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transport par tous les maîtres de Part. II. Un Traité de Musique imprimé en 1754, dans lequel on trouve un système qui fait autant d'honneur à son savoir dans la théorie de la musique, que celui de la basse fondamentale en fait à l'illustre Rameau.

1. TARUFFI (Emile), peintre Bolonais, né en 1632, mort en 1694, se distingua dans le paysage qu'il ornoit de scènes

vives et animées.

* II. TARUFFI ( Joseph-Antoine), de Bologne, l'un des meilleurs poètes latins du 18 siècle, né en 1722, fit ses études chez les jésuites, et se livra dès sa jeunesse à la théologie; mais son père l'obligea de se consacrer à la jurisprudence. Il fut reçu docteur en 1739, et envoyé à Rome pour se perfectionner. Après la mort de son père, il revint à ses premières inclinations, et cultiva sur-tout le style épisto

tase, Rome, 1783. III. Lettres et Poésies posthumes.

*TASKER (Guillaume), théologien et poète anglais, né au Devonshire, mort en 1800, curé d'Iddesleigh. Ses principaux ouvrages sont, I. Une Traduction en vers anglais des Odes de Pindare et d'Horace, 3 vol. in-8°. II. Une Ode au génie guerrier de la Grande-Bretagne. III. Lettre sur la physiognomie.

TASMAN (Abel ), partit en 1642 de l'Ile de France, alors en la possession des Hollandais, et nommée Isle Maurice, expédié par le général Van Diemen. II dirigea d'abord sa courseau sud, jusqu'à la hauteur des îles SaintPaul et Amsterdam; de là goude la pointe méridionale de vernant au sud-est, il fit le tour

cette partie du globe qui porte sur les cartes les noms de Carpentaria, pays de Diemen, nouvelle Hollande. Il découvrit la nouvelle Zélande, aujourd'hui possédée par les Anglais, et l'on peut dire en général que son voyage répandit beaucoup de jour sur la géographie et la navigation de ces contrées lointaines.

* TASSARD (Pierre-Joseph), peintre domicilié à Bruxelles, a gravé à l'eau forte plusieurs estampes estimées ou cite entre autres la Femme adultère, et Jonas jeté dans les flots, d'après Rubens, ainsi que le Martyre de saint Laurent, et le Départ de Vénus pour la chasse.

Jaire. Le cardinal Visconti, nonce apostolique en Pologne, le choisit pour secrétaire, et n'eut qu'à se louer de son talent. Il le fit nommer auditeur et chancelier de la nonciature. Après la mort de Clément XIV, se voyant obligé de revenir à Rome, il [ laissa en sa place à Vienne, Taruffi, jusqu'à la nomination d'un nouveau nonce. Il le rappela dès lors auprès de lui, et Taruffi mena une vie tranquille, au sein de l'étude, jusqu'à sa mort, arrivée le 20 avril 1786. Il fut bon orateur, poète élégant, écrivain plein de goût, de sim- *I. TASSE (le), Omodeo Tasso, plicité, et d'érudition; enfin on gentilhomme de Bergame , orile regarda comme le plus beau ginaire de Cornello florissoit génie de l'Italie après Métastase. vers 1290. On lui doit l'invenSes principaux ouvrages sont. tion, ou plutôt le renouvelle1. Un Recueil de Poésies, Rome, ment des postes, puisque les an1771. II. Eloge de l'abbé Métas-ciens avoient des courriers régu

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liers. L'Italie, l'Allemagne et l'Espagne, récompensèrent ce bienfait public, en donnant à plusieurs de sa famille la direction générale des postes.

me,

Tasse répondit à celui-ci comme
Epictète avoit répondu autrefois
à l'un de ses amis : « Je me ina-
rierai lorsque vous me donnerez
une de vos filles. » Le pape Gré-
goire XIII ayant envoyé en France
en 1572 le cardinal Louis de Fer-
rare, frère du duc, en qualité de

il fut reçu du roi Charles IX avec
les distinctions dues à sou mérite.
De retour en Italie, il devint,
à la cour de Ferrare, amoureux
de la sœur du duc. Cette passion,
jointe aux mauvais traitemens
qu'il reçut dans cette cour, fut la
source de l'humeur mélancolique
qui le consuma pendant vingt an-
nées. Le reste de sa vie ne fut
plus qu'une chaîne de calamités
et d'humiliations. Persécuté par
les ennemis que lui suscitoient
ses talens; plaint mais négligé
par ceux qu'il appeloit ses amis,
il souffrit l'exil, la pauvreté, la
faim même; et ce qui devoit ajou-
ter un poids insupportable à taut
de malheurs, la calomnie l'atta-
qua et l'opprima. Il s'enfuit de
Ferrare. Il alla, couvert de hail-
lons, depuis Ferrare jusqu'à Sor-
rento dans le royaume de Naples,
trouver une sœur qu'il y avoit. Il
est faux qu'il n'en obtint aucun
secours, comme le prétend Vol-
taire. Le P. Nicéron, mieux ins-
truit, dit que sa sœur le reçut
avec toute la joie et toute la ten-

+ II. TASSE (le), Torquato TASSO, poète italien, né à Sorrento, ville du royaume de Na-légat, Le Tasse l'y accompagna : ples, le 11 mars 1544, composa des vers n'étant encore âgé que de 7 ans. Le père du Tasse étoit attaché en qualité de secrétaire au prince de Salerne, San-Severino, qui, s'étant chargé de représenter à Charles-Quint l'injustice du vice-roi de Naples, lequel vouloit établir l'inquisition dans le royaufut obligé de prendre la fuite. Bernardo TASSO (c'étoit le nom de son père (voyez TASSE, n°IV) suivit ce prince, et fut condamné à mort comme lui. La même sentence fut prononcée coutre son fils, quoiqu'il n'eût que neuf ans, et ils n'échappèrent au supplice que par la fuite. L'enfant poète fit des vers sur sa disgrace, dans lesquels il se compare au jeune Ascagne fuyant avec Enée. Rome fut leur premier asile. Le jeune Tasso fut envoyé ensuite à Padoue étudier le droit. Il reçut même ses degrés en philosophie et en théologie. Mais entraîné par l'impulsion irrésistible du génie, à l'âge de 17 ans il fit son poëme de Renaud, qui fut comme le précurseur de sa Jérusalem. Il com-dresse imaginables, et il passa mença ce dernier ouvrage à l'âge de 22 aus. Enfin il alla se mettre en 1565 sous la protection d'Alfonse, duc de Ferrare. Ce prince le logea dans son palais et le mit par ses libéralités en état de n'avoir d'autre soin que celui de s'entretenir avec les muses. Il pensa même à le marier avantageusement, et il lui en fit faire la proposition par son secrétaire intime qui étoit un vieux garçon. Le

tout un été avec elle. Mais le désir de retourner à Ferrare le tourmentoit toujours. Il y alla de nouveau. Le duc le croyant malade, l'exhorta à ne plus penser qu'à une vie douce, et à la jouissance de la tranquillité qu'il vouloit lui procurer. Son coeur toujours passionné éloignoit le calme que le prince lui promettoit. Un jour, au milieu de sa cour, il est saisi tout-à-coup d'un accès

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du pape, qui aimoient et admiroient Le Tasse, se chargèrent de l'appareil de ce couronnement. (Voyez PÉTRARQUE.) Il devoit se faire au Capitole. Le Tasse tomba malade dans le temps de ces préparatifs, et, comme si la fortune avoit voulu le tromper jusqu'au dernier moment, il mourut la veille du jour destiné à la cérémonie, le 15 avril 1595. Jamais poète n'a été aussi indulgent et aussi honnête dans la société. Peu satisfait ordinairement des preductions de son esprit, il étoit toujours content de son état, lors même qu'il manquoit de tout. Il s'abandonnoit entièrement à la Providence, et se faisoit un scrupule de recevoir ou de garder ce qui ne lui étoit pas absolument

de sa folie amourense, il se jette | au cou de la princesse Eléonore, sœur du duc, et l'embrasse avec transport. Alfonse se tournant de sang-froid vers ses courtisans: Quel dommage, leur dit-il, qu'un si grand homme soit devenu fou! Qu'on le transporte à l'hôpital et qu'on le soigne. »(Cette anecdote est tirée de Muratori.) En effet, il le fit enfermer dans l'hôpital de Sainte-Anne, où la solitude et sa détention forcée le jetèrent dans | des maladies violentes et longues, qui lui ôterent quelquefois l'usage de la raison. Il prétendit un jour avoir été guéri par le, secours de la Vierge et de sainte Scholastique, qui lui apparurent dans un grand accès de fièvre. Sa liberté Tui fut rendue au commencement de 1586, à la prière du duc Vin-nécessaire. Il fut d'ailleurs bon cent de Gonzague. Pour comble d'infortune, sa réputation poétique avoit été attaquée de tous côtés. Le nombre de ses ennemis éclipsa pour un temps sa gloire: il fut presque regardé comme un mauvais poète. Enfin, après vingt années, l'envie fut lasse de l'op-vrée, dont M. Lebrun nous a primer; son mérite surmonta tout. Las de la vie orageuse qu'il avoit menée à la cour des princes, il avoit été chercher le repos à Naples. Il y étoit heureux, lorsqu'il fut appelé à Rome par le pape Clément VIII, qui, dans une congrégation de cardinaux, avoit résolu de lui donner la couronne de laurier et les honneurs du triomphe. Le Tasse fut reçu à un mille de Rome par les deux cardinaux neveux, et par un grand nombre de prélats et d'hommes de toutes conditions. On le conduisit à l'audience du pape : « Je désire, lui dit le pontife, que vous honoriez la couronne de laurier qui a honoré jusqu'ici tous ceux qui l'ont portée. >> Les deux cardinaux Aldobraudius, neveux

parent et bon ami. On l'enterra sans pompe, comme il l'avoit désiré. Mais le cardinal Bevilaqua lui fit ensuite élever un monument dans l'église du monastère où il étoit mort. Ses principaux ouvrages sout, I. La Jérusalem déli

donné une traduction élégante et animée qui a fait oublier celle de Mirabaud. (Voy. MIRABAUD.) Le premier traducteur fut Jean Baudoin. M. Baour-Lormianì'a traduite en vers. Ce poëme offre autant d'intérêt que de grandeur; il est parfaitement bien conduit; presque tout y est lié avec art. Ce poète fait passer le lecteur des alarmes de la guerre aux délices de l'amour, et de la peinture des voluptés il le ramène aux combats. Son style est par-tout clair, élégant; et lorsque son sujet demande de l'élévation, on est étonné comment la mollesse de la langue italienne prend un nouveau caractère sous sa plume et se change en énergie et en majesté. Mais avec de grandes beautés, ce poë

impulsions étrangères; mais Le Tasse, à l'imitation du sculpteur athénien, auroit pu dire à ses ennemis en leur montrant les deux Jérasalem: le chef-d'œuvre m'appartient; l'ouvrage médiocre vient de vous. III. Renaud, 1562, in-4o, poëme en douze chants, plein de faux brillans, de tours affectés, d'images recherchées. Nous en avons une plate traduction en prose par le sieur de La Ronce, en 1620, réimprimée sans changement en 1624. IV. Aminte, pastorale qui respire cette mollesse, cette douceur et ces graces pro

me a de grands défauts. Le sorcier | Ismène qui fait un talisman avec une image de la Vierge Marie; l'histoire d'Olinde et de Sophronie, personnages qu'on croiroit les principaux du poëme et qui n'y tiennent point du tout; les dix princes chrétiens métamorphosés en poissons; le perroquet chantant des chansons de sa composition; ce mélange d'idées païeunes et chrétiennes, ces jeux de mots et les concetti puérils, tout cela dépare ce beau poëme. (Voyez BORGHESE, no II.) Le Tasse sembla reconnoître lui-même qu'il l'avoit rempli de choses qui choque-pres à la poésie italienne. On a roient les lecteurs judicieux. Pour reproché à l'auteur d'avoir chargé se justifier il publia une préface, son poëme de trop de récits, qui dans laquelle il tâcha de prouver ue laissent presque rien à la reque tout son poëme étoit allégo- présentation; mais on oublie farique. L'armée des princes chré- cilement ce défaut en faveur des tiens représentoit, selon lui, le Beautés touchantes de l'ouvrage. corps et l'ame. Jérusalem étoit la On doit observer que l'Aminte est figure du vrai bonheur qu'on ac- la première comédie pastorale, quiert par le travail et avec beau- et que son auteur fut le premier coup de difficulté. Godefroi est qui mit en scène l'idylle et la l'ame; Tancrède, Renaud et les porta sur le théâtre. Il fut tout à autres héros en sont les facultés. ¦ la fois l'inventeur et le modele de Le commun des soldats sont les ce genre de poésie que les anciens membres du corps. Les diables n'avoient pas connu. Pequet l'a sont à la fois figures et figurés. traduit en prose française en 1734. Armide et Ismène sont les tenta- V. Les sept journées de la créations qui assiégent nos ames. Les tion du monde, 1607, in-8°. VI. La charmes, les illusions de la forêt tragédie de Torismond, 1587, enchantée représentent les faux in-8°, mauvais ouvrage, indigne raisonnemens dans lesquels nos de l'auteur. Les productions du passions nous entraînent. Telie Tasse ont été imprimées en 6 vol. est la clef que Le Tasse donna de in-fol., Florence, 1724, avec les son poëme : il y a apparence qu'il écrits faits pour et contre sa Jéla trouva dans le temps de ses rusalem délivrée. La contestation vapeurs. Et quel autre jugement qui s'étoit mue, sur la fin du 16a porter d'une dissertation où le siècle et au commencement du peintre d'Armide n'inspire que la 17, entre les partisans du Tasse pitié! II. La Jérusalem conquise, et ceux de l'Arioste, touchant la 1593, in-4°. Peu connu aujour-préférence sur le Parnasse italien, d'hui, même en Italie, ce poëme semble être entièrement finie. est une preuve ajoutée à tant Malgré le jugement des académid'autres, que le génie ne veut ciens de La Crusca, et de quelpoint d'entraves et qu'il perd tou-ques rimailleursjaloux et inquiets, tes ses forces lorsqu'il obéit à des | Le Tasse est aujourd'hui en pos

vie, traduites par M. B. Barrère, membre de plusieurs académies. L'ouvrage est digne du nom qu'il porte, et la traduction est élégante. M. Compagnoni, éditeur italien, prétend que ces Veillées ont été découvertes en 1794, dans les débris d'un vieil édifice de Ferrare. L'écriture, dit-il, en étoit mauvaise, les caractères presque effacés par le temps, mais l'au

session du premier rang sur tous les poètes de sa langue. (On peut voir l'histoire de la dispute dont nous parlons dans le 4 volume des Querelles littéraires.) Les éditions les plus recherchées de la Jérusalem sont, celle de Gênes, 1590, in-4°, avec les figures de Bernard Castelli et les notes de divers auteurs; celle de l'imprimerie royale à Paris, 1644, grand in-fol., avec les planches de Tem-thenticité du manuscrit n'a été pesta; celle de Londres, 1724, 2 révoquée en doute par personne.. vol. in-4°, avec les notes de plu- L'histoire de cette découverte peut sieurs littérateurs italiens; celle être vraie, peut être fausse; mais de Venise, 1745, in-folio, avec fi- qu'importe, si l'ouvrage est bon, gures; l'édition portative et élé- et s'il réussit! Si ces Veillées sont gante des Elzevirs, 1678, 2 vol. réellement du Tasse, c'est une in-32, avec les figures de Sébas-nouvelle fleur qu'il faut ajouter à tien Le Clerc; enfin celle de Paris, sa couronne; si elles n'en sont 1768, 3 vol. in-12. L'Aminte a été pas, oa dira: elles sont dignes donnée par les mêmes, 1678, in- d'en être. 24. La Vie de ce grand poète a élé écrite en italien par

le mar

quis Manzo, et publiée à Venise

en 1621. Nous en avons une en

français, par de Charnes, Paris, 1690, in-12. En 1808 le gouvernement de Naples, voulant honorer la mémoire du Tasse, a ordonné qu'un monument seroit élevé à Sorento, patrie du poète, en face de la maison où il étoit né; que les manuscrits originaux de ses ouvrages, existant dans la bibliothèque royale de Naples, seroient transportés dans cet édifice, où l'on déposeroit un exemplaire de chaque édition et traduction du Tasse, et que la conservation de ce dépôt précieux seroit confiée au plus proche des cendant de sa famille. J. D. Gries a donné une bonne traduction métrique du Tasse en allemand, en 4 vol. in-8°, Iena, 1803. Il a paru un ouvrage intitulé les Veillées du Tasse, 1 vol. in-12, avec le texte italien en regard, précédees de Mémoires historiques et de Recherches littéraires sur sa

* III. TASSE (Hercule le), gentilhomme de Bergame, fit ses études à Bologne avec Torquato. le philosophe. Il avoit composé Dès sa jeunesse il fut surnommé un Opuscule contre les femmes; el pour rétractation de ce qu'il avoit avancé, il épousa Lélia Augusta, d'une illustre famille de Realité et la perfection des deviBergame. Il a encore écrit sur la ses, Bergame, 1612, in-4°.

IV. TASSE (le), Bernardo TASSO, pere de Torquato, se fit aussi beaucoup de réputation par ses ouvrages poétiques: le plus connu et le plus recherché est l'Amadis, poëme en 100 chants, dont la premiere édition, faite à Venise par Giolito en 1560, in-4°, est très-estimée, et peu coinmune. Les Italiens font aussi beaucoup de cas du recueil de ses Lettres, imprimées à Venise en 1574, in-8°. L'édition la plus complète est celle de Padoue, 1733, 3 volumes in-8° on y a joint sa Vie par Leghezzi. Bern.

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