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nouveau de Paris pour visiter la Hollande, I d'où il passa en Danemarck et ensuite en Suède. Le roi de Suède lui conseilla de voir la Laponie Regnard la parcourut, et composa une relation curieuse de ce voyage. Il revint à Paris par la Pologne et l'Allem. Enfin, lassé de ses courses, il se retira dans une terre proche de Dourdan, où il finit ses jours en 1709. La meill. édit. de ses (Euvres est celle de Paris, 1790, 4 vol. in-8°, avec des remarques; il y en a une autre de Paris, 1772, 4 vol. in-12: le 1er vol. contient la relation de ses voyages ; le 2o vol. renferme La Provençale, historiette, œuvre posthume, avec des pièces de théâtre, ainsi que les 3e et 4o vol. Les pièces dé Reguard conservées au Théâtre français sont le Joueur, les Ménechmes, mocrite amoureux, le Distrait, les Folies amoureuses, le Retour imprévu, la Serénade, le Légataire. Regnard a donné au Théâtre italien le Carnaval de Venise. Des Poésies diverses, Epitres, etc., terminent le 4 vol.

REGNAUD (Marc-Antoine), né en 1722, à Brive-la-Gaillarde, embrassa l'état ecclésiastique, et fut nommé à la cure de Veaux, qu'il desservit jusqu'à sa mort, arrivée en 1797. On a de lui: Lettre d'un curé de village à d'Alembert; Errata de la Philosophie de la nature, par un R. P. Picpus; Traité de la Foi des simples; enfin, Lettres sur le Sacré-Coeur.

REGNAULDIN (Thomas), sculpt, natif de Moulins, m. à Paris en 1706, à 59 ans, de l'académie de peinture et de sculpt. On voit de lui, dans les jardins de Versailles, l'Automne et Faustine ; et aux Tuileries, le beau groupe représentant l'enlèvement de Cybèle par Saturne, sous la figure du Tems.

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REGNAULT (N.), m. vers le milieu du 17 s., a donné deux trag. : Marie Stuart, jouée en 1639, et Blanche de Bourbon, en 1641.

REGNIER (François-Séraphin) DESMARAIS ou plutot DESMARÊTS, né à Paris en 1632, fit d'excellentes études. Le duc de Créqui, charmé de son esprit, le mena avec lui à Rome en 1662. Il apprit la langue italienne, dans laquelle il fit des vers dignes de Pétrarque, ce qui lui mérita une place dans l'acad. de la Crusca, en 1667. Trois ans après, l'acad. franç, se l'associa, et il en devint secrét. en 1684 L'abbé Regnier eut plus. bénéfices. Il m. à Paris en 1713. On a de lui: une Grammaire française, 1676, 2 vol. in-12; la meill. edit. est celle de 1710, in-4°; une Traduction en vers italiens des Odes d'Anacréon, in-8°; des Poésies française, latine, italienne et espagnole, réunies en 1768 en 2 vol. in-12; une Traduction de la Perfection chrétienne de Rodriguès, 3 vol. in-4° et 4 vol. in-8°; une Traduction des deux livres de la Divination de Cicéron, 1710, in-12; une autre Version de cet auteur, De finibus bonorum et malorum, avec des remar ques, in-12; l'Histoire des démélés de la France avec la cour de Rome, sur l'affaire des Corses, 1707, in-4°.

REGNAULT (Noël), jés., né à Arras en 1683, m. à Paris en 1762. On a de lui: Entretiens physiques, d'abord en 3 vol. in-12, ensuite en 5; Origine ancienne de la physique nouvelle, 3 vol. in-12; Entretiens mathématiques, 1747, 3 vol. in-12; Logique en forme d'entretiens, 1742, in-12.

I. REGNIER (Mathurin), poëte fr., né à Chartres en 1573, m. à Rouen en 1613, marqua dès sa jeunesse son penchant la satire ce talent lui fi des pour amis illustres, qui lui procurèrent plus. bénéfices et une pension. Il ne se servit Tome III.

REGNIER (Jacq.), méd. et poète lat., né à Beaune en 1589, y m. en 1653. Outre plus. Poemes sur divers sujets, on a de lui des fables intit.: Apologi Phædriz ex ludicris J. Regnerii, Belnensis doctoris medicid, Divione, apud Petrum Palliot, regis bibliopolam et chalcographum, sub signo Regina Pacis ante Palatium, 1643, in-12. Il a laissé plus

ouv. m.ss.

REGOLO (Sébastien), né à Brisighella, dans le territ. de la Romagne, et prof. de b.-lett. pendant 25 ans à Bologne, où il m. en 1570, à 56 ans, a pub.: In Ciceronis orationem in C. Verrem primam, explicationes, Bononiæ, 1564; In primum Eneidos Virgilii librum ex Aristotelis de Arte poetica et Rhetorica præceptis explicationes, Bononiæ, 1563.

REGUESENSE (Joseph-Marie), de Palerme, jés., m. en 1690, a écrit plus. ouvr. de théol,, et des commentaires sur les Œuvres de St.-Thomas.

RÉGULUS (Marcus-Attilius), consul

17.

romain avec Julius Libo, l'an 267 av. J. C., réduisit les Salentins, et se rendit maître de Brindes, leur capitale. Consul une seconde fois avec Manlius Vulso, ils furent vainqueurs d'Amilcar et de Hannon, dans un combat naval donné près d'Héraclée, sur la côte de Sicile ils leur prirent 64 galères, et en coulèrent à fond plus de 30. Régulus, resté en Afrique après cette victoire, gagna sur terre une bataille qui fut suivie de la reddition de plus de 200 places, et sur-tout de Tunis, ville à 3 lieues de Carthage. Les Carthaginois demandèrent la paix; mais Régulus ne voulut pas la feur accorder. Xantippe, officier spartiate, arrivé à Carthage avec un renfort de troupes grecques, promit de l'y forcer. Il y eut un combat entre lui et le consul; il tailla en pièces 30 mille Romains, fit 15 mille prisonniers, et prit Régulus, qui fut emmené à Carthage avec les compagnons de son infortune. On l'envoya bientôt à Rome, sous le serment d'un prompt retour, pour y proposer la paix et l'échange des prisonniers; mais loin de solliciter cet échange, Régulus persuada au sénat de le rejeter avec fermeté; il retourna dégager sa parole, et se livrer aux tortures qu'on lui préparait. Les Carthaginois irrités inventèrent pour lui de nouveaux supplices. Il perit l'an 251 av. J. C.

REIDANUS ou VAN REID (Everhard), de Deventer, bourguemestre à Arnheim, m. en 1602, à 53 ans, est aut. de l'Origine et Progrès des guerres des PaysBas, depuis 1566 jusqu'en 1601.

années les opinions de Luther; mais ennuyé du célibat, il se retira à la cour de Wittemberg, se fit luthérien, et se maria: il m. en 1628. On a de lui plusieurs ouvr. de controverse.

REINBECK (Jean-Gustave), né à Zell en 1682, m. à Berlin en 1741, fut conseill. du consistoire, et confess. de la reine et de la princesse royale de Prusse. On a de lui: Tractatus de Redemptione, Hall, in-8°; La nature du mariage et la rejection du concubinage, in-4°, en allem.; Considérations sur les vérités divines contenues dans la confession d'Augsbourg, en allem., 4 vol. "in-4®; plus. vol. de Sermons; plus. Traités de métaphysique.

REINECCIUS (Reinier), de Steinheim, diocèse de Paderborn, enseigna les b.-lett. dans les univ. de Francfort et de Helmstadt, m. en 1595. On a de lui: 1583, in-fol.; Historia Julia, 1594, Methodus legendi historiam, Helmstadt, 1595 et 1597, 3 vol. in-fol.; Chronicon Hierosolymitanum, in-40 ; Historia Orientalis, in-4°.

REINESIUS (Thomas), né à Gotha en 1587, bourgmestre d'Altembourg, méd. à Leipsick, où il m. en 1667; aut. de Syntagma inscriptionum antiquarum, Leipsick, 1682, 2 vol. in-fol.; six livres de diverses Leçons, 1640, in-4°; des Lettres, 1667-1670, 2 vol. in-4°; et d'autres ouvr. en latin.

REINHOLD (Erasme), astron. et math. cél., né à Salfeld en Thuringe, dans la Haute-Saxe, en 1511, prof. les math. dans REID (Thomas), prof. de philos. l'univ. de Wittemberg: m. en 1553.Ses dans l'univ. de Glasgow en Ecosse, né princip. ouv. sont: Theoriæ novæ plaen 1709, m. en 1796, a pub. un ouvrage netarum G. Pinbachii, scholiis et tabu de métaphysique sur les facultés intel- lis illustratæ, 1542, in-8°, et_1580; le lectuelles et morales de l'âme, Edim-1er livre de l'Almageste de Ptolémée, bourg, 1785, in-4°, et de profondes Recherches sur la nature de l'esprit humain, Edimbourg, 1764, in-8°; trad. en fr., Amst., 1768, 2 vol. in-12.

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en grec, avec la version latine, etc. 1549, in-8°; Prutenica tabulæ cœles tium motuum, 1551, in-4°; 1571 et 1585; primus liber Tabularum directionum.

REINHOLD (Erasme), fils du précéd., méd. à Salfeld, a écrit un petit

REIFFEMBERG (Frédéric de), de Tillustre famille des barons de ce nom se fit jes., et m. en 1764, âgé de 45 ans. On a de lui: la Traduction latine de ouvr. allem. sur la Géométrie souterl'ouvr. italien de Scipion Maffey sur la grâce, le libre arbitre et la prédestina-servations sur la nouvelle étoile qui pa raine, Erfurt, 1575, in-4o; et des Ob tion Magonza et Francfort, 1756, in-fol.; un Recueil de Poésies latines, avec une Dissertation sur le style lapidaire, 1 vol. in-8°; Préceptes moraux, en grec et en latin, 5 vol. in-8°; Histoire des Jésuites du Bas-Rhin, depuis 1550 jusqu'en 1626, 1 vol. in-fol., etc.

REIHING (Jacq.), jés., né à Augsbourg en 1579, combattit pendant plus.

rut dans la constellation de Cassiopée, en l'an 1572.

REINNECCER (Fidejustus); apothicaire de Salfeld, en Thuringe, au 16 s., a laissé un ouvr, écrit en allem., que Jean Baccer fit paraître en latin sous ce Are Thesaurus chymieus experimen torum certissimorum collectorum, usi que probatorum à Fidejusto Reinnee

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eero, pharmacopold olim Salfeldensium, cum præfatione Tanckii, D. de medicind, Lipsiæ, 1609, in-8°; Francofurti, 1620, in-12.

REISK (Jean), recteur du coll. de Wolffembuttel, m. en 1701, à 60 ans, a écrit sur la Corne d'Ammon; sur les Oracles des Sybiles, et les autres anciens oracles; sur l'Assuérus d'Esther; sur la Maladie de Job; sur les Images de J. C., et sur la langue qu'il parlait; sur les Glossopètres. Il a aussi donné une édit. du Chronicon Saracenicum et Turcicum, de Wolfgang Drechter, avec des Notes et un Appendice.

REISKE (J. J.), savant orientaliste et eritique profond, né en 1706, dans une petite ville du duché d'Anhalt, a trad. en latin la Géographie d'Abulfeda, de l'arabe, et Chariton, du grec. S'étant établi à Leipsick, il y obtint une chaire d'arabe, qu'il remplit pendant 12 ans, ce qui ne l'empêcha pas d'enrichir d'un très-grand nombre d'articles intéressans les Acta eruditorum, et de pub. ses Animadversiones in auctores græcos, 5 vol. En 1758, il fut nomine recteur de l'acad. de Leipsick, et m. en 1774. On a de lui une édit. des Orateurs grecs, 12 vol. in-8°.

REJON DE SILVA (don Diego Antonio), né dans le royaume de Murcie en 1750, membre de l'acad. des b.-arts de Madrid, où il m. en 1798, a publié : Dictionnaire des beaux arts, en espagnol, Ségovie, 1788, in-40; la Peinture, poëme en 3 chants, Segovie, 1786, in-8°. Il trad. en espagnol le Traité de la Peinture de Léonard de Vinci, et les trois livres écrits sur le même sujet, par Alberti, avec des notes,

RELAND (Adrien), né à Ryp, village de Nord-Hollande, en 1676, d'un min. de ce village, devint prof. en lang. orient. et en antiq. écclés. à Utrecht: m.

en

REMBRANDT (Van-Ryn), peintre et grav., fils d'un meûnier, naquit en 1606, dans un village situé sur le bras du Rhin qui passe à Leyde, ne s'attacha ni à la correction du dessin, ni au goût de l'antique; mais il s'efforça uniquement d'imiter la nature telle qu'elle se voit. Ses tableaux et ses estampes, qui sont en grand nombre, se font admirer par la force et le naturel qui y règnent. It m. à Amst. en 1668 ou 1674.

RÉMI (St.), né dans les Gaules, d'une famille illustre, fut mis sur le siege pontifical de Reims, à 24 ans. Ce fut lui qui baptisa le roi Clovis, qu'il instruisit des maximes du christianisme. On ne sait en quel tems il m.; mais il est certain qu'il ne viv. plus en 535. Nous avons sous son nom quelques Lettres, etc.

REMI DE FLORENCE, ou REMIGIO FLORENTINO, dominic. ital. du 16 s., se fit connaître par des Traductions d'Ammien Marcellin, de Cornélius Nepos, et de l'Histoire de Sicile de Fazello. Il est auteur des Reflexions sur l'Histoire de Guichardin, Venise, 1581, in-4°; Poésies italiennes, ibid., 1547, in-8°. Il m. à Florence, sa patrie, en 1580.

RÉMI (Nicolas), conseill. du duc Henri II, et lieut. génér. de Lorraine, a publ. Dæmonolaldiæ libri tres ex judiciis capitalibus nonagentorum plus minus hominum qui sortilegii crimen intra annos quindecim in Lotharingid capite luerunt, Lugd., 1595, in-f., Col., in-80; Discours des choses avenues en Lorraine, depuis le décès du duc Nicolas en 1473, jusqu'à celui du duc René II, Pont-à-Mousson, 1605, Epinal, 1617 et 1626.

RÉMI (Abraham), Remmius, en 1600, à Rémi, village de Beauvoi sis, m. en 1646, professa l'éloq. au coll. royal. Il est regardé comme un des meilleurs poètes latins de son tems. Ses productions parurent en 1646. in-12.

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RÉMI (Jos.-Honoré), prêtre et avoc. au parl. de Paris, où il m. en 1782 était né à Rémiremont en 1738. Il a publ. Le Cosmopolisme, 1770, in-12; Les Jours, pour servir de correctif aux Nuits d'Young, 1770, in-12; Code des Français, 1771, 2 vol. in-12; La Tra

1719- Ses princip. ouv. sont : Palestina monumentis veteribus illustrata, Utrecht, 1714, 2 vol. in-4°; cinq Dissertations sur les médailles des anciens Hébreux, et plus autres Dissertations sur différens sujets curieux, 1706-1708, 3 vol. in-12; une Introduction a la grammaire hébraïque 1710, in-8°; Antiquitates sacræ veterum fiebræorum, 17173 De Religione Mahometand, trad.duction du grec de l'hieroglyphe d'Hyéen fr. par Durand, 1717, in-8°; De spolis templi Hierosolymitani in arcu Titiano Roma conspicuis, Utrecht, 1716; une édit. d'Epictete; un Recueil de poésies érotiques, Amsterd., 1701, reimpr. sous le titre de Galatea, lusus poeticus.

rapole, 1779, in-12; Eloge du Chancelier de l'Hôpital, couronné par l'acad. franc. en 1777, et censuré par la Sorbonne. Il a fourni beauç. d'articles au Mercure de France.

RÉMOND DE SAINT-MARD (Touss.), de Paris, où il m. en 1757, à 75 ans,

sance,

Ses ouv. sont: Dialogues des Dieux; Lettres galantes et philosophiques, accompagnées de l'Histoire de Mademoiselle de ** ; Trois Lettres sur la naisles progrès et la décadence du Gout; Différens Traités sur la poésie en général et sur les divers genres de poésie; Un petit poëme intit. La Sagesse, qui parut en 1712; Une Lettre sur le goût et le génie, et sur l'utilité dont peuvent être les règles. Tous ses écrits ont été recueill. en 1743 à Paris, sous le titre de la Haye, en 3 vol. in-12, et depuis en 1750, 5 vol. in-12.

RÉMOND DE SAINTE-ALBINE (Pierre), censeur royal, de l'acad. des scien. et b.-lettr. de Berlín, m. à Paris, sa patrie, en 1778, à 84 ans, a publ.: Abrégé de l'Histoire du président de Thou, 1759, 10 vol. in-12; Le Comédien, 1744, in-8°. Il a travaillé à la Gazette de France et au Mercure.

RÉMOND (Franc.), cél. ciseleur, m. à Paris à l'âge de 65 ans, fut chargé par le gouvern. de la ciselure des bronzes de la colonne élevée à Paris, place Vendôme, à la gloire des armées franç.

2

REMONDINI (Balthasar - Marie) évêq. de Zante et de Céphalonie, né à Bassano dans les états vénitiens, en 1698,' et m. en 1777, est connu par son livre intitulé: De Zacynthi antiquitatibus et fortund commentarius, Venetiis, 1756, in-8°. Il a laissé un gr. nombre de manuscrits,

REMY-VAUDREY (Nicolas-Jos. de Saint-), gentilh. franc-comtois, né dans le 17 s., a donné 2 romans: Histoire de la comtesse de Fergy, épouse de Charles de Vaudrey, dit le beau Vaudrey, ou les aventures de Charles Vaudrey, Paris, 1722, in-12; Adèle de Ponthieu, in-12.

RENA (Cosme de la), capit. florent., 'de l'acad. de la Crusca et de celle de Florence, dont il fut chef en 1673, était versé dans la connaissance des antiquités étrusques. On lui doit : Cognizione del duca e marchese Ugo di Toscana il salico, e della sua consorte Juditta consanguinea di Corrado I, imperatore, tratta dalla serie MS. de' duchi e marchesi di Toscana, Florence, 1687, in-fol.; Della serie degli antichi duchi e marchesi di Toscana con altre notizione dell'imperio romano, etc., Florence, 1690, in-fol. I re tie seulement.

par

RENAU D'ELISAGARAY (Bernard), né dans le Béarn en 1652, apprit les mathem., et bientôt la marine devint

son étude favorite. Louis XIV, vonlant réduire à des principes uniformes la cons truction des vaisseaux, fit venir à la cour les plus habiles constructeurs. Après quelques discussions, on se borna deux méthodes : l'une de Renau, et l'autre de du Quesne. Ce prince lui donna ordre d'aller à Brest et dans les autres ports, pour instruire les constructeurs. En 1680, Louis XIV résolut de se venger d'Alger; Renau proposa de le bombarder; il promit de faire des galiotes à bombe; on se moqua de lui dans le conseil; mais Louis XIV voulut qu'on essayât cette nouveauté funeste, qui eut un heureux effet. Renau alla ensuite en Flandre trouver Vauban, qui le mit en état de conduire les siéges de Cadaquiers en Catalogne, de Philipsbourg, de Manheim et de Franckendal, Le roi, pour récompenser ses services, le fit conseill. de marine, et gr.-croix de l'ordre de St.-Louis, avec une pension de 12,000 liv. Il m. en 1719, membre de l'acad. franc. On lui doit: Théorie de la manoeuvre des vaisseaux, 1689, in-8; et plus. Lettres pour répondre aux difficultés de Huyghens et de Bernoulli contre sa théorie.

RENAUD (Nicolas), Provençal, l'an des prem. chansonniers français, fleurit sous le règne de Henri II.

RENAUD (Louis), domin., doct. de Sorb., né à Lyon, et m. en 1771, à 80 ans, prédic. ordin. du roi. Ses Sermons n'ont jamais été publiés; mais on a de lui les Oraisons funèbres du duc d'Orléans et du maréchal de Villeroy, ainsi qu'un Discours latin, sur l'exaltation de Benoît XIII à la chaire de Saint-Pierre.

RENAUDIE (Jean DE BARBI, sieur de la), dit DE LA FOREST, second chef de la conjuration que les hugenots firent en 1560 contre les princes de la maison de Guise. La Renaudie se chargea d'aller dans les provinces, et de gagner par luimême et par ses amis ceux qu'il avait déjà connus, et leur donna jour au 1er février pour s'assembler à Nantes. L'assemblée se tint, et on résolut d'exécuter la conjuration à Amboise, où était la cour; mais ce dessein ayant été délogé, La Renaudie, qui s'avançait avec couvert par un avocat chez qui il était des troupes, fut tué en 1559, dans la forêt de Château-Renard, près d'Amboise, où son corps fut porté. Il y fut pendu sur le pont à un gibet, ayant sur le front un écriteau avec ces paroles; « Chef des rebelles. »

1. RENAUDOT (Théophraste), méd. de Loudun, s'établit à Paris en 1623 où il m. en 1653. Il fut le premier qui commença, en 1631, à faire imprimer ees nouvelles publiques, si connues sous le nom de Gazettes. Il en obtint le privilege de Louis XIII, lequel lui fut confirmé pour lui et pour ses héritiers par Louis XIV. Ce mot de Gazette vient du mot ital. gazetta, petite pièce de monnaie en usage à Venise, avec laquelle on payait la lecture des nouvelles publiques qui se distribuaient en m.ss. Il a encore donné une suite du Mercure français, depuis 1635 jusqu'en 1643; Abrégé de la vie et de la mort de Henri de Bourbon, prince de Condé, 1646 in-4°; La vie et la mort du maréchal de Gassion, 1647, in-4°; La vie de Michel Mazarin, card., frère du 1er ministre de ce nom, 1648, in-4°.

II. RENAUDOT (Eusèbe), petit fils du précéd., membre de l'académie française, de celle des inscript., et de celle de la Crusta, né à Paris en 1646. Après avoir voyagé quelque tems en Italic, où il fut chargé de commissions importantes, il revint en Fr., où il m. en 1720, après avoir légué sa nombreuse bibliothèque aux Bénédictins de SaintGermain-des-Prés à Paris. Ses princip. ouvrages sont : 2 vol. in-4°, en 1711 et 1713, pour servir de continuation au livre de la Perpétuité de la foi; Historia Patriarcharum Alexandrinorum, Jacobitarum, etc,, Paris, 1713, in-4°; un Recueil d'anciennes Liturgies orientales, Paris, 1716, 2 vol. in-40; deux anciennes Relations des Indes et de la Chine, Paris, 1718, in-40; Défense de la perpétuité de la Foi, in-8°, contre le livre d'Aymon; une Traduation lat. de la Vie de saint Athanase, écrite en On arabe; plus. Ouvrages_m.ss. connaît encore un autre RENAUDOT, av. et histor., qui a composé un Abrégé chronologique de l'Histoire universelle, 2 vol. in-12.

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RENAZZI (Philippe - Marie), cél. avocat, et l'un des plus illustres prof. de l'univ. de Rome, où il m. en 1808, âgé de 61 ans, est auteur de quinze à seize ouv. tant de jurispr. que de philologie. Ses Élémens de droit criminel, publiés pour la tre fois en 1773, ont été réimp. cinq fois en Italie, trad. et commentés dans presque toutes les langues de l'Europe. Il a laissé plus. m.ss.

I. RENÉ, comte d'Anjou et de Provence, Ier duc de Lorraine, roi de Sicile, arrière-petit-fils du roi Jean, né à An

gers en 1408, descendait de la seconde branche d'Anjou, appelée au trône de Naples par la reine Jeanne Ire. Ayant épousé, en 1420, Isabelle de Lorraine, fille et héritière de Charles II, il ne put recueillir l'héritage de son beau-père. Antoine, comte de Vaudemont, le chassa de la Lorraine, le fit prisonnier et le forca de donner sa fille Isabelle en mariage à son fils Ferri de Vaudemont. Louis, roi de Naples, son frère, et la reine Jeanne II, qui l'avait fait son héritier, étant morts, il se rendit en 1435 dans le royaume de Naples: il n'y fut pas plus heureux qu'en Lorraine. Le comte d'Anjou n'ayant eu que des revers à la guerre, se retira en Provence, où il cultiva en paix les arts. Il fit des vers et cultiva la peinture. On voyait un de ses tableaux aux Célestins d'Avignon. Ce prince m. à Aix en 1480. On lui attribue l'Abusé en cour, impr. dans un recueil d'anciennes poésies sans date, mais fort antique, in-fol., et depuis Vienne, 1484, in-fol. On a encore de lui les Cérémonies observées à la réception d'un chevalier, m.ss. enrichi de belles miniatures; les Fonctions des Poursuivans d'armes, m.ss.

RENÉ, comte d'Anjou, qui vécut vers le milieu du 15e s., et fut aussi roi de Naples et de Sicile, ne se rendit pas moins cél. que le précéd, par son talent pour les vers. Il en fit une prodigieuse quantité. L'ouv. le plus considérable que l'on cite de lui est le Roman de trèsdouce merci au cuer d'amour épris. On ne croit pas qu'il ait jamais été impr.

RENÉ II, duc de Lorraine, m. en 1508, âgé de 57 ans, est célèbre dans les fastes militaires par la guerre qu'il soutint contre Charles-le-Hardi, duc de Bourgogne, qui fut tué devant Nanci. Ce duc établit en Lorraine, par son testament, la loi salique. Il favorisa les arts en faisant bâtir plus. châteaux et quelques beaux édifices.

RENEAULME (Paul-Alexandre de), chan. de Sainte-Geneviève de Paris, originaire de Suisse, fut prieur de Theuvy, où il m. en 1749. En 1740 il publia un Projet de Bibliothèque universelle, etc. Une santé languissante l'empêcha d'exécuter cet ouv. immense.

RENEAULME (Paul), méd. de Blois dans le 17 s., de qui on a : Ex curationibus observationes, Paris, 1606, in-8°; Specimen historia plantarum, avec fig., 1611, in-4°; La vertu de la fontaine de Médicis, près Saint-Denis les-Blois, Blois, 1618, in-8°.

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