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nistère, et qui d'ailleurs serait un citoyen recommandable, était assassiné de jour ou de nuit dans sa maison, en résistant à une arrestation illégale, ceux qui auraient ordonné l'arrestation et l'assassinat le porteraicnt bien loin?

» Non, ce n'est pas notre pensée, et il faut ici relever la dignité de l'homme et du citoyen, si souvent, si impunément insultée par l'indigne ministère da 13 mars. Il ne sera pas dit qu'un régime qui intenterait les absurdes, les innombrables procès dont rougissent nos tribunaux, qui permettrait la confiscation de détail exercée sur notre propriété par les agens de la poste et du parquet, un régime sous lequel les écrivains seraient flétris, en attendant jugement, par leur accouplement avec des escrocs, on tués à petit bruit par les miasmes pestilentiels de Sainte-Pélagie, pourra s'enrichir encore d'un arbitraire illimité, qui s'intitulerait la jurisprudence du flagrant délit; un tel régime ne s'appellera pas, de notre consentement, la liberté de la presse. Une usurpation si monstrueuse ne prendra pas. Nous serions coupables de le souffrir, et il faut que le ministère sache qu'un seul homme de cœur, ayant la loi pour lui, peut jouer, à chances égales, sa vie contre celle nonseulement de sept ou huit ministres, mais contre tous les intérêts, grands on petits, qui se seraient attachés imprudemment à la destinée d'un pareil ministère. C'est peu que la vie d'un homme tué furtivement au coin de la rue, dans le désordre d'une émente; mais c'est beaucoup que la vie d'un homme d'honneur qui serait massacré chez lui par les sbires de M. Périer, en résistant au nom de la loi; son sang crierait vengeance. Que le ministère ose risquer cet enjeu, et peut-être il ne gagnera pas la partie.

» Le mandat de dépôt, sous le prétexte de flagrant délit, ne peut être décerné légalement contre les écrivains de la presse périodique, et toat écrivain pénétré de sa dignité de citoyen opposera la loi à l'illégalité, et la force à la force. C'est un devoir: advienne que pourra,"

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Ces deux journaux furent saisis. La prévention y releva deux délits, celui de provocation à la désobéissance aux lois, et à commettre le délit de rébellion. En conséquence, MM. Paulin, gérant da National, et Lyonne, gérant du Mouvement, ont été traduits devant la Cour d'assises de ce jour, ainsi que M. Carrel, qui s'est reconnu l'auteur de l'article inséré dans le National, et M. Achille-Roche, auteur de l'article du Mouvement.

M. Persil, procureur général, soutient la prévention; M. Carrel se défend lui-même; Me Ch. Comte lui succède et prononce une plaidoirie à laquelle MM. Roche et Lyonne déclarent adhérer.

M. le procureur-général répliqne à la plaidoirie de Me Comte; Me Odilon-Barrot prend ensuite la parole.

Après dix minutes de délibération, le jury répond négativement sur toutes les questions. En conséquence, MM. Carrel, Paulin, Lyonne et Roche sont acquittés. ( Marques de satisfaction dans l'auditoire.)

Me Charles Ledru, un des conscils de M. Paulin, demande la restitution des numéros saisis; la Cour, faisant droit à ces conclusions, en ordonne la remise.

On assure que la délibération du jury a été prise à l'unanimité.

M. Reybaud, auteur d'une adhésion à l'article de M. Carrel, insérée dans le journal la Révolution, tra duit pour ce fait, le 9 mai, devant un autre jury, a été déclaré coupable et condamné à 15 jours de prison et à soixante francs d'amende.

13. Théâtre de l'Odéon. Première représentation de MARIETTE, comédie en trois actes et en prose par M. Léopold. Rien dans cet ouvrage dé Le 25 janvier, le journal le ou pourvu d'action, d'intérêt, de style,

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Louise, dont la bonté, la tendresse et le caractère angélique reposent quel. quefois de tout ce spectacle de scandale, on ne saurait vraiment à qui s'attacher un peu. Après le rôle de Louise, il faut encore louer une partie du premier acte, où l'on reconnaît les traces de la bonne comédie, la scène de provocation entre Valdeja et l'amant de madame Darcey, la séparation des deux époux en présence de toute leur famille, et dà reste prononcer que si cet ouvrage témoi. gne parfois d'an certain talent, il n'en est pas moins une des preuves les plus complètes de la corruption du goût et de la décadence de l'art dramatique.

18. Rome. Tremblemens de terre. -Le Diario di Roma donne le rapport suivant sur le tremblement qui a dévasté la ville d'Assises et ses environs,

a été proclamé membre de l'Acadé-« Un tremblement de terre affreux, mie Française.

17. Théâtre de la Porte SaintMartin. Première représentaton de DIX ANS DE LA VIE D'UNE FEMME, OU LES MAUVAIS CONSEILS, drame en cinq actes et en prose par MM. Scribe et Terrier. - Il est nécessaire d'avoir assisté à la représentation de ce drame, qui fait douter s'il n'a pas été écrit dans la rue, sur la borne, pour avoir une idée de l'impression qu'il produit. C'est tour à tour de l'horreur, du dégoût, de l'effroi, de l'intérêt, de la fatigue. Les lois de la raison et des convenances y sont ouvertement outragées, et l'on se dit que, s'il y a des femmes comme madame Darcey, ce ne peut être que par une exception si rare qu'elle en devient invraisemblable, et dès-lors impropre à la scène.

A voir madame Darcey, adultère sans amour, sans passion, se livrer au vice avec une si grande facilité; à la voir froidement coupable, se dégrader, se corrompre, sans combats, sans remords, on comprend tout de snite que cette femme, pour se perdre, n'avait besoin ni de mauvais exemples ni de mauvais conseils. Elle n'excite pas une ombre d'intérêt dans tout le cours de la pièce, et, n'était sa sœur

dans la nuit du 12 au 13, a désolé ce malheureux pays. Les secousses furent terribles et répétées; mais celles surtout de deux et cinq heures du matin, effrayèrent les habitans d'Assises et des environs. Les habitations de la campagne n'offraient plus à leurs malbenreux propriétaires qu'un asile pea sur; beaucoup même étaient entièrement détruites. La Bastia et la Cannara sont renversées de fond en comble, et tous les habitans réduits à la plos horrible misère. La majestueuse église de Sainte-Marie-des-Anges, déjà fortement endommagée, fut tellement abi. mée par les deux dernières secousses, que le moindre mouvement faisait craindre une ruine complète. En effet, dans la nuit du 14 au 15, à la suite de deux secousses légères, la grande voûte s'écroula avec le toit de la nef du milien; peu après, la voûte et le toit de la nef gauche tombèrent avec quatre piliers intermédiaires. L'autre nef à droite est très-ébranlée, et menace de s'écrouler. La coupole, qui est restée isolée, et la partie élevée du frontispice, menacent également ruine à la première secousse. Cet affreux événement a porté an comble la désolation de ce malheureux pays, et tous les amateurs des arts n'apprendront pas sans une vive douleur la ruine de l'un

des plus beaux monumens dont se vante T'Italie.

»Dans les Calabres, les tremblemens de terre ont également causé de grands ravages. Les secousses duraient en général onze secondes; elles allaient du sud-est an nord-onest. C'est surtout à Cantaro qu'elles ont eu le plus de violence. Le Lycée-Royal, le Palais-del'Intendance, sont en ruine. La Prison et l'hôpital sont fort endommagés. Heureusement peu de personnes ont péri.

>> Cotrone, Montelcone et Reggio ont été ébranlés aussi par des secousses, mais sans grands dommages.

» A Potenza, dans la nuit du 7, un météore a été observé. Il offrait l'aspect d'une masse de fen à l'occident. Les ténèbres avaient disparu pour faire place à une éclatante lumière. Ce météore n'a duré guère qu'une minute. Il a été accompagné d'une détonation semblable à un coup de tonnerre. »

18. Paris. Ouverture du théâtre du Panthéon, Clôture de plusieurs théâtres. -L'Opéra-Comique a fermé ses portes, le théâtre des Nouveautés en a fait autant, l'Odéon n'attend que la fin du mois pour suivre leur exemple; et cependant, en dépit de cette déconfiture générale des exploitations dramatiques, voici une nouvelle salle de spectacle qui s'ouvre, et où l'on doit jouer tous les genres, depuis le vaudeville jusqu'à la tragédie. C'est à coup sûr une étrange singularité, moins étrange toutefois que le choix de l'emplacement de cette salle, établie au centre du faubourg Saint-Jacques, dans une vieille église dépendant jadis du Cloître-StBenoit, et qui, devenue propriété particulière, avait été long-temps un magasin de farine. Admirez ici les vicissitudes de ce monde. Des lieux profanes avaient été transformés en églises dans les premiers temps du christianisme, et maintenant c'est une église qui, avec son architecture gothique, ses fenêtres à cintres brisés et à vitraux coloriés, son plafond à crénelures d'ogive, se change en théâtre. Les bénédictins avaient lancé l'anathème contre les comédiens, et ce sont des comédiens qui s'installent victorieusement dans l'ancien domaine de ceux dont ils fa

rent maudits. Ainsi, là où dorment dans leurs tombeaux des centaines de religieux; là où furent ensevelis de graves et doctes personnages, les jurisconsultes René Chopin et Jean Domat, l'architecte Claude Perrault, et, par une particularité remarquable, un comédien, Michel Baron, on chantera le vaudeville sentimental ou grivois, on déclamera le mélodrame classique ou romantique, et les voûtes retentiront des éclats de rire, des applaudissemens ou des sifflets de la foule. Cette révolution n'est pas la moins curiense de toutes celles dont nous sommes témoins.

21. Cour d'assises. Affaire des tours de Notre-Dame, Jugement. La 2 section de la Cour d'assises, présidée par M. Jacquinot-Godard, a commencé le 14 les débats de cette affaire. Voici les faits qui résultent de deux actes d'accusation qui ont été joints:

Le 4 janvier, à quatre heures et demie de l'après-midi, Antoine Gilbert, gardien des tours de NotreDame, était dans sa demeure, au pied même des tours, lorsqu'il entendit le tintement du bourdon, et peu d'insians après celui de l'une des cloches; il s'en étonna d'autant plus qu'il n'avait donné l'entrée des tours qu'à un trèspetit nombre de personnes qui s'étaient présentées deux à deux, et il se hâta de monter l'escalier des tours pour reconnaître quelle était la canse de ce brait extraordinaire. Au moment où il arrivait à la vingtième marche de l'escalier, au dessus de la première galerie, un cri de qui vive! se fit entendre, et il fut immédiatement suivi de la détonation d'une arme à feu déchargée dans l'escalier. Le lendemain, Gilbert trouva dans l'escalier, et au même endroit, une balle aplatie, qui paraissait évidemment provenir du coup tiré dans cet instant.

L'alarme fut aussitôt donnée, les soldats de la ligne accoururent et arrêtèrent six individus, parmi lesquels se trouvait Jean-Baptiste Migne, âgé de 16 ans et demi, qui se mit à pleurer et dit qu'il n'était venu là que par curiosité et pour voir les tours.

Bientôt un incendie se manifesta

dans la tour du nord, et l'on eut beaucoup de peine à l'éteindre. Le même soir, vers neuf heares, un autre incendie éclata; on éteignit les flammes, et le nommé Considère fut arrêté sur la plateforme de la tour.

Parmi les individus arrêtés se trouvait le nommé Brandt. Une perquisi tion faite à son domicile a procuré la découverte de plusieurs écrits séditieux, et de pamphlets de la Société des soi-disant amis du peuple.

L'accusé André, ouvrier chapelier, est le seul qui ait fait des révélations. Suivant lui, un jeune homme qui d'abord est venu, sachant sa misère, lui proposer de prendre part au complot, Jui a dit qu'on devait aller aux tours de Notre-Dame pour donner un signal pour un coup qui devait éclater dans Paris en conséquence, on s'était réuni chez Brandt, et c'est de là qu'on est parti pour aller aux tours de NotreDame. Chemin faisant, ce jeune homme lui disait de bien réfléchir que c'était une affaire d'honneur; qu'une fois engagé, il ne faudrait plus reculer. Le jeune homme qui l'avait amené, l'a quitté en disant que son poste était ailleurs. Avant de monter aux tours et dans la réunion qui avait eu lieu chez Brandt, on disait qu'on se proposait de sonlever le peuple à l'occasion des généraux polonais que, disait-on, on voulait renvoyer de Paris; qu'il ne fallait pas le souffrir, que le gouvernement était tyrannique. On disait encore chez Brandt qu'il s'agissait de donner un signal de ralliement à des patriotes qui devaient s'assembler dans Paris.

Depuis le premier acte d'accusation rédigé, André a dénoncé comme l'ayant initié au complot Pierre Audouin, employé dans un établissement de bains, avec qui il prétend avoir fait connais. sance au Palais-Royal en s'amusant à lire les journaux. Audouin s'est renfermé dans une dénégation complète; mais il a été mis en jugement comme les autres en ce qui touche les accusations d'attentat et de complot.

Brandt, mécanicien, âgé de 43 ans, né à Neufchâtel en Suisse; Considère, âgé de 24 ans, domestique sans place et qui a déclaré n'exercer d'autre profession que celle d'émeutier; Deganne, âgé de 45 ans, bottier; Siriot, âgé de

40 ans, homme de peine; André, igé de 25 ans, chapelier, né en Savoir; Boussaton, âgé de 20 ans, ouvrier ébé niste, et Migne, âgé de 16 ans et demi, aussi ouvrier ébéniste, sont accusés:

1o de s'être, au mois de janvier 1832, rendus coupables d'an complet et d'un attentat dont le hat était de détruire et de changer le gouverne

inent;

2o ledit Considère d'avoir, so mois de janvier 1832, volontairement mis le feu à un édifice public;

3° lesdits Brandt, Deganne, Siriot, André, Boussaton et Migne, de s'être rendus complices de ce crime ca aidant et assistant avec connaissance ledit Considère dans les faits qui l'ont préparé et facilité;

4° ledit Brandt, d'avoir, an mois de janvier 1832, et au même moment que se commettaient l'attentat et l'in cendie sus-énoncés, commis volontai rement une tentative d'homicide sar la personne du nommé Gilbert, gar dien des tours de l'église Notre-Dant, laquelle tentative, manifestée par des actes extérieurs et suivie d'an com mencement d'exécution, a manqué son effet, seulement par des circonstances indépendantes de la volonté dadi Brandt.

L'interrogatoire des accusés n'a révélé aucun fait nouveau. Ils ont pré tendu qu'ils avaient été poussés à agir par des personnes de la police, et dans le cours des débats, qui ont rempli les audiences des 15, 16, 17, 18, et 19, plusieurs témoins furent en butte, sous ce rapport, à d'étranges incriminations.

Le ministère public et les avocats ont ensuite pris la parole tour à tour, et ce n'est qu'aujourd'hui que l'affaire a été terminée.

Après deux heures de délibération, le jury a répondu affirmativement aux deux questions de savoir s'il avait existé en janvier un complot et un at tentat ayant pour but de renverser le gouvernement. Toutefois, il a concla négativement sur les questions de con plot, d'attentat, d'incendie et de men. tre à l'égard de tous les accusés; c'est à-dire qu'il a déclaré que les accuses n'en étaient pas les auteurs.

Quant aux questions de non-révé lation, elles sont aussi résolues nega•

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tivement à l'égard de Boussalon, Siriot,
Migue, Audouin et André. Ces quatre
accusés sont acquittés.

Considère, Brandt et Deganne sont
déclarés coupables du délit de non-ré-
vélation. On les introduit dans l'an-
dience.

La cour condamne Brandt et Considère en cinq années d'emprisonnement (maximum de la peine), Deganne en deux années de la même peine, et tous trois solidairement aux frais da procès.

Considère. « On t'en donnera, cinq ans de prison, l'amende et les frais.... Sois tranquille, je te paierai sur la caisse de Louis-Philippe.»

On fait retirer les accusés, qui s'écrient de tontes leurs forces: Vive la liberté! vive la république! vive Napoléon II! (Voyez l'histoire, p. 48.)

22. Reggio. Tremblement de terre.

Les dernières secousses que nous avons éprouvées ont produit les plus terribles effets, écrit-on de cette ville; les cheminées renversées ici seulement s'élèvent à plus de deux mille toutes les maisons ont été plus ou moins lésardées, un grand nombre sont absolument inhabitables. On ne trouve plus de fer en barre pour consolider les murs.

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Le plâtre, qui valait 20 cent. vend maintenant 80 cent. Les maçons et les ouvriers sont loin de suffire pour les réparations urgentes. L'église de St-Pierre n'est plus qu'un moncean de ruines. La tour de la cathédrale sera démolie jusqu'à sa base; il n'est pas en un mot, un édifice public qui n'ait été considérablement endommagé. A Modène, beaucoup de maisons ont été secouées. Le mal est moins grand qu'à Reggio. Cependant beauconp d'babitans ont, pendant plusieurs jours, passé la nuit en plein air. De petits cônes volcaniques se sout ouverts sur plusieurs points dans la plaine; et des sources thermales se sont fait jour par diverses crevasses. Le palais ducal a été fortement ébranlé, le duc a été très-effrayė; il n'ose pas encore aujourd'hui y passer la nuit, il dort dans une voiture au milieu de ses jardins.

28. Londres. Journaux de l'Améri

que du Sud.- Il y a 133 journaux dans l'Amérique, dit anjourd'hui the Courier, dont 25 sont publiés au Brésil. Les annonces et avertissemens en forment la partie la plus curieuse. Si un individu manque de répondre à l'invitation qu'il a reçue d'aller visiter un ami, il est sûr qu'il sera réprimandé de sa négligence dans le Soleil on dans l'Étoile; si quelqu'un emprunte un livre et oublie de le rendre, on lui rafraîchit la mémoire par une notice dans le Diario, en l'avertissant que s'il ne restitue pas le livre en question, on publiera le nom de l'empruntear négligent. La plupart de ces journaux sont si mal imprimés qu'il est presque impossible de les lire.

31. Narbonne. Suicide, assassinat, et viol. Une catastrophe épouvanta⚫ ble a jeté hier la consternation dans cette ville. Un saint-simonien nommé Carton, séide de théories extravagantes, vient de les réaliser par un crime effroyable. Dégoûté de l'existence, il n'a voulu y renoncer qu'en accompagnant son suicide d'un viol et d'un assassinat; une jenne et intéressante personne, d'une conduite jusqu'alors irréprochable, a été la victime que ce monstre s'est choisie. Depuis quelque temps Curton mettait tout en usage pour enflammer l'imagination de cette jeune fille et sé. duire son faible cœur. Promesses, menaces, envoi de romans licencieux où sont préconisés le vice et le suicide, rien n'était oublié; mais le sentiment qu'il était parvenu à inspirer lai laissait encore beaucoup à désirer. Lassé enfin d'espérer sans résultat, il saisit un instant favorable pour entrainer cette infortunée, à dix heures du soir, sur les bords de la mer. Les détails de la scène horrible qui a dû avoir lien pendant la nuit sont de nature à ne pouvoir être publiquement révélés. On a trouvé le lendemain 30, deux cadavres dont l'un, celui de la fille, frappé d'un coup de fen qui avait entièrement rompu la colonne vertébrale, et l'autre n'offrant qu'un tronc mutilé entouré de débris sanglans. Les papiers saisis dans le domicile de Curton prouvent qu'il occupait un grade assez élevé dans la religion saint-simonienne. Parmi les

Ann. hist. pour 1832. Appendice.

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