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tous les effets qui pourraient résulter de leurs alternatives forcées de contraction et de relâchement; ce qui serait immense à décrire et superflu à rapporter, puisque rien n'est plus facile à reconnaître et à constater que l'état convulsif des parties. Les convulsions peuvent être continues ou intermittentes; les paroxysmes paraissent d'une manière régulière, ou bien ils se réveillent pour les causes les plus légères, et très-souvent les mouvemens convulsifs deviennent habituels lorsqu'ils sont entretenus par une irritation locale et externe; ils disparaissent lorsque la cause excitante cesse d'agir, ou bientôt après.

§ III. Traitement des Convulsions.

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171. Rien n'est plus important pour bien diriger le traitement des convulsions, que de saisir la maladie primitive dont elles peuvent être un effet secondaire, ou bien la cause physique ou morale qui a pu les déterminer. Hoffmann en donne un exemple frappant à l'égard d'une jeune fille de treize ans, tourmentée depuis plusieurs mois d'une affection qu'on regardait comme catarrhale, et qui finit par avoir des mouvemens convulsifs effrayans. Tous les remédes étant devenus inutiles, Hoffmann, en l'examinant avec attention, aperçut une petite tumeur près de la parotide gauche on appliqua un cataplasmę émollient, et peu de jours après, il sortit par le méat auditif une quantité excessive d'un liquide jaunâtre et sanguin, ce qui fut suivi d'une cessation prompte de tous les phénomènes convulsifs. Cet exemple suffit pour convaincre combien sont variés les moyens propres à combattre les convulsions. Une fois qu'on

a reconnu la cause, il est nécessaire de remédier à la susceptibilité et à la mobilité nerveuse : c'est pour obtenir cet effet qu'on a recours aux révulsifs, aux toniques, aux astringens, etc., comme on peut s'en convaincre par la lecture des médications du système nerveux dans le Traité de Matière médicale de Schwilgué.

DANSE DE SAINT-GUF (1).

172. Cette maladie a de l'analogie avec les convulsions d'un côté, et avec la paralysie de l'autre. Sydenham la regardait comme une affection convulsive : Cullen avait d'abord adopté la même opinion; mais ayant ensuite observé qu'elle attaquait plus particulièrement dans l'enfance, il en fit un Genre à part. Jusqu'ici cette maladie m'a paru appartenir plutôt à la paralysie, et telle est la raison pour laquelle j'en ai parlé, dans les premières éditions, sous le titre d'asthénie musculaire. Dehaën et Gardane ont observé que la danse de Saint-Guy attaque, de même que la paralysie, plus particulièrement le côté gauche. L'électricité a quelquefois réussi dans ces deux maladies (Observations en faveur de la Médecine électrique, par Gardane. Paris, 1768). Un homme dont parle Duncan (Med. cases and exp.), âgé de vingtneuf ans, éprouvait tous les soirs des mouvemens involontaires et irréguliers dans différentes parties du corps, surtout dans les jambes et les bras. Ces accès étaient de différente durée, quelquefois d'une demi

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(1) SYNONYMIE. Scelotyrbe, SAUVAGES, SAGAR; Chorea, LINNEUS, CULLEN; Chorea sancti Viti, SYDENHAM, etc. ‹ ›

heure, d'autres fois d'une heure, et se terminaient par la sueur : alors vertiges, difficulté de respirer, déjections alvines et excrétion urinaire souvent involontaires; sommeil pendant la nuit. Cette affection était due à l'abus excessif des liqueurs alcoolisées et à l'ivresse fréquente. Un autre exemple de cette maladie est rapporté par White dans les medical Commentaries. Des causes très-variées peuvent donner naissance à cette maladie. La description qu'en donne Sydenham est bien propre à en faire connaître les principaux caractères. Cette affection attaque surtout depuis l'âge de dix à quatorze ans, et rarement après la puberté; elle se déclare d'abord par une sorte de claudication, ou plutôt par l'impossibilité de conserver une cuisse dans l'état de repos, et par la nécessité de la traîner comme le feraient des paralytiques. La main du même côté, quelle que soit la position qu'on lui donne, ne peut la conserver; elle en est bientôt détournée par des mouvemens désordonnés et involontaires, quelque effort que fasse le malade pour s'y opposer. Veut-il approcher un verre de sa bouche, aussitôt mille gestes ridicules et involontaires qui ne contribuent qu'à éloigner le bras de cette direction; ce n'est que par hasard qu'il y parvient, et alors il avale rapidement, comme pour se donner en spectacle. On ne pourrait d'ailleurs que difficilement décrire tous les gestes insolites qui composent cette maladie, tant ils varient pour ainsi dire dans chaque individu. Une autre remarque, qu'il importe de. faire, c'est que ces mouvemens désordonnés se font d'abord avec une certaine lenteur, et qu'ils se convertissent enfin en une mobilité extrême et perpétuelle.

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On peut consulter une Monographie de la Chorée ou Danse de Saint-Guy, par M. Bouteille. Paris, 1810. L'auteur donne des observations particulières de cette maladie, qu'il distingue en primitive et secondaire simple, et compliquée avec d'autres maladies du système musculaire, et il indique ses variétés d'après les différentes régions qu'elle peut affecter.

173. Sydenham combattait la danse de Saint-Guy à l'aide des saignées et des purgatifs. L'électricité a été mise en usage par Gardane, Undervood, Dehaën, Fothergill, etc. Wauters recommande surtout l'assafoetida, et Poisonnier le camphre. On conçoit d'ailleurs que les mêmes moyens ne peuvent être constamment employés: c'est contre la cause de la maladie qu'il est essentiel de les diriger. Voilà pourquoi les bains tièdes ont été utiles dans certains cas, tandis que le quinquina et les ferrugineux ont été employés dans d'autres avec

succès.

PARALÎSI E` (1).

SIer. Considérations générales.

174. On ne peut que faire honneur à la sagacité profonde de Stahl d'avoir entrevu les résultats des recherches modernes sur la sensibilité et sur l'irritabilité, et de les avoir décrits en partie, en exposant les phénomènes du mouvement tonique ( Motus tonicus vitalis). Ce même auteur a su rapprocher aussi la danse de Saint-Guy et le tremblement (tremula par

(1) SYNONYMIE. Paralysis, BOERHAAVE, SAUVAGES, LINNEUS, VOGEL, CULLEN, JUNCKER.

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tium impotentia) de la paralysie: un premier degré de paralysie est la débilité des mouvemens volon taires (1). On imagine bien que j'écarte ici tout ce qui est symptôme d'une autre maladie, comme d'une hydrocéphale, du scorbut, de la fièvre, d'un état cachectique, etc. J'omets aussi la débilité qui provient de causes évidentes, comme de travaux excessifs d'évacuations abondantes, d'inanition, d'un défaut de sommeil, etc., puisque leur nature même indique le remède je m'arrête à celle qui naît de l'inertie, de l'apathie, du découragement, de différentes affections tristes et d'un grand nombre de causes débilitantes. On a des exemples fréquens de cette débilité dans les hospices publics; ses effets ordinaires sont la paralysie complète, l'apoplexie, la consomption, et une extinction graduée des fonctions vitales. Combien il serait avantageux, dans ces mêmes hospices, de relever le courage abattu, d'exciter au travail, de ranimer l'industrie par l'appât de quelque lucre!

:

175. Les tremblemens (2) appartiennent le plus souvent à la paralysie; j'omets de parler des tremblemens symptomatiques, de celui qui tient à la vieillesse, à un état de convalescence, à un excès de fatigue je me borne à celui que produisent l'abus des liqueurs fermentées ou des narcotiqués, le travail des mines de plomb, de mercure ou d'autres métaux; les affections de l'ame vives ou lentes, comme peur, la colère, la tristesse. Le beriberi des Indes

la

(1) SYNONYMIE. Atonia, LINNÆUS.

(2) SYNONYMIE. Tremor, SAUVAGES, LINNAEUS, VOGEL, CULLEN, SAGAR.

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