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NABOTH, cél. juif de Jezraël, avait une vigne auprès du palais d'Achab. N'ayant point voulu la vendre à ce prince, il fut mis à m. par ordre de Jezabel, femme d'Achab, 889 ans av. J. C. Mais Dieu vengea la m. de Naboth d'une manière éclatante.

NABUCHODONOSOR Ier, roi de Ninive et de Babylone, dont il est parlé dans le livre de Judith', défit et tua Phraortes, roi de Médie, appelé aussi Arphaxad. Vainqueur des Mèdes, il envoya contre les Israelites Holoferne, genéral de ses armées, qui fut tué par Judith. On croit que ce Nabuchodonosor est le même que Nabopolassar.

NABUCHODONOSOR II, roi des Assyriens et des Babyloniens, surn. le Grand, succéda à son père Nabopolassar, et se rendit maître de presque toute l'Asie. II prit Jérusalem sur Joa chim, roi de Juda, qui s'était révolté contre lui, et l'amena captif à Babylone, l'an 600 av. J. C. Il lui rendit ensuite la liberté et ses états, moyennant un tribut; mais ce roi s'étant révolté de nouveau trois ans après, il fut pris et mis à mort. Jéchonias, son fils, lui succéda; s'étant aussi soustrait au joug du roi de Babylone, ce prince vint l'assiéger, le mena captif à Babylone, avec sa mère, sa femme, et dix mille homme de Jérnsalem. Nabuchodonosor enleva tous les trésors du temple, et mit à la place de Jechonias l'oncle paternel de ce prince, auquel il donna le nom de Sédécias. Ce nouveau roi marcha sur les traces de ses prédécesseurs; il fit une ligue avec les princes voisins, contre celui à qui il était redevable de la couronne. Le monarque babylonien vint encore en Judée

réduit les principales places du pays, avec une armée formidable. Après avoir il fit le siége de Jérusalem. Sédécias fut pris et mené à Nabuchodonosor, qui était alors à Rebla tha en Syrie. Ce prince fit égorger ses enfans en sa présence, lui fit crever les yeux, le chargea de chaînes, et le fit conduire à Babylone, L'armée des Chaldéens entra dans Jérusalem, et y exerça des cruautés inouïes; on égorgea tout sans distinction d'âgé ni

de sexe. Ensuite ayant subjugué presque tout l'Orient, il se fit élever une statue d'or, et ordonna de l'adorer.

NABUNAL (Elie), cordelier théol., nommé Nabunal du lieu de sa naissance, dans le Périgord, devint archev. de Nicosie et patriarche de Jérusalem, et fut nommé card. en 1342, par le pape Clement VI. Il m. à Avignon l'an 1367. On a de lui, en latin, des Commentaires sur les Sentences et sur l'Apocalypse; an Traité de la Vie contemplative; des Sermons sur les Evangiles."\

NADAB, roi d'Israël, succéda l'an 954 av. J. C. à son père Jeroboam, et ne fut pas plus religieux que lui. Baasa l'un de ses généraux, le tua en trahison l'an 953, fit périr toute sa race, et s'empara du trône.

NADAL (Augustin), né à Poitiers en 1659, vint de bonne heure à Paris. Il s'attacha à la maison d'Aumont, dont le crédit lui fit obtenir, en 1706, une place dans l'acad. des inscriptions et des b.-lett. Il accompagna en 1712, en qual lité de secrét., le duc d'Aumont, plenipotentiaire auprès de la reine Anne pour la paix d'Utrecht. Il fut nommé à l'abb. d'Oudeauville en 1716, et m. à Poitiers en 1741. Ses ouv. ont été rec. en 1738, à Paris, en 3 vol. in-12.

et

NADASTI (Thomas, comte de), d'une des plus anc. fam. de Hongrie, défendit avec valeur, en 1531, la ville de Bade, contre Soliman II, empereur des Tures; mais la garnison le trahit, et le livra, pieds et mains liés, au grand-seigneur, avec la ville le château. Ce prince, indigné d'une si lâche trahison, punit sévèrement les traîtres en présence de Nadasti, et après l'avoir comblé d'éloges, le renvoya, sous bonne escorte, à Ferdinand, roi de Hongrie. Il enseigna l'art militaire au fameux Ferdinand de Tolède, duc d'Albe, âgé de 23 ans, et prédit ce qu'il serait un jour.

NADASTI (François, comte de), président du conseil souverain de Hongrie, de la même famille que le précéd.; n'ayant dignité de obtenir de l'emp. Léopold la

palatin; conspira contre lui”, en 1665, avec le comte de Serin, Frangipani et Tattenbach. Après avoir tenté plus. fois, mais sans succès, d'empoisonner l'empereur, sa conspiration firt découverte, et il eut la tête tranchée le 30 avril 1671, dans l'hôtel de ville de Vienne. Ses enfans furent condamnés à quitter le nom et les armes de leur famille, et prirent celui de Cruzemberg, Il a laissé un livre in-fol., en lat., intit,

Mausolée du royaume apostolique des rois et des ducs de Hongrie.

NADASTI (François, comte de), chev. de l'ordre milit. de Marie-Thérèse, conseill. intime et feld - maréchal, né en 1708, se distingua par ses talens milit. et sa bravoure; mais ce fut principalement sous Marie-Thérèse et Joseph II, après la m. de Charles VI, qu'il se couvrit de gloire dans la guerre contre le roi de Prusse. Il m. en 1787.

NADAULT (Jean), né à Montbard en Bourgogne en 1701, a trad. en lat., avec Daubenton: Acta academic naturæ curiosorum, pour la collection académique, tom. II, 1771. Il a aussi donné quelques Mémoires dans le Recueil de l'acad. de Dijon.

NAELDWYCK (Pierre Van), méd. hollandais, florissait au 17's. Il a composé Libri duo philippicorum, sive, de equorum naturá, electione, educatione, disciplina et curatione, Leyde,

1631, in-4°.

NAÉVIUS (Cneïus), poète lat., porta les armes dans la ire guerre punique. Il s'attacha ensuite au théâtre, et sa ire comédie fut représ. à Rome l'an 229 av. J. C. Son humeur satirique déplut à Métellus, qui

le fit chasser de Rome. H se retira à Utique, où il m. l'an 230 av. J. C. Il ne reste que des fragmens de ses ouv. dans le Corpus Poëtarum de Maittaire. Le principal était une Hist. de la guerre punique.

NAEVIUS (Jean), né à Chemnitz en Misnie l'an 1499, méd. des électeurs Maurice et Auguste, m. en 1574, á laissé des Consultations très-estimées, sur-tout celle intit.: Medicamenta contra pestem pro republica Dresdensi.. Nævius (Gaspard), son frère, né à Chemnitz en 1514, m. en 1579, prof. de méd. dans l'univ. de Leipsick, a laissé quelques ouv. estimés...

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NAHUM, l'un des douze petits prophètes, vivait depuis la ruine des dix tribus par Salmanazar, et avant l'expédition de Sennacherib contre la tribu de Juda. Ses prophéties sont en hebreu, et contiennent trois chap.; elles ne regardent que la ruine de Ninive.

NAIGEON (Jacques-André), membre de l'institut de France, né à Beaune en Bourgogne, en 1738, où il m. en 1810, a rédigé dans l'Encyclopédie méthodique les articles de la Philosophie ancienne et mod. Il a donné une édit. des OEuvres de Diderot, 15 vol. in-8°. Ses ouv. sont Collection des moraralistes anciens; Manuel d'Epictete, traduit du grec; Morale de Sénèque, trad. du lat., Paris, 4 vol: petit format. La collect. entière est comp. de 16 vol. Traduction de la Tolérance dans la re

ligion par Crellius; l'original lat. de cet ouv. parut en 1637, sous ce titre : Junii Bruti, Poloni, vindicia pro religionis libertate; OEuvres de Sénèque-le-Philosophe, trad, en franç. par La Grange, avec des Notes de critique, d'histoire et de littérature, par Naigeon; Essai sur la vie de Sénèque-le-Philosophe, par Diderot, avec des Notes, Paris, 1778 ct 1779, 7 vol. in-12. Naigeon a coopéré à l'Histoire philosophique, de Raynal. Adresse à l'assemblée nationale, sur la liberté des opinions, sur celle de la presse, etc. On lui doit encore une nouvelle édition des Essais de Montagne, Paris, 1802.

NAILLAC (Philibert de), élu, en 1383, grand-maître de l'ordre de SaintJean-de-Jérusalem, qui résidait pour lors à Rhodes, était gr.-prieur d'Aquitaine. Il mena du secours à Sigismond, roi de Hongrie, contre Bajazet, et s'acquit une grande réputation par sa valeur et par sa prudence. En 1409, il assista au conc. de Pise, et m. en 1431, à Rhodes. Il ne faut pas le confondre avec Guillaume DE NAILLAC, qui se trouvait sur le pont de Montereau, lors de l'assassinat du duc de Bourgogne.

NAILOR (Jacques), fameux imposteur, né dans le diocèse d'York. Après avoir servi quelque tems en qualité de maréchal des logis dans le régiment du colonel Lambert, embrassa la secte des quakers ou trembleurs. Le parlement le condamna, le 25 janv. 1557, comme un séducteur, à avoir la langue percée avec un fer chaud, et le front marqué de la lettre B, pour signifier blasphemateur. Il fut ensuite reconduit à Bristol. On le confina dans une étroite prison; on l'é

largit comme un fou qu'on ne pon- l'Euphrate, m. en 1764. Ses principales vait corriger, et il ne cessa de pré-productions sont : Le Tresor des no

cher parmi les quakers jusqu'à sa mort, arrivée en 1660.

tices,vol. in-4°, Constant., 1758; l'Arme spirituelle; Le fondement de foi, Cons tant., vol. in-40; Commentaire sur Nareg, livre très-renommé chez les Armé niens; la Doctrine chrétienne à l'usage des Arméniens, 1737, in-12; Recueil d'un grand nombre de lettres familières et instructives, un Recueil de chansons et d'anecdotes écrites en turc et en ar

NAIN DE TILLEMONT (Louis-Sebastien le), né en 1637, à Paris, d'un maître des requêtes. Il m. en 1698. On a de lui: Mémoires pour servir à l'Histoire ecclésiastique des six premiers siècles, Paris, 1693, 1712, 16 vol. in-4°; 'Histoire des empereurs et des autres princes qui ont régné durant les six pre-ménien; differ. Livres de prières, etc. miers siècles de l'Eglise, etc.; une Lettre contre l'opinion du P. Lami & que J. C. n'avait point fait la pâque 1 veille de sa mort. Quelques ouv. m.ss., dont le plus considérable est l'Histoire des rois de Sicile de la maison d'Anjou. L'abbé Tronchai, chan. de Laval, a écrit sa Vie, 1711, in-12.

NAIN (dom Pierre le), frère du prééd., né à Paris en 1640, sous-prieur de la Trappe, où il m. en 1713. On a de lui: Essai de l'Hist. de l'ordre de Citeaux, en 2 vol. in-12; Homélies sur Jérémie, 1705, 2 v. in-8°; Vie de Rancé, abbé et reformateur de la Trappe, 2 vol. in-12; Relation de la vie et de la mort de plusieurs religieux de la Trappe, 6 vol. in-12, etc.

NAIRON (Fauste), sav. maronite, et prof, en langue syriaque au college de Ja Sapience à Rome, né au mont Liban, in. à Rome, l'an 1711, âgé de 80 ans. Il a composé: Euophia fidei catholicæ ex Syrorum monumentis adversùs cevi nostri novatores, 1691; Dissertatio de origine, nomine ac religione maronitarum, Rome, 1679, etc.

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NALDINI (Jean-Baptiste), peintre florentin, né en 1537, vivait encore en 1590, brilla dans le dessin et le coloris. On connaît de lui 44 Tableaux dispersés dans les églises de Rome, de Flo rence, de Pistoie et de Palerme.

NANA, archid. syrien, viv. dans le 9 s. En 835 il vint en Arménie, parvint à la place de conseill. auprès du patriarc En 855, il fut fait prisonnier par les Sarrasins et conduit à Babylone. Les Mahométans exercèrent sur lui tontes sortes de cruautés; ils lui rendirent la liberté en 862, et il retourna en Arménie, où il m. peu de tems après. Ses ouvr. sont; L'Histoire des martyrs faits par les Sarrasins lors de sa captivité; La Vie d'Alexandre-le-Grand, trad. du syriaque en arménien, etc.

NANCEL (Nic. de), cél. med., né à Naucel, entre Noyon et Soissons, en 1539. Médecin de l'abbaye de Fontevrault en 1587, et y m. en 1610. On a de lui: Stichologia græca latinaque informanda et reformanda, in-8°; De Deo; De immortalitate animæ contra Galenum, et de sede animæ in corpore, in-8"; Discours de la peste, in-8°; Declamationes, in-8°.

NANCEL (Pierre de), aut. dramat. du 16 s. et du commenc. du suiv., a publié: Dina, ou le Ravissement; Josué, ou le Sac de Jéricho; Débora, ou la Délivrance. Ces 3 tragéd. en 5actes, impr. dans le vol. qui a pour titre: Theatre sacré de Pierre de Nancel, Paris, 1607, in-8°.

NANESCURIEZ, ex-jés. polonais, bist. et poète, m. en Pologne en 1797, est aut. d'une Histoire de la nation polonaise, écrite en polonais, en 9 vol. II a laissé jusqu'à 360 vol. m.ss., qu'il avait composés ou fait composer sur divers sujets, par ordre du feu roi.

NALDIUS ou NALDI (Matthias), méd. du pape Alexandre VII, né à Sienne, mà Rome en 1682, célèbre, tant par les vastes connaissances qu'il s'était acquises dans son art, que par celles qu'il avait des langues lat., grecq., NANI (Jean-Bapt.), procurateur de hebr., cald. et arabe, contribua beau- St.-Marc, né en 1616, ambassad. en Fr., coup à faire fleurir les écoles de l'uni-où il obtint des secours pour la guerre versité de cette ville. Il a publ.: Sa de Candie contre le Ture; à son retour pientis vitale filum, quod philosophicæ à Venise, il fut surintend. des affaires ac medicae facultatis ambages publicè de la guerre et des finances; ambassad. ingressurus, heroicis numeris sibi conà la cour de l'empire en 1654; il m. en glomeravit, Senis, 1623, in-4o, etc. 1678. Le sénat l'avait chargé d'écrire l'Histoire de la république. Cette Histoire, qui s'étend depuis l'an 1613 jusqu'en 1671, fut impr. à Venise en 1676,

NALIAN (Jacques), sav. patriarche arménien à Constant., né à Zimara, village dans la petite Arménie, près de

1679, 2 vol. in-4°; traduite en français par François Tallemant; et la meilleure édit. de cette trad. est de Cologne (Hollande), 1682, 4 vol. in-12.

NANI-MIRABELLI (Dominique), enseignait les b.-lett, à Alba - Pompéia vers la fin du 15 s., et a laissé : La Polyanther. La première édit., qui parut á Savone en 1503, in-fol., est de la plus grande rareté.

NANNI (Jean), peintre, élève de Raphaël, né à Udine dans le Frioul eu 1494, m. à Rome en 1564. Il s'attacha principalement à peindre les animaux, les oiseaux, los fruits, les fleurs, et le paysage, et en fit un livre d'études.

NANNI (Pierre), Nannius, savant écriv., né à Alemaër en 1500, chanoine d'Arras, où il m. en 1557. Ses ouv. sont: des Harangues; Des Notes sur la plupart des auteurs classiques, et sur des Traités de quelques Peres; Sept Dialogues des héroïnes, 1541, in-40, ouvr. qui passe pour son chef-d'oeuvre, trad. en franç., 1550, in-8°; Des Traductions latines d'une partie de Démosthènes, d'Eschine, de Synésius, d'Apollonius, de Plutarque, de St. Basile, de St. Chrysostome, d'Athenagore, et de presque tous les ouvr. de saint Athanase; Une Traduction des Psaumes en vers latins; In cantica Canticorum paraphases ei Scholia, Louvain, 1554, in 4°.

NANNONI (Angelo), né en Toscane en 1715, chirurg. de l'hôpital génér. de Ste.-Marie-la-Neuve à Florence. Ses princip. ouvr. sont: Trattato delle maiattie delle mamelle, Flor., 1746, in-4°; Della simplicita di medicare, Venise, 1761, 1774-1776, 3 vol. Ricerche critiche sopra lo stato presente della chirurgia de Samuele Sharp, tradotte, ed illustrate dal Nannoni, Siena, 1774; Memoria sull' aneurisma della piegatura del cubito, Firenze, 1784. Il mou

rut en 1790.

NANQUIER, Nanquerus (Simon), dit du Coq, un des meilleurs poëtes lat. du 15e s. Il a composé un poëme en vers élégiaques, intit. : De lubrico temporis curriculo, carmen elegum, deque hominis miseria et funere Caroli VIII. regis Francia, et un autre poëme en vers héroïques, et en forme d'églogue, Paris, 1505, in-8°, réimpr. à Lyon, 1557, età Paris, 1563, in-8°; il roule, sur, la mort de Charles VIII, roi de Fr.; Quelques épigrammes impr. avec ses autres Poésies, Paris, in-4°, sans date, au commencement du 16e siècle.

NANTERRE (Matthieu de), d'une
Tom. III.

ancienne famille qui tirait son nom du village de Nanterre, fut prem. président au parl. de Paris. En 1465, Louis XI fit un échange des places entre deux hommes dignes de les occuper toutes: il donna celle de Nanterre à Dauvet, prem. président de Toulouse, et celle de Dauvet à Nanterre. Celui-ci fut depuis rappelé à Paris, et ne fit aucune difficulté de devenir second président, persuadé que la dignité des places ne dépend que de la vertu de ceux qui les occupent.

I. NANTEUIL (Robert), dessinat. et grav. du cabinet du roi, né à Reims en 1630, m. à Paris en 1718, est sans contredit le premier graveur de portraits. On ne pent trop admirer la pureté de son burin. L'OEuvre de ce maître est de près de 250 portraits.

NANTEUIL (Pierre), né dans la Brie, comed. de la reine en 1664, m. en 1681, dans un âge assez avancé, donna au théâtre plusieurs pièces. On a de lui: L'Amour sentinelle, ou le Cadenas forcé, comédie, la Haye, 1672, in-12; Le Comte de Roquefeuille, comédie, la Haye, 1672, in-12; L'Amante invisible, comédie, 1672, in 8°. On lui attribue les Brouilleries nocturnes, et le Campagnard dupé, représ. en 1669.

NANTILDE, ou plutôt NANCHILDE, reine de France, épousa Dagobert Ier en 632. Devenue veuve en 638, elle gouverna le royaume avec beaucoup d'habileté et de sagesse pendant la minorité de Clovis II, son fils. Elle m. en 642.

NAOGEORGE; Nogeoragus (Thomas), theol. protest., né à Straubing dans la Bavière, en 1511, m. en 1578, s'appelait Kirchmayer; mais il habilla son nom à la grecque, selon la contume de ce tems-là. Il a écrit des poëmes satiriques contre l'Eglise catholique; le plus fameux a pour titre: Regnum papisticum, 1553 et 1559, in-8°; Pamachius, tragoedia; Witteberge, 1538 in-8°; Incendia, sive Pyrgopolynices, tragoedia, Vittebergæ, 1538,, in-89 Agricultura sacra, Bâle, 155, in-8°; Hieremias, tragoedia, Bâle, 1551, in-89; Mercator, tragoedia, 1560, in-18; et quelq, autres ouvrages, etc.

NAPPER-TANDY (James),' grand partisan de la révolut. fr.; dès 1791 il publia une déclaration au nom des Irlandais-unis, sur les réformes nécessaires dans le gouvernem. Suspect au gouvern. angl., il se réfugia en France, vint à Paris. Accueilli par le directoire, il débarqua en août 1798 en Irlande, sur la côte occidentale de Donegal avee des

NATTIER (Jean-Marc), peintre | ordinaire du roi, et profess. de son académie, né à Paris en 1685, mort en 1766. La célébrité de cet artiste lui avait été prédite par Louis XIV. En 1759, il fut reçu à l'académie de Danemarck. Ses Dessins de la galerie du Luxembourg parurent gravés, Paris, 1710, un grand vol. in-folio.

NATURE (mythol. ), fille de Jupiter. Quelques-uns la font sa mère, d'autres sa femme. Les anciens philosophes croyaient que la Nature n'était autre chose que Dieu même, et que Dieu n'était autre chose que le monde, c'est-à-dire tout l'univers: opinion qui a encore des partisans.

NAVAGERO ( André), Naugerius, noble Vénitien, fut envoyé en ambass., par les Vénitiens, vers l'emper. CharlesQuint, et demeura auprès de ce prince depuis la brillante journée de Pavie jusqu'en 1528. Il fut ensuite nommé ambassadeur auprès de François Ier; mais il mourut en chemin, en 1529, dans sa 44 année. Ses Ecrits ont été recueillis par Joseph Comino, sous ce titre : Andrea Navageri, patricii Veneti, oratoris et poëtæ clarissimi, Opera omnia, Padoue, 1718, in-4°.

NAVAGERO (Bernard), évêq. de Vérone, assista au concile de Trente, et m. en 1565, à 58 ans. Il fut honoré de la pourpre, et chargé de plusieurs ambassades. On a de lui des Harangues, et la Vie du pape Paul IV,

NAVARETTA (Fernandez-Ximenez, dit el Mudo, ou le Muet), peintre de l'école espagnole, né à Logrogno, d'une famille noble, en 1532, était sourd et muet de naissance. Il voyagea en Italie, étudia les chefs-d'œuvre de Rome, et fut admis à Venise à l'école du Titien. De retour dans sa patrie, on l'occupa au palais de l'Escurial, et sa réputation s'accrut de jour en jour. Il mourut à l'Escurial en 1572.

NAVARINI ("André), né à Bassano en 1686, m. en 1758. On a de lui: des Vers lat.; des Poésies ital.; des Panegyriques; des Exercices littéraires sur les oraisons de Cicéron, à l'usage des écoles; des Mélanges littéraires insérés dans div. recueils, etc.

NAVARRA (Pierre), archit. napolitain, fut considéré de Leon X, qui lui confia, avec Antonio Marchese, la direction des fortifications de CivitaVecchia.

I. NAVARRE (Pierre de ), Biscaïen,

2

ce

grand capit. du 16 s., célèb. sur-tout dans l'art de creuser et de diriger des mines, commença par être matelot. Dégoûté de ce métier, il vint en Italie et se fit valet de pied du cardinal d'Aragon. Il s'enrôla ensuite dans les troupes des Florentins, et, après y avoir servi quelque tems, il reprit le service de mer, et se fit connaître par son courage. La réputation de sa valeur étant parvenue à Gonzalve de Cordoue général l'employa dans la guerre de Naples avec le titre de capitaine. Il contribua beaucoup à la prise de Naples, par une mine qu'il fit jouer à propos. L'emp. lui donna l'investiture du comté d'Alvéto, situé dans ce royaume, d'où il fut appelé le comte Pedro de Navarre. Ayant commandé une expédition navale contre les Maures en Afrique, il enleva Oran, Tripoli, et d'autres places. A son retour en Italie, il fut fait prisonnier à la célèbre bataille de Ravenne en 1512, et languit en France pendant deux ans, sans espoir d'être racheté. Il passa au service de Francois Ier, et se signala par plusieurs expéditions heureuses jusqu'en 1522 qu'ayant été envoyé au secours de Genes, il fut pris par les Impériaux. On le conduisit à Naples, où il resta pri sonnier dans le château de l'Eaf pendant trois ans. Il en sortit par le traité de Madrid, et servit ensuite au siége de Naples, sous Lautrec, en 1528; mais, repris encore à la malheureuse retraite d'Aversa, il fut conduit une seconde fois dans le château de l'Enf. Le prince d'Orange ayant, ,par ordre de l'emper., fait décapiter dans cette citadelle plus. personnes de la faction angevine, il aurait subi le même sort, si le gouverneur, par une espèce de compassion pour un gr. homme malheureux, ne lui eût épargné la honte de ce supplice. Il mourut bientôt après. D'autres prétendent qu'il fut étranglé

dans cette citadelle.

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NAVARRE (Martin), cél. jurisc. surn. Azpilcueta, parce qu'il était né dans le royaume qui porte ce nom successivement professeur de jurispru dence à Toulouse, à Salamanque et à Coimbre. Il m. à Rome en 1586, 92 ans. Le Recueil de ses ouvrages a été impr. à Lyon, 1597, 6 vol. in-fol., Venise, 1602.

NAVARRETTE (Franc. -Ferdinand de), dominic. espag. Après avoir été missionn. à la Chine, il devint archev. de St.-Domingue, en 1678, et m. ca

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