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leur naturel. La harangue de César nous découvre assez qu'une conspiration ne lui déplaît pas. Sous le zèle qu'il témoigne à la conservation des lois et à la dignité du sénat, il laisse apercevoir son inclination pour les conjurés. Il ne prend pas tant de soin à cacher l'opinion qu'il a des enfers : les dieux lui sont moins considérables que les consuls; et, à son avis, la mort n'est autre chose que la fin de nos tourmens, et le repos des misérables. Caton fait lui-même son portrait après que César a fait le sien. Il va droit au bien, mais d'un air farouche l'austérité de ses mœurs est inséparable de l'intégrité de sa vie. Il mêle le chagrin de son esprit et la dureté de ses manières avec l'utilité de ses conseils. >>

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– Ch. LIV, p. 109, ligne 5. L'âge. César avait trente-sept

ans et Caton trente-trois.

157.

Ibid., ligne 28. Que de le paraître.

Οὐ γὰρ δοκεῖν ἄριστο, ἀλλ ειναι θέλει.

ESCH., Sept. contra Thebas, v. 593.

158. Ch. LV, p. 111, ligne 2. Aux triumvirs. Triumviri capitales. Magistrats inférieurs qui étaient chargés de présider aux supplices et d'informer contre les criminels de la lie du peuple.

159. — Ibid., ligne 8. Couvert d'une voûte cintrée de grosses pierres. « Ce lieu subsiste encore aujourd'hui, dit le président de Brosses. J'y suis descendu pour l'examiner. Il m'a paru entièrement conforme à la description qu'en donne ici Salluste. La voûte, l'exhaussement et tout le reste, sont encore tels qu'il les dépeint. Il sert de chapelle souterraine à une petite église appelée San Pietro in Carcere, qu'on y a bâtie en mémoire de l'apôtre saint Pierre, qui avait été mis en prison dans le Tullien. Il ne tire son jour que par un trou grillé qui donne dans l'église supérieure. Au dessous, il y a un autre cachot plus profond, ou plutôt un égoût (car nous apprenons des Actes des Martyrs, que l'égoût de la place passait sous le cachot. Ce bâtiment et les magnifiques égoûts d'Ancus Martius sont constamment les deux plus anciens bâtimens qui subsistent en Europe.

160.

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Ibid., ligne 14. L'autorité consulaire. Il faut se rappeler que Lentulus, quoique préteur alors, avait déjà été consul (Voyez ci-dessus note 57.)

161.

Ch. LVI, p. 111, ligne 21. Proportionne la force de ses cohortes. Il y avait originairement dix cohortes de quatre cent vingt soldats dans chaque légion, qui, par conséquent, était de quatre mille deux cents hommes, outre trois cents cavaliers. Marius porta la légion à six mille hommes.

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162. Ibid., ligne 3o. Quelques-uns, des pieux aiguisés. Selon Appien, Catilina avait environ vingt mille hommes, dont un quart seulement de troupes réglées et armées convenablement; mais la plus grande partie se dissipa dès qu'elle eut appris ce qui venait de se passer à Rome.

163. Ch. LVII, p. 113, ligne 26. Par où celui-ci devait descendre. Dans certaines éditions, ces mots se trouvent ajoutés : in Galliam properante, qu'avec Cortius et M. Burnouf, nous rejetons comme une glose inutile.

164. — Ch. LVIII, p. 115, ligne 31. Votre patrie, reposent dans vos mains. Dans Q. Curce, Darius dit à ses soldats : In dextris vestris jam libertatem, opem, spem futuri temporis geritis (lib. 1v, cap. 14).

165. - P. 117, ligne 1. Vainqueurs, tous les périls cesseront pour nous. Tacite (in Agricola, cap. xxxIII): Omnia prona victoribus, atque eadem victis adversa.

166.

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Ibid., ligne 20. Ne fait succéder la paix à la guerre. La même pensée se trouve reproduite dans la Guerre de Jugurtha (ch. LXXXIII). Omne bellum..... quum victores velint (Voyez tom. 1er de notre Salluste, pag. 176).

167. Ibid., ligne 24. L'intrépidité tient lieu de rempart. Ici Salluste se ressemble encore à lui-même. On lit dans la Guerre de Jugurtha: Quanto sibi in prœlio minus pepercissent, tanto tutiores fore (cap. cvII, pag. 238 et not. 236).

Quinte-Curce a dit dans le discours déjà cité note 152: Effugit mortem quisquis contempserit; timidissimum quemque consequitur. Et Horace :

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168.

Ch. LIX, p. 119, ligne 18. A un certain habitant de Fesules. Plutarque le nomme Furius.

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169. Ibid., ligne 19. C. Antonius empêché par la goutte. Dion (liv. xxxvi) assure qu'Antonius feignit d'être malade.

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170. Ibid., ligne 20. M. Petreius. C'est le même Petreius qui, avec Afranius, commanda en Espagne les légions de Pompée. Après la bataille de Pharsale, lorsque le parti pompéien se rallia en Afrique, Petreius réunit ses forces à celles de Juba, roi de Mauritanie, et se montra pour César un adversaire habile et acharné. Après la défaite de Thapsus, Petreius et Juba s'entretuèrent à la suite d'un festin, « de sorte, dit Florus, qu'on vit le sang royal et le sang romain souiller à la fois les mets à moitié consommés de ce funèbre banquet (Liv. 1v, ch. 2 ). ›

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171. Ibid., ligne 23. Au moment du tumulte. Les Romains employaient ce mot pour exprimer un danger pressant, tel qu'une révolte des provinces ou un armement de la part des Gaulois. Crébillon, dans son Catilina, s'est servi de ce mot dans son acception particulière.

172.

On dirait, à vous voir assemblés en tumulte,

Que Rome des Gaulois craigne encore une insulte.

Ch. LXI, p. 123, ligne 9. Catilina fut trouvé bien loin des siens. Cette admirable description du combat de Pistoie a été très-heureusement imitée par Florus: Quam atrociter dimicatum est, exitus docuit, etc. (Lib. 1v, ch. 1).

173. — Ibid., ligne 11. Encore empreint sur son visage.

Fronte minæ durant, et stant in vultibus iræ.

SILIUS ITAL.., lib. v, v. 673.

Cui frons nec morte remissa

Irarum servat rabiem.......

Lib. XIII, v. 733.

CHRONOLOGIE

DE LA CONJURATION DE CATILINA

D'APRÈS LES FASTES CONSULAIRES DE ROME.

An de R. An av. J.-C.

677. 78-77. DECIMUS JUNIUS BRUTUS, MAMERCUS EMILIUS

Lepidus LeviANUS, CONSULS.

Catilina, questeur.

679. 76-75. LUCIUS OCTAVIUS, CAIUS AURELIUS Cotta, con

SULS.

CATILINA, lieutenant de l'armée de Curion en Ma

cédoine. Il montre de la bravoure et du talent.

686. 69-68. L. CECILIUS METELLUS, Q. MARCIUS REX, CON

SULS.

Catilina, préteur.

687. 68-67. C. CALPURNIUS PISO, MAN. ACILIUS GLABRIO,

CONSULS.

Catilina, gouverneur d'Afrique.

688. 67-66. L. VOLCATIUS TULLUS, M. EMILIUS LEPIDUS,

CONSULS.

Catilina et Cicéron se déclarent prétendans au
consulat. Les députés d'Afrique viennent ac-
cuser Catilina de concussion. Clodius, si cé-
lèbre depuis par ses démêlés avec Cicéron, se
charge de poursuivre cette affaire. Catilina est
forcé de se désister de sa candidature.
(5 décembre.) Il forme le projet de sa PREMIÈRE
conspiration.

An de R. An av. J.-C.

689. 66-65.

L. MANLIUS TORQUATUS, L. AURELIUS COTtta,

CONSULS.

(1er janvier.) L'exécution de la PREMIÈRE conjuration manquée.

Clodius porte devant le préteur l'accusation de concussion contre Catilina.

(5 février.) Seconde tentative de la PREMIÈRE conjuration : elle manque encore.

(17 juillet.) Catilina, absous de l'accusation de concussion, se remet sur les rangs pour le consulat de l'année 691.

Pison, questeur, est envoyé en Espagne en qualité de propréteur.

690. 65-64. L. JULIUS CÉSAR, C. MARTIUS FIGULUS THERMUS,

691. 64-63.

CONSULS.

Catilina forme une SECONDE conspiration, et n'en prétend pas moins au consulat. Il a pour compétiteurs Cicéron, C. Antonius, P. Sulpicius Galba, etc. Les deux premiers sont élus. Catilina, immédiatement après l'élection, est accusé par Lucullus, inter Sicarios, pour les meurtres qu'il avait commis pendant les proscriptions de Sylla. Cette accusation, contraire d'ailleurs à une loi d'amnistie publiée par Sylla, n'a pas de succès. Catilina brigue une troisième fois le consulat pour l'an 692.

M. TULLIUS CICERON, C. ANTONIUS HYDRIDA,

CONSULS.

Pison est tué en Espagne.

(Octobre.) Catilina répond à Caton, qu'il étein-
dra sous les ruines de Rome l'incendie qu'on
prépare contre lui.

Catilina forme sa TROISIÈME Conjuration.
(19 octobre.) Cicéron rapporte au sénat l'affaire
de la conspiration. Premier sénatus-con-
sulte pour différer l'élection des consuls.

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