° Sylla, dialogue de MoN. TESQUIEU (1753); 4° Lysimaque, du même (1754); 5° la Henriade de VOLTAIRE, avec un commentaire (1769), réimprimée plus tard, avec quelques changements et additions, sous le titre de Commentaire sur, etc. (voy. ci-dessus).

On a dit que La Beaumelle était naturellement porte à la satire; ses premiers ouvrages annonçaient un observateur judicieux, un penseur profond, plutôt qu'un satirique; mais en même temps ils decelaient un esprit ardent, înquiet, ambitieux de célébrité, et peut-être trop envieux de celle d'au trui. Ses premières liaisons avec Voltaire changèrent sa destinée litteraire. S'il n'eût pas eu à se plaindre de cet illustre écrivain, il eut fourni une carrière plus utile à la littérature, et plus honorable pour Jui-même. Ses ouvrages imprimés et inédits en démontrent assez l'évidence. Comme aucune Biographie n'a donné jusqu'à ce jour l'indication de la

partie la plus considérable des travaux littéraires de La Beaumelle, celle inédite; nous réparerons ici cette omission en mentionnant ceux de ses ouvrages, les plus importants, qui sont dans cette catégorie. On conviendra qu'il est fàcheux pour la gloire de cet écrivain, que ses démêlés avec Voltaire et une mort prematurée ne lui aient pas laissé assez de temps pour fonder lui-même la reputation solide à laquelle leur publication l'appelait. Les manuscrits que nous allons citer sont en très-grande partie entre les mains des deux enfants que La Beaumelle a laissés et d'un neveu.

En 1748, il avait composé une Réponse à l'Examen de la Religion, en 200 pages. I ne put s'accorder avec un libraire de Hollande pour l'impression de cet ouvrage, mais il s'accorda avec lui pour un roman intitulé: Mémoires de Baby Semillion, femme de chambre de la duchesse de ***; soixante pages en étaient composées en octobre 1748, mais nons ignorons si ce roman a été imprimé.

En 1750, La Beaumelle étant à Copenhague, fut nomine professeur de langue et de belles-lettres françaises; il fit un voyage à Paris pour obtenir la permission de remplir cet emploi. Pendant son séjour dans cette capitale, il concerta avec son frère et MM. Mehegan et Morand le projet d'une gazette

qui devait paraitre à Amsterdam. Ces messieurs de

vaient fournir des articles qu'ils auraient envoyés de Paris, et La Beaumelle y aurait concouru en envoyant les siens de Copenhague où il retournait. Il passa à Amsterdam pour traiter de cette affaire avec M. M. Rey, et la première feuille parut; mais cette entreprise n'ayant point été au-delà, on ignore pour quel motif, une autre lui fut substituée. Ce fut une gazette manuscrite intitulée: Gazette de la cour, de la ville et du Parnasse. Cet ouvrage pério dique était composé à Paris par Jean Angliviel, frère aine de La Beaumelle, à qui il l'envoyait à Copenhague: là il était revu et publié par celui-ci en manuscrit. M. Maur. Angliviel, fils de Jean, a entre les mains nombre d'ori

ginaux de cette gazette qui fut suspendue au depart de La Beaumelle pour Berlin. En août 1751, La Beaumelle composa le projet d'un ouvrage intitule: Mémoires pour servir à l'histoire de Danemarck, sur la demande que lui en fit le grand marechal comte de Moltke. Il avait composé, peu de temps auparavant, pour le fils de ce seigneur, un discours qui devait être prononcé devant le roi de Danemarck. On voit, dans la correspondance de La Beaumelle avec son frère (mars 1752), qu'il devait envoyer au Mercure un Portrait de Christine, un Madrigal à mademoiselle Poninska, et quelques pièces fugitives. Peu après il écrit que le Portrait de Christine n'est pas de lui. L'Abeille du Parnasse, tom. V, pag. 73 (4 mars 1752), renferme le Portrait de Christine, 3 pag. et demi, précédé d'une note des éditeurs, indiquant qu'une personne inconnue leur a fait remettre ce portrait manuscrit pour être imprimé. Le Mercure de France, mai 1752, page 81, renferme le même portrait de Christine, inséré dans l'Abeille du Parnasse; il est date de Berlin, le 3 mars, et signé F. G. de B***. A la page 49 du même Mercure, on trouve le inadrigal à mademoiselle Poninska, date de Berlin, le 1er mars, et signe A. L. B. (Angliviel La Beau. melle). On a vu parmi les papiers de celui-ci une pièce intitulée Christine, qui doit être l'original de l'opuscule dont il est ici question: il est en effet signé F. G. de Br....e, et daté de Berlin 1752. Il est de la main de La Beaumelle. A la suite se trouve le madrigal à mademoiselie Poninska aussi de sa main, des vers au prince Ferdinand. et un épigramme contre Voltaire. Il parait qu'en 1752 La Beaumelle composa le Portrait de madame de Maintenon, et qu'il fut envoyé à Raynal. Au commencement de 1752, La Beaumelle corrigea les

Mémoires de la marquise de Malaspina. En effet il existe parmi les papiers qu'il a laissés un manu. scrit en partie de sa main, de 33 pages pet. in-fol. intitulé: Mes Memoires, 1e partie; il est terminé par ces mots Fin de la premiere partie. C'est madame Malaspina qui est censée parler elle-même dans cet ouvrage. En avril 1753, La Beaumelle travaillait à une Vie de Christine et à une Histoire des Germains. On trouve dans ses manuscrits un mor. ceau sur Christine en 9 pages in-4, d'une autre main que la sienne. Le 24 avril 1753, La Beaumelle fut mis à la Bastille pour la prem. fois; il en sortit le ra oct. de la même année, Pendant cette détention, il mit en ordre une Histoire des Germains, autre que la sienne; traduisit la moitié de Tacite dans l'espace de mois, et les quatre premiers livres sans autre sequatre cours que le texte; il conçut le plan d'une tragé die intitulée: Virginie, ou le Décemvirat, et en ecrivit 700 vers sur des assiettes d'étain avec la pointe d'une éguille, parce qu'il fut privé pendant un certain temps de plumes, d'encre et de papier. Il reste encore, parmi les manuscrits de La Beaunielle, an volume in 4 de sa main, contenant des fragments de Virginie. De tous les ouvrages composés pendant sa première detention, il paraît qu'il n'y a eu d'imprimé que son Ode sur les couches de la Dauphine. A la fin de 1754, il composa

un

roman historique intitulé: Mémoires du grand chancelier de Danemarck, écrits par lui-même et traduits du danois, trois parties. Ce roman existe parmi les manuscrits, mais il n'est pas terminé. Il est en entier de la main de La Beaumelle, et se compose de plusieurs cahiers in-4. Le 6 août 1756, La Beaumelle fut mis à la Bastille une seconde fois. Pendant cette détention, il travailla à sa traduction de Tacite; elle fut terminée en octobre. Il s'occupa de la corriger pendant les quatre mois qui suivirent; Ce travail fut terminé en avril 1757. Il commença la traduction d'Horace conjointement avec l'abbé d'Estrées. Ces ouvrages sont restés inédits ainsi qu'une Épitre à son frère sur son mariage, composé pendant sa détention. I sortit de la Bastille le 1er septembre 1757. Depuis cette époque, il composa une Requéte des gens faisant profession de religion prétendue réformée au Roi. C'est un in-4 volumineux: il avait été lu à Lalande et à Lacondamine;

un Catéchisme universel tire mot à mot de l'Écriture,

1763, in 12 de 276 pag.; Claude et Bossuet, ou Conférences sur l'autorité de l'Eglise, 1767, in-12 de 456 pages; et traduisit en prose les six premières Satires de Juvenal, in-8 de 47 pages. En Beaumelle avait Horace, Tacite et la Vie de MauLa 1770, pertuis a faire imprimer; et en octobre avait traité de l'impression de ce dernier ouvrage, il 1772. pour la somme de 5000 fr. Ce qui existe de la traduc. tion d'Horace consiste en deux manuscrits ; l'un est un cabier in-4 intitulé: Odes d'Horace, liv. Ier. Il y a 39 odes trad. en prose; la 17 el la 18 man. quent. Une note de La Beaumelle indique qu'il a fini cette traduction le 11 novembre 1766 à la Nogarède (sa maison de campagne). Une autre note porte que la traduction fut faite en commun à la Bastille, avec l'abbé d'Estrées, sauf les trois der

nières odes traduites depuis par La Beaumelle. L'autre manuscrit est in-12: il paraît plus complet et d'une meilleure version. On voulut le faire imprimer en 1800. Le manuscrit de la traduction de Tacite se compose de 4 vol. in-8, en entier de l'écriture de La Beaumelle. L'ouvrage est dédié à M. d'Argenson; on y trouve l'approbation du censeur, du 5 mai 1758, et un billet de Lamoignon de Malesherbes, qui permet l'impression. L'abbé Sabatier de Castres, qui trouvait que La Beaumelle avait la manière d'écrire de Tacite, n'hésita pas à prédire que cette traduction, dont différents morceaux lui avaient été lus par l'auteur, était digne de l'original. Cette impression n'eut point lieu

LAB

alors. Plus tard, La Beaumelle entreprit une autre traduction de Tacite: le manuscrit de celle-ci n'est point complet. Ses béritiers voulurent faire imprimer cet ouvrage en 1800. Son fils travailla long. temps à le mettre en ordre et à le compléter. L'impression fut commencée par Didot l'aîné; nous avons vu les 16 premieres pages, mais cette impression fut interrompue et n'a pas éte reprise. La Vie de Maupertuis, ses Lettres et celles du roi de Prusse, auraient formé 4 vol. in-12 de 360 pages. M. La Beaumelle fils et sa sœur voulurent publier cet ouvrage en 1800. Lalande devait y joindre des notes. On ne trouva pas 600 fr. de ce manuscrit. Les Lettres de Maupertuis et celles du roi de Prusse sont au nombre de 176, plus 3 Lettres du Roi, à J.-J. Rousseau, à milord Maréchal et au roi de Pologne. Enfin on trouve dans les papiers de La Beaumelle une Correspondance assez considérable, dont la partie la plus intéressante est celle qui a eu lieu entre La Condamine et lui, parce qu'elle offre les lettres de ces deux ecrivains. Article communiqué.

LABEAUMELLE (Vict.-Laur.-SuzanneMoïse ANGLIVIEL DE), fils du précédent, ancien chef de bataillon au service de l'empereur du Brésil; né à la Nogarède, France, aujourd'hui général au service de près de Mazères (Ariége), le 21 septembre

1772.

Commentaire sur l'épître aux Romains, trad. de l'angl. (1819). V. HALdane. Coup-d'œil sur la guerre d'Espagne, de 1808 à 1814. Paris, Plancher, 1823, in-8, 2 fr.

Défense de Saragosse, etc., trad. de l'esp. (1815). Voy. CAVALLERO.

Empire (de l') du Brésil, considéré sous ses rapports politiques et commerciaux. Paris, Bossange frères, 1823, in-8 de Iv et 260 pag.

l'Espagne. Par A. L. B. Paris, march, de Excellence (de l') de la guerre avec nouv., 1823, in-8 de 80 pag., 1 fr. 50 c.

Encore un mot sur l'excellence de la guerre avec l'Espagne. Par A. L. B. Paris, les mêmes, 1823, in-8 de 36 pag, 1 fr.

*Lettres sur divers sujets de politique et de morale, adressées à M. Clausel de Coussergues, membre de la Chambre des députés, etc. Par A. L. B. Paris, BrissotThivars, 1820, in-8 de 32 pag.

* Réforme (de la) radicale de la loi des élections. Par M. A. L. B. Paris, DondeyDupré; Delaunay, 1819, in-8 de 35 pag., 75 c.

Sept Chapitres sur les changements proposés à la loi des élections, par A. L. B. Paris, les mémes, 1820, in-8 de iv et 144 p.

M. Labeaumelle a fourni, en 1814, des articles journaux; il a été l'un des principaux rédacteurs au Censeur, au Nain jaune, et à quelques autres de celui intitulé d'abord la Minerve littéraire, eusuite l'Abeille (1820-22, 6 vol. in-8): outre les articles en grand nombre qu'il a signés, il en a fourni beancoup d'autres pseudonymes et anon. Cet eerivain a aussi coopéré à la traduction du Théâtre

LAB

espagnol, en 6 volumes, qui fait partie des Chefsd'œuvre des « Théâtres étrangers » (1821): le nombre des pièces traduites par M. Labeaumelle pour cette série est de douze. Enfin les rédacteurs des Tablettes universelles ont inséré dans leur journal quelques morceaux de lui.

Comme editeur, M. Labeaumelle a publié, en société avec madame Gleizes, sa sœur, «l'Esprit », ouvrage posthume de son père.

A son départ pour le Brésil en 1823, il avait en porte-feuille nombre d'ouvrages manuscrits sur divers genres de littérature. La profondeur et l'extrême variété de ses connaissances permettent de croire que la publication de ses ouvrages lui assurerait un rang très distingué parmi les écrivains de Article communiqué. nos jours. LABÉDOYÈRE (HUCHET DE). * Voyage dans la Savoie, et le midi de la France, en 1804 et 1805. Paris, 1806, in-8.

le.... 1808. Ode à S. Exc. Mgr le duc de Dantzick. Paris, Capelle et Renand, 1809, in-8 de 20 pag., 75 c.

LA BERCHÈRE (Le Goux de ). Voy.

LEGOUX.

LA BERGERIE. Voy. ROUGIER DE LA BERGERIE.

LA BERTHONIE (le P. Hyacinthe, suivant la France littéraire de 1769; et sui. vant la Biographie universelle, P.-Thom.), religieux de l'ordre de Saint-Dominique, prédicateur; né à Toulon, le 7 février 1708; mort dans sa patrie, le 15 janvier 1774. * Exposé de l'état, du régime, de la lé

On doit aussi à M. de Labédoyère la traduction gislation et des obligations des frères prê

du Voyage dans les Hébrides, ou iles occidentales d'Écosse, du doct. JOHNSON (1804); une autre du Werther, de GORTHE (1804), voy. ces noms; ainsi que la publication de quelques-uns des opuscules des Mélanges de la Société des Bibliophiles.

LABEID. Voy. LeByD.

LABENETTE. Dix-sept (les) mariages, on la Colonie du bonheur. Paris, Capelle et Renand, 1805, 2 vol. in-12, 3 fr. 60 c. -Hommes (les) démasqués aux femmes, pour servir à leur éducation. Paris, 1796,

2 vol. in-12.

Labenette a rédigé, en 1790, le « Journal du Diable»; et, en 1791, il remplaça, momentanément, Freron fils dans la rédact. de « l'Orateur du peuple». LABENSKY (F.-R.). Voy. à la table des Ouvr. anon. : Galerie de l'Hermitage. LABENSKY (Xavier), consul de Russie, à Londres,

cheurs. Paris, 1767, in-12.

OEuvres (ses), pour la défense de la religion chrétienne contre les incrédules et les Juifs. Paris, Ve Desaint, 1777, 3 vol. in-12, 9 fr.-Supplément aux OEuvres du P. La Berthonie. (Publ. par dom BRIAL, ancien bénédictin). Paris, Méquignon junior, 1811, in-12 de 560 pag.

Les trois premiers volumes contiennent douze ins tractions ou conferences. Le Supplément contient : 19 la Relation de la conversion et de la mort de Pierre Bouguer, déjà imprimée en 1784; 2° Conference avec un déiste: 3 Examen critique d'un écrit spinosiste sur l'existence de Dieu; 4° Lettre à une demoiselle nouvellement convertie à la religion catholique; 5° Preuves do la divinité du Saint-Esprit.

LABEY (Jean-Bapt.), d'abord professeur de mathématiques à l'École militaire, puis aux écoles centrales du département de la Seine, instituteur à l'école Polytechnique, et professeur de mathématiques transEmpedocle, vision poétique; suivie d'autres Poésies. Paris, Aimé-André; Four-cendantes au lycée Napoléon; né à.... nier, 1829, in-18, 3 fr.

-Poésies.Paris, A.-André, 1827, in-18, 3 f. Ces deux vol. ont été publiés sous le pseudon. de Jean Polonius.

LABERGE (J.-P.), avocat. Commentaire sur la loi du 27 avril 1825, relative à l'indemnité allonée aux anciens propriétaires des biens-fonds confisqués et vendus au profit de l'état, en vertu des lois sur les émigrés, les condamnés et les déportés; extrait de l'exposé des motifs, des rapports aux Chambres, et de la discussion; suivi des lois applicables aux diverses contestations que fera naître cette loi entre les héritiers, donataires, légataires et créanciers dont les droits sont rappelés par cette loi, er et 8 mai des ordonnances du Roi, des 1 1825, et du décret du 18 août 1807. Paris, Chaumerot jeune, 1825, in-8, 1 fr. 50 c. Couronnement (le) du cœur du maréchal de Vauban, par S. Exc. Mgr le maréchal duc de Dantzick, dans l'église des Invalides,

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dans le départ. du Calvados, mort en 1825. Introduction à l'analyse infinitésimale, trad. du latin, avec des notes et des éclaircissements. (1796). Voy. EULER.

- Traité de statique. Paris, Bachelier, 1812, in-8, 3 fr. 50 c.

On doit au même une nouvelle édition des Leçons élémentaires de mathématiques, de La Caille, avec des notes (1811), et une autre des « Lettres à une princesse d'Allemagne » par EULER, augm. de diverses notes de l'éditeur (1812).

LA BEYRIE (de). Voy. GOULIN.

LABICHE DE REIGNEFORT (PierreGrégoire), docteur en théologie, de la Société de Navarre, à Paris, chanoine et théologal de Limoges; né à Limoges, le 31 mai 1756.

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- Antidote contre le schisme, ou le Pensez-y bien des catholiques français. Par un docteur de Sorbonne. En France, la seconde année de la persécution (Paris, Crapart), 1792, in-8.

L'auteur s'était proposé de répondre brièvement mais solidement et clairement à toutes les objections banales que l'on faisait journellement dans les différentes classes de la société, et surtout parmi le peuple, en faveur des prètres assermentés. Ce petit ouvrage eut beaucoup de succès, et il s'en fit au moins trois éditions. A. A. Barbier l'a attribué, à tort, à l'abbé de Marambaud, secrétaire de l'évêque de Limoges.

Apologues et Allégories chrétiennes, ou la Morale de l'Évangile développée et rendue sensible dans quatre livres d'Apologues et d'Allégories, en vers francais: à l'usage des pensions où l'on élève les jeunes gens de l'un et de l'autre sexe. Paris," Adrien Leclère, an x (1802), in-12 de x11 et 252 pages, avec une très-jolie fig., 1 fr. 80 c.

Un second vol. est terminé depuis long-temps; mais les pièces qui le composent out besoin d'être retouchées; d'autres d'étre elaguées. Peu de temps et beaucoup d'infirmités ont empêché jusqu'à ce jour l'auteur de le publier.

* Beaux (les) jours de l'Église naissante, on Recueil des monuments les plus curieux et les plus édifiants de l'histoire ecclésiastique. Par l'auteur de la « Relation concernant les prêtres déportés à l'île d'Aix ». Paris, le même, 1802, in-8, 6 fr.

* Guide et modèle des ames pieuses qui aspirent à la perfection chrétienne et religieuse, ou Vie de la vénérable sœur Francoise-Radegonde Le Noir, morte en odeur de sainteté, au couvent de la Visitation Sainte-Marie de Limoges, en 1791; écrite en partie par elle-même. Paris, le même, 1802, in-12 de, 600 pag., 2 fr. 50 c.

-* Manuel du pécheur touché de Dieu, et du juste qui veut avancer dans la vertu. Limoges, l'Auteur, 180g, 2 vol. in-12.

Il ne reste plus que quelques exemplaires de cet onvrage, qui fut tiré à cinq ou 6 milles pour le

moins.

Modèle des dames chrétiennes et de toutes les personnes engagées dans l'état du mariage, ou Vie de madame Desmarais du Chambon, morte à Limoges en 1790, en grande réputation de vertu, suivie de celle plus abrégée de mademoiselle Desmarais, sa fille. Limoges, l'Auteur; et Paris, Méquignon fils aîné, 1821, in-12.

Relation de ce qu'ont souffert pour la religion les prêtres français insermentés, déportés à l'île d'Aix, près de Rochefort. Paris, 1796.-Sec. édit. Paris, Ad. Leclère, 1802, in-8.

Cette relation est d'un témoin oculaire, car l'auteur lui-même était au nombre des déportés. La seconde édition est augmentée de près de moitié, et en particulier de notices intéressantes sur plus de 80 prêtres morts dans cette deportation.

Réimprimée en 1823, dans le 26o volume de la « Collection des Mémoires relatifs à la Révolution française ».

- Vie des Saints et autres grands serviteurs de Dieu, du Limousin. (Mois de juillet-décembre). Limoges, l'Auteur, 1828,3 vol. in-12.

L'abbé Labiche de Reignefort a été aidé, dans la rédaction de cet ouvrage, par un autre ecclesiastique du diocèse de Limoges. Deux ou trois autres vol., contenant les six premiers mois de l'annee, et qui ne tarderont pas à être publiés, completeront ces Vies.

Ce respectable ecclésiastique est encore auteur de plusieurs écrits, moins importants, qui ont échappé à nos investigations.

LABILLARDIÈRE (Jean-Julien), naturaliste, membre de la Société d'histoire naturelle, de l'Institut (Académie des sciences), de l'Académie royale de Stockholm, etc., etc.; ué à Alençon (Orne), le 28 octobre 1755.

Icones plantarum Syriæ rariorum, descriptionibus et observationibus illustratæ. Lutetiæ - Parisiorum, dominam Huzard, 1791-1812, 5 décades formant un vol. in-4 avec 58 planches, 45 fr.

Nova Hollandiæ plantarum specimen. Parisiis,ex typogr. dominæ Huzard, 1804 et seq. ann., 2 vol. gr. in-4 avec 265 pl., 212 fr.

Cet ouvrage, dont les planches sont d'une exécution parfaite, a été publié en 26 fascicules et demi de to planches, à 8 fr.

Relation d'un voyage à la recherche de La Peyrouse, fait par ordre de l'Assemblée constituante, pendant les années de 1791— 92. Paris, Jansen, an vII (1799), 2 vol. in-4, et atlas in-fol. de 43 planch., et une grande carte, 83 fr.; ou 2 vol. in-8 avec le même atlas, 42 fr.

Ces prix ne se sont pas soutenu : aujourd'hui 72 fr. l'in-4, et 36 fr. l'in-8, et moins dans les

ventes.

Ouvrage estimé.

Les positions géographiques comprises dans cet Ouvrage diffèrent souvent de celles comprises dans le Voyage d'Entrecasteaux, publié long-temps après par M, de Rossel.

Sertum Austro-caledonicum, Parisiis, dominam Huzard; Treuttelet Würtz, 182425, 2 part. in-4 avec 80 planches, 64 fr.

Outre ces ouvrages, on doit encore à ce naturaliste une série de némoires, imprimés et dans le recueil de l'Institut et dans celui du Muséum d'histoire naturelle: nous donnerons ici l'indication chronologique des principaux: 1° Mém. sur un nouv. genre (l'Arcug à sucre) de la famille des Paliniers, avec deux planches (dans le recueil de l'Institat, section des sciences mathematiques et physiques, tom. IV, 1803); 2" Memoire sur deux espèces de Litchi cultivés dans les Moluques, avec deux pl. (Mém. de l'Institut, Savants étrangers, tom. Ir, 1805); 3° Extrait d'un Memoire, lu à la classe des Sciences de l'Institut, sur la force du lin de la Nouvelle-Zélande, comparce à celle des filaments de l'aloès-pitte, du chanvre, du lin et de la soie (Annales du Muséum d'histoire naturelle, tom...... 1803); 4° Extrait d'un Mémoire lu à la classe des

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