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vaise foi de Sleidan. Sponde en parle en ces termes ( ad an. 1556, n°8): Que Sleidanus quæsitis calumniis vel impuris derisionibus peccavit, ut frequentissimè fecit, Laurentius Surius censuris suis in semitam rectam reduxit. On en a une Traduction française, 1573, in-8°. L'histoire de Surius est trop souvent une compilation sans choix et sans discernement; elle prouve qu'il étoit plus propre à ramasser des passages qu'à arranger des faits. Cet homme, plus pieux qu'éclairé, travailla, selon Moréri, à excuser les massacres de la Saint-Barthelemi. IV. Une excellente traduction en latin du Traité de la présence de JésusChrist après la consécration, de Gropper, sous ce titre : De veritate Corporis et Sanguinis Christi | in Eucharistia, Cologne, 1560, in-4°. Il a encore traduit en latin les ouvrages de Thaulere, ceux de Rushroch, de Stapyle, et donné plusieurs ouvrages de controverse. (Voyez SUSON.)

+ I. SURUGUE (Louis), graveur parisien, né en 1686, et mort en 1762, élève de Bernard Picard, membre de l'académie de peinture, s'acquit une réputation distinguée par ses ouvrages. Les principaux sont, le Sacrifice & Abraham, Sainte Marguerite, d'après Raphaël Vénus allaitant les amours, près Rubens ; et quelques autres,

suivant Pierre de Cortone.

d'a

+II. SURUGUE (Pierre-Louis), fils du précédent et son élève, ué à Paris en 1717, élu comme son père membre de l'académie en 1741, fut décoré 29 ans après du titre de chevalier romain. Recommandable par ses talens et ses vertus, il mourut à Paris à 55 ans. Ses plus beaux ouvrages sont la Nativité d'après Le Cor

T. XVI.

rège, la Vierge d'après Le Guide, et beaucoup de sujets d'après le célèbre Rembrant.

+ SURVILLE (MargueriteEléonore-Clotilde de VALLON-CHALys de), née à Vallon, château du Bas-Vivarais, sur la rive gauche de l'Ardèche, en 1405, eut pour mère Pulchérie de Fay - Collan, connue par son esprit à la cour de Gaston - Phébus, comte de Foix et de Béarn, et qui inspira à sa fille le goût de la poésie et de la littérature. Celle-ci, dès l'âge de onze ans, traduisit en vers une ode de Pétrarque avec tant de graces, que Christine de Pisan, après l'avoir lue, s'ecria: « Il me faut céder à cette enfant tous mes droits au sceptre du Parnasse, » Clotilde aima Berenger de Surville, beau, bien fait, aimable, et l'épousa en 1421. Ce dernier, forcé d'aller rejoindre Charles VII au Puy-en-Velay, ne se sépara point sans douleur de l'épouse à laquelle il venoit de s'udans une héroïde datée de 1422, nir, et Clotilde célébra la sienne et qui est un modèle de sensibilité, de graces, et d'une élégance de style bien extraordinaire le temps. Le poète Alain Chartier n'en critiqua pas moins cette pièce, et publia son jugement dans un recueil intitulé Fleurs de belle rhétorique. Madame de deaux malins qui mirent les rieurs y répondit par des Ronde son parti. Elle entreprit alors un grand poème sous le titre de Lygdamir, et un roman héroïque et pastoral appelé le Chatel d'amour. Ni l'un ni l'autre n'ont été publiés. Les manuscrits même n'en existent plus. Les poésies légères de Clotilde avoient été admirées par Charles, duc d'Orléans, que l'abbé Sallier a présenté comme l'un des meilleurs

Surville

30

pour

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:

poètes du siècle où il vécut. Le toutes les saisons; à savoir quand duc les fit connoître à la reine il faut prendre vol, l'alentir, tourMarguerite d'Ecosse ; et cette noyer, s'arrêter enfin ou s'étendre, princesse voyant que Clotilde ne et sans pour ce épuiser la mine, vouloit point céder à ses instan- extraire de l'or ou des diamans ces, en quittant sa retraite du Vi- d'un terrain dédaigné du vulgaire; varais pour la cour, lui envoya en un mot, avec la simple émailune couronne de laurier artifi- lure des champs, simuler quelcielle, surmontée de douze mar- quefois l'éclat et la fraîcheur des guerites à boutons d'or et à feuil- roses de l'antiquité; certes, ou je les d'argent, avec cette devise me trompe fort, ou ce goût, tant faisant allusion au nom de mada- de fois outragé, fut le partage de me de Surville: « Marguerite d'E- ma Clotilde. Elle n'a point de ces cosse à Marguerite d'Hélicon. » éclairs qui d'abord éblouissent Celle-ci mourut à plus de 90 ans, d'une lueur blafarde, et ne font puisqu'elle chanta en 1495 la vic- que replonger plus tristement toire remportée à Fornoue par dans une obscurité profonde ; Charles VII. Cette pièce est di- c'est un jour pur et doux, à progue de la jeunesse de Malherbe. pos éclatant, mais d'un éclat ami La date de la mort de Clotilde de la vue, et qui sait récréer les est incertaine; on sait seulement yeux sans les fatiguer. Ses vers à qu'elle fut inhumée à Vessaux, son nouveau né sont pleins de dans la même tombe qui renfer- charme et de grâces ils ont remoit déjà les cendres de son fils tenti dans le cœur de toutes et de sa belle-fille, qu'elle a célé- les mères. Sa pièce intitulée les brés dans ses vers. Les poésies de Trois plaids d'or a la plus grande Clotilde offrent l'entrelacement ressemblance avec le joli conte de des rimes masculines et féminines, Voltaire, ayant pour titre les règle à laquelle Marot, qui vécut Trois manières. Il sembleroit que 100 ans après elle, ne se conforma le poète de Ferney auroit connu le jamais, mais qui paroît cependant manuscrit de Clotilde: cependant avoir été suivie par des poètes les poésies de celle-ci n'ont été plus anciens, tels que Henri de publiées qu'en 1802, par M. WanCroie et Jean Molinet. La naïveté, derbourg, en 1 vol. in-8°, préla vérité des sentimens, la pro- cédé d'un discours très-bien écrit priété des expressions, la liaison sur la vie et les ouvrages de Clotoujours naturelle des idées,beau- tilde. On doit le recueil de ses procoupd'adresse dansles transitions, ductions à Joseph - Etienne de voilà ce qui frappe le plus dans SURVILLE, descendant de Clotilde, ses poésies; et l'on ne sera pas qui fit avec distinction la guerre fâché de trouver ici les louanges de Corse et d'Amérique, émigra que Jeanne de Vallon, descen- sous le règne de la terreur, rentra dante de Clotilde, et qui vivoit en France, y fut reconnu et fudans le 17 siècle, leur a don-sillé au Puy-en-Vélay. Ce dernier, nées «S'il est vrai, dit-elle, que fouillant dans ses archives en 1782, le goût consiste principalement à aidé d'un feudiste, trouva par ne point faire entre-choquer le hasard le manuscrit de son aïeule. style et le sujet, les couleurs et II l'emporta en Suisse, et s'occupa les genres; à marier avec art, desa publication, qui n'a pu avoir mais sans que l'art y paroisse, lieu que quelques années après sa des fleurs de tous les pays et de mort. Il a été réimprimé en l'an 12,›

d'ombre, et qu'il n'en paroît pas moins sortir de la toile. Les figures sont de grandeur naturelle. Če ta

(1804.) in-18. Quelques personnes ont révoqué en doute l'authenticité des poésies de Clotilde, et ont cru y trouver des anachronismes.bleau appartient au roi de Suède, Elle n'a pu, disent-ils, se servir d'expressions qui ne sont entrées dans notre langue que long temps après sa mort.

et se trouve placé dans la salle d'audience. On dit que le comte de Kageneck, grand connoisseur en peinture, et ambassadeur de l'empereur en Suède, recevant du roi sa première audience, fut si ravi de la beauté de ce tableau, que s'interrompant au milieu de sa harangue, il s'écria : « Mon Dieu, Sire, quel superbe morceau vous avez là!» Paul Pontius l'a gravé en 1624. V. LUCRECE, no I.

SUSANNE, fille d'Helcias et femme de Joakim, de la tribu de Juda, est célèbre dans l'Ecriture par son amour pour la chasteté. Elle demeuroit à Babylone avec son mari, qui étoit le plus riche et le plus considérable de ceux de sa nation. Deux vieillards concurent pour elle une passion cri* SUSARION, né dans un peminelle, et pour la lui déclarer, tit bourg de l'Attique, nommé choisirent le moment qu'elle étoit Icarie, passe pour avoir été chez seule, prenant le bain dans son les Grecs un des premiers créajardin. Ils l'allèrent surprendre, teurs de l'art dramatique : il s'aset la menacèrent de la faire con- socia une troupe d'acteurs, et rcdamner comme adultère, si elle présenta sur des tréteaux ses prerefusoit de les écouter. Susanne mières pièces vers l'an 580 avant ayant jeté un grand cri, les deux J. C. C'étoient des farces indésuborneurs appelèrent les gens centes et satiriques, où il attaqua de la maison, et l'accusèrent de les vices et les ridicules de son l'avoir surprise avec un jeune siècle. Elles firent long-temps les homme. Susanne fut condamnée délices des habitans de la camcomme coupable; mais lorsqu'on pagne. Voyez de Savantes recherla menoit au supplice, le jeune ches sur Susarion, dans la réDaniel, inspiré de Dieu, dit l'E-ponse de Bentley à C. Boyre criture, demanda un second exa- p. 108-115 de la traduction latine. men de cette affaire. On interro- Bentley y rétablit la véritable legea de nouveau les deux accu- çon de cinq vers sur les femmes, sateurs. Ils se contredirent dans les seuls qui nous restent de ce leurs réponses; l'innocence triom-poète : ils sont sur le mètre ïampha, et ils furent condamnés par bique, et étoient devenus prole peuple au même supplice au- verbe chez les Gr.cs. Susarion quel ils avoient injustement fait lui-même y indique sa patrie un condamner Susanne, l'an 607 avant peu autrement qu'elle ne l'est ciJ. C. L'un des plus beaux ta- dessus, d'après le Voyage d'Anableaux de Rubens est celui où il charsis. En voici la traduction : a représenté Susanne au bain, Peuple, écoutez ce que dit le surprise par les vieillards. La plus mégarien Susarion, fils de Philigrande terreur règne sur son vi- nus, citoyen de Tripodisque: Les sage, sans qu'il perde rien de sa femmes sont un mal; toutefois, douceur et de sa beauté. Un autre ô mes compatriotes, ne croyez motif d'admiration dans ce vi-pas qu'on puisse habiter une maisage, c'est qu'il n'y a presque pas son exempte de mal. Se marier en

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est un, ne pas se marier en est Traités de controverse dictés par

un autre. >>

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* SUSIUS (Jean-Baptiste) célèbre médecin et littérateur, né à Mirandole le 27 novembre 1519, d'une famille originaire de Carpi, étudia la médecine à Ferrare, et l'exerça avec succès à Venise, à Padoue, à Rome, et enfin à Mantoue. Il cultiva la littérature légère, et fut membre de diverses académies. Il est mort le 21 mai

le fanatisme et l'emportement.
On en peut juger par son livre
anonyme touchant la conformité
du papisme et du turcisme, Lon-
dres, 1604. Il a encore laissé,
I. De vera Christi Ecclesia, Lon-
dini, 1600, in-4°. II. Dej
e purga-
torio, Hanoviæ, 1603, in-8°. III.
De missa papistica, Londini,
1603, in-4o, etc.

SUTELISTE (Matthieu), An1583. On a de lui, I. Trois livres glais, doyen d'Exeter, a publié sur l'injustice du duel, Venise, plusieurs Ecrits de théologie, 1555, in-4°. II. De sanguinis mit- parmi lesquels ses compatriotes tendi ratione, in quo ostenditur distinguèrent un Traité sur la quòd in quibusdam hodie medici discipline ecclésiastique, Loncontrà Hippocratis et Galeni sen- dres, 1591, in-4°. L'auteur moutentiam peccent circa pleboto- rut quelque temps après la publimiam, Mirandole, 1558.III. Con-cation de cet ouvrage. silia, Venise, 1561. IV. Livre sur la peste, Mantoue, 1576. V. Poésies diverses, Venise, 1546.

SUSON (Henri), né vers 1300, d'une famille noble de Souabe, entra dans l'ordre de Saint-Dominique, et mourut en 1366. On a de lui: I. Des Méditations sur

* SUTHOLT (Bernard), né à Hamm en Westphalie vers la fin du 16 siècle, d'une famille calviniste, enseigna le droit à Harderwyck et à Leyde. La lecture des ouvrages d'Isaac Casaubon

le détermina à se déclarer catho

la Passion de Notre-Seigneur. II. lui donna une chaire de droit. lique. L'archevêque de Saltzbourg Divers Sermons. III. Horloge de En 1625 le duc de Juliers le fit la Sagesse, traduit en latin par son conseiller. On ignore la date Surius, sur un manuscrit allemand de sa mort. On a de lui des Disfort imparfait. Cet ouvrage, tel sertations sur les Instituts, dont qu'il est sorti des mains de l'auune des meilleures éditions est leur, fut imprimé dès l'an 1470, d'Amsterdam, 1665. Elles sont et avoit été traduit en français dès estimées. Personne, au jugement 1389, par un religieux francis-d'Ulric Huber, n'a appliqué plus cain, natif de de Neuf-Château en sensément que lui la philosophie Lorraine. Cette dernière version à la jurisprudence. Il publia aussi fut imprimée à París en 1493, inles raisons qui l'avoient détermifol., après avoir été retouchée, né à abjurer le calvinisme, Colopour le style, , par les chartreux de Paris. On en a une autre tragne, 1625. duction, 1684, in-12, par l'abbé de Vienne, chanoine de la SainteChapelle de Viviers en Brie.

SUTCLIFFE (Matthieu), Sutclivius, théologien protestant d'Angleterre, au commencement du 17 siècle, a composé plusieurs

SUTOR (Petrus). V.COUSTURIER.

+SUTTON (Thomas), fondateur de l'hôpital anglais de la Chartreuse destiné au soulagement des pauvres et des enfans délaissés, né à Knaith dans le comté de Lincoln en 1532,

viron 480,000 francs.) Sa for-
tune, à sa mort, montoit à 5,000
livres sterling de revenus en
biens fonds, et à 60,000 livres
sterling de revenus en argent
monnoyé ( en tout un million et
demi de francs), revenu immense

particulière n'avoit offert l'exem-
ple. Il vécut avec magnificence;
mais ayant perdu son épouse en
1602, il renonça au tumulte du
monde
monde, diminua son domesti-
que, se voua à mener dans sa
retraite une vie frugale, et se
trouvant sans enfans forma la ré-
solution d'attacher son nom à
quelque acte important de cha-
rité. Dans cette vue il acquit au
prix de 13,000 livres sterling

d'une ancienne famille, fut destiné d'abord au barreau. Cette profession s'accordant peu avec ses goûts, il voyagea sur le continent dont il se rendit les principales langues familières. Son pere, mort pendant son absence, lui avoit laissé une fortune très-dont jusqu'alors aucune, fortune considérable; et à son retour il s'attacha en qualité de secrétaire au comte de Warwick et à son frère le comte de Leicester. Il dut au premier l'avantage d'être nommé chef de l'artillerie de de ce district qu'il garda toute sa vie. Son nom se trouve parmi ceux des chefs qui commandèrent les 1500 hommes, qu'Elisabeth envoya en Ecosse pour assister le comte de Morton en 1573, et il commanda en personne l'une des cinq batteries qui forcèrent le château d'Edimbourg à se rendre aux Anglais. Il acquit de l'évêque de Durham deux domaines, dont les mines de charbon furent pour lui la source de richesses immenses. En 1580, sa fortune s'élevoit déjà à 50,000 livres sterling (environ 1,100,000 fr.): son industrie et son bonheur ne se bornèrent pas là. Un mariage immensément riche et les profits du commerce qu'il entreprit firent affluer l'or dans ses coffres. Il n'avoit, dit-on pas moins de

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factoreries dans l'étranger; d'autres entreprises ajoutèrent à cette

énorme richesse. Il fut intéressé

environ 300,000 francs) la Chartreuse près de Smithfield, où il fonda l'hôpital de ce nom en 1611. Lorsqu'il méditoit cette résolution, la cour tâcha de l'en détourner et lui fit offrir la pairie s'il vouloit nommer pour son héritier Charles Ier, alors duc d'Yorck; mais sourd à l'ambition' et peu jaloux des honneurs, Sutton ne changea rien à sa résolution. Il mourut le 11 novembre 1611, à Hackney, âgé de

ans.

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II. SUTTON ( Samuel), né à Alfreton, mort à Londres en 1752, servit dans sa jeunesse sous le duc de Marlborough, et ensuite établit un café à Londres.

dans la fourniture des vivres pour En 1740 il inventa une méthode la marine, etcontribua à la défaite de la flotte invincible simple de désinfecter les vaisque Philippe avoit armée contre l'Angleterre, seaux et de les purger de tout en épuisant la banque de Gênes mauvais air, par des tuyaux de des fonds destinés à l'approvi-cuisines. Le médecin Méad favocommunication avec le feu des sionner. Il fut commissaire des prises sous lord Charles Howard; et ayant lui-même armé en course il s'empara d'un vaisseau espagnol dont la cargaison * SUVÉE (Joseph-Benoît ), s'élevoit à 20,000 sterling (en-peintre, né à Bruges, après avoir

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risa cette invention, dont l'utilité fut surpassée par celle des ven

tilateurs de Hales.

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