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sumer que

dès ce temps-là il se trouva des personnes pieuses et zélées qui travaillèrent à instruire au christianisme les sauvages de ces contrées. Cependant on ne compte proprement l'établissement de la foi dans ce pays qu'en 1615, le 24 avril, que les pères Denis Jamay, Jean d'Osbeau, Joseph Le Caron, récollets, et un frère-lai, partirent d'Honfleur pour jeter les premiers fondemens du christianis me dans la Nouvelle-France. Les Pères jésuites suivirent ces premiers ouvriers en 1637 et 1638, et tous de concert y firent de si grands progrès, que l'Église de Canada devint bientôt florisla conversion des Husante par rons, des Algonquins, qu'ils allaient chercher dans le milieu des bois, et pour le salut desquels ils s'exposaient généreusement au feu et au fer des Iroquois. Quelques zélés ecclésiastiques ont voulu aussi avoir part à cette œuvre du Seigneur. Il en partit un bon nombre de Paris quelques années après; et on vit se former un siége épiscopal à Québec avec un clergé plein de vertu et d'ardeur pour la conversion de toute la Nouvelle-France. Son premier évêque fut N.... de La Vale, qui de vicaire apostolique monta sur

ce nouveau

siége, lequel fut doté par Louisle-Grand en 1674. (Mém. de l'Église, pag. 85. V. QUÉBEC.)

CANALES (Jean), cordelier de Ferrare dans le quinzième siècle, a laissé un traité de la Vie céleste; un de la nature de

l'âme et de son immortalité; un du Paradis et de la félicité de l'âme; un de l'Enfer et de ses tourmens, imprimés à Venise en 1494. (Dupin, Biblioth. des Auteurs ecclésiastiques, quinzième siècle.)

CANALIS (Barthélemi), né à Monza dans le duché de Milan, en 1605, entra dans la congré gation des clers réguliers Barnabites en 1627, et s'y distingua surtout par sa piété et par son la retraite. Il mouamour pour rut à Monza, au commencement de 1684. On a de lui, 1o Diario spirituale ouvero meditazioni per tutti li giorni dell' anno, à Milan, à Rome, et ailleurs. Cet ouvrage a été traduit en plusieurs langues. On en a fait une quatrième édition à Milan, en 1714, 3 vol. in-12. 2o La verita scoperta al Christiano, Milan, 1694, 3 vol. in-8°. Cet ouvrage n'a paru qu'à la mort de l'auteur; il a été très-bien reçu des savans, et il a été réimprimé à Venise vers l'an 1745. (Biblioth. Script. Mediolan.)

CANAPIUM, siége épiscopal de la province proconsulaire d'Afrique, dont on trouve un évêque nommé Rédemptus, souscrit à la lettre synodale de cette province, dont il est fait mention dans la conférence de Carthage (D. 1, c. 133, Not., n. 203). Ptolémée appelle ce lieu Canopisium, et le place entre Tabrac et Utique.

CANARIES, insulæ Canarice, îles d'Afrique dans l'Océan Atlantique, appelées autrefois For

tunées ou Heureuses. Il y en a sept de grandes, dont la principale porte le nom de Canarie; les autres sont, Ténérife, la plus grande de toutes; Fuertérentura, Lancarote, la Goméra, l'Ile-de-Fer et Palma. Elles furent découvertes par Jean de Bétancourt, gentilhomme français, qui en prit possession, au moins de deux, en 1417. Ferdinand Péraza prit les autres en 1445. La Canarie fut soumise au roi d'Espagne par Pierre de Véra en 1483; Palma en 1493, par Alphonse-Ferdinand de Lugo, qui se rendit aussi maître de Ténérife en 1496. La Canarie est éloignée de quatre-vingt-dix milles de la côte d'Afrique et du Bildalgérid, et Fuerterentura de soixante. Il y a encore sept autres îles qui sont plus petites, qui sont désertes et inutiles. Les principales villes sont Civitas Palmala Ciudad de las Palmas, dans l'ile Canarie, et Laguna dans Ténérife, éloignées de deux cents lieues de Cadix, et de la côte la plus proche d'Espagne. Ferdinand-le-Catholique ayant conquis ces îles sur le seigneur de Bétancourt, y établit un évêché l'an 1480, qui s'étend sur toutes; et comme Séville est l'archevêché qui en est le plus proche, il ordonna qu'il en serait suffragant. Son Chapitre est composé de huit dignitaires, de seize cha noines et de douze prébendiers. La juridiction épiscopale s'étend sur toutes les îles, lesquelles renferment quatre villes, quarante-six bourgades et cinquante

rum,

.

paroisses. L'évêque jouit de dix mille ducats de revenus.

Evêques des Canaries dont nous avons connaissance.

1. D. F. Melchior Cano, dominicain, premier professeur en théologie des Universités d'Alcala et Salamanque, abdiqua en 1553. (Voyez MELCHIOR CANO.) 2. D. Christophe de Véla, d'Avila, transféré à Burgos en 1579.

3. D. Barthélemi Garcia Ximenez, chanoine de Séville et évêque de cette Église, en 1665.

4. D. Jean de Tolède, transféré à Léon en 1669.

5. D. F. Jean de Guzman, cordelier, natif de Tolède. 6. D. Luc Conéjéro, transféré Burgos en 1724.

à 7. D. Jean-François Guillen, transféré à Burgos en 1751. 8. D. F. Valentin Moran, de l'Ordre des Carmes.

CANATH, ville épiscopale de la province d'Arabie, au diocèse d'Antioche, sous la métropole de Rostres. Ptolémée, Pline et Josephe la mettent dans la décapole de l'ancienne Célésyrie. C'est l'ancienne Canath dont il est fait mention auch. 32 des Nomb., v. 42; et 1 Paralip., 2, v. 23, comme saint Jérôme le remarque après Eusèbe. Théodose, qui assista au concile ou plutôt au brigandage d'Éphèse, et qui se rétracta dans celui de Chalcédoine, en était évêque.

CANAVERI (Jean Baptiste), évêque de Verceil, naquit à Bor

gomaro le 25 septembre 1753. Il fut reçu docteur à l'âge de dixhuit ans dans l'Université de Turin, où il avait terminé ses études, et s'attacha à la congrégation du Saint-Oratoire de cette ville. Déjà compté au nombre des savans, Canavéri se destina à la chaire, et les talens qu'il déploya dans ses discours le rangèrent bientôt parmi les grands prédicateurs. Il se servit du crédit que sa réputation lui donnait à la cour pour fonder divers établissemens pieux. C'est sous la protection de Mme Victoire, sœur du Roi, qu'il établit une maison de retraite pour les dames nobles, à laquelle il donna les plus sages réglemens. Il fut nommé en 1799 à l'évêché de Bielle, et sacré à Rome le 6 août; mais il se démit de ce siége en 1804; et lors de la nouvelle organisation des diocèses, il fut promu, le 1er février 1805, à l'évêché de Verceil, auquel se trouvait réuni celui de Bielle. Il devint bientôt après premier aumônier de Madame-mère, et membre du conseil de la grande-aumônerie. Il mourut le 13 janvier 1811. On a de lui, 1° plusieurs Panégyriques, entre autres ceux de saint Joseph et de saint Eusèbe, évêque de Verceil. 2o Lettres pastorales. 3o Un ouvrage considérable, intitulé: Notizia compendiosa Dei monasterii della Trappa fondati dopo la rivoluzione di Francia, Turin, 1794, in-8°. Nous avons encore de Canavéri d'autres ouvrages manuscrits qu'on se propose de faire imprimer.

CANAYE (Jean), jésuite, né à Paris, entra dans la société à l'âge de dix-sept ans en 1611. Il fut recteur du collège de Moulins, de celui de Blois, missionnaire dans les armées, et mourut à Rouen le 26 février 1670. On a de lui, 1o un recueil de Lettres des plus beaux et meilleurs esprits de l'antiquité touchant la vanité du monde, 1629, in-8°. 2o Un éloge du Roi victorieux et triomphant de la Rochelle, dans le recueil intitulé: Ludovici XIII, triumphus de Rupella capta, ab alumnis Claromontani collegii F. J. celebratus, à Paris, 1628, in-4°. 3o Diverses poésies sur la prise de la Rochelle, dans le mê

me recueil.

CANCER (Jaïme), connu sous le nom de Jacques Cancer, Espagnol, natif de Barbastro dans le royaume d'Aragon, mourut sur la fin du seizième siècle à Barce-, lone, où il exerçait la profession d'avocat, et laissa un ouvrage excellent que nous avons, en trois volumes, sous ce titre : Variæ resolutiones Juris Casarei, pontificii, et municipalis principatus Cathaloniæ. (Nicolas Antonio, Bibl. hispan.)

CANDA (Charles du), natif de Saint-Omer en Flandre, chanoine et prieur de Dommartin, de l'Ordre de Prémontré, a vécu dans le seizième et le dix-septième siècle. On a de lui, 1o La vie de saint Thomas, archevêque de Cantorbéry, avec les constitutions royales qui ont causé exil et son martyre, et les miracles advenus par son interces

son

sion en l'abbaye de Dommartin, près de Hesdin en Artois, à Saint-Omer, in-4°. 2o Charles du Canda a traduit de l'italien en français, la vie, la sainteté, les miracles et les actes de la canonisation de saint Charles Borromée, archevêque de Milan, à Saint-Omer, 1614, in-8°, et la vie de sainte Françoise, veuve romaine. (Valère-André, Bibl. belg., édit. de 1738, in-4°, tom. 1, pag. 150.)

CANDACE (hébr., possession pure), nom d'une reine d'Éthiopie, dont l'eunuque fut baptisé par le diacre saint Philippe. On dit que cette Réine se convertit par le ministère de son eunuque. Il y en a aussi qui croient que le mot de candace marque prême autorité, et que c'était un nom commun à toutes les reines d'Éthiopie, c'est-à-dire de l'île ou péninsule de Méroé. (Act., 8, 20.)

la su

CANDAS (M. l'abbé du), chanoine de Noyon. Nous avons de lui : Recueil de décisions importantes sur les obligations des chanoines, sur l'usage que les bénéficiers doivent faire des revenus de leurs bénéfices, à Paris, rue Saint-Jacques, chez les frères Guérin et Jean Hérissant, 1746. C'est un excellent ouvrage où les matières sont traitées avec toute l'érudition, l'abondance et la solidité qu'on peut désirer.

CANDAVIA, communément la Canovia, de la province et sous la métropole de Durazzo, est une contrée de la Macédoine au couchant, où se trouvent les

montagnes de même nom. C'est aussi une petite partie de l'Albanie où est une ville appelée aussi Canovia. Elle est épiscopale sous Durazzo ou Duras. Elle est ruinée depuis quelques siècles. Son diocèse renferme vingtquatre paroisses avec la cathédrale dédiée à saint Jean, sur une montagne et dans une petite ville nommée Babuichi, sur le rivage, éloignée de Durazzo de soixante- quinze milles au nord. C'est de là que commencent les bois de Candavie qui s'étendent depuis le mont Scard, et qui continuent au midi. Nous avons un évêque de Canovia nommé Thomas, dont il est fait mention dans le Specul. Carmeli, pag. 933.

CANDEIL, Candelium, abbaye de l'Ordre de Cîteaux, au diocèse d'Alby. Elle était fille de Grand-Selve, et fut fondée en 1152 par Raymond, comte de Toulouse, ou, selon d'autres, par Guirand du Bec et Guillaume de Grava, qui cédèrent à Alexandre, abbé de Grand-Selve, plusieurs biens-fonds pour la cons

truction et dotation de ce monastère. (Gallia christ., tom. 1, col. 55.)

CANDELA (Jean-Dominique), jésuite sicilien, mort à Catane le 24 août 1606, a laissé, Del bene della Verginita discorsi 16; dello stato della Verginita; de costumi della Vergini. (Biblioth. sicul.)

CANDELARIUS (Godefroi), prieur des carmes d'Aix - la -Chapelle,mort l'an 1499, a laissé :

Sermones de tempore et Sanctis; Orationes ad Clerum; Oratio pro coronatione Reginæ; de Conceptione beatissimæ Virginis; Epistolæ variæ ad Trithemium et alios. (Trithême, de Script. eccles. Valère-André, Biblioth. belg.)

ČANDIBA, ville épiscopale de la Lycie au diocèse d'Asie, sous la métropole de Myre. Pline la met au nombre des plus belles villes de cette province. Nous savons que les deux évêques suivans y ont siégé; savoir:

Constantin, qui se trouva au septième concile général, et Basile, à celui de Photius.

CANDIDE (saint), martyr de la légion thébéenne, que l'on honore à Wazor, abbaye de Bénédictins dans le pays de Liége, sur la rive gauche de la Meuse entre Dinant et Charlemont. Son corps y fut transporté le 13 du mois de janvier avec celui de saint Victor de la même légion, et l'on en fait la fête le 16 du même mois. (Baillet, tom. 3, 22 septembre.)

CANDIDE, l'un des quarante martyrs de Sébaste en Cappadoce. (Voyez Cyprien, que l'on compte ordinairement pour le chef de ces généreux soldats.

CANDIDE (Vincent), dominicain, né à Syracuse en Sicile, le 2 février 1573, fut appelé Marius au baptême, nom qu'on lui changea en celui de Vincent, lorsqu'on lui donna l'habit de Saint-Dominique dans le couvent de la Minerve à Rome. Il était pour lors dans sa dix-neuvième

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année, et il n'eut pas plutôt achevé son cours de théologie qu'on fit violence à sa modestie en l'obligeant d'enseigner les autres et de prendre le bonnet de docteur. Il se distingua beaucoup par sa science et par sa piété. Il fut pénitencier à Sainte-MarieMajeure dès 1597, et exerça cet emploi pendant quatorze ans, mais à différentes reprises; trois fois prieur de son couvent de la Minerve à Rome; trois fois provincial, deux fois vicaire-général de l'Ordre. Enfin, Innocent x, avec lequel il avait été élevé dès l'enfance, et qui l'estimait pour ses grands talens, le nomma maître du sacré palais, emploi dont il s'acquitta au contentement et avec l'admiration de tout le monde, jusqu'à ce que plein d'années et de mérites, il mourut à Rome le 6 novembre 1654, âgé de quatre-vingt-deux ans, dont il en avait passé soixante dans la vie religieuse. Le père Adam, jésuite, professeur de rhétoriqne dans le collége romain, fit son oraison funèbre, et loua beaucoup sa profonde érudition, son éminente piété, ses travaux et ses écrits. Il ajouta que le pape Innocent x avait coutume de l'appeler un guide sage et éclairé, un maître de la solide piété, un appui de l'Église romaine. Il a composé deux tomes des disquisitions morales pour résoudre les cas de conscience selon les saints canons et la doctrine des Pères, à l'usage des confesseurs et des pénitens, imprimés à Rome au

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