Immagini della pagina
PDF
ePub

grammes et d'autres poésies, imprimées en 2 vol., et dans les Delicia poetarum Germanorum. Ses vers, quoique languissans, ont de l'élégance et de la dou

ceur.

SIBILET (Thomas), Parisien, avocat au parlement de Paris, s'appliqua plus à la poésie française qu'à la jurisprudence. C'étoit un homme habile dans les lan

gues savantes, et dans la plupart des langues de l'Europe. il mourut a Paris le 28 novembre 1589, à l'âge de soixante-dix-sept ans, peu de temps après être sorti de prison, où il avoit été enfermé pendant les troubles de la Ligue. On a de lui, I. L'Art poétique français, Paris, 1548 et 1555, in-12. Il y fait l'énumération des poètes de son temps qui avoient acquis le plus de réputation. On donne les règles de tous les genres de poésie en usage sous le règne de Henri II. Cet ouvrage est encore bon à consulter par ceux qui aiment à suivre avec attention les progrès de notre littérature. II. Iphigénie traduite d'Euripide, ib., 1549, recherchée pour la variété des mesures dans les vers; et d'autres ouvrages, qui ne méritent pas d'être cités

y

ici.

SIBILOT, étoit un fou de la cour de Henri III, roi de France. Il remplit ce méchant emploi avec tant de distinction, que fou et Sibilot signifièrent long-temps la même chose. En voici un exemple, tiré de l'épigramme composée par le célebre d'Aubigné, sur M. de Candale qui avoit embrassé la religion prétendue réformée, pour plaire à la duchesse de Rohan, laquelle étoit de cette religion, et dont il étoit extrême- |

ment amoureux :

[blocks in formation]

fit

+II. SIBTHORPE (le docteur),. dans l'université d'Oxford, professeur royal de botanique deux voyages en Grèce pour puiser des connoissances et enrichir cette science par de nouvelles découvertes: ce fut à la suite des fatigues qu'il éprouva Bath le 14 février 1795. Il a laissé dans ses voyages qu'il mourut à une collection précieuse en herbiers et en livres à la bibliothèque de l'université d'Oxford. On lui doit encore la Flore du Levant.

I. SIBYLLE, femme de Robert, duc de Normandie, donna une preuve rare d'amour conjugal. Son époux ayant été blessé par une flèche empoisonnée, les médecins annoncèrent que sa mort étoit certaine, si quelqu'un ne suçoit promptement la blessure et ne s'exposoit à périr pour lui, Sibylle profita du sommeil de son époux pour sucer la plaie,

et mourut victime de son dévoue-les Nouveaux Mémoires des Misment.

[ocr errors]

sions, 8 vol. in-12.

SICCAMA (Sibrand), né à Bolswerd dans la Frise vers 1570, étoit versé dans le droit, l'histoire de sa patrie et les antiquités romaines. Nous avons de lui, I. De judicio Centumvirali lib. 2, Franeker, 1596, in-12, et dans les Antiquités romaines de Grævius, tome 2. II. De veteri anno romano Romuli et Nu

II. SIBYLLE, marquise de Montferrat et reine de Jérusalem en 1186, sœur de Baudoin IV, épousa Gui de Lusignan. Les ennemis de son mari la voulurent porter à rompre son mariage. Elle feignit d'y consentir et renvoya Gui. Quelque temps après, elle fit jurer aux chevaliers du Temple qu'ils se soumettroient à celui qu'elle pren-mæ Pompilii antitheses. III. Fasdroit pour époux. Ils en prêtèrent le serment alors Sibylle déclara que Gui avoit toute sa tendresse, qu'elle le reconnoissoit pour son mari, et le fit couronner.

torum kalendarium libri duo ex monumentis et numismatibus veterum; ouvrage d'une grande érudition, imprimé à Amsterdam, 1600, in-4, et dans les Antiquités romaines de Grævius, tome * I. SICARD, évêque de Cré-8, de même que le précédent. mone, sa patrie, s'occupa toute IV. Antiquæ Frisiorum leges, sa vie des affaires politiques. Il avec des notes, Franeker, 1617, fit construire dans le Crémonais in-4°. le château de Genivolta appelé en latin Jovis alta, et obtint d'Innocent III, en 1199, la canonisation de saint Omobon, mort' la même année. Il a fait plusieurs voyages en Orient et en Arménie avec le cardinal Pierre, légat du pape. On a de lui une Chronique depuis le commencement du monde jusqu'à son siècle. Sicard mourat en 1215.

II. SICARD (Claude), jésuite, né à Aubagne près de Marseille en 1677, enseigna les humanités et la rhétorique dans sa société. Ses supérieurs l'envoyèrent en mission en Syrie, et de là en Egypte. Il mourut au Caire, le 12 avril 1726, avec la réputation d'un voyageur exact et d'un observateur intelligent. On a de lui une Dissertation sur le passage de la mer Rouge par les Israélites, et plusieurs Ecrits sur l'Egypte, dans lesquels il y a des choses intéressantes. On les trouve dans

* SICERAM (Everard), né à Bruxelles, où il étoit joaillier, vivoit au commencement du 17* siecle: il a traduit en stances flamandes de huit vers l'Orlando furioso de l'Arioste; chaque chant est précédé d'une petite estampe en taille-douce, et d'un argument aussi en huit vers, qui a été imprimé à Anvers en 1615, avec les portraits de l'Arioste et de Siceram. Aucun bibliographe n'a parlé de cet ouvrage fort rare.

SICHARD (Jean), professeur en droit à Tubinge, né en 1499: mort en 1552, publia le premier l'Abrégé latin d'Anien, des 8 premiers livres du Code théodosien, qu'il trouva par hasard en manuscrit. On lui doit encore les Institutes de Caïus, et une édition des Sententiæ recepta de Julius Pau-& lus. Son Commentaire latin sur le Code eut beaucoup de cours autrefois.

SICHÉE (Mythol.), fils de, Plistène, étoit prêtre d'Hercule à Tyr, et mari de Didon. Comme il étoit extrêmement riche, Pygmalion, son beau-père, l'assassina aux pieds des autels pour s'emparer de ses trésors.

SICHEM, fils d'Hémor, prince des Sichimites, étant devenu passionnément amoureux de Dina, l'enleva et la déshonora. L'ayant ensuite demandée en mariage à Jacob et à ses fils, il l'obtint, condition que lui et tous ceux de Sichem se feroient circoncire. Ce

ce,

[ocr errors]

neur, mais en effet pour le perdre.
A son arrivée au camp, on le dé-
tacha avec un parti de 100 hom-
mes qui avoient ordre de le tuer.
Il se défendit d'une manière qui
tient du merveilleux. Denys d'Ha-
licarnasse assure qu'il en tua 15,
furent obligés de l'accabler de loin
en blessa 30, et que les autres
à force de traits et de pierres, vers
l'an 405 avant J. C. Il avoit alors
58 ans,
d'Achille romain, qu'il méritoit
et portoit le surnom
à tant de titres.

SIDDONS, célèbre actrice anglaise, excella dans le tragique. Elle a fait aussi divers morceaux de sculpture justement estimés, et entre autres un buste d'Adam, dont la figure pleine de grandeur et de majesté a été admirée dans l'exposition faite à Londres en 1802.

n'étoit qu'un prétexte pour couvrir le barbare projet de vengeance que méditoient les frères de Dina: ils se servirent de cette cérémonie de religion pour l'exécuter. Le troisième jour, lorsque la plaie étoit la plus douloureuse, et que les Sichimites étoient hors de défense, Siméon et Lévi entrèrent dans la ville et massacrèrent tout ce qu'ils trouvèrent d'hommes. Après avoir assouvi leur vengeanils satisfirent leur avarice par le pillage de la ville, et l'enlèvement des femmes et des enfans qu'ils réduisirent en servitude. ESICINIUS-DENTATUS, tribun du peuple romain, porta les armes pendant 40 ans, se trouva à 121 combats ou batailles; gagna 14 couronnes civiques, 3 murales, 8 d'or, 83 colliers de ce même métal, 60 bracelets, 18 lances, 23 chevaux avec leurs ornemens militaires, dont 9 étoient le prix d'autant de combats singuliers desquels il étoit sorti vainqueur. Il avoit reçu 45 blessures toutes honorables, dont 12 à la reprise du Capitole sur les Sabins. Appius, décemvir, pour se venger de ce qu'il frondoit hautement la +II. SIDNEY (sir Philips), tyrannie des décemvirs, l'envoya né en 1554, fils du précédent á l'armée avec le titre de légat, fit ses études à Oxford avec dissous prétexte de lui faire hon-tinction. Il se trouva à Paris lors

* I. SIDNEY (Henri), grand homme d'état d'Angleterre, d'une famille illustre du comté de Surry, mort en 1586, étoit, en 1513, étudiant au nouveau collège d'Oxford. Après avoir achevé ses études, ce seigneur parut à la cour. Edouard VI l'honora de sa faveur, le créa chevalier, le chargea ensuite de l'ambassade de France. Sous le règne suivant, Sidney eut la charge de collecteur des revenus d'Irlande ; et sous celui d'Elisabeth, il fut créé chevalier de la jarretière. Enfin, en 1568, il fut nommé lord député d'Irlande. Ce seigneur a été enterré à Penshurst, au comté de Kent; c'étoit une terre qu'il ne possédoit que depuis quelque temps. Sidney a fait imprimer les Statuts d'Irlande; et quelques-unes de ses Lettres à son fils ont été publiées.

+ III. SIDNEY (Algernon), cousin germain du précédent, fils cadet de Robert, comte de Leicester, avoit eté colonel dans l'armée du parlement opposé à Charles Ier, roi d'Angleterre. Rome n'eut peut-être jamais de républicain plus ardent, plus fier; c'étoit un second Brutus. Il fit la guerre à Charles. Il se ligua, sans être d'aucune secte, ni même d'aucune religion, avec les enthousiastes qui se saisirent du glaive de la justice pour égorger ce prince infortuné. Son enthousiasme pour le gouvernement républicain devoit le rendre l'ennemi naturel de Cromwel; aussi, lorsqu'il se fut déclaré protecteur, Sidney se retira et ne voulut point participer, par sa presence, à la tyrannie de cet usurpateur. Il fut nommé en 1659, par le conseil

du massacre de la Saint-Barthélemi, et eut le bonheur de trouver un asile dans la maison de Walsingham, alors ambassadeur d'Angleterre. Au retour de ses voyages, le comte de Leicester, son oncle, le fit venir à la cour, où il devint l'un des plus grands favoris de la reine Elisabeth. Cette princesse l'envoya en ambassade vers l'empereur. La prudence et la capacité avec lesquelles il se conduisit, frappèrent tellement les Polonais, qu'ils vouloient l'élire pour leur roi; mais sa souveraine ne voulut point y consentir. Cette princesse le connoissant également propre aux armes et à la négociation, l'envoya en Flandre au secours des Hollandais. Il y donna de grandes preuves de courage; mais dans une rencontre qu'il eut avec les Espagnols pres de Zutphen, il reçut une bles-d'état, pour se rendre dans le sure à la cuisse, dont il mourut peu de temps après en 1586. On a de lui plusieurs ouvrages; le principal est son Arcadie, Londres, 1662, in-fol., qu'il composa à la cour de l'empereur, et qu'il donna sous le nom de la comtesse de Pembroke sa sœur. (Voyez PEMBROKE). Il ordonna en mourant de brûler cet ouvrage, comme Virgile avoit prié de jeter au feu l'Enéide; mais, quoigne la production du poète anglais valût infiniment moins que celle du poète latin, on ne A la restauration, Sidney ne voului obéit pas. Tel étoit cepen-lut point accepter personnelledant l'enthousiasme qu'avoient inspiré sa réputation et les honneurs qui s'étoient accumulés sur lui, qu'en 1633, on en étoit déjà à la huitième édition de cet ouvrage, qu'il n'avoit composé que pour l'usage de sa sœur Marie, épouse de Henri, comte de Pembroke. Baudouin en a donné une mauvaise traduction en 1624.ment où la cour de France venoit 3 vol. in-8°.

Sund, pour traiter de la paix entre les rois de Suède et de Danemarck. Terlon, ambassadeur de France dans cette dernière cour, trouva dans la bibliothèque du monarque danois, les deux vers suivans écrits de la main de Sidney, dans le livre de devises qu'on présentoit ordinairement aux étrangers dans les cours du nord:

manus hæc inimica tyrannis

Ecce petit placidam sub libertate quietem.

ment pour lui l'amnistie accordée à la nation entière; il continua à vivre chez l'étranger jusqu'en 1677. A cette époque, il repassa en Angleterre, et obtint du roi son pardon particulier, d'après ses promesses réitérées de son obéissance à l'avenir. Burnet observe <<< qu'il revint dans un mo

d'obtenir pour lui la permission

de son retour, où le parlement | pressoit le roi de déclarer la guerre à cette couronne; et que faisant tout ce qui dépendoit de lui pour éloigner le peuple de cette guerre, tandis qu'il disoit à ceux vis-à-vis desquels il pouvoit | s'exprimer librement, que les deux cours s'entendoient, et que celle d'Angleterre n'avoit d'autre but que de lever une armée qu'elle forineroit et entretiendroit sur le continent :cette conduite lejfaisoit regarder comme un agent soudoyé par la France. » En 1683 il fut accusé d'avoir trempé dans une conspiration contre le roi ; traduit devant sa majesté et son conseil, il répondit qu'il se dé. fendroit contre les accusations intentées contre lui, mais qu'il ne vouloit pas, par une justification vague, en provoquer de nouvelles. On le renvoya au chef de justice Jeffreys, comme prévenu de haute trahison, et il fut jugé coupable. I en appela au roi pour la révision de son procès, et sa démarche n'aboutit qu'à faire différer son exécution. Lorsque l'ordre en fut donné, il dit au shériff qu'il ne demandoit rien pour lui, pour qui dans ce moment le monde cessoit d'être quelque chose; mais qu'il désiroit qu'on examinât combien étoient coupables les juges qui l'avoient condamné. Il fut décapité le 7 décembre 1683, à la Tour, à l'âge d'environ 66 ans. La sentence prononcée contre lui fut abolie la première année du règne de GuilJaume. Burnet, qui l'avoit connu personnellement, le dépeint comme un homme d'un courage extraordinaire, ferme jusqu'à l'obstination; sincère, mais d'un tempérament brusque et d'un orgueil qui ne supportoit aucune contradiction. Il étoit chrétien, mais à sa mode; éloigné de tout culte

T. XVI.

extérieur, fuyant les temples croyant que la philosophie suppléoit à tout, et sur-tout détestant la monarchie. On a de Sidney un Traité du gouvernement, dont la première édition est de 1698, et la seconde de 1704, infolio. Il a été traduit en français en 1702, en 4 vol. in-12. L'auteur par Samson, et publié à La Haye vent qu'on soumette l'autorité des monarques à celle des lois, et que les peuples ne dépendent que d'elles. Il y a dans son ouvrage des réflexions hardies, paradoxes et des idées qui ne quelques sont pas assez développées.

[ocr errors]

+ SIDONIUS-APOLLINARIS (Caïus Sollius), fils d'Apolli naire, qui avoit eu les premières charges de l'empire dans les Gaules, naquit à Lyon vers l'an 430. Il fut successivement préfet de la ville de Rome, patrice, et employé dans diverses ambassades. Humble, détaché du monde, et compatissant aux souffrances des malheureux, Sidonius fut élevé malgré lui, en 472, sur le siége de la ville d'Auvergne, qui prit dans la suite le nom de Clermont, qu'elle porte encore. Dès ce moment il s'interdit la poésie, qu'il avoit beaucoup aimée, et fut encore plus sévère à l'égard du jeu. Il se défit aussi d'un certain air enjoué qui lui étoit naturel. Il étudioit continuellement l'Ecriture Sainte et la théologie, et fit de si grands progrès, qu'il devint bientôt comme l'oracle de la France. Quoiqu'il fût d'une complexion délicate, toute sa vie fut une pénitence continuelle. Dans un temps de famine il nourrit, avec le secours de son beau-frère Ecdice, non seulement son diocèse, mais aussi plus de quatre mille personnes que la misère y avoit attirées. Il mourut le 23 août 488. Il reste

14

« IndietroContinua »