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+ SOMERVILLE (Guillaume), | le commerce des philosophes et poète anglais, né en 1692 au comté de Warwick, mort en 1743, s'établit dans une terre qui appartenoit à son père, et servit utilement dans la place de juge de paix. Il est auteur d'un Poëme sur la chasse, ouvrage ingénieux et agréable. Il a écrit aussi quelques autres pièces de vers qui ont été imprimées dans les recueils du tems.

des gens d'esprit. Quoique dénuée de toute beauté, elle attira chez elle la meilleure compagnie des gens du monde, qu'elle recevoit avec un ton noble, et à qui elle plaisoit encore par ses bizarreries, son extrême franchise et son esprit caustique. Elle savoit braver les ridicules et en donner aux autres d'une manière piquante; mais sa méchanceté étoit toute en paroles. Son caractère singulier lui fit des amis distingues d'autant plus qu'elle se faisoit paidonner ses bizarreries par d'ex

SOMMEIL (Mytholog.), fils de l'Erèbe et de la Nuit.Son palais est dans un antre écarté et inconnu, où les rayons du soleil ne pénè-cellentes qualités; la prudence, trent jamais. A l'entrée se trouvent une infinité de pavots et d'herbes assoupissantes. Le fleuve Léthé coule devant ce palais, et on n'y entend point d'autre bruit que le murmure de ses eaux. Le Sommeil repose dans une salle sur un lit de plumes, entouré de rideaux noirs. Les Songes sont couches antour de lui, et Morphée (Voyez ce mot), son principal ministre, veille pour prendre garde qu'on ne fasse du bruit.

+SOMMERY (N. FONTETTE de), demoiselle de Paris, dont Porigine est ignorée, ne savoit ellemême à qui elle devoit la naissance. Jetée dans un couvent dès son jeune âge, une petite pension que les religieuses recevoient pour elle cessa bientôt d'être payée, sans qu'on en sût la raison. Heureusement pour la jeune pension'naire, elle étoit douée d'un esprit prématuré. La maréchale de Brissac, avec qui elle avoit été élevée, la prit chez elle au moment de son mariage, et lui assura une pension de 4000 livres par son testament. Mademoiselle de Sommery eut, après la mort de sa bienfaitrice, une maison où elle vécut dans l'indépendance et dans

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la discrétion, la fidélité en amitié, et le désir de servir les honnêtes gens et de secourir les malheureux. Elle mourut en 179.., dans un âge assez avancé. On a d'elle un ouvrage de morale, dont la troisième édition paruten1784, sous le titre de Doutes sur les opinions reçues dans la société. Cet ouvrage est celui d'une femme de beaucoup d'esprit, qui connoît le monde, qui sait juger des choses et des personnes; mais des paradoxes, des opinions hasardées, et un style quelquefois recherché, en déparent un peu le mérite. L'auteur Ꭹ soutient le ton tranchant qu'elle avoit dans la société. Dès sa jeunesse elle portoit des jugemens un peu extraordinaires de quelques-uns de nos meilleurs écrivains, quoiqu'elle en appréciât d'autres avec justesse. Elle appeloit La Fontaine un niais, Fénélon un bavard, et madame de Sévigné une caillette, etc., etc. On a encore de mademoiselle de Sommery, Lettres de madame la comtesse de L*** au comte de R***, 1785, in-12; et l'Oreille, conte asiatique, 1789, 3 volum. in-12. Elle se mêloit aussi de faire des vers, mais ils n'étoient pas bons.

+ SOMNER (Guillaume), célèbre antiquaire anglais, né à Cantorbéry le 30 mars 1606, fut très-attaché au roi Charles I«r, et publia en 1648, in-4°, un poëme intitulé Les Dangers auxquels sont exposés les princes, ou Méditation occasionnelle sur les

SOMMIER (Jean-Claude), | Napolitain, du 16 siècle, a écrit Franc-Comtois, curé de Champs, l'Histoire de la ville et du royauconseiller d'état de Lorraine, ar- me de Naples, en 4 volumes. chevêque de Césarée et grandprevôt de l'église collégiale de Saint-Diez, publia divers ouvrages dont le succès fut médiocre. I. L'Histoire dogmatique de la religion, eu 6 vol. in-4°, dont le premier parut à Paris en 1708. Ce livre est écrit avec méthode et avec sagesse. L'auteur paroît versé dans la lecture des poètes, des philosophes anciens et modernes, et il ne l'est pas moins dans celle des Pères et des écrivains sacrésil mit le portrait de Charles jer, L'érudition qu'il étale est propre à faire impression sur les esprits cultivés, mais il n'est pas si fort à la portée de ceux qui n'ont pas fait des études suivies. II. L'Histoire du saint-siége, en 7 volum. in-8°, mal reçue en France, parce qu'elle est pleine de préjugés ul

tramontains. Benoît XIII le récompensa de son zèle pour la cour romaine en le nommant archevêque titulaire de Césarée. On voit par ce livre que l'auteur avoit beaucoup lu l'Histoire ecclésiastique, mais on y voit aussi critique n'étoit pas son principal mérite. Il mourut en 1737, à

soixante-seize ans.

que

la

souffrances et la mort du roi; et peu après il dona un autre poëme aussi in-4o, à la tête duquel

qui est au devant de l'Eikon Basìliké, avec ce titre : Explication du Frontispice du livre du roi, auquel on a ajouté un poëme sur les dangers, etc. Somner mourut en 1699, avec la réputation d'un savant très-habile dans toutes

les langues de l'Europe, anciennes et modernes. Ses principaux ouvrages sont, I. Un Dictionnaire saxon imprimé à Oxford en 1659, in-folio, exact et méthodique. II. Les Antiquités de Cantorbéry, en anglais, Londres, 1640, in-4°. III. Traité du Portus Iccius, in-8°, dans lequel on examine et on réfute les idées de Chifflet dans son Traité Topographique; on y établit en même SOMMIERES (Gilles de), maî- temps le sentiment de Clavier tre de la garde-robe de Henri III, sur ce port, dont on démontre et chevalier des ordres du roi, plus clairement la situation, etc. fut aimé de ce prince, qui voulut Ce savant a laissé un grand nomlui faire don de cent mille écus.bre d'ouvrag s manuscrits. Ce présent paroissant trop considérable dans l'état où étoient les finances, Sommières le refusa. « Je craindrois, dit-il au roi, que votre majesté ne fît à son trésor une brêche qu'elle seroit obligée de réparer aux dépens de son peuple. » Ce généreux courtisan fut depuis gouverneur de Louis XIII.

* SOMMONT (Jean-Antoine),

* SOMPEL (Pierre-Van), célèbre nier siècle, nous a laissé Jésusd'Anvers, du dergraveur Christ en croix, d'après Rubens; le même avec les disciples d'Emmaus; Ixion trompé par Junon, etc. Il a beaucoup gravé d'après Van-Dyck et autres fa

meux artistes.

* SONER (Erneste), médecin,

qui amusa les ennemis de cette société fameuse; il fut publié sous ce titre: Anecdotes ecclésiastiques

né à Nuremberg en 1573, mort le 28 septembre 1612, voyagea dans les principales contrées de l'Europe, et se fit recevoir doc-et jésuitiques, qui n'ont point

teur à Bâle. Il succéda à Philippe
Scherbius, professeur de méde-teur mourut en 1759.
cine à Altorf, et remplit cette
chaire jusqu'à sa mort avec dis-
tinction. Il a écrit en faveur de
la secte des sociniens. On a de
Jui sur la médecine: De Theo-
phrasto Paracelso, ejusque perni-
ciosa mediciná. Epistolæ medicæ
orationes duæ, de insomniis et
de vitá contemplativá.

encore paru, 1760, in-12. L'au

SONNIUS (François), natif d'un petit village du Brabant, nommé Son, d'où il prit le nom de Sonnius, reçut le bonnet de docteur à Louvain. Il fut envoyé à Rome par Philippe II, roi d'Espagne, pour l'érection des nouveaux évêchés dans les PaysBas, et s'acquitta si bien de sa * SONGIS (Nicolas-Marie), né commission, qu'à son retour il dans le département de l'Aube, fut nommé évêque de Bois-leétoit entré avant la révolution Duc, puis d'Anvers. Il assista au dans la carrière militaire. En conseil de Trente, et mourut en 1793 il servit à l'armée du nord 1576. On a de lui, I. Quatre lisous Dumouriez, en qualité de vres de la Démonstration de la lieutenant-colonel d'artillerie; il Religion chrétienne par la papassa ensuite à l'armée d'Italie, role de Dieu, Anvers, 1557 où sa bravoure et ses talens lein-4°. II. Un Traité des Sacrefirent élever au grade de chef de mens et d'autres ouvrages qu'on brigade d'artillerie. Dans l'expédi- ne lit plus. tion d'Egypte il mérita celui de général de brigade, et peu de temps après il fut nommé successivement général de division, conservateur des forêts, grand-officier de l'empire et inspecteur général d'artillerie. Il est mort à Paris le 29 décembre 1810.

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+ SOPATRE (Sopater), capitaine de Judas Machabée, qui avec Dosithée défit dix mille hommes de l'armée de Timothée..... C'est aussi le nom d'un philosople d'Apamée, que l'empereur Constantin-le-Grand fit mourir à Alexandrie; et encore celui d'un compilateur sans critique, mais ayant de l'ordre et de la clarté, qui, vers le 3 siècle de notre ère abrégea beaucoup de livres, entre autres celui de Cephalon sur Alexandre, mais dont il ne nous

* SONNENBERG (François de), poète allemand, mort en 1806, à la fleur de son âge, avoit fait espérer par ses premiers essais de voir renaître en lui le génie de Klopstock. On a de lui quelques morceaux de poésie ly-reste rien. rique pleins d'élévation, d'images heureuses, hardies, et d'un esşor sublime.

SONNES (Léonard) né dans le diocèse d'Auch, ordonné prêtre à Rouen, se signala dans le 18 siècle par sa haine contre les jéBuites. On a de lui un ouvrage

I. SOPHIA ( Nicolas DE SANCTA), docteur en médecine, né à Padoue, d'une famille noble de Venise, originaire de Constantinople, mort en 1350, étudia dans sa ville natale sous Pierre de Apono, et lui succéda. On a de lai, I. Commentarius in Avi

ennam. II. Libri tres de diæta. I aussi des Notes sur la Médecine III. Libri duo de curatione fe- Pratique de son père. brium. IV. Libellus de morsu viperæ et de sinapismo.

* II. SOPHIA (Marsile DE SANCTA), fils du précédent, mort en 1403, professoit la médecine à Padoue, quand Galéas, duc de Milan, s'en empara: il fut estimé de ce prince, et se retira à Bologne quand la ville fut reprise par Carrare. On le rappella Padoue, mais craignant le vainqueur, il ne voulut pas y rentrer. Il a donné, I. Libri Rhasis ad Almansorem de curatione morbo rum particularium. II. Commentarii subtiles in Aphorismos Hippocratis. III. Tractatus de febribus super Avicennam, Lugduni, 1501, in-8°.

* III. SOPHIA (Jean DE SANCTA), frère du précédent, et docteur en médecine de l'université de Padoue, y obtint une chaire vers la fin du 14 siècle et la remplit avec succès. On a de lui un Traité en 180 chapitres, intitulé : Medicina practica.

* IV. SOPHIA (Barthélemi DE SANCTA), de Padoue, fils du précédent, apprit de lui la philosophie et la médecine. Il professa dans sa ville natale, et fut réputé pour un des premiers médecins de son temps. Il mourut vers 1448. On grava les vers suivans sur le monument qui lui fut élevé dans le lieu de la sépulture de sa famille :

Quem dedit alma domus, sancta propago

sophia, Hic jacet insignis, præclarus Bartholomæus : Heu quo lapso ruit medicina lapsa columna Tanti morte viri, pro quo feat ather et orbis. On a de lui, I. De sulphure et nitro, et eorum compositione. II. De qualitate et indicatione excrementorum. III. De Phlebotomia, ejus que Topicis. Il a fait

SOPHIE-CHARLOTTE, V. FREDERIC I, électeur de Brandebourg.

+ SOPHOCLE, célèbre poète grec, surnommé l'Abeille et la Syrène attique, naquit à Colore, bourgade de l'Attique, l'an 494 ou 93 avant J. C. Son père étoit maître d'une forge dans le voisinage d'Athènes. On dit que lorsqu'il étoit au berceau on avoit vu des abeilles arrêtées sur ses

lèvres : ce qui, joint à la douceur
de ses vers le fit surnommer
d'essai dans le genre dramatique
l'abeille de l'Attique. Son coup
d'essai dans le genre dramatique
fut un coup de maître. Les os
de Thésée ayant été rapportés à
nité par des jeux d'esprit. Sopho-
Athènes, on célébra cette solen-
cle entra en lice avec le vieux
Eschyle et l'emporta sur lui. C'est
ce qui a fait dire à Boileau :

Sophocle enfin, donnant l'essor à son génie,
Accrut encore la pompe, augmenta l'harmonie
Intéressa le cœur dans toute l'action,
Des vers trop raboteux polit l'expression,
Lui donna chez les Grecs cette hauteur divinę
Où jamais n'atteignit la foiblesse latine.

Il ne se distingua pas moins par ses talens pour le gouvernement. Elevé à la dignité d'archonte, il commanda en cette qualité l'armée de la république avec Périclès, et signala son courage en diverses occasions. Il augmentoit en même temps la gloire du théâtre grec, et partageoit avec Euripide les suffrages des Athéniens. Ces deux poètes étoient contemporains et rivaux. Après avoir traité mêmes et combattirent comme différens sujets, ils choisirent les en champ-clos. Tels nous avons vu Crébillon et Voltaire, luttant l'un contre l'autre dans Oreste dans Sémiramis, dans Atrée et dans Catilina. La jalousie de ces

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d'Oxford, 1705 et 1708, 2 vol. in-8°. ; et de Glasgow, 1745 ̊, 2 vol. in-8°. Jean Capperonnier avoit entrepris une édition de Sophocle, que Jean-François Vauvilliers a publiée en 2 vol. in-4°. Paris 1781. Rich. - Fr. - Phil. Brunck a depuis travaillé sur ce poète; et quoique Capperonnier et Vauvilliers eussent leur mérite, il faut convenir que Brunck leur est bien préférable pour cette tâ

deux célèbres tragiques grecs devint une noble émulation. Ils se réconcilièrent, et ils étoient bien dignes d'être amis l'un de l'autre. Leurs tragédies étoient également admirées, quoique d'un goût bien différent. Sophocle étoit grand, élevé ; Euripide tendre et touchant. Le premier étonnoit l'esprit, et le second gagnoit les coeurs. L'ingratitude des enfans de Sophocle est fameuse. Impatiens d'hériter de lui, ils l'accu-che. Dacier a donné en français sent d'être tombé en enfance; ils le défèrent aux magistrats, comme incapable de régir ses biens. I montre aux juges son OEdipe tragédie qu'il venoit d'achever : et ses enfans perdent à l'instant leurs procès et leur honneur. Les historiens ne sont point d'accord sur la cause de la mort de Sophocle. Les uns disent qu'en récitant son Antigone, il rendit l'ame, ne pouvant pas reprendre haleine; d'autres, tels que Valère-Maxime, prétendent qu'il mourut de joie d'avoir remporté le prix aux jeux olympiques; enfin Lucien assure qu'en mangeant un raisin, il fut étranglé par un pepin. Quoiqu'il en soit, il mourut dans une extrême vieillesse l'an 404 ou 406 avant J. C. Il avoit été couronné vingt fois et avoit composé cent vingt - sept tragédies. Il ne nous en reste que sept, qui sont des chefs-d'œuvres : Ajax, Electre, OEdipe, Antigone, OEdipe à Colonne, les Trachiniennes et Philoctete. Une des meilleures éditions des Tragédies de Sophocle est celle que Paul Etienne publia à Bâle, 1558, in-8°., avec les scolies grecques, les notes de Henri Etienne son père et de Joachim Camerarius. Plusieurs estiment aussi celle qui parut à Cambridge en 1673, in-8°., avec la version latine' et toutes les scolies grecques à la fin; celle

l'Electre et l'OEdipe, avec des remarques, in-12, 1692. On a aussi POEdipe de la traduction française de Boivin le cadet, Paris, 1729, in-12. Les critiques sont partagés sur le mérite de cette pièce. Les partisans de l'antiquité y admirent tout. Voltaire y trouve des contradictions, des absurdités dans le plan, et de la déclamation dans le style; mais il loue l'harmonie des vers de Sophocle et le pathétique de certaines scènes, et il avoue que sans le poète grec il ne seroit pas peut-être venu à bout de son OEdipe.... Voyez le Théâtre des Grecs du P. Brumoi, qui a traduit ou analysé les pièces de Sophocle; et les Tragédies de Sophocle, traduites en français, en un vol. in-4°., et deux vol. in-12, par M. Dupuy, de l'académie des belles-lettres cette version est estimée des connoisseurs. Rochefort, de cette dernière société, et La Harpe, de l'académie française, ont traduit en vers français, le premier l'Electre de Sophocle, le second son Philoctete; et M. Arnauld, le cinquième acte des Trachiniennes.

SOPHONIE (Sophonias), le neuvième des petits prophètes, fils de Chusi, commença de prophétiser sous le règne de Josias, vers l'an 624 avant J. C. Ses Pro

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