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boldt on marche éclairé par la vérité et par la science; mais depuis que ce savant a composé son ouvrage, des changemens considérables se sont opérés dans la situation politique de la Nouvelle-Espagne, dans la nature et les formes de son gouvernement, dans les mœurs et les opinions de ses habitans. Il était réservé à MM. Beulloch et John Byerley de nous faire connaître ces changemens, et de compléter ainsi l'histoire naturelle et politique de cette vaste contrée : le premier, en nous faisant jouir du fruit de longues recherches faites sur les lieux; le second, en nous communiquant les renseignemens authentiques et en quelque sorte officiels que lui ont fournis les plus éminens personnages du Mexique et de l'Angleterre.

Un atlas de vingt planches, dont l'exécution ne laisse rien à désirer, présente les plans anciens et modernes de la ville de Mexico, des vues nouvelles, des sites pittoresques, des costumes, enfin des objets extrê

mement curieux ajoutent à l'intérêt d'un tableau fait pour inspirer le désir de visiter ces belles régions, dont les richesses naturelles, désormais fécondées par l'influence d'un gouvernement national, se répandront dans le commerce par des canaux plus abondans, et cesseront d'être perdues pour la prospérité des indigènes.

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LE Mexique est cette vaste et magnifique division du continent américain qui borde avec les Californies l'océan Pacifique, depuis le seizième jusqu'au quarantième degré de latitude la baie de Honduras et le royaume de Guatimala le bornent au midi; à l'est le golfe du Mexique, à l'ouest la mer Pacifique et les Californies, lui servent de limites; ses frontières au nord, moins certaines, traversent des déserts peu connus ; elles paraissent s'étendre du cap San-Francisco, jusqu'aux sources du Rio del Norte, et suivre le cours de la rivière Rouge jusqu'à la rivière de Sabine, qui se jette dans l'extrémité septentrionale du golfe du Mexique. L'étendue de

cette immensse contrée n'est pas moindre de cent vingt mille lieues carrées. Une moitié, placée sous le tropique, reçoit les feux de la zone torride; l'autre respire sous un climat plus tempéré. La grande chaîne des Cordilières, avec ses pics couverts de neige et ses éruptions volcaniques, partage le territoire mexicain, sillonné de rivières et de lacs, parsemé d'antiques forêts, et brillant du luxe varié de la plus riche végétation.

De toutes les colonies de l'Espagne, celle-ci devait lui être la plus précieuse, et méritait toute sa prédilection. En effet, quelques ressources que les nombreux états de l'Amérique méridionale aient pu offrir au luxe et au commerce de la mère-patrie, aucun ņe lui présentait au même degré, et à moins de frais, la réunion des richesses végétales, des productions naturelles, des trésors que la main du Créateur semble avoir mis en réserve dans les entrailles de la terre. Dans les nombreuses divisions de son territoire, le

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