double mouvement. Le jour où il n'y aura plus sur la terre que des païens et des chrétiens, il n'y aura plus que des persécuteurs et des martyrs. A qui restera la victoire? Dieu le sait. Puisque le présent ne nous offre qu'un point d'appui chancelant, l'avenir doit être le vrai champ du combat. L'avenir plein d'espérance pour les uns, de terreur pour les autres, de mystère pour tous; par les uns salué comme le triomphe absolu du bien, par les autres redouté comme le règne absolu du mal, par tous attendu avec anxiété, l'avenir sera ce que nous l'aurons fait. Quelles que soient les destinées du monde, l'éducation chrétienne que nous aurons donnée aux générations qui nous suivent ne sera pas sans fruit; elle formera de NOBLES VAINQUEURS ou de NOBLES VIC TIMES. Tel est le but de la tâche laborieuse que nous venons d'accomplir; tels sont les motifs qui pressent tout homme préoccupé des grands intérêts qui se débattent aujourd'hui, de prendre part à cette lutte suprême du bien contre le mal, du Paganisme contre le Christianisme, et de ne rien négliger dans la position que Dieu lui a faite pour en assurer le succès: In his omnis homo miles. Paris, 19 mars, fète de Saint-Joseph, 4859. FIN. AVANT-PROPOS. Son antiquité. - CHAPITRE PREMIER. MA GÉNÉALOGIE. AVANT LA RENAISSANCE. - Coup d'œil sur les temps antérieurs au Messie. - Sur - moyen âge. Répulsion générale. - Quelques-uns de mes ancêtres du quinzième siècle. - Les prédicateurs et les théologiens; ils réclament contre l'enseignement des auteurs sance. - de la dignité des sciences. Élévation de son esprit. - - de sa logique. Lutte à mort contre le Paganisme. Il est glorieusement réhabilité. . . Le concile de Latran. - CHAPITRE III. SEIZIÈME SIÈCLE. 35 Il flétrit la philosophie et la littérature paienne. Il démontre que le latin chrétien est un très-bon latin; qu'il est pour les sociétés modernes le seul truchement de leurs idées; - que c'est un contre-sens monstrueux de prétendre former de grands écri- vains avec les auteurs païens; que les études classiques exercent sur la religion et sur la société l'influence la plus désastreuse. 11 Vivès. Il signale une rupture dans l'enseignement. — Il démontre le danger des auteurs païens. - Scioppius. Il dit les précautions qu'il a prises pour n'être pas corrompu par l'enseignement classique. — Précautions inconnues aujourd'hui. Malgré tout, il devient stoïcien. - Autres réclamations. — Léon X lui-même reconnaît le danger.- Adrien VI. Il combat vigoureusement la Renaissance et les Renais- sants. Paul II. · - Il imite son prédécesseur. - Conduite des autres dont il montre le danger. Le P. Louis de Grenade déplore la perte des âmes causée par l'enseignement païen. - Bonifacio prouve qu'il appauvrit la raison; le maréchal de Tavannes, qu'il conduit au régi- teurs païens. Lutte contre la Renaissance. Pic de la Miran- - Fabricius. — Crispo. Budée. Comme Érasme, il pro- teste contre la Renaissance qu'il a encouragée. Ses effets le dégoût des études chrétiennes, l'indifférence en matière de religion, l'impiété, le sensualisme. Vanité de la beauté littéraire du Paga- 83 CHAPITRE VI. SEIZIÈME SIÈCLE. Protestations dans toutes les classes de la société. — Loisel. Bernard de la Rocheflavin. - Wimpheling. - Protestations en France. - Le célèbre docteur Gabriel du Puy-Herbault. - Il signale avec précision et énergie l'origine du mal. Son étendue. - Réponse à une difficulté. CHAPITRE VII. - SEIZIÈME SIÈCLE. - Sa cause. - Son re- 99 - Quelques chefs-d'œuvre des latinistes ac- En Italie. son. - En Espagne, le Père Paz, jésuite. Il prouve que l'étude La Renaissance et son enseignement, cause du - - Approba- Le Père Possevin trace le même programme 128 CHAPITRE IX. DIX-SEPTIEME SIÈCLE. Le théologien protestant Andreae. --- Il parle comme un Père de l'É- la supériorité. - Perrault dévoile la cause qui s'oppose à la ré- |