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dessiner que des objets réels, tels que des animaux, des plantes, sans y mêler des créations fantastiques qui n'exis tent que dans l'imagination vagabonde de l'artiste.

L'introduction de l'art typographique qui touche de si près aux arts libéraux, ne date pas, chez les Japonais, d'une époque bien reculée: elle n'a pas fait plus de progrès chez eux que chez les Chinois. Ils impriment avec des planches de bois gravées en relief, et ne connoissent pas nos caractères mobiles. On n'imprime que sur un côté du papier, lequel est trop mince pour supporter la réimposition: la première impression perce d'outre en outre.

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Les Japonais élèvent peu d'animaux domestiques, ce qui les dispense, comme on l'a déjà observé, de consacrer une partie de leurs îles à des pâturages qu'ils regardent comme autant de terreins perdus pour l'agriculture proprement dite. Les princes seuls entretiennent quelques chevaux ; et le nombre de ceux qu'on emploie au transport des voyageurs et de leurs bagages, est peu considérable. Les vaches et les boeufs sont encore plus rares, en raison de ce que les Japonais n'en mangent pas la viande, et qu'ils ne savent tirer aucun parti du lait et du suif. Ils attèlent quelquefois ces animaux aux charrettes, ou bien ils s'en servent pour labourer les champs qui restent inondes pendant l'hiver. Ils emploient au même usage les buffles qui ont une bosse sur le dos. Les vaches servent au labour. Les cochons ne sont connus qu'à Nangasaki, où la race en a été probablement apportée de la Chine, et là où ils causent de grands ravages dans les terres ensemencées, quand on n'a pas soin de les tenir enfermés. Les Japonais n'ont ni moutons, dont la laine leur est inutile, vu la grande abondance du coton et de la soie ni chèvres qui dévasteroient leurs champs. Les chiens sont les seuls animaux utiles du pays on les nourrit par superstition, suivant Kæmpfer, et selon M. Langlès, en reconnoissance des services' qu'ils ont rendus aux Japonais lors de leur établissement dans le pays. Les chats, qui ne sont pas inútiles contre les rats, servent

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d'ailleurs à l'amusement des femmes : elles en ont par ton et par goût. Ils different beaucoup entre eux pour la couleur. Les Japonais n'élèvent pas d'autres volailles que les poules et les canards, mais uniquement pour leurs œufs dont ils sont très-friands. Les quadrupèdes sauvages du Japon sont le loup, le renard, le lièvre qui n'est pas trèscommun. Entre les oiseaux, on distingue le hibou, la poule et le coq sauvages, l'oie, la sarcelle, le pigeon ramier, la caille, etc. Les reptiles sont très-rares au Japon. Quoique les interprètes eussent assuré à Thunberg qu'il s'y trouvoit des serpens, ils ne purent jamais lui en procurer un seul. On y connoît seulement une espèce de lézard long et mince.

Thunberg s'est beaucoup étendu sur l'icthiologie du pays. Il a donné la nomenclature de plusieurs poissons particuliers aux mers du Japon et à ses rivières. En poissons de mer, ils ont, comme nous, la sole, le hareng, le saumon, la torpille, etc. On pêche sur les côtes la baleine. La mer fournit plusieurs espèces d'huîtres d'un goût exquis, dont plusieurs espèces ne sont pas attachées aux rochers, et un grand nombre d'autres coquillages. Les rivières et les ruisseaux nourrissent des anguilles, des perches, du goujon.

Le Japon renferme de nombreuses mines d'or et d'argent qui ne le cèdent pas à celles du Pérou et du Mexique. Pour prévenir les inconvéniens de la trop grande abondance du numéraire, il n'est permis de tirer des mines en exploitation, qu'une certaine quantité de matière; et l'on ne peut en ouvrir ou en exploiter aucune sans la permis sion expresse de l'empereur, qui prélève pour lui les deux tiers du produit, et laisse l'autre tiers au prince de la province où est située la mine. Dans certains endroits, le sable est mêlé de particules d'or, mais particulièrement de cuivre. Les mines d'or les plus connues, et qui produisent l'or le plus fin et dans la plus grande abondance, se trou→ vent près de Sado et à Souroume: mais il y en a d'autres, encore très-riches dans trois endroits que Thunberg in

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dique. On emploie l'or pour battre monnoie, pour faire des galons et des étoffes on n'en exporte pas de lingots. L'argent, qui sert également à battre monnoie et à garnir divers ustensiles, éloit très-commun autrefois : il est plus rare aujourd'hui, parce qu'on en a considérablement exporté. Les mines de cuivre sont fort multipliées au Japon, et constituent la richesse de plusieurs provinces. Ce cuivre, comme on l'a déjà observé, contient beaucoup d'or. Les Hollandais et les Chinois en exportent une grande quantité. On l'emploie dans le pays à faire de la petite monnoie, et à fabriquer et garnir une grande quantilé d'ustensiles. Le fer est le métal le moins commun au Japon il y en a cependant quelques mines. Il est défendu d'en exporter: on l'emploie pour la fabrication des sabres et autres armes, des couteaux, des ciseaux.... Les mers du Japon donnent de l'ambre, le continent beaucoup de soufre, des agathes rouges, et plusieurs autres minéraux moins précieux.

HISTOIRE des découvertes géographiques les plus importantes, faites jusqu'à l'arrivée des Portugais au Japon, en l'an 1542, par M. C. Sprengel, seconde édition: (en allemand) Geschichte der wichtigsten geographischen Entdekungen bis zur Ankunft der Portugiesen in Japan, 1542, von M. C. Sprengel. Halle, 1792, in-8°.

SUR les îles de Lisquios: (en allemand) Von den Lisquios Inseln. (Inséré dans les Lectures géographiques de Fabri, ive vol.)

Ces îles, dit Kæmpfer, sont situées au sud-ouest de la province de Satzúma (au Japon), dans le continent de Saikolf et de l'ile voisine de Tana ou de Tanagasma; et, suivant les cartes, elles s'étendent jusqu'au vingt-sixième degré de latitude septentrionale. A en croire les Japonais, elles sont si fertiles, qu'elles produisent deux moissons de

riz tous les ans. Les habitans qui, pour la plupart, sont laboureurs ou pêcheurs, ont beaucoup de douceur et de gaîté ; ils vivent fort contens, et se divertissent après avoir travaillé, en buvant de la bierre de riz et jouant de leurs instrumens de musique, qu'ils prennent même avec eux lorsqu'ils vont aux champs. Il paroît, par leur langage, qu'ils sont Chinois d'origine. Il y a quelques siècles, ces îles furent subjuguées par les princes de Satzuma, qui les tiennent assujéties par des lieutenans et par de fortes garnisons, mais qui en traitent les habitans avec beaucoup de douceur. Ceux-ci leur livrent le cinquième du produit de leurs terres, et en outre, envoyent tous les ans un présent à l'empereur de la Chine, comme une marque de leur fidélité et de leur soumission (1). Comme les Japonais, ils ont leur Daïri, ou monarque héréditaire, ecclésiastique pour lequel ils ont un profond respect, dans l'opinion où ils sont qu'il descend de l'un des dieux de leur pays.

DÉTAILS sur les divers costumes du Japon : (en anglais) An Account of various habits of Japon. (Inséré dans l'Annual Register, 1803.)

On peut espérer d'avoir des nouvelles lumières sur le Japon, d'après la note suivante de M. Langlès, insérée dans le second volume de la traduction française des Recherches asiatiques.

« Ce savant et estimable Hollandais (M. Tithing), qui » a été en ambassade auprès du Koubo, ou empereur civil » du Japon, puis auprès de l'empereur de la Chine; qui, >> en outre, a résidé au Bengale, à Java, au cap de Bonne» Espérance, elc. et qui a rapporté de ses longs voyages » des notions de la plus haute importance, et des collec>>tions nombreuses, vient de fixer son séjour à Paris; et

(1) Kæmpfer ne nous explique pas en vertu de quoi ils payent cette espèce de tribut à la Chine, à titre de fidélité et de soumission, puisqu'ils ne sont réellement que dans la dépendance du prince des Japonais de Satzuma.

>> nous avons tout lieu d'espérer qu'il s'occupera de re» cueillir le fruit de ses travaux,en les faisant connoître > au public par la voie de l'impression ».

SECTION IX.

Voyages communs aux Indes, au Japon, à la Chine, à la Tartarie, et Descriptions communes à ces quatre contrées.

DESCRIPTION des mœurs, loix et coutumes de l'Inde orientale, et même de ce qui est sous la domination du Grand-Cham des Tartares, par Marc-Paul, avec figures. Paris, Vincent Sertenas, 1556, in-4°.

C'est une ancienne traduction du Voyage de MarcPaul, dont j'ai donné une notice étendue (première Partie, section III, S. 1).

NOUVELLES du Japon, dans les années 1582, 83 et 84, avec d'autres nouvelles de la Chine, des années 1583 et 1584, contenues dans les lettres des PP. de la Compagnie de Jésus: (en italien) Avvisi del Giappone degli anni 1582, 83 e 84, con altri della China degli anni 1583 e 1584, cavati delle lettere della Compania di Jesu. Rome, 1586, in-8°.

AVERTISSEMENT des royaumes de la Chine et du Giapon, avec le retour des princes giaponais aux Indes. Lyon, 1588, in-8°.

LETTRES écrites du Japon et de la Chine, dans les années 1589 et 1590, au Général de la Compa

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