l'intérieur, les fit acquérir par le gouvernement, qui les donna à l'Institut; et, sur le rapport d'une commission de l'Academie royale des sciences, quelques-uns de ces papiers ont été destinés à l'impression; les autres, en plus grand nombre, sont classés et deposés à la bibliothèque de ce corps

savant.

LAGRANGE, pseudon. Voy. Boindin.

LAGRANGE DE CHECIEUX (Gilbert Arnaud-François-Simon de), secrétaire du roi et censeur royal; né à la Charité sur Loire, en 1710, mort le 18 décembre

-

1774.

* Conduite (la) des Français justifiée, ou Observations sur un écrit intitulé: Conduite des Français à l'égard de la nouvelle Écosse; par M. D. L. G. D. Ch. Utrecht et Paris, Le Breton, 1756, in-12.

LAGRANGE DE RICHEBOURG (Me). Voy. LEGIVRE.

LAGRAVE (le chev. de). * Essai histor. et militaire sur la province du Roussillon, par M. le chev. D. L. G. Londres, 1787, in-8.

LAGRAVE (Mme de), romancière. Château (le) d'Alvarino, ou les Effets de la vengeance. Paris, Leprieur, au vir (1799), 2 vol. in-12 avec figures, 3 fr.; on Lille, Castiaux, et Paris, Delarue, 1830, 3 vol. in-18 avec fig., 1 fr. 20 c. La réimpression porte pour non d'auteur ; P. Lagrave.

-Chaumière (la) incendiée. Paris, André, an x (1802), 2 vol. in-12, 3 fr.

-Hector de Romagny, ou l'Erreur d'une bonne mère. Paris, André, an x1 (1803),

2 vol. in-12, 2 fr. 50 c.

Reproduit l'année suivante sous le titre de Paulina.

- Juliette Belfour, ou les Talents récompensés; nouvelle anglaise, traduite par Mine de LAGRAVE, et dédiée aux jeunes demoiselles. Paris, Barba, 1803, in-12, 2 fr.

Méprise (la) du Coche, ou A quelque chose malheur est bon. Paris, Caillot, 1805, 2 vol. in-12, 3 fr. III edit., Paris, le même, 1819, 2 vol. in-18.

La troisième édition porte pour titre la Méprise par diligence, ou etc.

-* Minuit, ou les Aventures de Paul de Mirebon. Par l'auteur de «Sophie de Beauregard et de «Zabeth». Paris, Leprieur, an vi (1798), in-12 fig., 1 fr. 50 c.

3

M. Ménard, ou l'Homme comme il y en a peu. Paris, André, an x (1802), vol. in-12 avec gravures, 5 fr.

* Sophie de Beauregard, ou le Véritable

amour. Par L. C. L. G. Paris, Leprieur, an VI (1798), 2 vol. in-12 avec figures, 3 fr.

*Zabeth, ou la Victime de l'ambition; par l'auteur de «Sophie de Beauregard Paris, le même, an vi (1798), 2 vol. in-12 avec figures, 3 fr.

LAGRAVE - SORBIÉ. Priucipes (des) du monde, où l'on traite du mouvement primitif, de l'air principe, du feu, de la lumière, du soleil, de l'attraction, de l'eau, de l'air atmosphérique. Bordeaux, Moreau, 1823, in-8.

LA GRAVIÈRE (J.-C.-Laur. de), exempt (officier) de la maréchaussée à Lagny-sur-Marne; né en cette ville, le 4 avril 1737, mort en....

-Discours de la femme d'Attilius Regulus à son époux et réponse. 1783, in-8.

Idylles de Gessner, trad, en vers français. (1765). Voy. Gessner. -*Lettre du comte d'Essex. Paris, 1765, iD-8.

Lettres en vers d'ane étrangère à un Français. Paris, 1764, in-8.

Vers à la Reine. Paris, 1765, in-8. LAGRAVIÈRE (l'abbé Ludovic G. de).

l'Église, etc., de Lhomond, augin. d'une Notice sur

Il a publié une édition de l'Histoire abrégée de

la vie de l'auteur, et continuée jusqu'au concordat de 1817 (1819). Voy. LHOMOND; une autre de la Journée du chrétien, mise dans un meilleur ordre que les précédentes, et divisée en quatre parties (1820). Voyez ce titre à la table des Ouvrages anonymes.

LAGRÉE (Marc-Octavien DOUDART DE), procureur-gen. à la Chambre des Comptes;

né à Grenoble, en 17::, mort vers 1800. Chronologie historique des ducs de Croy, contenant des preuves sur l'origine royale, la filiation de toutes les branches, et les grandes illustrations de cette maison; le tout dressé sur des titres originaux, sur les registres des chartes du Roi..... Le tout terminé par quelques diplômes des empereurs, rois de Hougrie, qui reconnaissent, attestent et proclament l'origine de la maison de Croy comme issue en ligne directe et masculine des anciens rois de Hongrie. Grenoble, de l'imp. de J.-M. Cuchet, 1790, iu-4 de 307 pag., plus deux tables qui forment ensemble 59 pag., et un très-grand tableau chronologique.

Ce livre, d'une extrême rareté, parce qu'il n'a point été mis dans le commerce, doit être rangé parmi les livres pseudo-généalogiques. Des personnes versées dans l'histoire du Dauphiné, nous ont assuré que toute la partie qui concerne les noble, comme controuvée. Quoi qu'il en soit, le Croy Chanel était généralement considerce à Gre

tableau généalogique qui termine le volume n'est la partie la moins curieuse de cet ouvrage pas interessant: il comprend la descendance des deux branches, ainée et cadette, de la maison de Croy (les Croy Solre et les Croy d'Havré n'étant considérés par les Croy Chanel que comme la branche cadette), commençant par ArTILA, roi des Huns, surnommé le Flean de Dieu, et finissant Claude par François, comte de Croy Chanel, le même, à ce que nous croyons, qui, en 1819, a fait effacer une fasce de gueule des armes de Croy d'Havré et de Croy Solre, mais aussi le même à qui MM. de Croy out fait defendre, dit-on, par un arrêt de la Cour royale de Paris de joindre le nom de Croy à celui de Chanel.

-*Mémoire sur la concession de la plaine, anciennement forêt de Bièvre. Grenoble, de l'impr. roy., 1780, in-4 de xxvIII et 580 pages.

NAUD.

LAGRÉNÉE (C.-L.), avocat au parle

ment.

· Art (1') de gouverner les abeilles, et de fabriquer le miel et la cire; ouvrage contenant des Instructions propres aux gens de la campagne, pour tirer des abeilles tout le profit possible. Paris, Lamy, 1784, pet. in-12 de 250 pag. avec 4 figures.

Cette édition a été reproduite en 1801, sous le titre de l'Art de conserver et gouverner, etc.

LAGRENÉE (C.-J.-B.). Amours (les) de M. Jacquinet, comédie-parade, en un acte, en prose, mêlée de vaudev. Paris, Laurens aîné, an vi (1798), ou an vii (1799), in-8.

LA GRÉSIE (Cyprien-Bertrand), docteur en médecine de la faculté de Montpellier, d'abord chirurgien en chef des armées de la République de la Belgique, du Nord, des Pyrénées-Orientales, et de Sambre-et-Meuse, ensuite attaché à l'hospice militaire établi près les eaux de Bagnères de Luchon, correspondant des sociétés de médecine de Paris et de Montpellier.

-Essai sur le traitement des dartres, avec un recueil d'Observations qui démontrent l'efficacité de l'extrait des donces-amères pour la guérison de cette maladie. Paris, Didot le jeune, 1784, in-12.

-Mémoires et Observations de médecine pratique. Paris, Migneret, 1805, in-8.

Observations sur l'amputation de la cuisse, nécessitée par le spina ventosa du tibia et du péroné chez un sujet écrouelleux qui a été suivie du plus heureux succès. Paris, Croullebois, an vir (1799), in-8 fig., 75 c,

Observations sur la nature, l'usage, les effets des eaux thermales de Bagnères de

TONE IV.

On doit an même cinq plans géographiques esBiographie universelle eu donne la

timés la «<

LA GROYE (le marquis de), chevalier de Saint-Louis.

Sur l'OEuvre posthume de Mme la baronne de Staël. Paris, imp. de Mme Ve Jeunehomme, 1818, in-8 de 4 pages.

LA GRUE (Ph.). Grammaire (nonv.) flamande. Amsterdam, 1701,in-12.-Noav, édition, revue par Guill. SEWEL. Amsterdam, D.-J. Changuion, 1785, in-8. Amsterdam, 1806, in-12, 3 fr. 50 c.

LAGRUÈRE (P.-Ignace ), prêtre de la congrégation de la mission, supérieur du séminaire de Riafoles à Lisbonne, de l'Académie liturgique de Conimbre; né en Provence.

Nous connaissons de lui, en français, une Dissertation historique sur l'importance qu'il y a de transmettre à la postérité les actions vertueuses de son temps. Cette Dissertation se trouve dans le premier volume du recueil de l'Académie de Conimbre (1760, in-4).

LAGUEPIÈRE. Recueil d'quisses d'architecture, représentant divers monuments de composition. Stuttgard, 1759, grand in-fol. de 46 planches.

LAGUÉRIE (J. TESSON DE), littérateur; né à Coutances, en 1744, mort à Paris, en 1776.

Amours (les) de Lucile et de Doligny, ou Lettres de deux amants. Amsterdam, et Paris, Lejay, 1770, 2 vol. in-12.

Fille (la) de 30 ans, com. (en un acte et en prose). Paris, Clousier et Ruault, 1776, in-8.

LA GUERINIÈRE (Franç. ROBICHON DE), l'un des hommes les plus habiles que la France ait produits dans l'art de dresser et

--

École (l') de cavalerie, contenant la connaissance, l'instruction et la couservation du cheval. Paris, 1733, gr. in-fol. avec figures, 27 à 36 fr.

La réimpression qui en a paru, dans ce format, Paris, 1751, est moins estimée, parce que les épreu ves de gravures sont beaucoup plus faibles. L'édit. de Paris, Guérin, 1736, 2 vol. in-8, 10 à 12 fr., est assez belle, et l'on eu fait plus de cas que des

Oraison funèbre de Louis XV, prononcée à la cathédrale de Strasbourg. Pont-à-Mousson, 1715, in-4.

* Préservatif (pour un jeune homme de

récentes sont celles de Metz, 1802, 2 vol. in-8; Paris, Delarue, et Lille, Castiaux, 1825-28, 2 vol. in-12.

« On assure,

dit la Biographie universelle, que La Guerinière ne possédait que très-imparfaitement l'hippiatrique; et que, pour compléter son travail, il s'adressa à un médecin de Paris, qui se contenta d'extraire de Solleysel les articles relatifs aux ma. ladies du cheval et à leur traitement; mais, ajoute la même Biographie, cette anecdote est dénuée de vraisemblance, et La Guérinière n'aurait pas eu besoin du secours de personne, pour tirer de Solleysel les renseignements qui lui étaient néces saires.

Éléments de cavalerie. Paris, 1740, 1741, 1754, ou 1768, 3 part. en 2 vol. pet. in-r2, 4 à 5 fr.

Souvent réimpr.: une édition de La Haye, 1742, in-8, a pour titre le Manuel du cavalier.

Ces deux ouvrages sont toujours recherchés avec empressement par les amateurs, quoiqu'il y en ait de plus récents.

LA GUESNERIE (de), avocat. Voyez BASNAGE.

nage. Nanci, Antoine, 1739, in-8. -Recueil de vers latins et français sur l'arrivée du duc de Lorraine (Léopold II) dans ses états. Pont-à-Mousson, 1699, in-4.

On a encore du même, dans le 12 vol. des Armoires sur la vie de madame de Maintenon. chives littéraires, pag. 363, des Fragments de mé

Biogr. univ. LAHAISSE, ancien curé de Briantes et professeur de philosophie.

·Homme (l') moral. Bourges, impr. de Manceron, 1825, 2 vol. in-12.

LAHALLE (P.), professeur de mathématiques.

-Essai sur la musique, ses fonctions dans les mœurs, et sa véritable expression; suivi d'une Bibliographie musicale. Paris, Rousselon, 1825, in-18, 2 fr. 50 c.

* Mémoires de milady B... Paris, Cuissart, 1760. — Sec. édit. 1760, 4 part. in-16.

Le fonds de ce roman offre de l'intérêt, il est purement écrit.

* Ressources (les) de la vertu. Par l'auteur des Mémoires de milady B***». Amsterdam et Paris, Mérigot le jeune, 1782, 2 vol.in-12.

LA GUETTE (de). Voy. CITRY DE LAGUETTE et Delaguette.

LAGUILLE (le P. Lonis, selon les rédacteurs de la Biographie univ., ou Jean, selon d'autres biographes), provincial des jésuites; né à Autun, en 1658; mort à Pont-à-Mousson, le 13 avril 1742. -Exposition des sentiments catholiques sur la soumission due à la constitution Unigenitus, etc. 1735, in-4.

- Histoire de la province d'Alsace depuis Jules-César jusqu'au mariage de Louis XV. Strasbourg, 1727,3 part. in-fol. avec cartes et plans.

«Cette histoire est précédée d'une bonne Notice

M. Lahalle a eu part à la Chronique indiscrète du XIX siècle (1825). Voy. REGNAULT-WARIN.

LAHARPE (Jean-Franç. de), littérateur plus célèbre comme critique que comme poète, membre de l'Acad. franc., professeur de littérature au Lycée de Paris, et à l'École normale; né à Paris d'une famille originaire du canton de Vaud (Suisse), le 20 nov. 1739, mort dans la même ville, le 11 février 1803.

I. CRITIQUE.

1758, in-12 de 30 pages. -**Alétophile (l'), ou l'Ami de la vérité.

Satire virulente contre Fréron, qui paraît être de La Harpe. Voy. 'le Dictionnaire des Ouvrages anonymes de Barbier, a édit., n° 388). La pla. titude et la grossièreté de cette brochure révoltèrent les personnes sensées et honnêtes. Cette pièce n'a été réimprimée dans aucune édition des OEuvres de l'auteur.

-Commentaire sur le théâtre de Voltaire, imprimé d'après le manuscrit autographe de ce célèbre critique, et approprié aux différentes éditions de ce théâtre; recueilli

et publ. par (M. DECROIX). Paris, Maradan, 1814, in-8, 6 fr.

Le fonds de ce travail était, à ce qu'il semble, fort ancien... « Les notes qui forment ce volume « furent trouvées à Ferney, écrites en marge d'un « exemplaire du Théâtre de Voltaire qui avait pris « soin de les parapher. L'éditeur qui les a publices « en 1814 y a joint, pour les compleier, quelques « extraits du Lycée relatifs aux operas de Voltaire, « à ses comédies, et à ceux de ses poëmes tragia ques qui n'ont été imprimes qu'après sa mort. «Il y a donc dans ce volume deux parties faciles à « distinguer par les signes qui les accompagnent, et mieux encore, comme le dit l'Avertissement, « par la diversité des principes et des opinions. En effet « les remarques extraites du Lycée ont cté rédigées << ou retouchées depuis 1795; elles sont d'un nou« veau converti, et la critique y est amère, si hau«taine, si indecente, que l'editeur a cru devoir y « opposer ses propres reflexions qui nous parais « sent fort judicieuses Il fait observer que tout au << contraire l'esprit philosophique domine dans les notes écrites avant 1778. La plupart néanmoins « tient à la littérature ou à la simple grammaire : « elles concernent la diction, le style plus que les « sujets, les plans et les caractères. Bien que ri. « goureuses, un peu minutieuses, et quelquefois » hasardées, elles ne sont point à négliger; le vo« lume qui les renferme est, à nos yeux, un très« utile supplément au chapitre III du livre ler de « la troisième partie du Lycée. ( Disc. prél. de M. Daunou, pag. 116–17).

Le Commentaire sur le Théatre de Voltaire ni celui sur Racine, l'un des plus estimables ouvrages de La Harpe, n'ont point été reimpr. dans les OEuvres de l'auteur, édition de 1820. Le dernier a été imprimé pour la première fois en 1807, avec les OEu. vres de ce grand tragique (7 vol. in-8); et depuis en 1822 (8 vol. in-12). Voy. RACINE.

-

Correspondance littéraire, adressé à Son Alt. Imp. Mgr le grand due, aujourd'hui (Paul Ier) empereur de Russie, et à M. le comte André Schowalow, chambellan de l'impératrice Catherine II, depuis 1774 jusqu'en 1789 (1784). Paris, Migneret; Henrichs, an ix (1801), 4 vol. in-8, 15 fr. -Sec édit., continuée (depuis 1785) jusqu'en 1791. Paris, Migneret, 1804-07, 6 vol. in-8, 24 fr.

C'est, dit M. de Saint-Surin, art. La Harpe, « de la Biographie univ., un journal dans lequel « La Harpe juge presque tous les écrivains avec la « dernière rigueur. Ses décisions sont dictées trop trop souvent par l'amour propre et par des préven «tions haineuses. Un égoïsme aveugle y perce; il « transcrit tous les petits vers échappés à sa muse;

il n'oublie aucun des compliments qui lui sont « adressés, et prononce avec une hauteur dédai«gneuse sur le mérite de ses concurrents et celui de

ses confrères. Il s'exposa à des représailles de la « part de ceux qui existaient, en livrant au public « une correspondance qui ne lui était pas destinée. « S'il eut l'imprudence d'en mettre au jour, en 1801, les quatre premiers volumes, il n'eut pas la ma a ladresse d'y joindre les deux suivants, qui le a compromettent d'une manière plus triste encore. « Il faut en accuser l'éditeur qui les publia en 1807. «Dans ces deux volumes, moins substantiels que les « précédents, le langage de l'auteur n'est pas tou« jours conforme aux opinions qu'il professait alors er dans le Mercure de France.» «Si l'on ne peut louer La Harpe, dit de son côté M. Daunou,

« d'avoir écrit ni surtout publié ces lettres, elles n'en sont pas moins à conserver dans la collection a de ses OEuvres, à cause de l'instruction histori« que et littéraire qu'elles contiennent, au milieu « de tant de satires injustes et de censures indis« crètes. La lecture en est attrayante; et, pour ne « rien dire de l'aliment qu'elle offre à la malignité, « elle attache par la variété des anecdotes, par l'inu teret des détails et presque toujours par l'elegante « facilité du style. Il est vrai que dans les compli <«ments que l'auteur se fait à lui-même, le talent est « éclipse par l'orgueil; mais l'habile écrivain se re« trouve bientôt dès qu'une autre matière se pré«.sente, et lors même que la critique est trop sé a vère. Cette correspondance appartient à l'Histoire « littéraire, autant que celle de Grimm, à laquelle « on la peut faire servir de supplément ou de contre« poids. ».

La meilleure et la plus complète édition de la Correspondance de La Harpe, est celle qui forme les tom. X-XIII des OEuvres, édition de 1820. Elle contient trois cent deux lettres au grand duc de Russie (y compris quelques-unes à Schowalof). Les précédentes ne contenaient pas les lettres écrites après 1984; et il y avait de grandes inexactitudes dans le Supplement imprimé en 1807, où ce recueil se continuait de 1785 à 1791. Par exemple, au. lieu de l'Epitre de M. Andrieux au pape, insérée par La Harpe dans une lettre de 1791, on avait jugé à propos de transcrire le conte du Moulin de Sans-Souci, que M. Andrieux n'a composé qu'en 1797; anachronisme qui démasquait l'infidélité, ainsi que M. Beuchot l'a parfaitement exposé dans son Journal de la librairie (1820, pag. 115).

Aussitôt après l'apparition d'un livre qui ré veillait tant d'animosités, un anonyme (M. COLNET) publia une Correspondance turque, pour servir de Supplément à la Correspondance russe de J.-F. La Harpe; contenant l'Histoire lamentable des chutes et rechutes tragiques de ce grand homme ouvrage curieux, enrichi d'anecdotes et d'épigrammes piquantes. Paris, Colnet, an 1x (1801), in-8 de Iv et 87 pag., 1 fr.

On y donne les anecdotes fácheuses arrivées à La Harpe, les épigrammes sanglantes dont il a été l'objet; on y passe en revue ses diverses productions, anxquelles on refuse à peu près toute espèce de mérite; en un mot, on parait ne vouloir lui laisser d'autres titres que le « Cours de littérature » qui a mis le sceau à sa réputation. Cette Correspondance eut presque sur-le-champ une seconde édition beaucoup plus ample que la première.

Leçons de littérature (sur l'art oratoire), prononcées à l'École normale. Paris, Baudouin frères, 1826, in-32, 75 c.

Ces excellentes leçons. se retrouvent en grande partie dans le Lycée de l'auteur.

- Lycée (le), on Cours de littérature ancienne et moderne. (Précédé d'une Notice historique sur la Vie et les OEuvres de La Harpe, par H. AGASSE). Paris, Agasse, an vII (1799) et ann. suiv., 14 tom. en 17 vol. Philosophie du XVIIIe siècle. Onvrage posthume. Paris, le méme, 1805, 2 vol.; en tout, 19 vol. in-8.

Édition originale. Il en a été tiré 25 exempl. sur papier vélin.

La Harpe a reproduit, en les retouchant, les étendant ou resserrant, divers morceaux imprimés à differentes époques, soit de l'édition de ses OEuvres, publiée par lui, soit séparément. Ainsi l'on retrouve dans la première partie: 1° le morceau