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Dragon, no 31; Delaunay; Compère jeune, çaise, et sur les historiens antérieurs au règne de 1825, in-8.

Cette édition ne devait former qu'un seul volume, qui devait être publié en 25 livraisons de 64 pag. Il n'en a paru que les trois prem. livraisons. Le même. (Édition publiée par les soins de M. BUCHON, précédée d'un Discours préliminaire sur la vie de La Harpe, sur ses onvrages et spécialement sur son Cours de littérature, par M. DAUNOU, de l'Institut). Paris, P. Dupont, 1825-26, 18 vol. in-8, 99 fr.

Édition qui doit être préférée, incontestablement, à toutes celles qui l'ont précédées, non seulement à cause de toutes les améliorations possibles que les éditeurs ont faites au livre de La Harpe, mais encore à cause des additions dont il est enrichi, ad. ditions qui ont pour objet de remplir quelquesunes des nombreuses lacunes que La Harpe a laissées dans son Lycée.

Le Discours préliminaire de M. Daunon (for mant 182 pages) est un excellent morceau d'his toire littéraire et de critique, que nous ne saurions trop recommander aux éditeurs futurs des OEuvres de La Harpe, en ce que M. Dannou y a indiqué les opuscules et pièces de La Harpe, en assez grand nombre, qui ne font partie d'aucune de celles publiées jusqu'à ce jour. Ce Discours est divisé en trois sections. Dans la première l'auteur donne la vie de l'auteur: dans la seconde il examine les ou vrages de La Harpe, excepté son Cours de littérature; la troisième section est consacrée à l'examen du « Cours de littérature ». Il est terminé par le Rapport sur le grand prix de littérature par Mar.. Jos. Chénier.

Pour ce qui est des additions faites à cette édition, nous les considérons comme trop importantes pour ne pas les signaler à nos lecteurs. Dans la première partie du Lycée, qui a pour objet la litterature ancienne, l'article des Romans est si exigu ou plutôt si nul, qu'on a cru devoir y suppléer par la traduction de ce que M. DUNLOP a écrit sur les romanciers grecs et latins, dans son « Histoire de la fiction » (tom. III. p. 1-144). Des erreurs assez grossières déparent, dans cette partie, la No tice des lyriques, qui outre cela est incomplète. On a dans cette édition reparé les erreurs et les omis. sions en y inserant un Appendice contenant les ar ticles Orphée, Sapho, Babrias, Turnus, Simonide, lequel est dû à M. BOISSONNADE. Enfin cette partie ne faisant point connaitre les caractères de la poésie sacrée, on y a inseré, à l'exemple de précédents éditeurs, pour y suppléer, le Discours sur l'eprit des livres saints, et le style des prophètes. Dans la seconde partie, ce qui manque, c'est d'abord une introduction exposant l'etat des lettres en France depuis l'an mil jusqu'à Marot, ensuite l'Histoire du genre historique et des études philosophi ques durant le dix-septième siècle. L'examen des premiers essais de notre poesie et de sa longue enfance depuis la fin du dixième siècle jusqu'au milieu du quinzième, manque tout-à-fait. Pour combler, autant qu'il etait possible, l'énorme lacune que La Harpe a laissé dans cette partie de sou Cours, on a rempli de divers supplements les pages 53. 366 da tom. VI de cette edition. On y á rassemblé des extraits ou fragments de quelques discours noncés par CHENIER à l'Athenee (ou au Lycée) de Paris en 1806 et 1807 sur l'état de la littérature française au moyen âge. sur les historiens français jusqu'à Louis XII; sur les Romans, sur les Fabliaux, sur les poètes du 14 et du 15° siècles; des Observations de M. BUCHON sur l'ancienne langue fran

pro

Louis XII; une Analyse des romans de chevalerie, traduite de l'Histoire de la fiction de M. Dunlop. L'examen du théatre de Corneille, dans cette seconde partie, est précédé de Considerations sur les poètes dramatiques qui l'avaient precede. Il eut convenu d'esquisser au moins l'histoire des représentations connues sous les noms de mystères, de sotties, de moralités; car elles ont dure depuis la fin du treizième siècle jusqu'aux premières années du seizième. La Harpe s'est dispensé de ce travail. Cette matière est traitee par M. BUCHON, dans une Introduction qu'on a placée à la tête du tom. VII (pag. 1-LVII) de cette édition. Dans la troisième partie, le chapitre consacré aux poëmes héroïques, heroi-comiques, didactiques, mythologiques du xvi siècle, est augmentée par les soins de l'éditeur de 1825 d'un Appendice qui n'avait pas encore été publié avec le Lycée, et qui concerne la Louseïde, poëme épique sur l'expédition de saint Louis (toin. X, p. 480-486). Le chapitre consacré aux autres genres de poesie du xvi1 siècle est fort incomplet, aussi les éditeurs y ont-ils supplée, autant qu'ils ont pu, par des morceaux de littérature critique, publiés dans les journaux auxquels a travaille La Harpe. Ces extraits, qui étaient au nombre de quinze dans les editions précédentes, sont portés à dix-huit dans celle ci. La section consacre à l'art oratoire au XVIIIe siècle est aussi augmentée par le nouvel éditeur des jugeinents de La Harpe sur les Éloges de Buffon par Condorcet, de Suger par M. Garat, et de Francklin par Fauchet; trois articles qui n'étaient pas dans les précédentes éditions. Les chapitres qui, dans cette troisième partie, traitent de l'histoire, des romans, de litterature mêlée et de littérature étrangère sont ou imparfaits ou nuls aussi les éditeurs postérieurs à La Harpe ontils cru devoir exhumer des feuilles périodiques rédigées par l'auteur un certain nombre de morceaux ou de fragments pour chaque genre, auxquels ne répondait rien du tout dans le manuscrit du Lycée. Ces fragments on morceaux sont reproduits dans cette édition (tom. XVI), avec une addition: le Jugement de La Harpe sur la vie de Voltaire par Condorcet.

Le même. Précédé d'une Notice historique par M. Léon THIESSÉ. (Édit. stéréot.). Paris, Baudouin frères, 1826, 1829, 18 vol. in-8.

- Le même, précédé d'une Notice sur la vie et les ouvrages de La Harpe, par M. SAINT-SURIN. Paris, Emler, 1829, 16 vol. in-8 avec un portr., 96 fr.

Cet ouvrage, par son étendue et son importance, este plus remarquable qui soit sorti de la plume de La Harpe; et, malgré les imperfections qu'on y rencontre, il le place au premier rang des critiques littéraires de notre époque. Le Lycée de La Harpe est composé de trois parties. La première traite de la littérature ancienne. La seconde partie a pour objet ia littérature française du XVIIe siècle. la troisième est consacrée à la littérature du siècle suivant, Les deux dernières n'ont paru qu'après la mort de l'auteur. On reproche au Lycée plusieurs lacunes impardonnables et surtout le manque de proportions. Mais un reproche d'une bien autre importance, qu'on fait à La Harpe, c'est sa révoltante partialite jointe à ses déclamation politiques et a ses imprécations indécentes contre ce qu'il appelle le philosophisme. Si ces critiques sont souvent fondées lorsqu'il analyse le theatre de Fabre d'Églantine, il se repand en injures contre l'auteur. Son article sur Linguet est une sortie des plus ou trageantes contre cet avocat célèbre. Son emporte

ment éclate avec encore plus de fureur dans les deux derniers volumes du Lycée qui ont pour objet la philosophie du XVIe siècle. Là il établit deux catégories: celle des philosophes et des sophistes. Dans la première, il place Montesquieu, Buffon, Condillac, Duclos, Vauvenargues et d'Alembert; dans la seconde, il Toussaint, J.-J, range Rousseau, Helvétius et Diderot: Ces deux derniers surtout paraissent avoir le plus échauffé sa bile. Telles sont les principales taches qui déparent le Lycée de La Harpe. Toutefois ces défauts, qui sont plus particuliers aux trois ou quatre derniers volumes, sont amplement rachetés par le mérite eminent du reste de l'ouvrage, qui restera comme l'un des plus beaux monuments élevés à la littéra ture classique.

Le « Cours de littérature » a fait donner à La Harpe le nom de Quintilien français. « Cette expres« cion, s'il faut le dire, est fort peu juste; car « l'ouvrage de Quintilien est essentiellement theorique, et celui de La Harpe n'offre guère qu'une « suite d'observations critiques sur les plus célèbres «productions de l'art d'écrire, anciennes et mo. adernes. C'est l'art qu'on étudie immédiatement « dans Quintilien. » Sous ce rapport, les Éléments de littérature de Marmoniel sont preferables au Lycée de La Harpe, car la théorie d'écrire en prose et en vers y est mieux approfondie; un écrivain qui, par son érudition et son bon goût, doit faire autorité, et qui est trop honorable pour mettre de la partialité dans ses opinions, le respectable M. Daunou dit, dans son Discours préliminaire du Lycée (pag. CLXXX): « L'étude des Élements de littéraature de Marmontel serait indispensable à ceux << qui ne liraient pas le lycée, et elle ne l'est pas <«< moins à ceux qui le lisent: La Harpe n'est un « très-bon maitre que lorsqu'on en prend avant et « après lui quelques autres; et, s'il ne fallait qu'un « seul livre, nous hésiterions à désigner le sien « quoiqu'il soit, à nos yeux, l'un des meilleurs. L'un des services qu'il doit rendre aujourd'hui, « ajoute le même écrivain, est de prémunir les jeunes gens contre de vaines et gothiques doc «trines qui ramèneraient les beaux-arts à l'enfance, « si elles pouvaient s'accréditer dans la patrie de «Racine et de Voltaire. La Harpe les a signalées << d'avance, lorsqu'il en découvrait les premiers germes dans les livres de Diderot, de Mercier et « de quelques autres novateurs. Il s'en faut pour « tant que ces écrivains eussent pleinement professé «<le baibare ou pueril système qui s'enseigne et se développe parmi nous depuis peu d'années. »

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fr.;

Il existe cinq abrégés du Cours de litterature, à l'usage des maisons d'education, et de la jeunesse: 1° Hambourg, an vir (1800), 2 vol. in-12; 2o Aviguon, Seguin aîné, 1814, 2 vol. in-12, 5 fr.; ou 4 vol. in 18, 6 fr.; 3o Autre édition, avec des notes et des additions par J.-F. ROLLAND. Lyon, Rolland, 1820, 3 vol. in-12; 4° Autre édition, par R. KIN. Paris, L. Painparré, 1820, 2 vol. in-12,7 5° enfin, une autre édition, enrichie d'un choix de remarques, jugements, etc., et de rectifications importantes, d'après Rollin, Batteux, Voltaire, Marmontel, Palissot, Chénier, Auger, Lemercier, Dussault, Fontanes, et autres écrivains français les plus célèbres, ainsi que de courtes notices sur tous les littérateurs dont il a été parlé dans cet onvrage. Par J.-G. MASSELIN. Paris, Aug. Delalain, 1824, 2 vol. in-12, 6 fr.

Il est bon de joindre aux différentes édit. du Lycée le vol. publ. en 1810 sous le titre de Mélanges inédits, ainsi que le Commentaire de la Harpe, sur le Théatre de Voltaire, et le Nouveau Supplément au Cours de littérature, 1818. ( Voyez plus bas ). ---Mélanges inédits de littérature, recueil. lis par SALGUES; suite an Cours de littéra

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— Philosophie da xv111° siècle. Ouvrage posthume. Paris, Agasse, 1805, 2 vol. in-8.

Formant le complément du « Cours de littérature», et réimpr. à la suite de presque toutes les éditions de ce dernier ouvrage.

– Réfutation du livre de l'Esprit (d'Helvétius), prononcée au Lycée républicain, dans les séances des 26 et 29 mars, et des 3 et 5 avril. Paris, Migneret, an v (1795), in-8 de x11 et 162 pages, 2 fr. 40 c. du dis-huitième siècle. Morceau qui a été reproduit dans la Philosophie

Supplément (nouv.) au Cours de littérature de M. de La Harpe, contenant : 1° l'Éloge de Voltaire; 2° la Réfutation fessions de J.-J. Rousseau »; 3o la Réfutades Lettres de M. Ginguené sur les « Contion des Principes de J.-J. Rousseau sur la de M. Sélis à M. de La Harpe, sur le Col« Souveraineté nationale » ;. 4° La Lettre lége de France, avec la Réponse de M. de La Harpe à cette lettre; 5° l'Examen de plusieurs assertions hasardées par M. de La Harpe dans sa Philosophie da xvi siècle», par M*** (A. A. BARBIER. Le tour recueilli et publ. par A. A. BARBIER). Paris, Mme Hérissant-Ledoux; Delaunay, 1818, in-8, 5 fr. 50 c.

Ce volume a été reproduit en 1823, portant pour nom de libraire éditeur Salmon, et la date de 1823.

Pour compléter l'indication des divers travaux littéraires de La Harpe comme Aristarque, nous raire, à l'ancien Mercure depuis 1769 jusqu'en ajouterons qu'il a participé, pour la partie litté1794. Une partie des articles fournis à ce recueil a été imprimée dans les OEuvres de l'auteur, édiCritique, et elle forme a vol. Il a participé au Journal tions de 1778 et 1820, sous le titre de Littérature et politique de Paris, pour la partie littéraire ; au Journal de politique et de littérature, rédige par Linguet, depuis le 25 octobre 1774 jusqu'au 15 juin 1778, et continué depuis cette époque par La Harpe et Fon tanelle; enfin, avec Fontanes et Vauxcelles, au Memorial, journal qui fit condamner La Harpe à la déportation par décret du 5 septembre 1797 jusqu'en 1800. Une grande partie des articles de ces journaux a été intercallée depuis dans divers voJumes du Cours de littérature.

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Discours prononcé à l'ouverture du Lycée, le 3 frimaire an ix. Paris, Migneret, an rx (18or), in-8 de r6 pag., 3o c.

- Discours prononcés dans l'Académie française, le jeudi 20 juin 1776, à la réception de M. de La Harpe. Paris, 1776, in-4.

-Discours sur la liberté du théâtre, prononcé le 17 décembre 1790, à la Société des amis de la Constitution. ( Paris, de l'imp. nation., 1790), in-8 de 16 pag.

Ce Discours n'a pas été réimpr. dans les QEuvres de l'auteur, édition de 1820.

Discours sur la Poésie sacrée. Paris, Castellan, 1822, in- 18.

Reimpression séparée du Discours sur l'esprit des livres saints et le style des Prophètes, placé en tête de la traduction du Psautier.

Ce discours a été aussi transporté dans le Lycée, par plusieurs éditeurs à la suite des chapitres qui

traitent de la poésie antique. « L'auteur, dit M. « Daunou, aurait été plus sûr de la vérité de ses << observations, s'il avait eu quelque teinture des « langues orientales, ou du moins de l'hébreu : il « n'a étudié le sens des textes qu'en des versions << latines ou françaises qui ont pu quelquefois l'in « duire en erreur. Sa dissertation est d'ailleurs « moins pieuse que polémique, et plus aigre qu'ins <<tructive. >>

-État (de l') des lettres en Europe depuis la fin du siècle qui a suivi celui d'Auguste jusqu'au règne de Louis XIV. Discours prononcé à l'ouverture du Lycée républicain le t er décembre 1796. Paris, Migneret, 1797, ou 1798, in-8 de 72 p., 1 fr. 25c.

Reimpr. en tête de la seconde partie du « Cours de littérature », consacrée au XVIIe siècle.

- Fanatisme (du) dans la langue révolutionnaire, ou De la persécution suscitée par les barbares du 18° siècle, contre la religion et ses ministres. Paris, Migneret, 1796. Sec. édit., rev. et corr. Paris, le même, 1797. . Nouv. édit. Paris, le meme, an v (1797), in-8, a fr, 25 c., ou Paris, Chaumerot jeune, 1821, Pour une réponse à cet écrit, publiée lors de l'apparition de la 3e édition, voyez CHAUMONTQUITAY.

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in-8.

Guerre (de la déclarée par nos derniers tyrans à la raison, à la morale, aux lettres et aux arts. Discours prononcé à l'ouverture du Lycée républicain, le 31 décembre 1794. Paris, Migneret, an iv (1796), in-8 de 45 pages, 1 fr.

« Ce discours tient beaucoup moins à la littérature qu'à la politique: destiné à peindre les temps

horribles qu'on venait de traverser, il en porte luimême l'empreinte; il en imite, en sens contraire, la frénésie ce n'est, puisqu'il faut l'avouer, qu'une déclamation sans énergie à force de violence. Il a été reimprimé en tête de la troisième partie du « Cours de littérature, ayant le xvi11° siècle pour objet. >>

Lettres de (P.-C.-L.) Baudin des Ardeunes à La Harpe et de La Harpe à Baudin. Paris, J.-M. Chevet, 1795, in-8 de 14 pages.

Cette brochure est composée de deux lettres : la première, de Baudin, intitulée : Réponse à l'écrit du citoyen La Harpe, que je n'ai point lu; la seconde, celle de La Harpe, est intitulée : Réponse à la Réponse que m'a faite le représentant Baudin, qui ne m'a point lu.

Liberté (la) de la presse défendue par La Harpe contre Chénier. Paris, Migneret, an II (1795), in-8 de 22 pag., 50 c.

Malheurs (des) de la guerre et des avantages de la paix, discours couronné par l'Académie française. Paris, 1767, in-8.

Oui ou Non (sur le rapport des comités chargés de la rédaction de la Constitution de 1791). Paris, Migneret, saus date (1791), in-8 de 18 pages, 30 c.

* Salut (le) public, ou la Vérité dite à la Convention nationale par nu homme libre, Paris, le même, an 111 (1795), in-8 de 58 pages.

-

Sections de Paris, prenez-y garde! Discours prononcé dans la section de la Butte des Moulins. Paris, de l'impr. de J.M. Chevet, an 111 (1795), in-8 de 15 pag. Cet opuscule n'a pas été réimpr. dans les OEu. vres de l'auteur, édition de 1820.

Le tom. V des OEuvres de l'auteur, édition de 1820, contient un autre Discours qui ne parait pas avoir été impr. séparément, lequel est intitulé: Sur le tutoiement.

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Éloge de Charles V, roi de France; discours qui a remporté le prix de l'Académie française. Paris, 1767, in-8.

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Éloge de François de Saliguac de la Motte Fénélon, archevêque, duc de Cambrai, etc. Discours qui a remporté le prix de l'Académie française. Paris, Ye Regnard, 1771, in-8.

Get Éloge fut attaqué la même année par un anonyme (le P. Gourdon), qui publia des «Observations d'un théologien sur l'Eloge de Fénélon, couronné à l'Académie française », in-8. Après s'être plaint de l'imputation de tolérantisme faite par La Harpe à Fenelon, le théologien concluait ainsi : « L'Académie avait proposé pour sujet de prix de « cette année l'éloge de Fénélon. Fénelon était ci« toyen, bomme de lettres, chrétien, évêque. Ne

« l'avoir présenté que comme citoyen et homme de « lettres, c'est n'avoir fait que la moitié de son eloge; c'est donc n'avoir mérité tout au plus que Ja moitie du prix.» (Voy. l'Année littér., 1772, tom. jer, pag. 12-18).

Sur la denonciation des archevêqus de Paris et de Reims, l'Eloge de Fénélon par La Harpe fut supprimé par arrêt du conseil du 21 septembre 1771. Cet arrêt ordonne à l'Academie française de se conformer à l'article 6 du réglement de 1671, à l'eccasion des discours qui doivent concourir pour les prix d'eloquence, et qui porte qu'on n'en recevra aucun sans approbation signée de deux docteurs de Sorbonne. L'Academie obtint que l'arrêt ne serait ni crie ni affiché; mais il fut imprimé à l'imprime rie royale et s'y distribuait. Il y avait trois ans que 'Académie avait cessé d'exiger cette approbation. (Voy. la Lettre de D'Alembert à Voltaire, du octobre 1771).

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Au reste, sur la fin de sa vie, La Harpe fit de nombreux changements à son Eloge de Fénelon. C'est avec les changements que la pièce est im. primée dans l'édition des OEuvres choisies et posthumes (voy. plus bas). C'est le texte de 1771, qui a été suivi dans l'édition de 1820 des OEuvres de La Harpe. La version de 1806 est rejetée en variantes parmi les Pieces justificatives, à la suite de la Notice sur La Harpe, publ. en 1822, pour être mise en tèle de l'edit. de 1820, qui a ainsi les deux textes. Bibliogr. de la Fr., ann. 1826, P. 206.

-Éloge de Henri IV. Amsterdam (Paris), Lacombe, 1770, in-8 de 31 pag. avec fig, Ce fut celui de Gaillard qui remporta le prix. Cet Eloge a eté reimprimé, en 1814, sous ce titre l'Esprit de Henri IV, ou Anecdotes les plus interessantes, traits sublimes, reparties ingénieuses, et quelques lettres de ce prince. Nouv. édit, augm. d'une Préface avec des notes par M. LEBRETON. Paris, Gueffier jeune, in-12.

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- Éloge de Racine, avec des notes, qui a remporté le prix de l'Académie française. Paris, 1772, in-8.

- Éloge de Voltaire. Genève (Paris, Pissot), 1780, in-8.

Trois de ces éloges, ceux de Fénélon, de Racine et de Catiuat, ont été impr. dans un « Choix d'éloges couronnés par l'Académie française (1812, 2 vol. in-8).

Un autre Éloge, celui de Lekain, est imprimé parmi les OEuvres de l'auteur.

IV. POÉSIES.

- Aux Månes de Voltaire; dithyrambe qui a remporté le prix au jugement de l'Académie française. Paris, Demonville, 1779, in-8.

-Conseils à un jeune poète, pièce qui a remporté le prix de l'Académie française, en 1775. Paris, Demonville, 1775, br. in-8.

Couvent (le) des Camaldules, suivi de la Réponse d'un solitaire de la Trappe, à

l'abbé de Rancé.Paris, Sanson, 1826, in-32, 25 c.

Le Camaldule est en prose. Il est difficile, dit M. Beuchot. (Bibl. de la Fr., aun. 1826, p. 308), d'assigner la date de sa composition, qui doit remonter aux environs de 1770: il paraitrait avoir été imprimé pour la première, sur une copie, dans les OEuvres de l'auteur, édition de 1777.

La Reponse à Rancé est en vers, et fut composée à Ferney en 1767, à l'occasion de la Lettre de l'abbé de Rancé à un ami, par Barthe.

Ces deux pièces, remplies de philosophie, avaient deja été reimprimées, en 1792, à la suite de Melanie, drame, et en 1802 dans les «Etrennes à La Harpe» (recueillies par Palissot), in-12.

Délivrance (la) de Salerne, et la Fondation du royaume des Deux - Siciles, poëme couronné à l'Académie de Rouen le 25 août 1765. Paris, 1765, in-8 de 7 pages.

Non reimpr. dans les OEuvres de l'anteur, 1820, ni dans aucune de celles qui l'ont précédée.

- Épître au Tasse, pièce qui a obtenu l'accessit de l'Académie française. Paris, 1775, br. in-8.

Épître aux calomniateurs de la philosophie. Londres, 1776, grand in-8 de 16 pages.

Épître en vers et en prose sur l'Ennui. 1757, in-8.

C'est la première pièce iinprimée de notre auteur, qui achevait alors sa seconde année de rhétorique. Voltaire y est déjà loué avec assez. d'esprit et de grace. L'Epitre à Zélis, qu'il fit imprimer après, en 1759 ou 1760, annonce encore mieux le talent, et le bon goût.

--

- Héroïdes nouvelles. Paris, 1759, in-8 de 30 pages. Caton à César, et Annibal à Flaminius, héroïdes. 1760, in-8 de 14 pages.

Les premières Héroïdes sont au nombre de deux. Dans la première pièce, Montézume s'adressait à Cortes dans la seconde, Elizabeth s'adressait à Don Carlos: l'un et l'autre declamaient contre leurs prêtres. L'auteur naissant les avait fait précéder d'un Essai sur l'héroide. Il y preludait au rôle sévère d'Aristarque, auquel il semblait appelé dès sa plus tendre jeunesse. Fréron, découvrant en lui le partisan de la philosophie moderne, se récria contre la hardiesse d'un écolier qui, «d'une main encore soumise à la ferule », osait déjà peser le mé. rite d'un poète tel qu'Ovide. Il lui conseilla de relire les auteurs anciens au lieu de les juger, et lui prédit qu'avec du travail il parviendrait à posséder toutes les qualités qu'on peut acquérir au défaut du genie. Tel fut le commencement d'une guerre im placable entre La Harpe et le rédacteur de « l'Année littéraire ». On sait que ce dernier donnait à son adversaire le nom de Bebe de la littérature française, par allusion au nain du roi de Pologne Stanislas, qui s'appelait ainsi.

Les Héroïdes de La Harpe sont si faibles qu'il ne les a point maintenues dans l'édition de ses OEuvres publice en 1778: celle intitulée Annibal à Flaminius a seule ete conservée, parce que l'auteur croyait y avoir preludé à ses compositions tragiques. M. Saint-Surin a respecte ta decision de La Harpe

en n'insérant, dans l'édition de ses OEuvres, 1820,

que cette dernière.

Triomphe (le) de la Religion, ou le Roi martyr, poëme épique (en vi chants. - Homme (l') de lettres, épître. Paris, Ouvrage posthume). Paris, Ve Migneret, 1760, in-12.

Pièce très faible et qui n'a pas été réimpr. dans les OEuvres de l'auteur, 1820, ni dans aucune des précédentes.

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Hymne à la liberté, récité à la séance de l'ouverture du Lycée, le lundi 3 décembre 1792 (en vers libres). (Paris, 1792), in-8 de 7 pages.

-Mélanges littéraires, ou Épîtres et Pièces philosophiques. Paris, Duchesne, 1765, in-12 de 161 pages.

Ce volume contient : 1° trois Discours en vers, sur la sensibilité, sur le génie, et que les fautes des grands hommes tiennent à leur caractère; 20 trois Pieces philosophiques, l'Imagination, le Malheur et l'Indifférence; 3° des Epitres; 4o des Poésies fugi tives; 5 quatre Héroïdes, précédées d'un Essai sur l'Héroïde. Les Héroïdes sont: Montézume à Cortès, Caton à César, Annibal à Flaminius, Socrate à ses amis; 6° trois Odes: le Philosophe des Alpes, la Gloire, et une Ode à monseigneur le prince de Condé; 7° des Réflexions sur Lucain, dans lesquelles le critique s'élève avec force contre Marmontel; 8° des Discours trad. de Lucain (en vers, avec le texte en regard); 9° un Dialogue entre Alexandre et un Solitaire du Caucase (en prose).

Très peu des pièces qui composent ce volume ont été réimprimées dans les OEuvres de l'auteur, édition de 1820. On y a omis: 1° les trois Discours en vers; 2° la pièce philosophique, intitu. lée : l'Imagination; 3° trois Héroïdes: Montézume à Cortès; Caton à César, et Socrate à ses amis; 4° la Gloire, ode; 5° les Réflexions sur Lucain.

- Navigation (la), ode qui a remporté le prix de poésie à l'Académie française. Paris, Brunet et Demonville, 1773, in-8. Ode an prince de Condé. Paris, 1762,

in-12.

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Philosophe (le) des Alpes, ode qui a concouru pour le prix de l'Académie française, en 1762.

- Poète (le), épître (en vers) qui a remporté le prix à l'Académie française en 1766. Paris, Reguard, 1766, in-8 de 15 pages.

-Portrait (le) du sage, poëme couronné par l'Académie des Jeux Floraux, en 1769. Imprimé dans le Mercure de France, juillet 1769. Réimprimé sous le titre du Philosophe, dans le tom. III des OEuvres de l'auteur, édition de 1820, mais

d'une manière fort différente.

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1814, in-8, 2-fr. 50 c.

- Vers à Sa Majesté Louis XVI, sur l'édit (de bienfaisance pour l'avènement du

trône) du 31 mai. Paris, 1774, in-8 de 7 pages.

La Harpe est encore auteur d'un grand nombre d'autres pièces de poésies, qui n'ont point été im primés séparément: elles ont été insérées dans les divers journaux littéraires auxquels La Harpe traCorrespondance. Il en a été recueilli un assez bon nombre pour l'édition de 1820 des OEuvres. Les principales sont les talents des femmes (deuxième chant d'un poême qui devait en avoir quatre); Sur le Luxe, discours en ceut soixante-dix vers; Sur les Grecs anciens et modernes, discours en cent quatrevingt-huit vers; les Prétentions, discours en cent deux vers; Sur les préjugés et les injustices littéraires, discours en deux cent trente vers; A Sa Majesté l'impératrice de toutes les Russies, discours en vers; une Epitre à M. le comte de Schowaloff, sur les effets de la nature champêtre et sur la poésie descriptive, l'Ombre de Duclos, pièce de cinq cent trente-deux vers de dix syllabes. La Harpe est aussi auteur de quelques poésies républicaines. M. de Saint-Surin a inséré dans son édition des OEuvres de notre critique l'Hymne de la liberté; la Prise de Toulon, stances; mais il y a omis le Chant des Triomphes de la France, pièce impr. dans l'Almanach des Muses, pour 1796. M. Daunou l'a reproduite dans son Discours préliminaire sur la vie de La Harpe, pag. 88-90.

vaillait, dans l'Almanach des Muses, et dans sa

V. THEATRE.

- Barmécides (les), tragédie en 5 actes et en vers. Paris, Pissot, 1778; ou Paris, Delalain, 1785, in-8.

Comte (le) de Warwik, tragédie (en 5 actes et en vers). Paris, Duchesne, 1764, in-8; ou Brest, Michel, 1814, in-8, a fr.; Paris, Barba, 1818, in-8, 1 fr. 50 c.

Réimpr. à Amsterdam, en 1764, et Stockholm, en 1785, in-8.

-Coriolan, tragédie en 5 actes et en vers. Paris, Belin et Brunet, 1784; ou Paris, Prault, 1788, in-8.- Nouvelles éditions. Brest, Michel, 1814, in-8, 2 fr.; Paris, Fages, 1815, in-8; Paris, Barba, 1818, in-8, 1 fr. 50 c.- Autre édition, augm. de pièces relatives à cet ouvrage. Tou louse, de l'imp. de Navarre, 1818, in-8. -Jeanne de Naples, tragédie en 5 actes et en vers. Paris, F.-J. Baudouin, 1783, in-8; ou Brest, Michel, 1814, in-8, 1 fr. 50 c.

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