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nier), né à Ter-Gouw en Hollande vers l'an 1477, alla étudier en médecine à Bologne, où il prit le bonnet de docteur. De retour dans sa patrie, il exerça la médecine. Charles-Quint le chargea de quelques commissions auprès de Christiern II, roi de Danemarck, retiré en Zélande et à la cour de Jacques IV, roi d'Ecosse. Il mourut dans sa patrie le 1 août 1537,où il avoit été élevé à la place de bourgmestre. On a de lui, en latin, une Histoire de Hollande, en 13 livres, Roterdam, 1620, in-fol. Swertius l'a insérée dans ses Annales rerum Belgicarum. C'est une chronique qui ne renferme guère que des relations de séditions, de batailles et de siéges. Elle finit à l'an 1519. Renier Snoy a encore fait quelques ouvrages sur la morale et la médecine. Il ne faut pas le confondre avec Lambert SNOY, né à Malines en 1574, mort vers l'an 1638, et qui a beaucoup travaillé à l'Histoire généalogique des Pays-Bas.

de ses tableaux. Les touches de ces grands maîtres se confondent et paroissent être de la même main. Snyders a gravé un Livre d'animaux d'une excellente manière on a aussi gravé d'après lui. Le musée Napoléon possède plusieurs tableaux de Snyders.

† SOANEN (Jean), fils d'un procureur au présidial de Riom en Auvergne et de Gilberte Sirmond, niece du savant Jacques Sirmond le jésuite, né à Riom le 6 janvier 1647, entra en 1661 dans la congrégation de l'Oratoire, à Paris, où il prit le P. Quesnel pour son confesseur. Au sortir de l'institution, ᎥᎥ enseigna les humanités et la rhétorique dans plusieurs villes de pro vince avec un succès rare. Consacré au ministère de la chaire pour lequel il avoit beaucoup de talent, il prêcha à Lyon, à Orléans, à Paris. Il fut désiré à

la cour; il y prêcha les carêmes de 1686 et 1688, et obtint tous les suffrages. Il étoit un des quatre prédicateurs les plus distingués de sa congrégation, et on les appeloit ordinairement les quatre Evangelistes. Fénélon ne proposoit d'autres modèles pour l'éloquence de la chaire que Mas

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+ SNYDERS (François), peintre et graveur, né à Anvers en 1579, mort dans la même ville en 1657, s'étoit d'abord consacré à peindre uniquement des fruits; mais son goût le porta encore à repré-sillon et Soanen. On récompensa senter des animaux : personne ne ses succès par l'évêché de Viviers; l'a surpassé en ce genre. Ses mais il le refusa, par la raison que Chasses, ses Paysages et ses ta- cette ville étant sur une route frébleaux où il a représenté des quentée, et son revenu modique Cuisines, sont aussi fort estimés. le bien des pauvres se consumeSa touche est légère et assurée, roit à représenter. Il préféra en ses compositions riches et va- 1695 l'évêché de Senez, peu ririées, et son intelligence des cou- che, mais isolé. Son économie le leurs donne un grand prix à ses mit en état de faire beaucoup de ouvrages.Quand les figuresétoient charités. Il donnoit à tout le monun peu grandes, Snyders avoit de un pauvre s'étant présenté, et recours au pinceau de Rubens, le charitable évêque n'ayant pas ou de Jacques Jordans. Rubens, d'argent dans sa bourse, il lui donà son tour, recouroit quelquefois na sa bague. La bulle Unigenitus Snyders, pour peindre le fond lui déplut; il en appela aŭ futur

concile, et publia une Instruction son concitoyen, de rebus et vita pastorale, dans laquelle il s'éle-sanctorum, Bergame, 1584.

1727.

voit avec force contre elle. Le cardinal de Fleury fit assembler * III. SO ARDI ( le comte le concile d'Embrun, tenu en Jean-Baptiste), savant mathéma Le cardinal de Tencin y présida. ticien, naquit à Brescia le 9 janSoanen y fut condamné, suspendu vier 1711. Après avoir achevé ses de ses fonctions d'évêque et de prêcours de belles-lettres et de phitre, et exilé à la Chaise-Dieu en Auvergne, où il mourut le 25 dé. cembre 1740. Les jansénistes en ont fait un saint. Śa retraite fut très-fréquentée; on le visitoit, on lui écrivoit de toutes parts. Il signoit ordinairement, JEAN, évéque de Senez, prisonnier de J. C...... On a de lui, I. Des Instructions Pastorales. II. Des

Mandemens. III. Des Lettres, imprimées avec sa Vie, en 2 vol. in-4° ou 8 vol. in-12, 1750. Ce recueil auroit pu être élagué ; mais ceux qui le faisoient croyoient tout précieux. On a réimprimé sous son nom, en 1767. 2 vol. in-12 de Sermons; mais quelques-uns doutent qu'ils soient de lui..... Voyez Aubry.

losophie, il fit son droit à Padoue. Il y joignit l'étude des mathématiques, qu'il apprit sous le marquis Poleni. De retour dans sa patrie, il cultiva cette science avec succès, et mit au jour un ouvrage intitulé Nouveaux instrumens pour décrire les courbes, etc., Brescia, 1752, in-4°. Il fit un très-grand nombre de découvertes utiles, qu'il publia en 1764 dans sa patrie. Il mourut le 2 mars 1767.

SOARÉ (Cyprien), Soarus, jésuite espagnol, mort à Placentia en 1593, à 70 ans, est aul'usage des colléges. On en a un teur d'une Rhétorique en latin à Abrégé, Paris, 1674, in-12, qu'on ne consulte plus.

I. SOAREZ. Voy. SUAREZ.

+I. SOARDI (Victor-Amédée), d'une famille noble dans le Piémont, vint à Paris, où il entra II. SOAREZ (Jean), évêque de dans la congrégation de Saint- Conimbre et comte d'Arganel, Lazare. Il est mort à Avignon en de l'ordre des augustins, parut 1752, après avoir publié un ouavec éclat au concile de Trente vrage intitulé De suprema Ro- et mourut en 1580. On a de lui mani pontificis auctoritate et des Commentaires sur les EvanEcclesiae Gallicanæ doctriná, | giles de saint Matthieu, de saint 1747, in-4°. On en a donné une Marc et de saint Luc, dans lesnouvelle édition plus soignée à quels il entasse citations sur citaHeidelberg en 1793.

* II. SOARDI (Soardin), poète latin, florissoit dans le 15 siècle. Il étoit d'une ancienne et noble famille de Bergame, qui a produit de bons littérateurs. JeanFrançois fut podestat dans plusieurs villes d'Italie, et sur-tout à Florence et à Sienne. Jean-Antoine fut un des reviseurs de l'ouvrage de Marc Antoine Benaglio,

tions.

*SOAZZA ( Pison), illustre jurisconsulte de Padoue du 16 siècle, enseigna le droit dans l'université de sa patrie, et passa ensuite à celle de Pise, d'où il retourna à Padoue. Il y mourut en 1591. On a de lui: De Romanorum et Venetorum magistratuum inter se comparatione: in feudorum usus præludia;

Commentaria in lib. 1 pandecta- | avec une cavalerie très-brillante rum. Taddée son fils a aussi enseigné le droit et publié, I. De Sponsalibus. II. De principiis juris, assez estimé.

et une infanterie mal équipée. Le prince Lubomirski conseilloit au roi, pour l'honneur de la nation, de faire passer de nuit le pont à un régiment plus mal vêtu que les autres. Sobieski en jugea autrement; et lorsque cette troupe fut sur le pont, «< Regardez-là

+ SOBIESKI (Jean III), roi de Pologne, où il naquit en 1629, fut un des plus grands guerriers du 17° siècle. Il étoit fils de Théo-bien, dit-il aux spectateurs, c'est phile Zolkiewska et de Jacques une troupe invincible, qui a fait Sobieski. Recommandable par serment de ne jamais porter que Son courage et par ses vertus, les habits de l'ennemi; dans la Jacques Sobieski ne respira que dernière guerre ils étoient tous pour les transmettre à ses deux vêtus à la turque... »En arrivant, fils, Marc et Jean, qui, après il s'empara des postes les plus avoir voyagé pendant quelques avantageux, monta sur une hauannées, revinrent dans leur pa- teur, observa la manière dont le trie au moment où leurs conci- grand-visir s'étoit retranché, et toveus avoient pris la fuite à Pi- dit à ceux qui l'entouroient : lawiecz. « Venez-vous nous ven- « Cet homme-là est mal campé ; ger, leur dit leur mère en les je le connois, c'est un ignorant embrassant ; votre père n'est présomptueux, nous n'aurons pas plus, et je ne vous reconnois d'honneur à cette affaire. » Sopoint pour mes fils si vous res- bieski disoit bien, et le lendesemblez aux combattans de Pi-main les Turcs épouvantés abanlawiecz. >> Théophile fut satis- donnèrent leur camp, dans lefaite; et, plus heureux que Marc quel ils laissèrent jusqu'au grand qui dans une seconde action pé- étendard de Mahomet, que le rit sur les rives du Bogh, bientôt vainqueur envoya au pape avec Jean mérita et obtint les places une lettre dans laquelle il lui de grand-maréchal et de grand- marquoit : « Je suis venu, j'ai général du royaume. Plein d'ar-vu, Dien a vaincu. » Le lendedeur et de bravoure, il s'exposoft comme le dernier de ses soldats, et répondoit à ceux qui le conjuroient de mettre sa personne en sûreté : « Vous me mépriseriez, si je suivois vos conseils. Ce peu de mots donne une idée du prix qu'il attachoit à sa gloire et a l'estime des autres. Il devint

l'effroi des Tartares et des Cosaques dont il ne cessa de triompher, et fut élu roi de Pologne en 1674. Le 11 novembre de l'année précédente il avoit gagné la fameuse bataille de Chotzin sur les Turcs, qui y perdirent 28000 hommes; il vint les retrouver en 1683 devant les murs de Vienne,

main de la bataille, 13 septembre, Sobieski fit chanter le Te Deum dans la cathédrale, et l'entonna lui-même. Cette cérémonie fut suivie d'un sermon, dont le prédicateur prit pour texte : « Il fut un homme envoyé de Dieu, nommé Jean; » paroles qui avoient été déjà appliquées à un empereur de Constantinople, et à don Juan d'Autriche, après la victoire de Lépante. Sobieski trouva dans les tentes plusieurs milliers de ducats, et se hâta de les faire passer à la reine son épouse, à qui il écrivit : « Vous ne direz pas de moi ce que disent les femmes tartares, quand elles voient en

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trer leurs maris les mains vides: touchoit à sa dernière heure, il «Vous n'êtes pas des hommes puis- exhorta ses enfans à vivre dans que vous revenez sans butin. » Le l'union la plus étroite, conjura jour de son expedition elle n'a- la reine de n'avoir d'autres intévoit pu retenir ses larmes, en le rêts que les leurs, et mourut en regardant et en lui montrant le 1696, la vingt-troisième année de plus jeune de ses fils qu'elle te- son règne. A peine eut-il fermé noit dans ses bras. Qu'avez-vous les yeux, que la haine et l'envie à pleurer? lui dit le monarque. s'efforçèrent de ternir sa mémoire. -Je pleure, lui répondit-elle, Les uns lui reprochèrent d'avoir de ce que cet enfant n'est pas en acheté des terres, malgré les état de vous suivre. » Un moment lois de Pologne, qui défendent à après Sobieski, s'adressant au leurs souverains de faire des acnonce, lui dit : « Mandez au pape quisitions; les autres soutinrent que vous m'avez vu à cheval, et que que la ligne chrétienne dans laVienne est secourue.... » Attaqué quelle il étoit entré coûtoit à la en 1693 d'une maladie qui parut patrie plus de 200 mille combatdangereuse, il eut le chagrin de tans; enfin on l'accusoit d'avoir voir éclore le germe des querelles aimé l'argent: Sobieski en conque devoient produire les préten- venoit; mais il ne vouloit en tions de ceux qui aspiroient à sa avoir que pour le répandre utilecouronne. Les factions se multi-ment, et c'est pour cela que plioient; les ennemis du dehors unissoient leurs forces; Sobieski n'étoit plus en état de les arrêter, et le temps approchoit où ce monarque alloit cesser de régner et de vivre. La reine désiroit qu'il fît un testament, n'osa le lui dire, et chargea un évêque de le pressentir. «Quel en seroit le succès, répliqua-t-il à ce prélat. Ignorezvous que tous les cœurs sont corrompus; qu'un esprit de vertige s'est emparé des Polonais? Mal-pable d'obscurcir de grandes heureux princes! nous ordonnons vertus. Sobieski cultivoit les letvivans, on ne nous écoute pas; tres, parloit plusieurs langues, nous écoutera-t-on quand nous et ne méritoit pas moins d'être ne serons plus? Dans une nation aimé par la douceur de son caoù l'or commande, c'est l'argent ractère, que par les agrémens qui juge. Et vous voulez que je de sa conversation. Charles XII fasse un testament qu'on ne visita son tombeau, et s'écria, m'en parle plus. » Le 17 juin, il en versant des larmes sur ses fut renversé sur le parquet par cendres: « Un si grand roi ne une attaque d'apoplexie, reprit devoit pas mourir. >> L'abbé ses sens au bout d'une heure, et, Coyer a écrit sa vie. Marie Casidans une langue qui lui étoit fa- mir de La Grange d'Arquien, son milière, il dit en souriant: Stava épouse, mourut en France au benè, j'étois bien. La frayeur château de Blois, en 1716. Ses glaçoit tous les visages, le sien trois fils ne laissèrent point de étoit calme ; mais convaincu qu'il postérité masculine.

inutiles se plaignoient de lui. On lui a reproché quelques défauts entre autres l'inclination qu'il avoit de voyager. Il est vrai que jamais cour n'a été plus ambulante que la sienne; la reine et lui ne pouvoient demeurer en place. Chaque année ils couroient toute la Russie, et visitoient leurs terres, comme auroit pu faire un simple gentilhomme. Après tout, ce défaut n'est pas

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SOBRINO (François), auteur d'un Dictionnaire français et espagnol, imprimé à Bruxelles en 1705, en 2 vol. in-4°, et depuis en trois, a fait aussi une Grammaire espagnole, in-12. La Grammaire auroit besoin d'être refondue pour le style, qui est à peine français, et même pour le fond des choses.

I. SOCIN (Marianus), naquit à Sienne en 1401, et professa le droit canon dans sa patrie avec un succès qui lui mérita l'estime de Pie II. Il mourut en 1497.

II. SOCIN (Barthélemi), fils du précédent, mort en 1507, à 70 ans, professa le droit dans plusieurs universités d'Italie, et laissa des Consultations imprimées à Venise avec celles de son père en 1579, 4 vol. in-fol. Ces consultations sont pleines de sophismes présentés avec beaucoup d'art. On dit que ce professeur disputoit un jour sur des matières de droit avec un jurisconsulte qui, pour se tirer d'affaire, s'avisa de forger sur-le-champ une loi qui lui donnoit gain de cause. Socin, tout aussi habile et non moins rusé que son adversaire, renversa cette loi aussi-tôt par une autre toute contraire. Sommé d'en citer l'endroit « Elle se trouve, dit-il, précisément auprès de celle que vous venez de m'alléguer.» Jérôme Donato avoit usé d'une réplique aussi concluante en face du pape Jules II.

III. SOCIN (Lélie), fils du précédent, né à Sienne en 1525, fut destiné par son père à l'étude du droit. Les principes de la nouvelle réforme, portés dans les pays où le feu du fanatisme n'échauffoit pas les esprits, y germoient alors sourdement, et acquéroient de

la consistance dans les sociétés qui se piquoient de raisonner. Quatre personnes des plus distinguées par leur rang, par leurs emplois et par leurs titres, établirent en 1546, à Vicence, ville de l'état vénitien une espèce d'académie, pour y conférer sur des matières de religion, particulièrement sur celles qui faisoient le plus de bruit. « L'espèce de confusion qui couvroit alors presque toute l'Europe (dit l'abbé Pluquet), les abus grossiers et choquans qui avoient pénétré tous les états, des superstitions et des croyances ridicules ou dangereuses qui s'étoient répandues, firent juger à cette société que la religion avoit besoin d'être réformée, et que l'Ecriture contenant, de l'aveu de tout le monde, la pure parole de Dieu, le moyen le plus sûr pour dégager la religion des fausses opinions étoit de n'admettre que ce qui étoit enseigné dans l'Ecriture. Comme cette société se piquoit de littérature et de philosophie, elle expliquoit selon les règles de critique qu'elle s'étoit faites, et conformément à ses principes philosophiques, la doctrine de l'Ecriture, et n'admit comme révélé que ce qu'elle y voyoit clairement enseigné, c'està-dire, ce que la raison concevoit. D'après cette méthode, ils réduisirent le christianisme aux articles suivans: « Il y a un Dieu très-haut, qui a créé toutes choses par la puissance du Verbe, et qui gouverne tout par son Verbe. Le Verbe est son Fils, et ce Fils est Jésus de Nazareth, fils de Marie, homme véritable, mais homme supérieur aux autres hommes ayant été engendré d'une vierge, et par l'opération du Saint-Esprit. Ce fils est celui que Dieu a promis aux anciens

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