Immagini della pagina
PDF
ePub

Je n'ai pas annoncé un Dictionnaire entièrement neuf, mais bien une neuvième édition corrigée et considérablement augmentée, sans avoir porté atteinte à la propriété d'autrui. Ma conduite à cet égard est bien différente de celle des éditeurs de la Biographie Universelle, ouvrage entièrement neuf, que j'ai été obligé de dénoncer comme une contrefaçon de mon Dietionnaire, et pourtant j'ai perdu mon procès, et j'ai été même condamné aux dépens, par un jugement en première Instance, attendu que le nombre des articles contrefaits, n'était pas assez considérable. Si ce jugement n'était pas infirmé, il en résulterait que les lois sur les propriétés littéraires seraient illusoires. Il est même de l'intérêt des frères Michaud, mes adversaires, qui commencent leur carrière en spéculations littéraires, que le principe sacré du respect pour ce genre de propriété, soit aussi inviolable celui d'une propriété territoriale.

que

L'extrait ci-joint du procès-verbal fait devant M. le Juge rapporteur, de la sixième chambre du Tribunal de première Instance de Paris, jugeant en police correctionnelle, en présence des parties, doit occuper une place dans les causes célèbres littéraires. Une chose qui paraîtra extraordinaire, c'est que M. le juge qui en a été chargé, n'a fait aucun rapport au tribunal, pour éclairer sa religion. Pourtant le jugement interlocutoire porte : << attendu que la plainte » du Sr. Prudhomme ne contient que soixante-dix » articles réclamés, et que dans le plaidoyer, il a été » déclaré qu'il y en avait un plus grand nombre de > contrefaits, renvoyons les parties devant l'un des juges, etc. >>

»

Paris, le 5 février 1812.

DICTIONNAIRE

HISTORIQUE.

SCAC

SCAL

SCACCIA (Sigismond), jurisconsulte romain, a publié en l'année 1717 un vol. in-fol., intitulé De cambiis et commercio. C'est un recueil très - étendu des décisions judiciaires sur le commerce, les lettres-de-change, leur acceptation, les sociétés mercantiles, les faillites, etc.

⚫S BARAGLIA (Jean - Jérô- | dium medicine, Urbin, 1596. mé), savant médecin, né à Bo- François SCACCHI, autre médecin logne le 28 octobre 1641, après de la même ville, a laissé De saavoir fait ses cours de belles-let-lubri potu dissértalio, Rome, tres et de philosophie, s'appli- 1622, in-4°. qua à la médecine, et fut reçu docteur le 27 février 1663. Il obtint la même année la chaire de philosophie, puis celle de médecine et d'anatomie. Il remplit pendant 40 ans cette charge avec autant d'honneur que de talens, et fut déclaré professeur émérite. Il mourut le 8 juin 1710. Ses principaux ouvrages sont, I. Oculorum et mentis vigiliæ, Bologne, 1714, in-4; il attaque dans ce traité les écrits de Malpighi. II. Entelechia, seu anima sensitiva brutorum demonstrata contrà Cartesium. Il ne faut pas confondre celui-ci avec le P. Jean-Hyacinthe SBARAGLIA, des mineurs conventuels, de qui on a Dispu-me, tatio de sacris pravorum ordinationibus, Florence, 1750.

SCEVA. Voy. CASSIUS, no XI. SCEVOLA. Voyez MUTIUS, n° II et III.

vivoit dans le 15° siècle. Il a pu-
* SCAINO (Antoine ), de Salo,
blié les Ethiques d'Aristote pa-
1574.
raphrasés, avec des notes, Ro-

+1. SCALA (Barthelemi), né à Florence vers l'an 1424, étoit *SCACCHI (Durand) méde- fils d'un meunier. Côme de Médi→ cin de Fabriano, vivoit dans le cis, en considération de son mé 16 siecle. On a de lui Subsi-rite, l'éleva successivement à des

T. XVI.

[ocr errors]

du pape Innocent XII. Il proscrivoit entièrement les vésicatoires et la saignée, contre laquelle il a écrit un ouvrage intitulé Phlebotomia damnata, sive Asclepiadis, Aristogenis etc., doctrina contrà

charges considérables, et après l'avoir nommé sénateur et chevalier, il lui donna la place importante de secrétaire de la république, qu'il exerça pendant 20 ans. Il mourut en 1497. Sa vie fut entachée par sa haineuse ja-missionem sanguinis, Patavii, lousie contre Ange Politien. On a { 1696, in-4°. de lui, I. Des Lettres en latin, intéressantes pour l'histoire de son temps. II. Apologi centum. Ill. Florentina historiæ ab origine ejusdem urbis, dans Thesaurus antiquit. de Burmann, tom. 8, et Rome, 1677, in-4°. IV. Vita Vitaliani Borromæi, dans le même Thesaurus.

IV. SCALA. Voyez DUBRAW.

* SCALABONI ( Laurent), théologien, prédicateur augustin, né à Ravenne de parens honnêtes en 1564, et mort dans sa ville natale le 13 juin 1649, a écrit plusieurs ouvrages ascétiques en latin et en italien, dont Mémoires des écrivains de Rale catalogue se trouve dans les

venne

* II. SCALA (Alessandra), fille du précédent, doit être mise au nombre des femmes qui ont , par le P. Ginanni. honoré leur siècle par leurs talens * SCALAMONTI ( François), en littérature. Les langues grec-d'Ancône, contemporain et ami que et latine lui étoient aussi fa- du célèbre Cyriaque, a écrit une milieres que sa langue mater-partie de la Vie de cet antiquaire, nelle, et, dès l'âge de 15 ans, car elle ne va que jusqu'en 1435, elle excelloit dans l'art des vers. et Cyriaque mourut en 1450. Lạ Son esprit et sa beauté attachè-préface est adressée à Laurent rent à son char le poète/Marulle, dont elle est morte, veuve depuis dix ans, en 1506. On trouve quelques poésies grecques d'Alessandra, dans les œuvres de Politien (édit. de Alde, 1498). Ce savant semble aussi avoir été amoureux d'elle.

Querini.

+SCALCKEN (Godefroi),

né en 1643, à Dorpeintre, drecht, ville de Hollande, mort à La Haye en 1706, excelloit à faire des portraits en petit, et des sujets de caprice. Ses tableaux sont ordinairement éclai* III. SCALA (Dominique la), rés par la lumière d'un flambeau né à Messine en 1632, et mort en ou d'une lampe. Les reflets de 1697, fut reçu docteur en médecine lumière qu'il a savamment disde très-bonne heure. Il adopta tribués, un clair - obscur dont les sentimens de Paracelse, de Dé-personne n'a mieux possédé l'inocrite, et se montra bientôt chef d'une nouvelle secte, dont les partisans furent appelés Scalistes. Malgré certaines opinions singulières qu'il s'étoit formées, il acquit une grande réputation, car l'universite de Padoue lui of frit une chaire de médecine, qu'il ne voulut pas accepter, non plus que la place de premier medeci

telligence, des teintes parfaitement fondues, des expressions rendues avec beaucoup d'art, donnent un grand prix à ses ouvrages. Ce maître se fit désirer en Angleterre, où il eut l'honneur de peindre Guillaume III. Scalcken étoit de ces hommes bizarres, qui se laissent aller à tous leurs caprices. On rapporte que,

les sciences. Sa médiocre fortune l'ayant obligé de quitter l'Italie,

faisant le portrait du roi, il eut la témérité de lui faire tenir la Jamière. Le prince eut la complai-il passa en France avec La Rosance de s'y prêter.

vère, évêque d'Agen. Il pratiqua long-temps la médecine avec succès dans la Guienne, et mourut à Agen le 21 octobre 1558. Jo

* SCALETTA (Charles César), noble de Faenza, en Romagne, célèbre géomètre et ma-seph Scaliger, son fils, le rethématicien, florissoit vers 1730. On a de lui, I. Epitome gnomonica, etc. Bologne, 1700, in-4°. II. Traité de géométrie, Faenza, 1733, in-4°. III. Fontaine publique de Faenza, Faenza, 1719.

présente comme le plus habile médecin de l'Europe. « On remarquoit en lui, dit Nicéron, une admirable sagacité à connoître les mœurs des hommes par les traits de leur visage, et son fils assure qu'il ne se trompoit jamais dans les jugemens qu'il en portoit. Il étoit si ennemi du mensonge, qu'il n'avoit ni estime, ni amitié pour ceux qu'il savoit sujets à ce vice. Jamais on ne poussa plus loin la charité; sa maison étoit comme.un hôpital, où il recevoit toutes sortes de nécessiteux, fournissant des habits et des alimens à ceux qui se portoient bien et des remèdes aux malades. Ces bonnes qualités, que son fils lui attribue, ont été gâr tées par une vanité insupportable, et par une humeur critique et médisante. Un de ses amis lui ayant demandé comment il vou

† I. SCALIGER (Jules- César), né en 1434 au château de Ripa, dans le territoire de Vérone, de Benoît Scaliger, qui avoit servi dans les troupes de Mathias, roi de Hongrie, se disoit descendu des princes de l'Escale, souverains de Vérone. Mais cette prétention semble être contredite par les lettres de naturalité que lui accorda François Ier en 1528. On n'auroit pas manqué d'y faire mention, dit Nicéron, d'une semblable origine, si elle avoit eu quelque fondement; et il ne se seroit pas borné à prendre le titre de docteur en médecine. Augustin Niphus, et après lui Sciop-loit être peint dans un ouvrage pius, lui firent une généalogie nn peu différente de celle que Scaliger fabriqua en France. Ils prétendoient l'un et l'autre qu'il étoit fils d'un maître d'école appelé Benoît Burden. Ce maître d'école, étant allé demeurer à Venise, y changea le nom de Bur-ponse est dans le recueil de ses den en celui de Scaliger, parce qu'il avoit une échelle pour enseigne, ou parce qu'il habitoit la rue de l'échelle. De Thou rejète celte anecdote: Quoi qu'il en soit, Scaligerfut d'abord page.de l'empereur Maximilien, puis il porta les armes avec honneur, et s'acquit ensuite une grande réputa-vrage peche par les fondemens, on dans les belles lettres et dans car il porte sur un goût faux,

qu'il préparoit, Scaliger lui répondit: «Tâchez de rassembler les figures de Massinisse, de Xénophon et de Platon, et vous ferez un portrait qui me représentera imparfaitement, mais qui approchera de moi.» Cette ré

lettres; et son excessif amourpropre n'a pas rougi de la transmettre à la postérité. Ona de lui, I. Un Traité de l'art poétique, 1561, in-folio. On y trouve de la méthode, de l'ordre, heaucoup d'érudition; le style en est noble et concis. Mais l'ou

[ocr errors]

d'Aristote, avec une traduction latine, 1619, in-fol. Scaliger dans sa version afin de s'attacher micux au sens de son auteur, n'a pas voulu se rendre esclave de ses expressions. V. Animadversiones in Theophrasti Historiam planta

[ocr errors]

et sur des minuties qui regardent plus le grammairien que le poète. On n'y voit nul précepte pour la grande poésie, nul chemin ouvert aux poètes, nul secours pour un génie qui cherche à sinstruire; rien qui lui élève l'esprit, et qui le dispose à l'en-rum, Lyon, 1584, in-So. VI. In thousiasme; rien qui lui montre Theophrasti libros. VII. De cauen quoi consistent les richesses sis plantarum Commentarii, 1556, de la poésie; en un mot, rien qui in-fol. VIII. Commentarii in Hipdécouvre ce qui mène à la per-pocratis librum de insomniis fection et ce qui en éloigne. C'est Lyon, 1538, in-8°. IX. Des Letle jugement que Dacier en porte. tres, Leyde, 1600, in-8°, dont «Le P. Possevin, dit Nicéron, ac-plusieurs, selon Huet, ne sont cuse outre cela Scaliger de n'a- qu'un pur galimathias. Les meilvoir pas bien exécuté le dessein leures sont celles qu'il écrivoit de son premier livre, dont le titre vite; lorsqu'il méditoit, son style semble promettre Fhistoire de la étoit pénible. X. Des Poésies laPoétique. Pour ce qui est du 5 tines, in-8°. Ses vers brutes et livre qu'il appelle Critique, et du informes, selon Huet, ont désho6, à qui il donne le nom d'Hi-noré le Parnasse ; mais il auroit percritique, tout le monde convient qu'il y a montré son mauvais goût par les faux jugemens qu'il y a portés des poètes grecs et latins, et qu'il y est tombé dans designorances si grossières, qu'elles lui out attiré la risée de tous les gens de lettres, et de son fils même. » Ajoutons que les ouvrages qu'on a donnés dans le 17 et dans le 18 siècle sur la Poétique rendent celle de Scaliger presque inutile. II. Un livre de Causis linguæ latinæ, 1540, in-4. C'est le meilleur Traité élémentaire qui eût paru jusqu'alors sur la langue latine. On ne peut reprocher à Scaliger que d'y avoir attaqué indécemment Erasme, qui, dans un dialogue ingé nieux, intitulé Ciceronianus avoit tourné en ridicule les écrivains qui prétendoient écrire aussi bien en latin que Cicéron, , parce qu'ils en copioient scrupuleusement les expressions. II. Des Exercitations contre Cardan, 1557, in-4°. IV. Des Commentaires sur l'histoire des animaux,

cru faire tort au public en lui dérobant ce qui sortoit de sa plume. XI. D'autres Ouvrages en latin. On remarque dans ces différentes productions, de l'esprit, et beaucoup de critique et d'érudition; mais, comme il étoit peu habile dans la poésie grecque on ne doit faire aucun fond sur les jugemens qu'il porte d'Homère et des autres grecs. Sa vanité et son esprit satirique lui attirèrent un grand nombre d'adversaires, parmi lesquels Gaspar Scioppius et Cardan se signalèrent.

+ II. SCALIGER ( Joseph Jules), fils du précédent, né à Agen le 4 août 1540, embrassa le calvinisme à l'âge de 22 ans, et vint achever ses études à l'université de Paris, où il apprit le grec sous Turnèbe. Il se rendit aussi très-habile dans la langue hébraïque, dans la chronologie et dans les belles-lettres. Appelé à Leyde, il y fut professeur pendant 16 ans. On rapporte dans le

« IndietroContinua »