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tions françaises qui ont paru de l'ouvrage de Reichard: I. Le Voyageur en Allemagne, en Suisse, à Venise, à Amsterdam, à Bruxelles, à Copenhague, à Paris, à SaintPétersbourg, à Stockholm, etc.; par

REICHENBACH,

néraire de l'artiste, du négociant,
de l'amateur, comprenant, etc.
Revu et augmenté par l'auteur du
«Guide en France» (J. Audin). Pa-
ris, Audin, 1836, in-18 de 18 feuil.
avec une carte (7 fr. 50 c.). Extrait
de l'ouvrage précédent. III. Guide
du voyageur en France, divisé en
cinq régions. Heidelberg, Engel-
mann, 1826, in-12, avec une carte
de France et une autre des envi-,
rons de Paris (11 fr.). Autre extrait
du grand ouvrage de Reichard. Il
y a aussi des exemplaires qui por-
tent pour titre : Description géo-
graphique et pittoresque duroyaume
de France.

Avec une Description particulière des principaux lieux de bains, des voyages aux montagnes, de la navigation sur le Danube et sur le Rhin. Manuel à l'usage de tout le monde. 10 édition, traduite de l'allem., rectifiée et corrigée avec le concours de plusieurs personnes, par F.-A. Herbig, avec une carte itinéraire soigneusement coloriée. Berlin, Herbig, 1840, gr. du Paganisme. Thèse. Strasbourg, in-12 de viij et 871 pag. (14 fr.). REICHARD (Max.). L'Idée chrétienne de l'impr. de Mme veuve BergerLa traduction de M. Herbig a été Levrault, 1856, in-8 de 60 pag. souvent réimprimée, et toujours avec de nouvelles améliorations Alliances, ou Mosaïsme et Chris(12o édit., 1844; 13o, 1846). La der- REICHARDT (le R. J.-C.). Les deux tianisme. Paris, de l'impr. de Meynière édition est la 17e, entièreruels, 1857, in-12 de 52 pag. ment refondue et améliorée. Berlin, Herbig, 1857, 2 part. en 1 vol. in-8 (13 fr.). Cette édition est ainsi REICHEL (Chrétien-Henri), d'abord suédoise à Leipzig, ensuite profesdivisée. Première partie : Allema- . professeur de langues danoise et seur de franç, au Gymnase de Zitgne du Nord et du Centre. Cotau; né à Leipzig, le 13 avril 1734, penhague, Saint-Pétersbourg, mort le 21 avril 1807. I. Abrégé de Stockholm, le Rhin, Hollande et la Grammaire allemande de M. AdeBelgique, Paris et Londres. Avec lung; trad. de l'allem. et suivi de une carte (lith.) des chemins de Remarques à l'usage des étrangers. fer in-fol.), 8 cartes spéciales et Leipzig, 1794, pet. in 8 de 436 pag. 23 plans de villes (in-8 et in-4). (XVI ou 1802, in-8. Imprimé aussi sous et 448 pag.) Deuxième partie: Alle titre de le Nouveau Maître de lemagne du sud. Tyrol, Italie sepla langue allemande, ou Abrégé de tentrionale. Autriche, Styrie, Cala Grammaire allemande de M.Aderinthie, Carniole, Bohême et Moralung. Leipzig, 1794. Nouv. édition, vie, Cracovie, Ofen [Bude] et Pesth. revue et considérablement augSuisse. Avec une carte (lith.) des mentée. Ibid., 1802, in-8. II. Nouchemins de fer (in-fol.), 8 cartes reau Dictionnaire par racines, d'aspéciales et 13 plans de ville (in-8. près celui de M. Adelung, à l'usage et in-4). (XVI et 374 p.) On peut se des étrangers. Leipzig, 1794, 2 vol. procurer séparément chacune de in-8. On doit au même beaucoup ces deux parties (9 fr.).-Le même d'ouvrages écrits en allem. (Voy. ouvr., trad en franç. par C. Ploetz, « L'Allemagne savante», de MeuIllustré d'une nouv. carte itinésel). raire (lith.) et des plans de villes (lith.). Berlin, Herbig, 1848, 2 vol. in-8, ensemble de viij et 801 pag. (14 fr.). Cette édition porte le chiffre de 14e édition, rev., corr. et augmentée, ce qui nous fait penser que les chiffres des éditions en français ne se rapportent point aux versions, mais bien aux réimpressions de l'original de l'ouvrage de Reichard, sur lesquelles les traductions ont été faites. II. Manuel du voyageur en Allemagne. Iti

tres odiques-magnétiques, trad. de REICHENBACH (le chev. de). Ses Letl'allem.. publiées par L.-A. Cahagnet. Paris, Cahagnet, GermerBaillière, 1853, in-12 de 5 feuill. 1/4 (1 fr. 50 c.). mercantile française - allemande, REICHENBACH (G.). Correspondance avec modèles de quittances, d'avis, de pleins pouvoirs, de lettres de voiture et de change, suivie d'une

collection des expressions les plus usitées dans la correspondance, la tenue de livres et le commerce en général, pour de jeunes négociants. Canstadt, Bosheuyer, 1855, in-8 de xij-216 pag. M. G. Reichenbach est, en outre, l'un des rédacteurs d'un ouvrage périodique d'histoire naturelle, intitulée : « Pescatorea ». Iconographie des orchidées de la collection de M. Pescatore (Bruxelles, 1834 et ann. suiv., in-8). REICHENSPERGER (A.), membre de ła Cour d'appel à Cologne, correspondant des comités historiques. L'Art et l'Archéologie sur les bords du Rhin. A M. Didron, des « Annales archéologiques». Paris, Didron, 1849, 1854, in-4 de 16 pag. (1 fr. 75 c.). M. A. Reichensperger est l'un des auteurs du Livre des types et des modèles gothiques, qui a été traduit de l'allem. en français par E. Kolloff. Paris, Edw. Tross, 1856, in-4 avec planches.

a

REID (Thomas), métaphysicien anglais. Addition à la France littéraire », t. VII, p. 509. Philosophie de Thomas Reid, extraite de ses ouvrages, avec une Vie de l'auteur et un Essai sur la philosophie écossaise, par l'abbé P.-H. Mabire. Première série. Essai sur les facultés intellectuelles de l'Homme. Seconde série. Essais sur les facultés actives de l'Homme. (De l'imp. de F. Didot, à Paris.) Paris, Périsse frères, 1844, 2 vol. in-12 (4 fr. 50 c.). Ces deux vol. reproduisent les deux grands ouvrages de Reid, sauf la polémique entre Locke, Berkeley et Hume. La traduction est de Th. Jouffroy.

Il a été publié en français sur Th. Reid une Critique de la philosophie de Thomas Reid, par M. Ad. Garnier. Paris, Hachette, 1840, in-8,et, Thomas Reid et RoyerCollard, par M. Ch. de Rémusat, impr. dans le tome 11 des « Critiques et Études littéraires de

l'auteur.

REIDON (Em.), d'Alais (Gard). Fila

ture et moulinage de la soie. Alais, Martin, 185%, in-12 de 60 pag. REIDREW. Lettres (deux) sur la Constitution portugaise. Impr. dans le « Journal de Législation », août 1820, et réimpr. l'une et l'autre à

part. (Paris, Mme JeunehommeCrémière, 1820, in-8.)

REIFF (Charles-Philippe), grammairien et lexicographe, longtemps professeur en Russie, chevalier de l'ordre de Sainte-Anne de Russie; né à Neuchâtel (Suisse), aujourd'hui habitant de Carlsruhe.. I. Helvético-Bataves. Correspondance de Carl Reiff. Première livraison (et unique). Paris, Égron, 1815, in-8 de 20 pag. II. Grammaire russe, à l'usage des étrangers qui désirent connaitre à fond les principes de cette langue; précédée d'une Introduction sur la langue slavonne. Saint-Péterbourg, 1821, in-8. Autre édition, sous ce titre : Grammaire française-russe, ou Principes de la langue russe, à l'usage des Français. 2e édition, entièrement refondue. Carlsruhe, l'Auteur; Leipzig, Kohler, et Paris, Maisonneuve, 1853, in-8 de 12 feuill. 3/4 (5 fr.). Il y a une contrefaçon française de cette Grammaire. Paris, Théoph. Barrois, 1851, in-8 de 17 feuill. Cette Grammaire a été traduite en polonais par A.-B. Hlebovicz, Wilna, 1823, et adoptée dans les écoles de Pologne. III. Grammaire raisonnée de la langue russe, précédée d'une Introduction sur T'histoire de cet idiome, de son alphabet et de sa grammaire, par N. Gretsch. Ouvrage traduit du russe et arrangé pour la langue française, avec l'accent tonique sur tous les mots. Saint-Pétersbourg, 1829, 2 vol. in-8. IV. Recherches sur les racines des idiomes slavons, comparées avec celles des langues comparative des langues, par l'aétrangères, pour servir à l'étude miral Chichekof. Ouvrage traduit du russe. Saint-Pétersbourg, 1832, in-8. V. Dictionnaire russe-français, dans lequel les mots russes sont classés par famille, ou Dictionnaire étymologique de la langue russe, contenant la comparaison des racines slavonnes avec les racines sanscrites, persanes, grecques, latines, germaniques,arabes et hébraïques, etc. Ibid., 1833-36, 2 vol. gr. in-8 (50 fr.). Ouvrage couronné par l'Acad. imp. des sciences. VI. Nouv. Dictionnaire de poche des langues russe, française, allemande et anglaise, à l'usage des quatre nations,

REIFFENBERG.

Saint-Pétersbourg et Carlsruhe. Noeldeke, 1843 et ann. suiv., 4 vol. in-12.VII. Quatre nouveaux Dictionnaires parallèles des langues russefrançaise, allemande et anglaise. Saint-Pétersbourg et Carlsruhe, Neldeke, 1850-54, 4 vol. in-12 (42 f. 75 c.). On peut se procurer chaque volume séparément. Ce Dictionnaire nous semble être le même que le précédent, dont les titres ont été changés lors d'une réimpression ou d'un nouveau tirage. VIII. English russian Grammar, or Principles of the russian language. 2th edit., completely remodelled. Carlsruhe, the Author; Leipzig, Kohler, 1853, in-8 de 12 feuill. 3/4. REIFFENBERG (le P. Frédéric de), de la compagnie de Jésus, mert en 1764, auteur, sous le pseudonyme de Sarpedonius mirtisbus, de: De vera Atticorum pronunciatione... Suppl. litt., 7360. REIFFENBERG (le baron FrédéricFerdinand-Thomas de), fécond polygraphe, homme d'esprit et d'érudition, alliance assez rare, dont s'honore la Belgique du XIXe siècle, tour à tour philologue, historien, bibliographe, et même poète; conservateur en chef de la Bibliothèque royale de Bruxelles, membre de l'Académie royale des sciences, des belles-lettres et des beaux-arts de Belgique, secrétaire de la Commission royale d'Histoire (belge), créée au sein de la même académie 1); correspondant de F'Institut de France (Académie des Inscriptions et Belles-Lettres), de l'Académie royale de Turin, des sociétés des Antiquaires de Londres, de France, de Normandie et de Morinie; l'un des vingt-neuf de la Société des bibliophiles français, de celle des bibliophiles du Hainaut; de la Société de l'histoire de France, de l'Institut historique, des académies de Rouen et de Lyon; de la Société de statistique universelle, de celle de statistique

(4) Cette commission était ainsi composée :
MM. le baron de Gerlache, président: le baron
de Reiffenberg, secrétaire; Gachard, Bormans,
le chanoine de Ram, le chanoine de Smet, du
Mortier. A la mort du baron de Reiffenberg, la
de secrétaire fut donnée à M. Adolphe
place
Bargnet, historien belge très-distingué, et qui
pourtant, n'a point, comme le baron, d'apreté
aux titres acadèmiques fictifs ni aux hochets.

de Marseille; des Sociétés asia-
tique, poly technique et philotech-
nique de Paris; de la société his-
torique grand-ducale de Fribourg,
de la Société grand-ducale d'Iéna,
de celles de Batavia (Asie), et de
Rhode-Island (Amérique du Nord),
de la Soc. maritime d'Angleterre;
des sociétés académiques de Leyde,
Utrecht, Toulon, Evreux, Douai,
Boulogne-sur-Mer, Cambrai, Va-
lenciennes, Anvers, Liége, Gand,
Bruxelles et du Hainaut; membre
de presque autant d'ordres de che-
valerie. Le bar. Frédéric de Reif-
fenberg naquit à Mons, le 14 nov.
1794, d'une famille originaire de
Franconie. Il fit ses études à l'École
normale de Paris, et embrassa plus
tard la carrière militaire au ser-
vice de la France. Il était officier
au 1er régiment de ligne belge à
l'époque de la bataille de Water-
loo. A la chute de Napoléon, le
baron de Reiffenberg quitta le
service, et s'étant exclusivement
consacré aux études littéraires, il
fut, vers 1822, nommé professeur
de philosophie à l'Université de
Louvain, et, en 1835, professeur
d'histoire à celle de Liége, d'où il
fut bientôt appelé à Bruxelles en
qualité de conservateur en chef
de la Bibliothèque royale que le
gouvernement venait de créer
avec le fonds Van Hulthem. Il
était déjà, depuis plusieurs an-
nées, correspondant de diverses
académies et sociétés savantes
étrangères, et avait été élu, le
8 juillet 1823, membre de l'Aca-
démie royale de Bruxelles, classe
des lettres. Cette dernière admis-
sion lui permit de solliciter son
agrégation à un grand nombre
de corps savants, non-seulement
d'Europe, mais encore d'Amérique
et d'Asie, que nous venons d'énu-
mérer, et dont il n'a fait que no-
minalement partie. La noblesse
d'origine de F. de Reiffenberg a
été longtemps contestée à Bruxel-
les; mais enfin il avait obtenu re-
connaissance du titre de baron,
par diplôme du 25 déc. 1842. Le Bon
de Reiffenberg est mort à Bruxel-
les, le 18 avril 1850 à l'âge de
54 ans. Comme historien, le baron
de Reiffenberg avait l'art de ren-
dre la science agréable: « il y se-

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<< mait à pleines mains ces piquan⚫tes anecdotes, si propres à prêter « du charme aux études sérieuses, ⚫ pour l'homme du monde qui veut « s'amuser et s'instruire tout à la « fois »; il était très-remarquable par le goût et la sagesse qui dirigeaient les laborieuses recherches qu'il a publiées. Le baron de Reiffenberg a rendu d'incontestables services qui, du reste, sont prouvés par la publication des « Bulletins de la commission d'Histoire », et celles de plusieurs volumes de la Collection des chroniques belges inédites» qu'il a publiés. Comme bibliographe, il appartenait à l'école des Gabr. Naudé, Daunou, Ch. Nodier, hommes de grande érudition et d'un goût exquis. La poésie et le théâtre n'ont pas été les côtés les plus brillants du baron de Reiffenberg, qui était l'homme des savantes recherches, mais littérateur ordinaire. Avant de présenter la longue liste des ouvrages si divers de ce savant, qu'il nous soit permis de donner une appréciation de son caractère, d'après lui-même. Le baron de Reiffenberg s'est déjà peint dans une pièce de Vers adressés à MM. les membres de la Société des sciences, des lettres et des arts du Hainaut, qui m'ont fait l'honneur de me nommer leur vice-président à vie, séance publique du 5 avril » (1), et dont voici deux fragments :

Au travail tout entier, sans vanité, sans brigues,
Je ne sais point flatter la puissance ni l'or;
Car il est à mes yeux un plus rare tresor:
Le talent noble et pur. Inhabile moi-même,
J'estime le talent, c'est le talent que j'aime.
Des biens que je n'ai pas je connais la valeur,
Roseau, du chêne altier j'admire la hauteur,
Et si des courtisans la bassesse m'irite,
Je suis avec orgueil courtisan du mérite;
A son culte sacré pro pt à me dévouer.

A côté de ces noms, pour inscrire le mien
Obscurément acquis, mes titres ne sont rien;
Mais du moins j'ai du cœur, un peu de fantaisie;
Je crois à la vertu comme à la poesie.
Vos triomphes brillants, tout haut je les dirai,
Spectateur ignore, je vous applandirai; [rière,]
Heureux si, quelque jour, au bout de ma car-
Je puis, de mon pays relevant la bannière,
Champion courageux, mais sans témerité,
Consacrer ma vieillesse à votre liberté.

Ce sont là des vers faciles, vers
d'un faux bonhomme; mais ce n'est

(1) Pièce imprimée dans le Bulletin du Bibliophile belge», t. IV (1847), pag. 199-200.

qu'une imparfaite ébauche de portrait qui nous reste à achever. Le baron de Reiffenberg était de l'école voltairienne, et avait tous les défauts du maître, et particulièment l'orgueil et la jalousie. Le baron de Reiffenberg se considérait comme le premier écrivain de la Belgique au XIXe siècle, et malheur à qui eût cherché à amoindrir sa prétention: son ire s'enflammait, et il décochait aussitôt ses traits acérés. Voyez dans le << Bulletin du Bibliophile» les notes contre MM. Pierquin de Gembloux, Ad. Borgnet, l'auteur d'une Notice sur Wilhem (t. III, p. 297), le poëte borain, t. vi, pag. 201), L.-A. Raoux, Aug. Wahlen, le portrait du t. VI, pag. 202. « Nous « sommes toujours sensible, nous « l'avouons, à la bienveillance, di<< sait-il, et nous ne pensous pas « que, pour éviter les inconvé«nients et le charlatanisme de la « camaraderie littéraire, il faille « nécessairement prendre un ton << rauque, pédantesque et inspl<< tant. On peut douter que cette « nouvelle théorie fasse fortune, « quoiqu'elle ait été prise sous « la protection de graves écria vains, qu'on n'aurait pas soup«çonnés, il est vrai, d'un pareil

a

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patronage. Le pamphlet ne se fait « pardonner que par la légèreté, la << finesse, l'esprit, la gaîté et l'at« ticisme; sans cela, c'est tout sim «plement un libelle. La méchan«< ceté est triste, ennuyeuse et de << mauvaise compagnie; la malice vive, spirituelle, folâtre, peut « s'allier avec la bonté, et a Loujours ses entrées chez les honanêtes gens (1). » Et le baron de Reiffenberg empirait sur les autres. Autre analogie avec Voltaire. Ainsi que le grand homme, le baron de Reiffenberg ne se gênait guère pour emprunter, même à ses compatriotes. Lui qui, sans vergogne, n'avait pas hésité à publier sous son nom, de 1829 à 1833, des Mémoires du savant P.-S. Ernst; qui, plus tard, en 1845, procédait de la même facon, en s'emparant des « Etudes sur les Loges de Ra

(1) Bulletin du Bibliophile belge, t. I, p. 146.

REIFFENBERG.

phael de M. Edm. de Busscher, n'a pas reculé devant une dénonciation aux lecteurs de son « Bibliophile belge» (t. jer, 1846, pag. 490) d'emprunts qui lui avaient été faits pour l'Encyclopédie catholique. « Nous sommes loin de nous en plaindre, dit-il; au cone traire, nous considérons ces emprunts forcés comme une marque d'estime. Cependant, si ce procédé de fabrication était fréquemment employé à l'égard d'autres individus, et cela est à croire, il pourrait avoir des in« convénients sérieux; d'ailleurs, il ne serait pas tout à fait conforme au principe de la probité « littéraire, dont un livre qui porte « un titre vénérable doit s'écarter

moins que tout autre ». Puis le baron de Reiffenberg ajoute: «L'é«diteur du « Dictionnaire de la a conversation », de Bruxelles, « nous a témoigné la même bienveillance, et n'y a pas mis plus de e façon ». Reste la question de sa brochette de hochets, de ces signes de servitude dont il était fier à si haut point. Voilà comme il en parle dans une noté du « Bul. du Bibliophile belge»: « Quant aux « décorations qui lui ont été don

nées après tant de travaux, et
* qui affligent si vivement cer-

taines personnes, il est temps
a d'en finir sur ce propos. N'est-il
pas, je le demande, d'aussi-mau-
vais goût de parier de ces enfan-
Lillages, que si, dans une polé-
mique, on s'attaquait sur le plus
ou le moins de finesse de son
- linge (1)?» Mais il advint un jour
qu'un de ses compatriotes voulut
courir sur ses brisées, et la jalou-
sie lui inspira la boutade suivante,
« Bibliophile
toujours dans le
belge, qui restera comme règle
pour obtenir le plus de titres aca-
démiques ainsi que de chevale-
rie possible: le moyen est peu
coûteux, ainsi que va nous l'ap-
prendre le baron de Reiffenberg.

Figurez-vous un homme d'une
= ignorance absolue, incapable

d'écrire deux lignes sans une < faute d'orthographe. Pour sortir

(1) Bibliophile belge,t. III (1816), note des pages 822-997.

« de sa nullité, il veut se faire au-
«teur. Il s'en va ramasser à droite
« et à gauche quelques pages qu'il
a fait imprimer avec élégance, qu'il
« tire à 50ou 100, et qu'il vend très-
« cher. En même temps, par des fi-
« nesses dont les plus sots en re-
<< montreraient aux habiles, il inté-
«resse à sa publication des biblio-
« philes en vogue, quelques hom-
« mes dont le jugement a de
« l'autorité, et se fait recevoir
« dans des académies lilliputien-
«nes. Le voilà donc au rang des
« écrivains. Parvenu là, il se sent
être noble, il
« appétit, il songe

« rêve qu'il l'est, il le dit et le fait
« croire à des étrangers d'abord,
« qui le répètent et trouvent de
« l'écho. Ce n'est pas tout: au-
«<teur, savant et gentilhomme, il
« lui faut des rubans; républi-
«cain en petit comité, il adresse
« des flatteries de courtisan à toute
<< la diplomatie, il dépêche ses li-
« vres dans toutes les Cours que
« ses amis n'ont pas révolution-
«nées, et en attendant que ces
<< signes de servitude lui arrivent,
<< il les porte par avance d'hoirie,

avec une résignation exemplaire.
« Voilà où conduisent les tirages à
« petit nombre, secondés par une
« persévérante vanité (1).» Ceci
est la silhouette d'un Belge que
tous les compatriotes du baron
de Reiffenberg ont dû reconnaî-
tre, silhouette tracée avec du
fiel; d'un homme dont le ba-
ron de Reiffenberg a fait l'éloge
dans son Bulletin du bibliophiles,
ét qu'il a décrié dans un livre
étranger, et qui nous fait connaî-
tre le moyen employé par l'illustre
comme par l'obscur pour obtenir
des signes de servitude; car quels
services a rendus le barou de Reif-
fenberg aux États dont il.avait ob-
tenu des décorations, sinon d'avoir
offert de gros livres au lieu de pla-
quettes. Le plus piquant portrait
qui ait été tracé du bibliothécaire
de Bruxelles est celui inséré dans
le Bulletin du Bibliophile belge »
dont il était le fondateur, au
tome VIII, dans l'article intitulé:
« M. Quérard et ses Supercheries

(1) Bulletin du Bibliophile belge, (1850), pag. 203.

t. Vi

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