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tre, né à Anvers en 1592, frèrè
du précédent, mort dans la
même ville en 1641, imita le goût
de Rubens et de Van-Dyck. Ses
premiers tableaux sont d'un colo-
ris vigoureux. Les ombres
y sont
très-fortes, et ses figures presque
rondes. Un voyage qu'il fit à Lon-
dres l'obligea de quitter cette ma-
nière, pour en prendre une plus
brillante et plus gracieuse. Les
ouvrages qu'il a faits dans ces
différens genres sont tous éga-

1678, occupa une chaire dans sa ¡ ville natale, puis à Dantzick, ou il fut nommé médecin du roî de Pologne. On reconnoît dans ses Ouvrages les opinions de Bartholin, dont il avoit été élève. Ses principaux ouvrages sont, Dissertatio anatomica de lympha Bar tholinianæ quidditate et materia, Hafnia, 1668, in-4°. Dissertatio anatomica de Hippocratis orthodoxia, de nutritione fœtus in utero. Basileæ, 1660, in-4. De usu communium corporis humanilement estimés. Il a peint beauintegumentorum, Hafniæ, 1664',

m-4°.

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coup de Sujets de dévotion; il a aussi représenté des assemblées de Joueurs et de Musiciens.

* SEGHEZZI (Antoine-Frédé ric), écrivain vénitien, mört assez jeune en 1745, dirigea la fameuse édition des œuvres du Tasse en 12 volumes in-4o, éxécutée à Venise en 1742, et celle des Lettres de Caro, imprimées à Padoue en 3 volumes in-8°; 1755. I inséra dans le 3 volume La vie de Caro. Il a encore écrit La vie de Bernard le

Tasse.

SEGLA-MONTEGUT (Jeanne de). Voyez MONTÉGUT.

1. SEGHERS (Daniel), jésuite, né à Anvers en 1590, et mort dans la même ville à 70 ans, fut élève de Breughel de Velours, sous lequel il étudia l'harmonie des couleurs. Après avoir örné l'église des jésuites à Anvers, il alla étudiér à Rome les beaux monumens qu'elle renférme, et en profita si bien qu'à són retour le mérite de ses tableaux les mit hors de prix. Ses principales productions sont, un Bouquet de fleurs, accompagnées de toute soité d'insectes qu'il envoya au prince d'Orange, et un autre dans le même genre pour fa princesse son épouse, et dont il fut nitgnifiquement récompensé.Son chef-d'oeuvre est une Guirlande de fleurs qui se voyoit dans l'église des jésuites d'Anvers, au milieu de laquelle Rubens a peint la Vierge et l'enfant Jésus. On ne peut trop admirer l'art avec lequel il saisissoit le coloris brillant propre à ce genre de peinture, Sa touche étoit d'une légèreté et a'uite fraîcheur singulières. D'ailleurs il ne se fit pas un état de la peinture, mais il la cultivateur ordinaire et de théologien de comme un simple amusement.

I. SEGNERI (Paul), né à Nettuno en 1624, d'une famille originaire de Rome, montra dès sa jeunesse beaucoup de goût pour l'état religieux. Il entra dans la société des jésuites, et y brilla par la sainteté de ses mœurs et par le succes de ses prédications. II joignit à l'emploi de prédicateur celui de missionnaire et remplit l'un et l'autre avec un zèle apostolique. Le pape Innocent XII l'appela à Rome pour y occuper les places de son prédica

la pénitencerie; mais il ne les exerça paś long-temps. Ce saint II. SEGHERS (Gérard), pein-religieux, ce directeur infatiga

fit vivement désirer d'être missionnaire; Côme III, grand-duc de Toscane,instruit de ses talens, le fit demander à ses supérieurs qui l'accordèrent au prince pour prêcher dans ses états. Il parcou rut tous les diocèses du Génois et du Modénois, et mourut à Sinigaglia le 15 juin 1713. On a recueilli après sa mort tous ses ouvrages; ils ont paru à Venise en 1795.

ble, usé par ses travaux et par ses austérités, tomba dans une langueur qui l'emporta le 9 décembre 1694. Tous ses ouvrages furent réunis après sa mort dans un Recueil en 3 volumes in-folio. Outre ses Sermons, traduits en français, Lyon, vol. in-12, 1713, nous avons de lui, I. Des Méditations, traduites en français, Paris, 1713, en 5 volumes in-12. II. L'Incrédule sans excuse. III La Manne ou la Nourriture de l'ame. IV. Le Pasteur instruit. * I. SEGNI (Bernard), genV. Le Confesseur instruit. VI. tilhomme florentin, étudia à PaLe Pénitent instruit, in-12. Cet doue au commencement du 16o ouvrage a été traduit en français, siècle, et fit de rapides progrès et publié en l'an 10. VII. L'Ac- dans les langues grecque et lacord de l'action et du repos dans tine. La république de Florence loraison. Ce livre, qu'il publia lui confia diverses missions hopour combattre la doctrine de norables; il fut en 1541 Molinos, faillit lui coûter la vie; consul de l'académie de sa patrie, tant ce mystique avoit séduit de alors très-florissante, et mourut dévots à Rome. On peignit Segne- en 1559. On a de lui: l'Histoire ri comme un homme jaloux, de Florence depuis 1527 jusqu'en qu'une basse envie portoit à dé-1555. Le style est élégant et plein crier un saint, l'un de ses rivaux dans la direction. Son ouvrage fut censuré, et l'on ne rendit justice à l'auteur que lorsque l'hypocrisie de l'imposteur espagnol fut démasquée. VIII. Les Illusions des quietistes, traduites en français, 1687, in-12. IX. Le Serviteur de Marie. X. L'Exposition du Miserere, traduite en français par l'Abbé Laugier, in-12. XI. Divers autres Opuscules de piété. On en a traduit quelques-uns en notre langue.

* II. SEGNERI (Paul), dit le jeune, savant ecclésiastique, neyeu du précédent naquit à Rome le 18 octobre 1675. Après avoir fait son cours de belles-lettres chez les jésuites de sa patrie, il fit sa philosophie à Viterbe, sous la direction de ces mêmes religieux, et entra dans leur ordre le 25 mai 1689. L'exemple de son oncle lui

de goût. Il a traduit en italien divers traités d'Aristote, et l'OEdipe roi, de Sophocle; mais ce dernier n'a pas été imprimé.

* II. SEGNI (Jules), gentilhomme bolonais, qui florissoir dans le 16 siècle, fut professeur de poésie latine à Bologne, puis curé de l'église de St.-Isaïe. Dénoncé à l'inquisition, il abandonna pour quelque temps sa patrie; mais son inuocence ayant été reconnue, il reprit ses premières fonctions. Il fut étroitementlié avec Torquatus Le Tasse, dont il publia les Lettres à Bologne, 1616, in 4o. On a de lui Camilli Senatoris tumulus, Carmen, Bologne, 1597. Segni mourut vers 1520.

?

* III. SEGNI (P. D. JeanBaptiste), de la congrégation des chanoines réguliers de S. Sau

veur, né à Bologne dans le 16 siècle, professa la théologie à Ferrare, à Urbin, et occupa les premières dignités de son ordre. Il mourut à Ferrare en 1610. On a de lui, I. De ordine et statu canonico libri quatuor, Bologne, 1601. II. Peregrinatio bonorum spirituum, etc. Ferrare, 1592, III. De Reliquiis sanctorum liber unus Bologne, 1600 et 1610. IV.De optimo Episcopo, Holstein, 1606.

+ SEGOING (Charles), avocat de Paris, fit imprimer dans cette ville en 1657 le Trésor héral | dique, ou Mercure armorial. Boileau ne l'a pas s oublié dans sa satire sur la noblesse.

donna le titre de son aumônier ordinaire, avec la chantrerie de la collégiale de Mortain, et depuis, la qualité de son gentilhomme ordinaire. Segrais n'ayant pas approuvé son mariage avec Lauzun, fut obligé de quitter cette princesse. Il se retira chez madame de La Fayette, qui lui donna un appartement. Cette nouvelle retraite lui fit prendre quelque part à la composition de Zaïde, un des romans le plus ingénieux que nous ayons. Enfin, lassé du grand monde, il se retira dans sa patrie, où il épousa en 1676 une riche héritière, Claudine Acher du Mesnilvitté, sa cousine. On lui proposa en vain l'éducation du duc du Maine; il la refusa sous prétexte qu'il étoit sourd. « L'expérience, ajouta-t-il, m'a appris qu'il faut à la cour de bons yeux et de bonnes oreilles. » L'académie de Caen étant dispersée par la mort de Mâtignon, son protecteur, Segrais en recueillit les membres et leur donna un appartement. Quoiqu'il fût de l'académie française, et qu'il eût passé une partie de sa vie à la cour, il ne put jamais perdre l'ac« Le blason, dit Voltaire, étoit cent normand. Cela donna lieu à à la vérité une science fort pro-Mu de Montpensier de dire à un fonde; mais elle n'est pas à la gentilhomme qui alloit faire avec mode depuis qu'on a perdu l'ha-lui le voyage de Normandie: «Vous bitude de faire peindre ses armoiries aux portières de son ca

Quand l'orgueil, d'un faux titre appuyant sa foi-
blesse,

Maîtrisa les humains sous le nom de noblesse,
On vit paroître en foule et marquis et barons.
Chacun pour ses vertus n'offrit plus que des

noms.

Aussitôt maint esprit fécond en rêveries,
Inventa le blason avec les armoiries;
De ses termes obscurs, fit un langage à part;
Composa tous ces mots de cimier et d'ecart,
De pal, de contre-pal, de lambel et de face,
Et tout ce que Segoing dans son Mercure entasse.

rosse. »>

SEGOVESE. Voyez SIGOVESE.

† SEGRAIS (Jean REGNAULT de), né à Caen le 22 août 1624, d'une famille noble d'abord destiné à l'état ecclésiastique n'avoit que 20 ans lorsque le comte de Fiesque, éloigné de la cour, se retira dans cette ville. Ce courtisan, charmé de son esprit, l'emmena à Paris et le plaça chez Mile de Montpensier, qui lui

avez là un fort bon guide, il sait parfaitement la langue du pays. » Segrais est principalement connu comme poète français. Il s'est rendu célèbre par ses Eglogues, Amsterdam, 1723, in-12, dans lesquelles il a tâché de conserver la naïveté propre à ce genre de poésie, sans avoir rien de la bassesse où sont tombés quelquesuns de nos poètes. Il a pris les anciens pour modèles ; il à même évité quelques-uns de leurs défauts. Cependant aujourd'hui il a point ou presque point de lee

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nombre de minutieux et quelquesuns de hasardés. III. Il a eu part à la Princesse de Clèves et à la Princesse de Montpensier. Segrais mourut le 25 mars 1701. Sa conversation avoit mille agrémens et la vivacité de son esprit lui fournissoit toujours quelque chose de nouveau. Sa mémoire étoit enrichie de plusieurs anecdotes intéressantes.

SEGUENOT (Claude), né à toire, après avoir brillé dans le Avalon en 1596, entra dans l'orabarreau à Dijon et à Paris. Il fut supérieur de plusieurs maisons; mais ayant publié en 1638, in-8°, de la Virginité, de S. Augustin, une traduction française du livre avec des notes, le fameux père l'image et la satire de sa conJoseph, capucin, crut y voir duite, et fit mettre l'auteur à la Bastille. La Sorbonne censura

tenrs. Quelle est la raison de cette indifférence? C'est, dit La Dixmerie qu'il lui manque l'art d'intéresser; c'est que le genre pastoral a perdu pour nous une partie de son intérêt. On peut ajouter qu'il parle trop d'amour dans ses églogues, et qu'il n'en a pas assez varié le ton et les images. La réputation de sa Traduction des Géorgiques et de celle de l'Enéide de Virgile, en vers français, l'une et l'autre in-8°, s'est encore moins soutenue que celle de ses églognes. Celle-ci parul en 1681. On y trouve quelques morceaux bien rendus; mais en général la versification en est inégale, lâche, traînante. On lui a reproché d'ailleurs beaucoup de contre-sens. La traduction des Géorgiques, qui parut en 1712, in-8°, ne vaut pas mieux. On a encore de Segrais des Poésies diverses, où il y a du naturel, mais peu de graces et peu de correction, et son poème pastoral d'Atys, en cinq chants, dans lequel il atteint quelquefois la simplicité noble des Pastorales des anciens. Ses ouvrages en prose sont, I. Les Nouvelles françaises, Paris, 1722, in-12, 2 vol. C'est un recueil de quelques historiettes racontées à la cour de Mlle de + SEGUI (Joseph), né à RoMontpensier. Elles ont quelque dez en 1689, se consacra de intêrêt, non par elles-mêmes, bonne heure à l'éloquence et à la mais parce que l'auteur y peint poésie. Il remporta le prix de sous des noms supposés quel-vers à l'académie française en ques femmes de son temps. On a 1732, et remplit les chaires de recueilli une partie de ces por la cour et de la capitale avec distraits, la plupart trop flattés, dans tinction. Une place à l'académie la Bibliothèque des Romans, sep- française, l'abbaye de Genlis et tembre 1775. II. Segraisiana, ou un canonicat de Meaux, furent Mélanges d'histoire et de litté- le prix de ses succès. Cet auteur rature, in-8°, 1722, à Paris, sous mourut à Meaux, en mars 1761 le titre de La Haye; et à Amster- après avoir publié, I. Le recueil dam, 1723, in-12: cette dernière de ses Panégyriques, 2 vol. édition est beaucoup plus belle. in-12. ses, Sermons, en 2 vol., et Parmi quelques faits singuliers des Discours académiques en et curieux, on en trouve un grand

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l'ouvrage en même temps. Seguenot ayant obtenu sa liberté, fut élevé à la place d'assistant du général,et mourut à Paris le 7 mars 1676, après avoir essuyé quelques nouvelles, disgraces qu'il dut Port-Royal. On a de lui plusieurs à ses liaisons avec les solitaires de autres écrits.

,

vol. Il écrivoit avec assez de

noblesse et de pureté, quelquefois avec chaleur. Cependant, fait pour marcher dans les routes battues, et non pas pour se tracer une carrière nouvelle, il a peu de traits de la vraie et grande éloquence. il avoit commencé par versifier; il abandonna cet art ingrat pour la chaire, où il transporta quelquefois le langage de la poésie. Son oraison funèbre du maréchal de Villars fut trèsapplaudie dans le temps. Son Panégyrique de saint Louis, prononcé à l'académie française en 1729, eut un tel succès, qu'on l'attribua à La Mothe; mais il n'avoit pas besoin d'emprunter sa plume. L'abbé Segui avoit un "frère qui fut l'ami de J. B. Rousseau et l'éditeur de ses ouvrages.

les IX il fallut remettre à Phili-. bert Emmanuel, duc de Savoie, les places qu'on avoit prises à son père, et fixer les frontières du Dauphiné et du Piémont, le président Séguier fut le premier des députés qui s'assemblèrent à Lyon pour cette affaire: il défenditavec tant de clarté les droits du roi, qu'il confondit les Savoyards; et si l'on avoit suivi ses conseils, la France n'auroit pas depuis eu tant de peine à s'ouvrir un passage en Italie. Cet homme célébre est mort le 25 octobre 1580 comblé d'honneurs et de biens. On a de lui des, harangues et un traité intitulé Rudimenta de cognitione, Dei et sui, qui fut publié en 1636, in-12, par G. Balesdens, qui le dédia au chancelier Séguier. Guillaume Colletet en donna l'année suivante une traduction française, assez bien écrite. Pierre Seguier a eu cinq fils, savoir, François, seigneur de Soret, président aux enquêtes, mort en 1572; Louis, conseiller au parlement et doyen de l'église de Paris, mort le 9 octobre 1610, et les suivans.

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† 1. SÉGUIER (Pierre), seigneur de Soret, Lestang-la-Ville, Saint-Brisson, Autri et président à mortier au parlement de Paris, pé en 1504, de Nicolas Séguier, seigneur de Lestang-la-Ville, de Dranci, ancienne famille, originaire du Bourbonnais. Féconde en magistrats célèbres, elle a donné un chancelier, cinq présidens à mortier, treize conseil- * II. SÉGUIER (Pierre) seilers, trois avocats-généraux au gneur de Soret, président à morparlement de Paris, et huit mai-tier au parlement de Paris, fils tres des requêtes. L'éloquence de Pierre Séguier l'éleva en 1550 à la charge d'avocat-général de la cour des aides, Les harangues qu'il prononça dans les fonctions de cette charge sont des chefsd'oeuvre d'éloquence, principalement celles qu'il fit au sujet des différens qu'eurent le pape Jules III et Henri II, qui avoit pris le duc de Parme sous sa protection. Il fut honoré d'une charge de président à mortier en 1554, qu'il exerça pendant vingt-deux ans avec intégrité. Lorsque sous le règne de Char

du précédent, suivit quelques années le barreau avec succès: son père le fit pourvoir de l'office de lieutenant de bailli du palais. Après en avoir fait la fonction pendant quatre ans, il fut reçu conseiller au parlement en 1568, et maître des requêtes en 1572. Il parut avec tant d'éclat dans les divers emplois, que le roi Charles IX le nomma lieutenant civil en la prévôté de Paris. Son père abdiqua en sa faveur la charge de président à mortier en 1576. Le fils en fit les fonctions pendant vingt-quatre aus. Il mou

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