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ZENO (Apostolo), né en 1669, à Venise, où il a établi l'académie de gli Animosi en 1696, et le Giornale de' Letterati en 1710. Il en publia 30 vol. qui vont jusqu'en 1719 exclusivem. Comme il était très-célèbre alors par ses poésies dramatiques, il fut appelé à Vienne par l'empereur Charles VI. Il y reçut d'abord le titre de poète, et ensuite celui d'historiogr. de la cour impériale. Zéno passa les vingt-une, dernières années de sa vie à Venise où il m. en 1750. On a donné en 1758 une Traduction française des Euvres dramatiques d'Apostolo Zéno, en 2 vol. in-12. qui ne contiennent que 8 pièces, Zéno en a fait un bien plus grand nombre, imp. en 19 vol. in-8° en Ital. Venise, 1744. Ce recueil contient 63 poemes trag., comiques, ou dans le genre pastoral. On a encore de lui un grand nombre d'Ecrits sur les antiquités, des Dissertations sur Vossius, 3 vol. in-8°; des Lettres, Venise, 1752, nonv. édit. plus complète, publiée par Jacques Morelli, Venise 1785, 6 vol. in-8°, 'des Dissertations sur les historiens ital, 1752, 2 vol. in-4°.

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ZÉNOBIE, femme de Radamiste, roi d'Ibérie, suivit son mari chassé de ses états par les Arméniens; mais comme Pétat de grossesse où elle était alors la forçait de rester en chemin, son mari la poignarda à sa prière, et la jeta dans la rivière d'Araxe. Des bergers qui l'appercurent la retirerent. Lorsqu'ils eurent appris son nom et sa triste aventure, ils la menèrent à Tiridate, qui la traita en reine. Ce fait qui paraît un peu fabuleux, quoique rapporté par Tacite, est de l'an 51 de J. C. Crebillon a fait sur ce sujet sa belle tragédie intît. Rhadamiste et Zenobie, chef-d'œuvre dramat.

ZENOBIE, reine de Palmyre, l'une des plus illustres femmes qui aient porté le sceptre. Elle épousa Odonat, prince sarrasin, et contribua beaucoup aux grandes victoires qu'il remporta sur les Perses, qui conservèrent l'Orient aux Romains. Elle se disait issue d'un des Prolémée et de Cléopâtre. Si elle ne leur dut pas son origine, elle hérita de leur cou rage. Après la mort de son mari, en 267, dont on l'accusa d'être l'auteur, indignée de la tendresse qu'il temoignait à son fils Hérodien, qu'il avait eu d'une autre femme, elle prit le titre d'Auguste, et posséda plusieurs années l'empire d'O rient, du vivant de Gallien, et de Claude II son successeur. Tous les historiens de son tems out celebré ses vertus, et

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son goût pour les sciences et pour les beaux-arts.

ZENODORE, célèbre statuaire romain, florissait du tems des empereurs Tibère et Néron. Pendant que Vibius était président de l'Aquitaine, Zénodore exécuta en Auvergne une statue colossale de Mercure qui surpassaiten grandeur, dit Pline, tous les colosses de l'antiquité. Il employa dix années à cet ouvrage qui coûta environ quatre millions de notre monnaie. Sa réputation, d'après un témoignage si mémorable de ses talens, parvint jusqu'à Rome, où l'empereur Neron l'appela. Il fut chargé de haute faire une statue de cet empereur, pieds.

de 119.

ZENODOTE, grammairien d'Ephèse, fut chargé par le premier Pto~ lémée de l'éducation de son fils et de la bibliothèqne d'Alexandrie. Il fut le premier qui corrigea les fautes qui s'étaient glissés dans les poésies d'Horace., et qui les mit dans l'ordre où elles sont aujourd'hui.

ZÉNON D'ÉLÉE, autrem. Velie', en Italie, né vers l'an 504 av. J. C., l'un des princip. philosophes de l'antiquité, fut disciple de Parménide, et même, selon quelques-uns, son fils adoptif. Ayant entrepris de rendre la liberté à sa patrie op primée par le tyran Néarque, et cette entreprise ayant été découverte, il souffrit les tourmens les plus rigoureux. Zénon passe pour l'inventeur de la dialectique, mais d'une dialectique destinée à soutenir le pour et le contre, et à tromper par des sophismes captieux.

II. ZENON, né vers l'an 362 avant J. C., dans l'ile de Chypre, fut le fondateur de la secte des Stoïciens nom qui fut donné à cette secte, de celui du portique Stoa, où ce philosophe se plaisait à discourir. Zénon fut d'abord commercant. Il revenait d'acheter de la pourpre de Phenicie, lorsqu'il fut jeté à Athenes par un naufrage. Après avoir étudié dix ans sous Cratès le Cynique, et dix autres sous Stilpon, Xénocrate et Polémon, il ouvrit une école qui fut très-fréquentée, Il m. vers l'an 264 av. J. C., après avoir pris du poison. Ses disciples suivirent Souvent cet exemple de se donner la mort. Zénon vécut jusqu'à l'âge de 98 ans, sans avoir jamais eu aucune incommodité. Après la mort de Zenon, les stoïciens, se relâchèrent.

ZENON, philosophe épicurien, natif de Sidon, soutint glorieusement l'honpeur de sa secte; il eut entr'autres dis

ciples Cicéron et Pomponius Atticus, d'où l'on peut juger du tems où il vivait. Le mérite des élèves prouve celui du maître. On représente Zénon comme un philosophe qui traitait ses adversaires avec beaucoup de mépris; son ouvrage contre les mathématiques prouve sa hardiesse. C'est ce qu'on apprend de Proclus, qui ajoute que Possidonius le réfuta. L'ouv. de Zenon contre les mathématiques et la réfutation par Possidonius sont devenus peu communs.

ZÉNON, dit l'Isaurien, empereur, épousa en 458 Ariadne, fille de Leon Ier, empereur d'Orient. Il en eut un fils, qui ne vécut que dix mois après avoir été déclaré Augaste. Le bruit courut que Zénon, désirant régner seul, avait employé le poison pour s'en délivrer. Dès qu'il commença d'être maître, l'an 474, il se plongea dans toutes sortes de voluptés. Sa vie déréglée le rendit si odieux, que Verine, sa belle-mère, et Basilisque, frère de Vérine, travaillèrent à le détrôner. Zénon fut chassé en 475, par Basilisque, qui, s'étant emparé du trône, en fut renversé lui-même l'année suivante par celui qu'il avait supplanté. Cet empereur ainsi rétabli n'en fut pas plus sage. Zénon mourut d'une manière digne de sa vie, à 65 ans, après en avoir régné 17.

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ZÉNONIDE, femme de l'empereur Basilisque était d'une beauté et d'une figure pleine de graces. Elle favorisa l'eutychianisme. Ses amours avec Hermate, neveu de son époux, furent le scandale de Constantinoble. Complice des crimes de Basilisque, elle fut enveloppée dans ses malheurs. Le peuple de Constant. 6'étant révolté, elle se vit arracher du pied des autels où son mari et elle s'étaient réfugiés, par Acace, patriarche de Constant., qui les abandonna à la vengeance de Zénon. Ce prince les envoya en exil, où ils terminèrent leurs jours en 476, par la faim et le froid.

ZÉPHIRIN (S.) pape après Victor I, l'an 202, m. l'an 218. Les deux Epitres qu'on lui attribue ont été fabriquées longtems après lui

ZÉPHIR ou ZEPHYRE (myth.) dieu du paganisme, fils de l'Aurore, et amant de la nymphe Chloris, selon les Grecs, on de Flore, selon les Romains, présidait à la naissance des fleurs et des fruits de la terre, ranimait la chaleur naturelle des plantes, et par un souffle doux et agréable donnait la vie à tous les êtres.

ZEPPER (Guill.), Zepperuś, théol.

de la relig. réformée, ministre à Herborn, au 176 s., publia Legum mosaïcarum forensium explicatio, 1614; in-8°.

ZEPPER (Philippe ) donna les Lois civiles de Moïse, comparées avec les Ro maines, Hall, 1632,in-8°. Ouvrage plein de recherches. Ce savant était contemporain du précédent.

ZERBI (Gabr.), méd. du 15 s., né à Vérone, enseigna d'abord la philosophie à Padoue, et vint vers 1492,à Rome. En 1505 un bacha, tourmenté de l'hydropisie, fit demander par André Gritti, qui depuis fut doge, qu'on lui envoyât quelque célèbre médecin d'Italie. Zerbi, qui fut choisi pour cette mission, emmena son fils avec lui, et eut le bonheur de réussir. Comme il revenait dans sa patrie, comblé de présens, le musulman, s'étant livré à des excès de débauche, retomba malade et mourut. Ses fils, soupçonnant Zerbi de l'avoir empoisonné, le firent poursuivre. On l'atteignit, et après avoir fait scier son fils entre deux planches, devant ses yeux, on lui fit subir le même supplice. On a de lui: Quæstiones metaphysica, Bologne, 1482; Anatomic corporis humani liber, Venise, 1502, in-fol.; De cautelis medicorum liber, Venise, 1537, in-fol.; Anatomia infantis et porci, Marpurg, 1537, un vol. in-4o.

ZÉTHUS (mythol. ), frère d'Amphion, aida celui-ci à bâtir la ville de Thèbes, et passa chez les Grecs pour le plus habile chasseur.

ZEUXIS, peintre grec, vers l'an 400 av. J. C., était natif d'Héraclée ; mais comme il y avait un grand nombre de villes de ce nom, on ne sait point as juste de laquelle il était. Quelques savans conjecturent néanmoins qu'il était d'Héraclée, proche Crotone, en Italie. Zeuxis fut disciple d'Appollodore; mais il porta à un plus haut degré que son maître l'intelligence et la pratique du coloris et du clair-obscur. Ces parties essentielles, qui font principalement la magie de l'art, firent rechercher ses ouvrages avec empressement. On l'a appelé le Titien de l'antiquité. Carlo Datti a écrit sa vie, Florence, 1667, in-4°., avec celles de quelques autres peintres grecs.

ZIANI (Sébastien), doge de Venise en 1175, s'empressa d'embellir la ville qu'il gouvernait, et eut le goût des beaux arts dans un siècle où il ne régnait guère. Il chercha à donner à sa répablique l'empire de la mer, et il en fit la déclaration solennelle, en instituan,

thématiques de Clavius, 5 vol. in-fol.

ZIEGLER (Gaspard), savant jurisc., né à Leipsick en 1621, n. à Wittemberg en 1690, où il fut professeur en droit, conseiller des appellations et du consistoire. Il a laissé: De milite episcopo; De diaconis et diaconissis, Wittemberg, 1678, in-40; De clero renitente; De episcopis, Nuremberg, 1686, in-4°; De super intendente; Notes critiques sur le Traité de Grotius, du droit de la guerre ei de la paix, Wittemberg, 1666, in-8°; Francfort, 1686, etc.

la cérémonie des épousailles. Despon- | donné une édition des ouvrages de masamus te, mare, in signum veri et perpetui dominii: Mer, nous t'épousons, en signe d'une véritable et perpétuelle souveraineté. Telle fut la formule qu'il prononça pour la première fois en 1177, et le pape Alexandre III bénit en personne ce mariage, en donnant au doge son anneau pour le jeter dans la mer. ZIEGENBALG (Barthélemi i), missionnaire protestant, né à Pulnitz dans la Haute-Lusace en 1683, m. à Tranquebar en 1718, regretté des payens mêmes. On a de lui un traité de morale, sous le titre d'Ecole de la Sagesse ; une traduction du Nouveau Testament en langue malabare, impr. à Tranquebar, 1714, 2 vol. in-4o; deux autres ouvr. en allemand, intitulés : le Docteur selon le désir de Dieu, et le Christianisme agréable à Dieu, etc., etc.

ZIEGENHAGEN (F.-H.), né en 1753 à Ziegenhagen; il fut d'abord négociant à Hambourg, y établit une institution d'éducation destinée à former des hommes de la nature. Il a laissé un Ouvrage singulier, sous le titre de Théorie des vrais rapports de l'homme avec les ouvrages de la création, qui étant publiquement introduite et pratiquée, peut seule opérer le bonheur du genre humain, orné de grav. de Chodowiecki, et d'une musique de Mosart; imprimé en 1792, et supprimé par l'autorité publique; ce qui a rendu cet ouvrage une curiosité pour le bibliomane allemand.

ZIEGLER (Jacques), mathémat, et théolog., né à Lanw, en Bavière, flor. au commenc. du 16e s. Il voyagea chez les peuples les plus éclairésde l'Europe. Il était à Vienne en Antriche, lorsque les Turcs assiégèrent cette ville; il en sortit pour se retirer auprès de Wolfgaug, évêque de Passaw, où il m. en 1549. Ses princip. ouv.sont: Libriquinque adversus Waldenses, Leipsick, 1512, in-folio; Libellus adversùs Jacobum Stunicam, Bâle, 1523, in-8°; Liber de constructione solida sphere, Bâle, 1536, in-4°; Encomia Germaniæ, Marpurg, 1542 in-8°; Descriptio sanctæ terræ, Strasb.: 1536, in-fol., Tractatus de raptu sancti Pauli in tertium cœlum; Marsice satyri chorus, satire contre la cour de Rome; Un Commentaire sur le second livre de Pline, et beaucoup d'autres productions théologiques.

ZIEGLER (Jean Echard), jés., né à Gedixhoven, diocèse de Spire, m. en 1635, fut recteur de théologie et de mashématiques au college de Mayence : il a

ZIEROLD (Jean-Guillaume), théol. luthérien, fils du gouv. de Neustadt, où il naquit en 1669. Lors de la fondation de l'université de Hall, il fut adjoint du professeur de philosophie. Au bout de quelque tems il se mit à voyager; son dessein était de passer en Hollande, puis en Angleterre, quand on lui donna une chaire de théologie à Stargard. En 1698 il prit le degré de doct. à Hall, et réunit à ses fonctions celle de pasteur; il m. en 1731 à Stargard, où il était président du synode, et a écrit: Analogia fidei per exegesin epistolæ ad Romanos demonstrata; Theologiæ evangelicæ libri tres, Berlin, 1706, in-8°; Veri nominis orad Timotheum demonstrata; Pseuthodoxia per exegesin primæ epistola dorthodoxia theologorum sine fide; et quelques ouvrages en allemand.

ZILIOLI (Alex.), vénitien, a composé la Vie des poètes italiens; les Histoires mémorables du dix-septième siècle, Venise, 1642.

ZIM (Jean-Godefroi), méd. et botaniste de Gottingue, né en 1726, où il m. en 1758, membre de la société royale de Berlin et de l'institut de Bologne. On a de lui Descriptio anatomica oculi humani, Gottinge, 1755, in-4°; Catalogus plantarum horti academici et agri Gottingensis, ibid., 1757, in-8°.

ZIMARRA (Marc-Antoine), né dans la province de Lecce, fut prof. de philos. et de méd. à Padoue. Le lieu et l'époque, de sa m. sont restés inconnus. Son prin-, cipal ouvr. est, Antrum magico-medicum, Francofurti, 1625. Il eut deux fils, Nicolas fut docteur en droit, et Théophile, med., m. à Lecce en 1589, à 72 ans. Ce dernier a publié à Venise, en 1558, un commentaire sur le Traité de l'âme, par Aristote.

ZIMMERMANN ( Mathias), né à Eperies en Hongrie en 1625, m. à Léipsick en 1689. On a de lui : Historia eu

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tychiana, Leipsick, 1659, in-49; Ana lecta eruditionis sacræ et prophane, theologie, liturgica, philologicæ et moralis, Misenæ, 1674, in-4°; Planetus misenensis, Misenæ, 1680, in-4°; De Presbyteris veteris ecclesiae commen!ariolus, 1681, in-40; Amanitates his toria ecclesiastica, avec fig., Dresde, 1681, in 40 fig., une Dissertation sur ces paroles de Tertulien: Fiunt, non nuscuntur Christiani; Florilegium phi lologico-historicum, Meissen, 1687, in-40, avec lig.

ZIMMERMANN (Jean-Jacques), né Vaihingue en 1644, s'appliqua principal. aux mathémat., et eut une place de répétiteur à Tubinge. En 1685, il compos, contre l'eglise luthérienne, un ouvr. qui le fit bannir du pays. Il resta quelques tems à Hambourg, et y lit paraitre plusieurs écrits sous un autre nom que le sien. En 1696, il se préparait à passer en Pensylvanię, quand il m. à Roterdam. Ses principaux ouvr. sont ; Theorice secundorum mobilium perfecta, poyeuna. Scriptura sacra coperni zans; une trad. en allemand de Theoria telluris sacra, de Burnet.

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ZIMMERMANN (Jean-Georges), méd. suisse, né à Brug, canton de Berne, en 1728, nommé en 1768 medec, du roi d'Angleterre sa réputation s'étendit dans tout le nord, et le roi de Prusse, Frédéric-le-Grand, dut à ses soins les derniers adoucissemens aux maux qui terminèrent sa vie. Il m. dans sa patrie, en 1795. On lui doit, en allem., un Poème sur le désastre de Lisbonne 1755; Dissertation physiologique sur P'irritabilité; Essai sur la solitude, 1756, qui a été trad. en fr.; Traité de l'orgueil national, 1758, trad. en fr.; en 1804, on a impr. en Allemagne la Correspondance de l'impératrice de Russie avec Zimmermann. Sa Vie a été écrite par Tissot, son ami. Zimmermann a aussi publié en allem. la Vie du grand Haller, Zurich, 1758, in-89%.

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ZIMMERMANN (Jean-Jacques), chan. du chapitre de Zurich, où il naquit, m en 1756, a donné en latin des ouvrages théologiques et philosophiques sur la religion des grands philosophes de l'antiquité grecque.

ZIMMERMANN, né à Lucerne en Suisse, colonel d'infanterie au service de France, premier lieut. au régiment des gardes suisses, et chev. de St-Louis, était aussi bon poète que brave militaire. Il a publié: Essai des principes d'une morale militaire, à la suite duquel se

trouvent des chansons militaires et une hymne à l'obeissance. Il m. à Paris, en 1780.

- tout

ZINZENDORF (N.-L., comte de ), hé en 1700 à Dresde, était fils de George Lonis de Zinzendorf, chambellan, du roi de Pologne, électeur de Saxe. Il s'est rendu fameux dans ce siècle par la fondation de la secte des Hernuters on Hernuthes, qui commenca à se former à Bartelsdorf, dans la haute Lusace, en 1722. Goyer, Büsching, et sur Hegner, Hernhuter lui-même, ont donné de grands éloges à cette sette. Zinzendorf m. en 1760, à 60 ans, à Hernuth. En 1775, il a paru un ouvr. angi, intit. : Détail historiqne sur la constitution présente des frères évangeliques, M. Crevenna, si connu par sa iche bibliothèq., dont on a publié le catalogue raisonne, Amsterdam, 1775, 1776, 6 vol. in-4°, possède un m.ss. intitulé: Fides Hernuthorum, et Religio ex variis contra eos editis scriptis compendiose descripta, manuscrit in-4°. Le comte de Dohna a snccédé au comte de Zinzendorf dans la primatie de la secte. On a la Vie de ce fameux fondateur, écrite en allem. par Aug. Spangenberg, impr. à Barby, 1777 8 vol. in-8.

ZINZERLING (Juste), sav. archéographe holl., au commencem. du 17 s. Il a laissé des livres de jurisprud. et de littérat. qui annoncent un observateur éclairé. Son voyage en France, publié sous le nom de Jodocus sincerus, est curieux et purement écrit. Ses ouvr, sont: Criticorum juvenilium promulsia,Lyon, 1610, in-125 Opinationes variorum de vero intellectu legis, 5, de naut. Fanore, Lyon, 1614, in-8°; Jodoci sinceri itinerarium Gallia, cum appendice de Burdegala, Lyon, 1626, in- 12. La dernière édit. est d'Anısterdam, 1656, in-12, avec le plan des principales villes de France.

ZISKA (Jean de Trocznow, surдommé), c.-à-d. borgne en bohémien, né dans un bourg de Bohême appelé Trocznow. Il fut d'abord page de l'empereur Charles VI, entra au service de Pologne, et devint ensuite chambellan de Wenceslas, roi de Bohême; il occupait cette place lors du supplice de Jean Hns, en 1415. Cet événement le fit déclarer onvertement contre les ecclésiastiques, dont il avait toujours été l'ennemi secret. Les hussites, outrés de la mort de leur chef, mirent Ziską à leur tête pour la venger Celui-ci, muni de l'autorisation du roi, assembla une armée de paysans, et les

bout de quelques heures l'armée ennemie fut inise en fuite. Ziska, profitant de sa victoire, marcha sur-le-champ à Prague pour s'en rendre maître. Les habitans épouvantés lui ouvrirent leurs portes, et la paix fut conclue le 13 sept. 1424. L'empereur Sigismond, alarnié de ses progrès, et voyant qu'il avait tout ponvoir en Bohême, lui fit offrir par des ambassadeurs le gouvernement de ce royaume, s'il voulait ramener les rebelles à l'obéissance. La peste fit échouer ces négociations. Ziska m. en 1424.

exerça si bien, qu'en peu de tems il eut des troupes disciplinées et courageuses. Il s'empara d'abord de la ville de Pilsen, d'où il chassa les prêtres et les moines, et pilla leurs monastères et leurs églises. | Quelques auteurs ont placé la prise de cette ville après la mort de Wenceslas. Ziska voulaut se pourvoir d'une place forte où il pût se réfugier en cas de besoin, choisit, pour l'exécution de ce projet, la province de Béchin, et en attendant qu'on pût y bâtir une ville, il ordonna à ses gens d'y dresser des tentes : telle fut l'origine du fameux Tabor. S'étant joint à Nicolas de Hus, il entrá dans Prague, où quelques magistrats furent massacrés. A la nouvelle de ce meurtre, Wenceslas, furieux de se voir joué, tomba en apoplexie, et m. en 1419. Sophie de Bavière, veuve de ce prince, osa attaquer Ziska, qui ne remporta pas sans peine la victoire. Il résolut de s'opposer à l'empereur Sigismond à qui appartenait le royaume de Bohême, dont il se rendit maître; il mit tout à feu et à sang, ruina les monastères et brûla les campagnes. Son armée grossissait tous les jours. Il piit la forteresse de la petite ville de Rkiekan, et condamna aux flammes sept prêtres; de là il se rendit à Prachatiez, la somma de se rendre et de chasser tous les catholiques. Les habitans ayant rejeté ces conditions, Ziska fit donner l'assaut, prit la ville et la réduisit en cendres. Cependant il n'était pas sans inquiétude; la plupart des grands étaient partisans de Sigismond; ceux de Prague ne voulaient pas de ce prince; mais ils mirent à leur tête Coribut, fils du gr.duc de Lithuanie, qui fut également reconnu par toutes les autres villes en des députés à Prague 1423. Ziska envoya pour exhorter les habitans à ne point se soumettre à un roi; il répondirent qu'ils étaient surpris du conseil qu'il leur donnait, et qu'il ne devait pas ignorer que toute république a besoin d'un chef. A cette réponse, Ziska s'écria : « J'ai par deux fois délivré ceux de Prague, mais je suis résolu de les perdre, et je ferai voir que je puis également et sauver et opprimer ma patrie. » Il ravagea les terres des seigneurs du parti de Sigismond, passa ensuite en Moravie et en Autriche où ses succès furent variés. En 1424 il revint en Bohême; ce fut alors que les habitans de Prague sortirent de leur ville pour le surprendre dans Kostelctz sur l'Elbe ; il eut avis de leur manoeuvre, et repassa rivière. Poursuivi par ses ennemis, il les altira sur les montagnes de Maleschaux.

la

donna le signal de l'attaque, et au

ZIZIM OU ZEMES, fils de Mahomet II, empereur des Turcs et frère de Bajazet II, et l'un des princes ottomans dont no's historiens ont le plus parlé. Mahomet II craignant que l'amitié de ces denx frères ne les réunît contre lui, ou que la jalousie ne mît de la division entré eux, donna à Zizim le gouvernement de la Lycaonie, dans l'Asie mineure, et à Bajazet celui de la Paphlagonie, et les tint toujours si éloignés l'un de l'autre, qu'ils ne s'étaient vus qu'une seule fois, lorsqu'il m. en 1481. Après sa mort, Bajazet qui était l'aîné, devait naturellement lui succéder; mais Zizim prétendit que l'empire lui appartenait, parce qu'il était né depuis que son père avait pris le sceptre, au lieu que Bajazet était venu au monde dans le tems que Mahomet n'était encoré qu'un homme privé. Comme il était plus éloigné de Constantinople que Bajazet, il appric plus tard la mort de son père, et se mit aussitôt en marche pour se rendre dans la capitale; mais ayant été prévenu par son frère, qui s'était déjà fait proclamer empereur, il retourna sur ses pas, et se fit reconnaître pour héritier du trône par les troupes d'Asie. Il s'empara ensuite de Pruse en Bythinie, ancienne demeuré des empereurs ottomans, et se fit un parti considérable; mais ayant été défait par AchmetGeduc, général de l'armée de Bajazet, il se retira en Egypte, puis en Cilicie. Caraman-le-grand, prince de cette contrée, lui offrit le secours de ses armes, à condition qu'il lui rendrait celles de ses provinces enlevées par Mahomet, si jamais il montait sur le trône. Bajazet apprit, avec une extrême surprise, que son frère venait lui disputer de nouveau la couronne. Il marcha en personne contre lui, et le défit dans une bataille sanglante. Ziziin vaincu se retira dans les gorges du mont Taurus. Bajazet lui ayant offert la souveraineté d'une province, avec une pension de deux cent mille écus d'or, il répondit fièrement :

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