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7 mars.-ROME.-Inauguration du buste en marbre de Palestrina, dans la protemothique du Capitole. Ce buste, commandé par S. M. le roi de Prusse, a été exécuté par le sculpteur prussien Emile Wolf. On y lit ces mots:

A PIERLUIGI DA PALESTRINA,
ΝΑΤΟ 1524,

MORTO 1594;
Federico Guilielmo IV, re di
Prussia, per le cure sollicite
del cavaliere Spontini.

11 mars.-NOUVELLE-ZÉLANDE. -Naufrage du brick de guerre anglais l'Osprey, de 12 canons, sur les rochers d'Hokianga, à la Nouvelle-Zélande.

21 mars.-FRANCE.-Accident sur le chemin de fer de Rouen. Un convoi spécial heurte, près la station de Bonnières, la diligence de Falaise posée sur truck et renfermant vingt-deux Voyageurs; deux sont tués, dix-huit blessés plus ou moins grièvement.

26 mars.- FRANCE.- Mise à l'eau du yacht royal à vapeur le PassePartout, lancé à Indret en présence de S A. R. le prince de Joinville. C'est le premier produit de l'administration nouvelle Inauguration du chemin de fer d'Orléans à Tours.

29 mars. TURQUIE. SMYRNE. -Explosion de la poudrière de Stan-cho. Cet accident coûte la vie à plus de cinquante personnes; deux cents au moins sont blessées.

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refus d'une augmentation de 25 c. reclamée par les ouvriers du GagnePetit. La troupe, assaillie de coups de pierres, est forcée de faire feu. Six hommes sont tués et six blessés.

31 mars. FRANCE. Mise en place d'un brise-lame flottant à la Ciotat, près Marseille.

5 avril.- HAVANE.-inauguration du chemin de fer de Puerto Principe à Nievitas.

12 avril.-FRANCE.-Dix-neuf ouvriers, enfermés par un éboulement daus le souterrain de Courcelles (cbemin de fer de Strasbourg), sont delivrés après plusieurs jours d'incertitude sur leur sort.

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19 avril. FRANCE. Grand steeple-chease à la Croix-de-Berny. Douze chevaux, dont aucun n'est né en France, y luttent pour le prix, qui est remporté par Pionneer, mouté par sir W. Don.

21 avril. FRANCE. PARIS. - Pose de la première pierre du monument consacré à recevoir le timbre et l'enregistrement, dans la nouvelle rue de la Banque.

27 avril. – FRANCE. PARIS. — Rể ception, par Sa Majesté, de S. A. Ibrahim - Pacha, fils et héritier de Mehemet-Ali, vice-roi d'Egypte.

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Un seul d'entre eux réussit à s'échap- guration du chemin de fer de Thu-
per, le nommé Rolland, clairon des ringe à Weissenfels.
chasseurs d'Orléans.

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ROME. 5 juin. Inhumation dans les caveaux du Vatican des restes mortels du pape Pie VIII et dépôt en son lien et place du cercueil de Grégoire XVI, qui, selon la coutume, doit y attendre son successeur avant de recevoir lui-même les bonneurs du Vatican.

Con

5 juin. FRANCE. PARIS. damnation de Pierre Lecomte, régicide, à la peine des parricides.

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7 juin. FRANCE. PARIS. Inauguration du chemin de fer de Sceaux, ligne de 11 kilomètres, exécuté par M. Alexis Dulong, d'après un nouveau système inventé par M. Ar

Doux.

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8 juin. - FRANCE. PARIS.- Exécution du régicide Pierre Lecomte. InauguFRANCE. 14 juin. ration du chemin de fer du Nord. ROME. 16 juin. Election du pape Jean-Marie Mastai Ferretti, Pie IX, âgé de 51 ans, né à Sinigaglia le 13 mai 1792, archevêque d'lmola, proclamé cardinal le 14 décembre 1840.

--

16 juin. AUTRICHE. Vienne. Inauguration de la statue de l'empereur François Ier, le jour anniversaire de sa rentrée à Vienne après la conclusion de la paix en 1814.

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Apparition

20 juin. FRANCE. Troubles à Nancy, causés par la cherté du pain. Accident FRANCE. 8 juillet. grave sur le chemin de fer du Nord. A Fampoux, village pres d'Arras, un convoi déraille, et plusieurs wagons sont précipités dans les tourbieres qui bordent le chemin. Quatorze personnes sont noyées dans les voitures.

27 juillet. FRANCE. PARIS. Incendie de l'Hippodrome.

FRANCE. PARIS. 29 juillet. Attentat contre la vie du Roi. Sa Majesté venait de se montrer sur le balcon des Tuileries donnant sur le jardin, lorsqu'un homme tire deux coups de pistolet. Cet homme, nommé Joseph Henry, fabricant d'objets d'acier poli, agé de 52 ans, né à Charmes (Haute-Marne), avait l'esprit dérangé par des malheurs de famille et de mauvaises affaires.

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2 août. sans gravité à Toulouse, Montpellier et Perpignan, à l'occasion des élections.

14 août. ITALIE. Tremble- Maria-Luisa-Fernanda de Borbon, inment de terre à Livourne et dans les fante d'Espagne, née à Madrid, le 30 contrées volcaniques de Maremmes. janvier 1832, et Antoine-Marie-Philippe-Louis, duc de Montpensier,

15 août. — GRANDE-BRETAGNE. à Neuilly, le 31 juillet 1824. Inauguration du monument élevé à Edimbourg, à la mémoire de sir Walter Scott.

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28 août. FRANCE. PARIS. Première séance de la Société du libre échange, dans la salle Montesquieu, sous la présidence de M. le duc d'Harcourt, pair de France.

3 septembre.-FRANCE. - Entreyue, à Strasbourg, de LL. AA. RR. le prince Frédéric de Bade et le duc de Montpensier.

11 septembre. FRANCE. - Etablissement à Athènes d'une école française de perfectionnement de la langue, de l'histoire et des antiquités grecques.

14 septembre. FRANCE. BOURGES. Evasion du comte de Montemolin accompagné de Ramon Cabrera.

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11 octobre.-HAVANE.-Un ouragan épouvantable jette à la côte ou désempare 87 bâtiments de guerre ou de commerce, sans compter les caboteurs. Les trois bâtiments de guerre français l'Andromède, la Blonde et le Tonnerre y souffrent des avaries majeures.

12 octobre. BAVIÈRE. MUNICH.

Pose par le roi de la première pierre d'un musée qui portera le nom de Nouvelle-Pinacothèque, ou galerie de tableaux, et qui sera exclusivement réservée aux tableaux modernes.

18 octobre. la nuit du 18 au 19, la Loire sort de son lit et croit d'un mètre par heure. Elle inonde la plaine. Tous ses affluents du Morvan dévastent un espace de terrain considérable; en quelques jours les départements de la Nièvre, de Seine-et-Loire, d'Indre-et-Loire, de Maine-et-Loire, de la Loire-Inférieure, des Bouches-du-Rhône, du Gard, des Basses-Pyrénées, sont ravagés par les inondations.

FRANCE. Dans

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SCIENCES.

ASTRONOMIE.-Découverte d'une planète, par M. Leverrier. M. Leverrier, que des travaux considérables ont appelé bien jeune au fauteuil académique, avait entrepris depuis longtemps l'examen des irrégularités que présente le mouvement d'Uranus. Une analyse savante et approfondie lui a dévoilé, après de longues recherches, la force, inconnue jusqu'à présent, à laquelle on doit attribuer les irrégularités qui préoccupaient vainement, et depuis tant d'années, tous les astronomes. Cette force émane d'un astre inaperçu que le calcul signale aux confius de notre système.

On possédait, en 1820, quarante années d'observations méridiennes régulieres d'Uranus. La planète avait en outre été observée dix-sept fois, depuis 1690 jusqu'en 1771, par Flamsteed, Bradley, Mayer et Lemonnier. Ces astronomes l'avaient notée comme étoile de sixième grandeur. D'un autre côté, les expressions analytiques des perturbations que Jupiter et Saturne produisent sur Uranus, se trouvaient développées dans le tome 3 de la Mécanique céleste. Il était permis d'espérer qu'en s'aidant de toutes ces données, on parviendrait à construire des tables exactes du mouvement de la planète; c'est ce qu'entreprit M. Bouvard, membre de l'Académie des sciences. Mais il rencontra des difficultés imprévues.

Lorsqu'on base les tables d'une planète sur un trop petit nombre d'observations, il peut arriver que ces tables, dans la suite des temps, ne

fassent plus connaître avec exactitude les positions de l'astre; du moins les observations employées sont représentées avec toute la rigueur qu'elles comportent; on peut même dire qu'il est d'autant plus facile d'y satisfaire, qu'on en emploie un moins grand nombre. Il n'en fut pas ainsi dans la construction des tables d'Uranus. Il y eut impossibilité de représenter à la fois les dix-sept observations anciennes et les nombreuses observations modernes. Dans cette situation embarrassante, le savant académicien jeta des doutes sur l'exactitude des observations anciennes ; il les écarta complétement et n'eut égard qu'aux seules observations modernes. Mais on doit dire que, si les observations de Flamsteed, Bradley, Mayer et Lemonnier ne sont pas aussi exactes que celles des astronomes de notre époque, on ne saurait avec vraisemblance les regar der comme entachées des erreurs énormes dont les accuseraient les tables actuelles. L'auteur de ces tables indiquait même que telle était son opinion, puisqu'il ajoutait, en rendant compte des difficultés qu'il avait rencontrées :

Telle est donc l'alternative que présente la formation des tables de la planète Uranus, que, si l'on combine les observations anciennes avec les modernes, les premières seront passablement représentées, tandis que les secondes ne le seront pas avec la précision qu'elles comportent; et que si l'on rejette les unes pour ne conserver que les autres, il en résultera des tables qui auront toute l'exactitude désirable relativement aux observa

tions modernes, mais qui ne pourront satisfaire convenablement aux observations anciennes. Il fallait se décider entre ces deux partis: j'ai dû m'en tenir au second, comme étant celui qui réunit le plus de probabilités en faveur de la vérité. »

Vingt-cinq années écoulées depuis cette époque nous ont appris que les tables actuelles, qui ne représentent pas les lieux anciens, ne s'accordent pas mieux avec les positions observées en 1845. Doit-on attribuer ce désaccord à ce que la théorie n'est pas suffisamment précise, ou bien cette théorie n'a-t-elle pas été comparée aux observations avec assez d'exactitude dans le travail qui a servi de base aux tables actuelles? Se pourraitil qu'Uranus fût soumis à d'autres influences que celles qui résultent des actions du Soleil, de Jupiter et de Saturne? Dans ce cas, parviendrait on, par une étude attentive du mouvement troublé de la planète, à déterminer la cause de ces inégalités imprévues? Pourrait-on en venir à fixer le point du ciel où les astronomes observateurs devraient chercher le corps étranger, source de tant de difficultés? Telles sont les questions que soulève l'histoire d'Uranus, et que M. Leverrier s'est proposé de résoudre.

L'imperfection des tables actuelles oblige d'abord à reprendre en entier et sur de nouvelles bases la comparaison de la théorie avec les observations. C'est ce qu'a fait M. Leverrier. Il a réduit près de trois cents observations méridiennes d'Uranus, choisies dans les catalogues de Flamsteed, de Bradley, etc., dans les publications des astronomes de Greenwich, enfin dans les précieux registres que l'illustre directeur de l'observatoire de Paris lui a confiés. Calculant alors les positions héliocentriques de la planète, en supposant qu'elle obéisse uniquement aux actions du Soleil, de Jupiter et de Saturne; déduisant de ces positions les coordonnées géocentriques, avec le secours des tables du Soleil, le savant académicien prouve péremptoirement qu'il y a incompatibilité entre les lieux ainsi calculés et les lieux observés. Dans l'hypothese adoptée, c'est-à-dire en n'adinettant que l'influence du Soleil, de Jupiter et de Saturne, il est donc impossible de représenter le mouvement d'Uranus

tel qu'il se déduit de l'observation. Ce premier résultat a une importance capitale dans la question; car il montre qu'il faut chercher une nouvelle force pour expliquer les anomalies qui sont ainsi mises hors de doute.

A peine avait-on commencé, il y a quelques années, à soupçonner que le mouvement d'Uranus était modifié par quelque cause inconnue, que déjà toutes les hypothèses possibles étaient hasardées sur la nature de cette cause. Chacun, il est vrai, suivit simplement le penchant de son imagination, sans apporter aucune considération à l'appui de son assertion. On songea à la résistance de l'éther; on parla d`un gros satellite qui accompagnerait Uranus, ou bien d'une planète encore inconnue, dont la force perturbatrice devrait être prise en considération; on alla même jusqu'à supposer qu'à cette énorme distance du Soleil, la loi de la gravitation pourrait perdre quelque chose de sa rigueur. Enfin une comète n'aurait-elle pas pu troubler brusquement Uranus dans sa marche ?

Toutes ces opinions ont été émises sous forme d'hypothèses, et sans qu'on ait cherché à étayer aucune d'elles par des considérations positives. On ne doit pas s'en étonner. Le problème du mouvement d'Uranus n'avait pas été traité avec une rigueur telle, qu'il fût démontré qu'on ne pourrait pas parvenir à le résoudre par la considération des forces actuellement connues. Dans cette incertitude, il était sans doute permis de hasarder une hypothèse. Mais nul n'aurait pu se résoudre à entreprendre un travail considerable, sur des inégalités dont l'existence était encore problématique. Aujourd'hui il en est tout autrement. On ne saurait plus douter de ces inégalités, et le moment est venu de chercher à démêler la direction et la grandeur de la force qui les produit.

On ne doit pas s'arrêter à cette idée que les lois de la gravitation pourraient cesser d'être rigoureuses, à la grande distance qui sépare Uranus du Soleil. Ce n'est pas la première fois que, pour expliquer des inégalités dont on n'avait pu se rendre compte, on s'en est pris au principe newtonien. Mais on sait que ces hypothèses ont toujours été anéanties par un examen plus approfondi des faits.

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