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Extrait du DÉCRET du 19 juillet 1793, concer nant les contrefacteurs et débitants d'éditions contrefaites.

ART. III. Les officiers de paix, juges de paix ou commissaires de police, seront tenus de faire confisquer, à la réquisition et au profit des auteurs, compositeurs, peintres et dessinateurs, et autres, leurs héritiers ou cessionnaires, tous les exemplaires des éditions imprimées ou gravées sans la permission formelle ou par écrit des auteurs.

ART. IV. Tout contrefacteur sera tenu de payer au véritable propriétaire, une somme équivalente au prix de trois mille exemplaires de l'édition originale.

ART. V. Tout débitant d'édition contrefaite, s'il n'est pas reconnu contrefacteur, sera tenu de payer au véritable propriétaire, une somme équivalente au prix de cinq cents exemplaires de l'édition originale.

Deux exemplaires de cet ouvrage ont été déposés à la Bibliothèque nationale. Les lois nous en garantissant la propriété exclusive, nous traduirons devant les tribunaux les contrefacteurs, distributeurs ou débitants d'éditions contrefaites; et nous assurons à la personne qui nous les fera saisir, la moitié du dédommagement accordé par la loi.

L'on doit regarder comme de contre-façon, tout exemplaire qui ne sera pas revétu du chiffre et de la signature ci-dessous. Conformément à la loi, nous les avons déposés au greffe du tribunal du commerce; et conséquemment quiconque les contrefera encourra les mêmes peines que les faussaires.

Giguet & Michaus

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AVIS DES ÉDITEURS.

IL existait depuis long-temps plusieurs traductions.

françaises des écrits de Salluste; mais il s'en fallait encore de beaucoup que le premier des historiens. latins, suivant l'expression de Martial, fût passé dans notre langue d'une manière digne de lui. Parmi les traductions françaises de ce grand écrivain, celle du père Dotteville est la plus estimée, et c'est aussi celle à laquelle M. Dureau-Delamalle donnait la préférence; mais la sévérité de son goût la lui faisait regarder comme encore bien éloignée de la perfection. Ha osé entreprendre de faire mieux, et il faut avouer que le succès qu'il avait obtenu dans la traduction de Tacite, ne permet pas de regarder cette entreprise comme une témérité. On sait que le père Dotteville a aussi été son rival pour la traduction de ce dernier historien, et on sait combien il est resté au dessous de lui dans cette tâche difficile; comment serait-ilpossible que M. Dureau-Delamalle ne l'eût pas surpassé dans celle qui présentait le moins de difficultés ? Ce n'est pas assurément que Salluste soit facile à rendre dans notre langue; son style coupé et précis, l'énergie et la force de ses pensées semblent exiger,

de la part de son traducteur, toutes ces rares qualités que M. Dureau-Delamalle possédait au plus haut degré. Cependant ses premiers succès, loin de lui avoir inspiré une confiance dangereuse, n'avaient fait qu'exciter son zèle et redoubler ses efforts. Depuis dix ans il avait achevé cette traduction, et depuis dix ans il ne cessait de la relire avec son fils, que depuis long-temps il avait associé à ses travaux, et dont les soins sont aujourd'hui d'une grande utilité pour leur publication. Tout entier à la littérature, M. DureauDelamalle n'en était distrait par aucun autre soin, et il ne se délassait qu'en variant ses travaux. Lorsqu'il avait fait d'assez longs efforts pour rendre l'énergie et la précision de Salluste, il méditait avec Tacite sur les vices et les crimes des tyrans et sur la bassesse de leurs ministres; et il s'essayait de nouveau à rendre la concision et la profondeur de cet inimitable historien, dont l'âpre sévérité et la vive indignation étaient si conformes à ses pensées. C'est ainsi qu'il préparait la seconde édition (*) d'une traduction déjà si parfaite, et dont la première lui avait mérité les plus grands honneurs auxquels la littérature puisse aspirer. Enfin, lorsque M. Dureau-Delamalle avait assez long-temps étudié ces deux profonds historiens, il se délassait des efforts qu'il avait faits

Cette seconde édition vient d'être publiée chez les mêmes libraires, en 5 volumes in-8°., avec le texte latin qui manquait à la première, et une carte de l'empire romaip.

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