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rut le 6 avril 1602, après avoir servi avec zèle quatre rois.

+ III. SEGUIER (Antoine), frére du précédent, seigneur de Villiers et de Fourqueux, conseiller au parlement, puis maître des requêtes en 1577, lieutenant civil,

conseiller d'état en 1586; avocatgénéral au parlement en 1587; président à mortier en 1597. Il fut envoyé à Venise en 1598, en qualité d'ambassadeur, place qu'il remplit avec succès sa mort, arrivée en 1624, fut une perte sensible pour les de bien. Il laissa par son testament trentesix mille livres de rente pour être employées en fondations, particulièrement pour l'entretien de cent pauvres filles orphelines de l'hôpital du faubourg SaintMarcel à Paris.

du parlement de Bordeaux; Jeanne SEGUIER, prieure des carmélites de Saint-Denys en France puis de Pontoise, et Pierre SEguier qui suit.

+ V. SÉGUIER (Pierre), fils du précédent, né à Paris le 29 mai

1588, chancelier de France, duc de Villemor, comte de Gien, etc., pair de France, garde des sceaux des ordres du roi, successivement conseiller au parlement de Paris, maître des requêtes et président à mortier pendant neuf ans gens fut honoré par Louis XIII de la garde des sceaux, en 1633, et devint chancelier par la mort d'Etienne d'Aligre en 1655. Louis XIII le trouvoit trop jeune pour remplir une place de cette importance; mais il obtint son suffrage en lui disant « qu'il n'en seroit que plus long-temps à son service.» Des émotions populaires s'étant élévées en Normandie, il passa dans cette province en 1639, et y mit la paix. Il ne se siguata pas moins dans les trou bles des harricades et il osa résister au parlement soulevé contre le ministère. Les sceaux lui furent ôtés en 1650 et 1652, mais ils lui furent rendus en 1656, et il les garda jusqu'à sa mort. A. cette charge il joignoit les titres de duc de Villemor, et de protecteur de l'académie française. Après la mort du cardinal de Richelieu, il succéda aux vues de ce grand ministre, et consola généreusement de sa perte cette illustre compagnie. L'académie de peinture et de sculpture n'eut pas moins à se louer de sa protection et de son zèle Il mourut à Saint-Germain-en-Laye, le 28 janvier 1672, à 84 ans. Il ne laissa que deux filles; Marie qui épousa le marquis de Goislin, colonelgénéral des Suisses, et ensuite

* IV. SEGUIER (Jean), frère du précédent, seigneur d'Autri etc., conseiller au parlement de Paris, puis maître des requêtes et lieutenant civil, etc., s'attacha au roi Henri II, et lui rendit de grands services. Après la mort de ce monarque, il suivit Henri IV, qui le chargea d'exercer la justice à Mantes et à SaintDenys, comme il l'auroit fait à Paris. I contribua beaucoup à ramener les habitans sous l'obéissance de son souverain; il sacrifia sa vie pour le soulagement des pauvres, et ne voulut point les abandonner pendant une terrible peste, dont il mourut lui-même. Il laissa deux fils et trois filles : Dominique, conseiller au parlement, doyen de l'église de Paris, évêque d'Auxerre, puis de Meaux, premier aumônier du roi, mort le 16 mai 1689, âgé de 66 ans; Charlotte SEGUIER, mariée à Jean de Ligni, maître des requêtes; Marie, alliée à Marc-Antoine de Gourgues, premier président

)

le marquis de Laval, lieutenant-
général des armées du roi et qui
mourut en 1710; et Charlotte,
d'abord duchesse de Sully, puis
duchesse de Verneuil, morte en
1704. Mais les branches collaté-
rales de sa famille ont produit
d'autres magistrats illustres. Le
chancelier Séguier avoit plus de
talent pour être magistrat que mi-
nistre ;
il eut le secret d'intéresser
à sa gloire la plupart des gens
de lettres. Son nom est parmi
les plus illustres de la magistra-
ture et du ministère. Le chance-
lier Séguier avoit été chartreux
dans sa jeunesse.

+ VI. SÉGUIER (AntoineLonis), né à Paris le 1er décembre 1726, descendant du précédent, fut d'abord avocat du roi au châtelet dès l'âge de 22 ans ; il succèda ensuite au célèbre d'Aguesseau dans l'emploi d'avocat général au parlement de Paris, et se montra digne d'un tel prédécesseur par son éloquence il fit preuve du plus grand talent. Dans plusieurs de ses réquisitoires imprimés

gne de son nom. Il est aujourd'hui premier président de la cour impériale à Paris:

I

VII. SÉGUIER (Jean-François), né à Nîmes le 1er septembre 1703, d'une bonne famille, s'appliqua d'abord à la jurisprudence; mais en admirant le jardin des plantes rares de son compatriote Pierre Baux, il prit goût pour la botanique, et réussit dans cette science. L'abbé Bignon, bibliothécaire du roi, le chargea de mettre en ordre les précieuses collections de botanique de cette magnifique bibliothèque. C'est en exécutant cette commission qu'il travailla à l'ouvrage qui a pour titre : Bibliotheca botanica, La Haye, 1740, in-4°; Leyde, 1760, in-4°, par les soins de Laurent-Théodore Gronovius qui y a ajouté un supplément. Cet ouvrage contient un catalogue des auteurs et des ouvrages qui traitent de la botanique. Les voyages qu'il fit avec le marquis Scipion Maffei, en France, en Angleterre, en Hollande, en Allemagne, et sur-tout trouve des morceaux d'un en Italie, le firent connoître avanstyle nerveux. Celui du 18 août tageusement des gens de lettres, 1770 est remarquable, et augmentèrent ses connoissance qu'il annonça 19 ans d'avance ces dans la botanique. Le champ les causes d'une prochaine révo- fertile du Véronèse fixa longlution. Lorsqu'il se présenta pour temps ses recherches, et lui fit une place à l'académie française, publier Plantæ Veronenses, il alla chez Duclos qui lui de- volumes, Véròne, 1747, in-8o. Il manda son nom. Séguier le dé donna un 3e volumes ibidem, clina avec un peu d'embarras : 1754, in-8°, cet ouvrage est utile <«< Eh bien ! s'écria brusquement et précieux. Séguier étoit aussi Duclos, vous avez un nom qui bon antiquaire que grand botan'a pas besoin de nom. » Il rem-niste; son goût pour les médailles plaça à l'académie Fontenelle. naquit dès l'âge de 10 ans, où il Il quitta la France, au moment en gagna une au jeu à l'un de des orages révolutionnaires, ses camarades. Quelque temps mourutaTournai. M. Portalis père, après ayant appris que des ouministre des cultes, a prononcé vriers en avoient retiré d'un puits dans une séance publique de qu'ils creusoient, il y descendit, l'institut, en 1806, l'éloge de ce et s'efforça en vain de remonter. magistrat, qui a laissé un fils di- Il y està un jour et une nuit, et

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consumpsit quod in virtute quærenda philosophi terunt. Personne n'a employé plus heureusement à pratiquer la vertu, le temps que les philosophes perdent à la chercher. Seguin à laissé d'excellens Commentaires sur les Institutes de Justinien. Ils n'ont été imprimés qu'après sa mort, par les soins de M. Prudhon, l'un de ses plus dignes successeurs, et aujourd'hui directeur de l'école de droit à Dijon; ces Commen

cha, femme de Ferdinand deCasy auroit péri d'inanition si le hasard n'eût conduit quelqu'un à son secours. N'ayant pu dans sa jeunesse acquérir un cabinet de médailles, dont la valeur surpassoit ce qu'on lui donnoit pour ses plaisirs, il en tomba dangereusement malade On sait que c'est à lui qu'est due l'explication de l'inscription de la maison carrée de Nîmes, qu'il devina par le moyen des trous formés par les crampons qui tenoient les lettres.taires forment un vol. in-8o, BeAssocié de l'académie des inscriptions, celle de Nîmes le nomma son protecteur, et il lui légua ses livres, ses objets d'antiquités et ses manuscrits. Il mourut dans cette ville le 1er septembre 1784. Outre les ouvrages que nous avons cités, on lui doit en-Jalleranges. Il seroit à souhaiter core la traduction des Mémoires de Maffei, 2 vol. in-12. Cette traduction a le mérite de l'élégance et de la fidélité.

I. SEGUIN (Joseph), avocat, né à la Ciotat, mort en 1694, est auteur des Antiquités de la ville d'Arles, Arles, 1687, in-4o, deux parties. Cet ouvrage savant, quoi qu'un peu diffus, est utile aux antiquaires.

* II. SEGUIN (Charles-Antoine-Joseph), professeur en droit à l'université de Besançon, né à Vaivres près Vesoul en 1710, remplissoit ses fonctions d'une manière distinguée et joignoit aux connoissances les plus profondes dans le droit l'art de parler et d'écrire en latin avec une facilité déjà rare de son temps. Rien ne peut mieux servir à caractériser cet homme estimable que le trait par lequel le célèbre professeur Courvoisier termine son éloge: Nemo in virtute colenda tempus illud feliciùs

sançon, 1805. On en donne en ce moment une nouvelle édition, ornée du portrait de l'auteur. On conserve dans les registres de l'académie de Besançon quelques Dissertations de Seguin sur des antiquités trouvées près de

qu'on les livrât à l'impression. Ce professeur est mort en 1790.

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SEGUINEAU ( N* ) né à Paris, où il est mort en 1722, âgé de 45 ans, est auteur de la tragédie d'Egisthe, représentée en 1722, et de l'opéra de Pirithous, joué en 1723, et repris en 1734, dont Mouret fit la musique. L'opéra vaut mieux que la tragédie.

I. SEGUR (Olympe de ), épousa le marquis de Belcier, tils du premier président de Bordeaux. Son mari étant prisonnier dans le château Trompette, elle résolut de le délivrer : elle alla le voir et lui persuada de prendre ses habits et sa coiffure. Cette entreprise lui réussit : Belcier s'esquíva le soir sous cet habit, sans être reconnu des gardes. Sa. femme demeura comme en otage pour son époux, et elle sortit dans la suite. Hérodote rapporte que les femmes lacédémoniennes sauvèrent la vie à leurs maris par ce stratagème. En 934 dona San

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tille, employa aussi la même ruse. | sept. 1748. On a publié l'abrégé qui lui réussit.

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de sa Vie, Utrecht, 1749, in-12.

* III. SÉGUR (Joseph-Alexandre, vicomte de), fils du maréchal de Ségur, et frère de Louis Philippe de Ségur, grand-maître des cérémonies, né à Paris en 1752, entra de bonne heure dans le service militaire, et commença par la gendarmerie. Il devint ensuite colonel en second des dragons de Noailles, passa de ce corps dans celui de Lorraine, et fut fait colonel en premier des dragons de son nom. Devenu maréchal de camp, à l'époque de

II. SEGUR (Jean - Charles de), né à Paris en 1695, d'une famille ancienne et très-connue, fut d'abord quelque temps dans le service militaire il entra ensuite dans la congrégation | de l'Oratoire, et appela de la Bulle Unigenitus. La grande fayeur où étoit sa famille sous la régence du duc d'Orléans, lui inspira de l'ambition, disent les jansénistes. Il révoqua son appel, et fut pourvu de l'abbaye de Vermand. Il quitta l'Oratoire, devint grand-vicaire de Saint-la révolution il quitta le service. Albin, évêque de Laon, et enfin Ce fut alors qu'il s'abandonna évêque de Saint-Papoul. Il sentit librement à son goût pour les letbientôt des scrupules sur son en- tres. Le premier fruit de ses loitrée dans l'épiscopat.Ses remords sirs fut un roman épistolaire intifurent si violens, qu'il s'éclipsa tulé Correspondance secrète de son diocese, laissant à ses entre mademoiselle Ninon de Lenouailles une instruction pastorale clos, le marquis de Villarceaux dans laquelle il leur rendoit et madame de Maintenon, Paris, compte des raisons qui l'obli- 1789, in-8°, et 2 vol. in-12. De geoient de se démettre de son la finesse, une intelligence proévêché. Sa retraite fut une énigme; fonde du coeur des femmes, le elle l'est encore pour bien du ton de la société de Ninon monde. Les molinistes l'ont re- aperçu exact et brillant de cette présentée comme une apostasie petite époque détachée du siècle de affreuse, comme la démarche Louis XIV, distinguent cet agréad'un ignorant et d'un esprit mé- ble ouvrage. Dans la même année diocre. Les jansénistes fa regar-il donna une brochure sous le titre dent comme une action généreuse, digne des plus beaux siècles de Eglise. Quoi qu'il en soit, Segur vécut 13 ans, depuis son abdication, dans l'obscurité qu'il méritoit dit malignement le lexicographe des livres jansé nistes , par tant de titres. Cet écrivain satirique auroit dû mar-in-8°, de 48 pages. On trouve quer plus de considération pour son nom et plus d'estime pour ses vertus. La prière, la lecture de Ecriture-sainte, les bonnes ou vres, les austérités remplirent ses derniers jours, et les abrégérent. I mourut à Paris le 28

, un

de Réflexions sur l'armée et sur les rapports à établir entre elle et les troupes nationales, Paris, 1789, in-8° de 24 pages. Quelque temps après il publia: Essai sur l'opinion considérée comme une des principales causes de la révolution de 1789, Paris, 1799,

cette note à la page 46 : « La véritable cause de nos malheurs actuels est l'étonnante médiocrité qui égalise tous les individus. Si un homme de génie paroissoit, il seroit le maître. » Il fit paroître à peu près à la même époque la

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SEGUSIÓ ( Henri de.) Voy. ( HENRI DE SUSE, no XXX.

*SEHON, roi des Amorrhéens, ayant refusé le passage aux Israélites, Moyse marcha contre lui, le vainquit, et s'étant rendu maître de tous ses états, passer au fil de l'épée tous les habitans développemens femmes et les enfans sans épargner les

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la

fit

offensé par leurs crimes.

* SEID-AL-COFTHI, auteur égyptien du 13° siècle de l'ère chrétienne, a composé une histoire des célèbres médecins, intitulée Enba Almostatheba.

*SEIDEL (Martin), natif de la Silésie, entreprit, vers la fin du 16e siècle, de fonder en Pomais avec peu de succès. Il prologne une secte particulière; fessoit sur le Messie une opinion qui fit donner au petit nombre de ses disciples le nom de Sémi-Judaïsans.

Femme jalouse, ou la baronne de Versae, rontan en lettres, Paris, 1796, in-8 de 228 pages. Ségur a écrit pour le théâtre Français Rosaline et Floricóur, et le Retour du Mari, petite comédie charmante. Pour le théâtre de l'Odéon; Saint Elmont et Verseuil, drame dont le fond étoit susceptible de développemens plus heureux, mais dont l'intérêt pour obéir aux ordres de l'Etre-Suest assez soutenu. Pour Feydeau, Roméo et Juliette. Pour les Ita-prême, que ces peuples avoient liens, le Cabriolet Jaune, Dame Voilée, et l'Opéra-Comique, joli acie dont il partagea le succès avec M.Emmanuel Dupaty, Pour le Vaudeville, enfin, une foule de productions piquantes: Nice, le Caveau, les Deux VeuC'est la Méme, et le Portrait de Fielding, deux amis etc. etc. Le dernier ouvrage qu'il a publié est une espèce de Roman historique sur les femmes, Paris, 3 vol. in-8°; on y retrouve toute la grace de son esprit, et l'on n'y désireroit qu'un peu plus de méthode et d'intérêt. Ce littérateur avoit l'esprit fin et vif, un tact sur et un grand usage de la société. Il excelloit à faire des couplets; on cite de lui plusieurs bons mots, entre autres celui-ci : Dans le temps où l'égalité étoit la chimère à la mode un acteur subalterne lui parla d'une manière fort impolie. «Prenez donc garde, Monsieur, lui dit Ségur, vous me traitez fort mal, vous oubliez que depáis la révolution nous sommes tous égaux, et je suis autant que vous. » Ségur est mort à Baguères, le 27 juillet 1805, d'une affection de poitrine. On a encore de lui le Parti le plus gai.... Le Parti le plus sage; proverbes en vers, Paris, 1788, in-8°.

IV. SEGUR. Voyez Por-Stauk, et AUBIGNÉ.

*1. SEIDELIUS ( Jacques ), médecin d'Olaw en Silésie, mort en 1615 à 68 ans, occupa une chaire dans les écoles de Gripswald. On a de lui, I. Methodica arthritidis et pthisis curationes, Bardi Pomeraniæ, 1590, in-4°. II. De causis, differentiis, specie bus, et facultatibus plantarum; Gryphyswaldiæ, 1610, in-4°.II. Observationes medica, Hafniæ 1665, in-8°.

* II. SEIDELIUS ( Bruno }; médecin et poète latin, né à Querfurt dans le comté de Mans feld en Allemagne, enseigna la philosophie dans sa patrie, et y exerça la médecine. Il mourut vers 1577. On a de lui sept livres de poésies de différentes mesures; ses Elégies sout sur-tout estimées.

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