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... Attenuatum te esse continuatione laborum, quum audio et lego, dii me perdant, nisi cohorrescit corpus meum teque rogo, ut parcas tibi ne, si te languere audierimus, et ego et mater tua exspiremus, et de summa imperii sui populus romanus periclitetur. Nihil interest, valeam ipse nec ne, si tu non valebis. Deos obsecro, ut te nobis conservent, et valere nunc et semper patiantur, si non populum romanum perosi sunt.

August., Epist. ad Tiber.

CXCVI

Extrait du testament politique d'Auguste.

Omnium prov[inciarum populi Romani], quibus finitimæ fuerunt gentes quæ nondum parerent imperio nostro, fines aux[]. Gallias et Hispanias provi[n]cia[s ab ea parte, qua eas adluit oceanus, a Gadibus ad ostium Albis flum[inis pacavi. Alpes a reg]ione ea, quæ proxima est Hadriano mari, [ad Tuscum imperio adieci,] nulli genti bello per iniuriam inlato Cl[assi qui præerat meo iussu] ab ostio Rheni ad solis orientis regionem usque ad *** navigavit, quo neque terra neque mari quisquam Romanus ante id tempus adit, Cimbrique et Charydes et Semnones et eiusdem tractus alii Germanorum popu[li] per legatos amicitiam meam et populi Romani petierunt. Meo iussu et a[u]spicio ducti sunt [duo] exercitus eodem fere tempore in Ethiopiam et in Ar[a]biam, quæ appel[latur] eud[æ]mon, [plurim]æqu[e h]o[min]um [g]en[t]is u[trius]que [c]o[pia] cæsæ sunt in acie [et] m[ulti h]omines] capti. In [A]ethiopiam usque ad oppidum Nabata perventu[m est, cui] proxima [est] M[er]o[e. In A]rabiam usque in fines Sabaeorum pro[cessi]t exercitus [ad] oppidum Mariba.

Ægyptum imperio populi[Ro]mani adieci.....

Signa militaria complur[a per al]ios [du]ces amissa devicti[s ho]st[ibus recip]era[vi] ex Hispania et [Gallia et a Dalm]ateis. Parthos trium exercitum Roman[o]rum spolia et signa re[ddere] mihi supplicesque amicitiam

1

minent si tout mon corps ne frémit. Je t'en supplie, épargne-toi; si nous apprenions que tu es tombé malade, ta mère et moi nous mourrions de chagrin et le peuple romain craindrait pour son salut. Qu'importe que ma santé à moi soit bonne ou mauvaise, si la tienne n'est pas bonne. Je prie les dieux qu'ils te conservent à nos vœux, que maintenant et toujours ils te maintiennent en bonne santé, s'ils n'ont pas de haine pour le peuple romain.

CXCVI

(Tom. 1, p. 198).

Toutes les provinces du peuple romain qui touchaient à des nations non encore soumises à son empire ont eu leurs limites étendues par moi. Les provinces de Gaule et d'Espagne, du côté où les baigne l'Océan, ont été par moi pacifiées de Gadès jusqu'à l'embouchure de l'Elbe. Les Alpes, depuis le pays voisin de l'Adriatique jusqu'à la mer Tyrrhénienne, ont été ajoutées par moi à l'empire sans guerre injuste faite à aucun peuple. Par mon ordre, le commandant de la flotte a navigué depuis l'embouchure du Rhin, en se dirigeant du côté où le soleil se lève, jusqu'à ***, pays où aucun Romain n'avait encore pénétré ni par terre ni par mer. Les Cimbres, les Charydes, les Semnons et d'autres peuples germains de ces mêmes contrées, ont, par des ambassadeurs, sollicité mon amitié et celle du peuple romain. Par mes ordres et sous mes auspices, deux armées ont été conduites presque en même temps en Éthiopie et dans l'Arabie qu'on appelle Heureuse. Les peuples de l'un et l'autre pays ont vu leurs troupes détruites en bataille rangée et beaucoup des leurs faits prisonniers. En Ethiopie, on s'avança jusqu'à la ville de Nabata, tout près de Méroë. En Arabie, l'armée se porta jusqu'aux frontières des Sabéens, jusqu'à la ville de Mariba.

J'ai ajouté l'Égypte à l'empire du peuple romain.

Plusieurs étendards qui avaient été perdus par d'autres

populi Romani petere coegi. Ea autem si[gn]a in penetrali, quod est in templo Martis Ultoris, reposui.

Pannoniorum gentes, qua[s a]nte me principem populi Romani exercitus nunquam ad[i]t, devictas per Ti. [Ne]ronem, qui tum erat pri[vig]¤[us et] legatus meus, imperio populi romani s[ubie]ci protulique finis II[lyrici ad ripam] fluminis.

August., Ind. rer. gest. 1

CXCVII

Bonheur de la vie pastorale.

O bona pastoris (siquis non pauperis usum
Mente prius docta fastidiat et probet illis
Somnia luxuriæ spretis) incognita curis,
Quæ lacerant avidas inimico pectore mentes!
Si non Assyrio fulgent bis lauta colore
Attalicis opibus data vellera, si nitor auri
Sub laqueare domus animum non tangit' avarum
Picturæque decus, lapidum nec fulgor in ulla
Cognitus utilitate, manus3 nec pocula Graii
Alconis referunt Rhocique toreuma, nec Indi
Conchea bacca maris pretio est : at pectore puro
Sæpe super tenero prosternit gramine corpus,
Florida cum tellus gemmantes picta per herbas
Vere notat dulci distincta coloribus arva;
Atque illum calamo lætum recinente palustri
Otiaque invidia degentem et fraude remota
Pollentemque sibi viridi cum palmite ludens
Tmolia pampineo subter coma velat amictu.

(1) Cet extrait comprend le chap. 26 entier, la première ligne du chap. 27, le chapitre 29 entier et la première moitié du chapitre 30.

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généraux ont été repris sur l'ennemi par mes victoires en Espagne, en Gaule et sur les Dalmates. J'ai forcé les Parthes à rendre les dépouilles et les drapeaux de trois armées romaines et à me demander humblement l'amitié du peuple romain. J'ai fait placer ces drapeaux dans le sanctuaire de Mars Vengeur.

Les nations pannoniennes chez lesquelles. avant mon principat, aucune armée romaine n'avait pénétré, ont été vaincues par Tibère Néron, alors mon gendre et mon lieutenant; je les ai soumises à l'empire romain et j'ai reculé les frontières de la province d'Illyrie jusqu'au Danube.

CXCVII

(Tom. 1, p. 252).

O bonheur du berger! (pourvu que de vains préjugés ne lui fassent pas dédaigner les jouissances du pauvre en lui vantant à leur place les rêves luxueux) bonheur exempt des soucis qui déchirent nos cœurs avides et ennemis d'eux-mêmes! S'il ne voit jamais briller pour lui la double teinture d'Assyrie sur des toisons achetées par l'opulence d'un Attale; si l'éclat de l'or sur les lambris de sa demeure ne touche pas son cœur avare; si la décoration des peintures et la splendeur des pierres ne sont pas à son usage; si ses coupes ne sont pas ciselées par la main des artistes grecs Alcon et Rhocus; si la perle des coquilles de la mer des Indes n'a aucun prix à ses yeux; en revanche, son cœur est pur souvent il étend ses membres sur un tendre gazon, alors que la terre en floraison s'émaille d'herbes étincelantes et que le doux printemps parsème les champs de mille couleurs. Prenant plaisir à la musique de ses pipeaux, dont l'étang a fait les frais, au milieu des loisirs de jours exempts d'envie et de mensonge, il est riche pour lui; autour de lui se joue avec les verts sarments l'arbuste du Tmole dont la chevelure le couvre comme d'un manteau de pourpre. Il aime les chèvres qui lui donnent des flots de lait; il aime les bois, la féconde Palès, et, au fond

Illi sunt gratæ rorantes lacte capellæ

Et nemus et fecunda Pales et vallibus intus
Semper opaca novis manantia fontibus antra.
Quis magis optato queat esse beatior ævo,
Quam qui mente procul pura sensuque probando
Non avidas adgnovit opes nec tristia bella,
Nec funesta timet validæ certamina classis
Nec spoliis dum sancta deum fulgentibus ornet
Templa vel evectus finem transcendat habendi,
Adversum sævis ultro caput hostibus offert?
Illi falce deus colitur, non arte politus,
Ille colit lucos, illi Panchaia tura

Floribus agrestes herbæ variantibus adsunt;
Illi dulcis adest requies et pura voluptas,
Libera, simplicibus curis; huc imminet, omnes
Dirigit huc sensus, hæc cura est subdita cordi,
Quolibet ut requie victu contentus abundet
Jucundoque liget languentia corpora somno.
O pecudes, o Panes1 et o gratissima Tempe
Frondis Hamadryadum, quarum non divite cultu
Emulus Ascræo pastor sibi quisque poetæ
Securam placido traducit pectore vitam.

Culex, v. 58-97.

CXCVIII

Métamorphose de Scylla en oiseau.

.... Miseros mutavit virginis artus
Cæruleo pollens conjux Neptunia regno.
Sed tamen externam squamis vestire puellam
Infidosque inter teneram committere pisces

Non statuit (nimium est avidum pecus Amphitrites):
Aeriis potius sublimem sustulit alis,

Esset ut in terris facti de nomine Ciris,

(1) Esprits des bois, conçus par les Grecs à l'image du dieu Pan, comme les Faunes conçus par les Romains à l'image de Faunus. Cf. Preller, Griech. Mythol., t. 1, p. 587..

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