Pamphlets satiriques en faveur du parti du roi ; ils ne furent pas inutiles aux royalistes. Oxford étant sur le point d'être assiégé, Taylor se retira à Westminster, où il | prit pour enseigne la Couronne en Deuil. On la lui fit ôter. Alors il y substitua son portrait, avec ces deux vers dont voici le sens: Ici où tant de tétes ont été pendues comme enseignes, pourquoi ne pendrois-je pas la mienne? De l'autre côté, il avoit écrit en deux autres vers: Quoique je ne sois pas digne du laurier, noble récompense du poète, je ne laisse pas de le désirer. Taylor s'est fait plus de réputation comme aubergiste que comme poète. † II. TAYLOR (Jérémie), | savant prélat d'Angleterre, né à Cambridge d'un barbier, mort en 1667, prit les ordres et se fit une si grande réputation dans la chaire, que l'archevêque Laud voulut l'avoir pour chapelain et le nomma recteur de Uppingham, au comté de Rutland; en 1642 Taylor fut reçu docteur par mandatum. Il eut beaucoup à souffrir dans le temps de la rebellion. Lorsque le parti du roi commença à succomber, il se retira au comté de Caerinarten, et fut obligé pour subsister de tenir une école. Ensuite le lord Conway l'emmena en Irlande, où il composa un livre précieux intitulé Les Cas de Conscience. En 1661 Taylor fut nommé à l'évêché de Down et Connor, et en même temps conseiller privé et vice-chancelier du collège de la Trinité à Dublin. On a encore de lui, I. Le Grand Modèle, la Vie et la Mort de Jésus-Christ, in-fol. II. La vie et la mort d'un Saint, excellent livre de piété pratique. III. Discours de Controverse. IV. Des Traités sur des sujets de dévotion. ou * III. TAYLOR (Brook), célèbre mathématicien anglais, né à Edmonton, dans le comté de Middlesex en 1685, débuta, en 1708, par son Traité du centre d'oscillation, inséré quelques an nées après dans les Transactions philosophiques de la société roya le de Londres, qui l'admit, ́en 1712, au nombre de ses membres, ' et le choisit, en 1714, pour son secrétaire. Il lui présenta plusieurs Mémoires intéressans, qui furent bientôt suivis de son nouveau Traité de perspective linéaire, ou l'Art de dessiner, sur une surface plane, toute sorte d'objets d'une manière nouvelle et plus générale; ouvrage enrichi, depuis des augmentations de M. Colson, et dont les éditions se. sont multipliées. Le docteurBrook Taylor fut marié deux fois, et deux fois il eut le malheur de devenir veuf après un très-court espace de temps. Il ne survécut que de peu d'années à la perte de sa seconde épouse, et mourut le, 29 décembre 1731. Il étoit habile musicien, et avoit mis en pra- ¡ tique, avec succès, les préceptes de perspective qu'il avoit donnés. Il dessinoit le paysage avec beaucoup de précision et de légèreté. * IV. TAYLOR (Jean), médecin-oculiste du 18° siècle, Anglais de naissance parcourut toute l'Europe, et y fut estimé, Son talent réel fut un peu dégradé par le charlatanisme et par les éloges pompeux qu'il se donnoit lui-même. Il fut oculiste de presque toutes les têtes couronnées, et fit un grand nombre d'ouvrages. Les principaux sont, I. le Mécanisme de l'œil, première édition est en anglais, 1727, in-8°. II. Traité universel de l'art de conserver la vue, eic., etc.; la * VII. TAYLOR (Henri), théologien anglais, mort en 1785, fut plusieurs années recteur de Cranley,et vicaire de Posts mouth. Il a donné plusieurs savans ouvrages. I. Essai sur la beauté de l'économie divine, in-8°. II. Apologie de Ben Mordecai, in-4°. III. Pensées sur la nature de l'a postasie des Églises chrétiennes, in-8°. IV. Ruine sur ruine; Déroute sur déroute; Confusion, damnation! in-8°. *TAZZI BIANCANI (Jacques), étudia chez les jésuites, et fit né à Bologne le 17 octobre 1727, de grands progrès dans les laugues grecque, latine et hébraïque. Il fut honoré par le sénat de Bo † VI. TAYLOR (Jean), savant critique anglais, né à Shrewsbury en 1703, mort en 1766, doc-logne de plusieurs dignités conteur en droit, bibliothécaire et greffier de l'université de Cambridge, et membre de la société des docteurs. Dans la suite il prit les ordres, et obtint un canonicat de Saint-Paul, et l'archidiaconat de Buckingham. On a de ce docteur un ouvrage intitulé Elémens du Droit civil; et il a donné d'excellentes éditions de Lysias, 1740, in-8°, et de Démosthènes, 2 vol. in-8°. sidérables, et associé aux principales académies de l'Italie. Les plus savans antiquaires le consultoient comme un oracle, et lui dédioient souvent leurs ou vrages. Il mourut subitement le 7 novembre 1789. Ou a de lui, I. De diis fulginatium epistola, Foligni, 1761, in-4°. II. De Antiquitatis studio, oratio, Bologne, 1781. III. De quibusdam animalium exuviis lapidefactis, etc. FIN DU TOME SEIZIÈME. |