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guerres civiles, affecte de ne nommer que les trois personnes tuées par ordre de Pompée. »

41. - Ibid., ligne 16. Dans un édifice public. C'était un grand bâtiment, dans le Champ-de-Mars, destiné au logement des ambassadeurs étrangers. L'affreux massacre de six mille Romains, que Salluste rappelle ici, eut lieu par ordre de Sylla.

42. Ch. IV, p. 207, ligne 28. Et leurs enfans. On trouve dans presque toutes les éditions: Optumos et veterrumos omnium, adversum fratres parentesque, alii liberos armis contendere. Beauzée, regardant alii comme une faute de copiste, y a substitué ac, qui présente un sens complet et une construction lucide. M. Bur nouf a admis cette correction, et je n'ai pas hésité à l'adopter; car on s'égare peu sur les pas d'un si bon guide.

43. - Ch. V, p. 209, ligne 16. Ils seront la proie de quelque roi, de quelque nation. Cette pensée se trouve heureusement exprimée dans une épître du chancelier de l'Hôpital au cardinal Charles de Lorraine :

O cæcas hominum mentes! dum mutua stulti
Pastores jurgia exercent, lupus intrat ovile.

44. Ibid., ligne 22. La licence des profusions et des rapines. C'est, dit Ruperti, prendre de haut et de loin les causes de discorde; car, des profusions naît l'indigence, de l'indigence les rapines, des rapines les dissensions civiles.

45. Ibid., ligne 23. D'antiques institutions. Il s'agit ici des lois somptuaires Licinia, Didia, Fannia, Orchia, etc., qu'au rapport de Suétone (in Cæsar., ch. XLIII) Jules César remit en vigueur.

46.-P. 211, ligne 5. Font leur fortune aux dépens de celle de l'état. Je ne me flatte pas d'avoir pu traduire ce passage qui est altéré et qui, expliqué mot à mot, ne présente aucun sens plausible, témoin la version de Beauzée: Faire de nouvelles acquisitions aux dépens des anciennes. « Je n'entends pas ce que cela signifie, dit M. Salverte, lorsqu'il s'agit d'hommes qui, déjà ruinés, et n'ayant plus rien à perdre, ne peuvent renouveler leurs richesses que par le brigandage et la concussion. >> Chercher de vieux moyens pour acquérir de nouveaux biens. Telle est la traduction de De Brosses, assez conforme au sens donné par le commentateur Wasse, qui explique ainsi le passage: « Employer des largesses dès long-temps mises en œuvre pour obtenir des places où l'on peut renouveler ses richesses par des rapines. » Voici les versions des autres traducteurs que j'ai sous les yeux. M. SALVERTE: « Au milieu du trouble renouveler leurs richesses. » DuREAU DELAMALLE : « Ils sacrifient la fortune de l'état pour relever la leur. » LE BRUN : « Ils envahissent les anciennes fortunes, et en fondent une nouvelle sur les débris. » Cortius qualifie d'ineptie toute cette phrase, et M. Burnouf ne me semble pas l'avoir expliquée.

47.-P. 211, ligne 6. D'abolir l'usure pour l'avenir. On pressait beaucoup César d'éteindre entièrement, par un édit, les dettes des particuliers, comme cela s'était fait déjà plus d'une fois, et comme on s'y attendait encore : « car, dit le président De Brosses, c'était toujours une des grandes espérances des gens dérangés, quand ils se jetaient dans la guerre civile. Il ne le voulut pas, mais il ordonna que les débiteurs seraient reçus à céder des fonds à leurs créanciers au prix de leur acquisition, ou par estimation faite de leur valeur avant la guerre civile, c'est-à-dire au temps de la paix, en déduisant sur le capital de la créance les intérêts usuraires qui auraient été joints ou qu'ils auraient payés, ce qui fit à peu près une diminution d'un quart sur les capitaux. »

48. - Ch. VI, p. 211, ligne 20. Que l'homme prévoyant fait la guerre. Cicéron a dit quelque part: Ita bellum suscipiatur, ut nihil aliud quam pax quæsita videatur.

Sénèque, dans Hercule furieux :

Pacem reduci velle victori expedit,
Victo necesse est..........

49.- P. 213, ligne 2. Ne s'exposent point à un juste exil. J'ai préféré, avec Dureau Delamalle et MM. Salverte et Burnouf, cette leçon prise dans le sens d'empêcher que les citoyens ne se trouvent, par les crimes qu'engendre la pauvreté, forcés de fuir leur patrie.

50.- Ch. VII, p. 213, ligne 15. Le peuple que corrompent les largesses. Cicéron a dit du peuple romain: Illa concionalis hirudo

ærarii, misera ac jejuna plebecula (ad. Att., lib. 1, ep. 16). Suétone nous apprend que César réduisit à cent cinquante mille individus le nombre de ceux qui avaient part aux largesses publiques, et qui, auparavant, s'élevait à trois cent vingt mille.

51. Ch. VIII, p. 215, ligne 11. Ceux qui deux fois le jour, etc. Cicéron (Tuscul., lib. v, cap. 35): Bis in die saturum fieri, nec unquam pernoctare solum, etc. Les Romains ne faisaient que deux repas ; l'un très-léger dans le milieu de la journée, prandium; l'autre plus copieux, le soir, cœna.

52. - P. 217, ligne 15. Et de les faire réussir. M. Salverte exprime avec une heureuse concision l'objet des deux épîtres de Salluste, et je ne puis mieux faire que de terminer par là ces notes : « Dans la première épître, dit-il, Salluste provoque une véritable reconstruction de la république : les moyens qu'il indique sont peut-être insidieux ; mais l'intention apparente n'est point équivoque. Dans la seconde, il ne propose que des réformes trèscompatibles avec l'affermissement de la domination d'un seul. »

FRAGMENS

DE LA

GRANDE HISTOIRE DE SALLUSTE.

(SECONDE PARTIE.)

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