Immagini della pagina
PDF
ePub
[ocr errors]

la mission qu'il exerca à Lyon. Digne collégue de Collot-d'Herbois, il eut part à toutes les mesures révolut. qui dépeuplèrent et détruisirent en partie cette cité; parcourut les départemens de l'Ain et de la Loire, à la tête d'une armée révolutionn. et débuta par établir à Feurs un tribunal composé d'hommes ignorans. << Mon ami, dit-il à l'un d'eux, fais guillotiner tous les riches, et tu le deviendras. » Son collégue Couthon l'accusa d'exercer sa mission avec la cruauté de Néron. Un décret de la convention nationale l'envoya au tribunal révolutionnaire de Paris, qui le condamna à mort le 9 octobre 1796.

JAUREGUI et AGUILAR (Jean de), chevalier de l'ordre de Calatrava

son éloquence qui le fit surnommer Chrysostome, c'est-à-dire, Bouche d'or. Il étudia la rhétorique sous Libanius, et bientôt après il s'enferma dans une grotte, où il passa deux ans dans les travaux de l'étude et les exercices de la pénitence. Ses talens le firent placer sur le siége de Constant. après la mort de Nectaire en 398. Son premier soin fut de réformer le clergé. Il fonda plus. hôpitaux, et envoya des prêt. chez les Scythes pour travailler à leur conversion. Il parlait contre l'orgueil, le luxe et la violence des grands; et son zèle pour la réformation du clergé, lui attirèrent une foule d'ennemis. S'étant élevé contre les préventions de l'impérat. Eudoxie et de son parti, dans un sermon sur le luxe des femmes, l'impérat, dès lors conçut pour lui une haine mortelle ; elle fit tenir le fameux conciliabule du Chêne en 403. L'archev. y fut condamné et chassé de son siége; mais cet exil ne dura pas longtems. Chrysostôme reprit les fonctions de son minist.; depuis son retour, on dressa à Constant. une statue en l'honneur de l'impérat. A la dédicace de cette statue, le préfet de la ville, manichéen et demi-païen, excita le peuple

à Séville vers l'année 1570: il passa à Rome vers l'année 1607; ce fut à cette époque qu'il publia son Aminte du Tasse. Quelque tems après ayant obtenu la place d'écuyer de la reine Isabelle de Bourbon, il vint à Madrid, et y m. en 1650. Il a laissé, les Rimes, recueil de toutes ses poésies lyriques impr. à Séville en 1618; la Pharsale, poëme espagnol, traduct. libre de Lucain, Madrid, 1684, I vol.; Orphée, poëme hé-à des réjouissances extraord., mêlées de roïque, 1624; Apologie de la peinture, Madrid, 1633.

JAUSSIN (Louis Amand), apoth.

à la suite de l'armée de Corse. Il a donné:

Mémoires historiques sur les principaux événemens arrivés dans cette île, 1759, 2 vol. in-12; Traité sur la perle de Cleopátre, in-8°, et un Mémoire sur te Scorbut, in-12. Il mourut à Paris en 1767.

JAY (Gui-Michel le ), avocat au parl. de Paris, fit imprimer la Polyglotte à ses dépens, 1628 à 1645, 10 vol. in-fol. Cet ouv., chef-d'oeuvre de typographie, lui coûta plus de cent mille écus, et ruina sa fortune.

JAY (Gabriel-François le ), jés., né à Paris en 1662, où il m. en 1734, régenta la rhét. au coll. de Louis-le-Grand. On a de lui une Traduction en fr. des Antiquités romaines de Denys d'Halicarnasse; Bibliotheca rhetorum, Paris, 1725, 2 vol. in-4°. C'est une collect. de ses Euvres classiques, qui contient bien des choses peu analogues au titre. Comme elle était devenue fort rare, elle fut réimprimée, en 1747, à Venise, en 2 vol. aussi in-4°. M. Amare Duvivier en a publié une nouv. édit., 2 vol. in-8°, accommodée pour les colléges.

JEAN CHRYSOSTÔME (St. ), né à Antioche en 344, d'une fam. noble. Ce fut

superstitions. Le pontife en parla avec sa liberté ordinaire. Chrysostôme fut chassé de l'égl. le 10 juin 404, et envoyé en Bithynie; après une longue détention à Cucuse, comme on le menait à Pythionte sur le Pont-Euxin, il m. en chemin à Comane le 14 sept. 407. De toutes les édit, des ouvrages de Chrysostôme, les plus exactes et les plus complètes sont celles de Henri Savile, on 1612, 8 vol. in-fol., tout grec; celle de Commelin et de Fronton du Duc en grec et en latin, 10 vol. in-fol. ; et celle de dom de Montfaucon, 1718 à 1738, en 13 vol. in-fol., en gr. et en lat. Cette dernière édit, est augmentée de sa Vie.

JEAN CLIMAQUE (St.), surnommé le Sinaïte, né dans la Palestine vers 523, abbé du Mont-Sinaï, m. cn 605. On a de lui, Climax ou l'Echelle des Vertus, dont on a une version en franç. avec sa Vie par Arnauld d'Andilly, 1 vol. in-12. La meilleure édit. est celle de Paris, en 1633, in-fól., avec la traduction latine de Rader.

JEAN DAMASCÈNE (St.), ou de Damas, prêtre, né dans cette ville en 676, m. dans le monast. de St.-Sabas, à Jérusalem, vers 760, a donné plus. Traités de théologie, etc. La meill. édit. de ses Ouvrages est celle du P. Michel Le Quien, grec et latin, Paris, 1712, 2 vol. in-fol.

JEAN DE MATHA (St.), né en 1160 à Faucon en Provence, reçut le bonnet de doct. à Paris; il fonda, de concert avec l'ermite Valois, l'ordre de la Sainte-Trinité, pour la rédemption des captifs. L'instituteur fit ensuite un, voyage en Barbarie, d'où il ramena 120 captifs. Il m. pen de tems après à Rome en 1214. L'ordre des trinitaires fit en peu de tems de grands progrès en Fr., en Lombardie, Espagne, et même au delà de la mer. Ils avaient 600 maisons, entre lesquelles était celle de St.-Mathurin à Paris, nommée auparavant l'Aumônerie de St. Benott, qui leur fut donnée par le chapitre de l'église de Paris,

en

JEAN-COLOMBIN, noble Siennois, institut. des jesuates, ainsi nommés parce qu'ils avaient toujours à la bouche le nom de Jésus. Ils s'occupaient à composer et à distribuer des médicamens pour les pauvres, et allaient servir dans les hôpitaux. Leur règle était austère. Cet ordre, approuvé par Urbain V en 1367, fut supprimé en 1668 par Clément IX, qui en fit servir les biens à la guerre contre les Tures. L'instituteur m. en 1367.

le

pape

JEAN DE DIEU (St.), fondateur de l'ordre de la Charité, né en 1495 à Monte-major-el-Novo, petite ville de Portugal. Son institut, approuvé par Pie V en 1572, fut répandu depuis dans tonte l'Europe. Il m. en 1550. Urbain VIII le déclara bienheureux en 1630, et Alexandre VIII le canonisa en 1699.

JEAN D'YEPEZ, plus connu sous le nom de Jean de la Croix (St.), d'une famille de Castille, prit l'habit de carme, lia une étroite amitié avec Ste. Thérèse,

tvint avec cette sainte à Valladolid, où il y quitta l'habit qu'il portait pour prendre celui de carme déchaussé. Après avoir travaillé à la réforme de plus. couvens, il fut envoyé à Avila, pour porter les carmélites à se réformer. Les relig. de cet ordre le renfermèrent dans un cachot. Il y demeura 9 mois, et m. dans le couvent d'Ubeda en 1591 âgé de 49 ans. Il a laissé des livres de spiritualité et de mysticité en espag., trad. en ital. et en lat., intit. La Montée du MontCarmel; la Nuit obscure de l'ame; la Flamme vive de l'Amour; le Cantique du divin Amour. Le P. Maillard, jés., les traduisit en franç., Paris, 1694. Collet a écrit sa Vie, Paris, 1769, in-12.

JEAN Ier, Toscan, élu pape après Hormisdas en 523. Theodoric, voyant que l'emper. Justin persécutait les ariens, s'en vengea sur les orthodoxes. Il fit enfermer Jean dans une prison à Ravenne, où il m. en 526.

JEAN II, surnommé Mercure, Romain, pape après Boniface II, en janv. 533, m. en mai 535.

JEAN III, surnommé Catelin, Romain, pape après Pélage Ier, le 18 juillet 560, et m. le 13 juillet 573.

JEAN IV; de Salone en Dalmatie, élu pape en déc. 640, et m. en oct. 642, tint un concile à Rome, où il condamna l'Ectèse d'Héraclius, qui ne tarda pas à se

rétracter.

JEAN V, Syrien, élu pape en juillet 685, après Benoît II, m. en août 687.

JEAN VI, Grec de nation, pape après Sergius, le 28 octob. 701, mourut le janvier 705.

9

JEAN VII, Grec, pape après le précéd., le 1er mars 705, m. le 17 oct. 707. Justinien lui envoya les vol. à Rome du conc. de Trulle, que Sergius et Jean V avaient refusé d'approuver, avec une lettre par laquelle if le conjurait d'assembler un conc., de confirmer ce qu'il approuverait dans ces volumes, et de rejeter le reste; mais le pape Jean VII, dit l'abbé Fleury, « craignant de déplaire à l'emper., lui envoya ces vol. sans avoir rien corrigé. >>

JEAN VIII, Romain, pape après Adrien II, le 14 déc. 872, couronna emper. Charles-le-Chauve en 875, vint en Fr. l'an 878, se rendit à Troyes, et y tint un conc., où il reconnut solennellement Louis-le-Bègue, non comme emper., mais comme roi. Baronius a dit que Jean VIII était femme, et c'est là le fondement de la papesse Jeanne. Ce pontife m. le 15 déc. 882, a laissé 320 Lettres.

JEAN IX, natif de Tivoli, diacre et moine de l'ordre de St.-Benoît, success. du pape Théodore II, au mois de juillet 898, m. en nov. goo.

JEAN X, archev. de Ravenne, sa patrie, pape en 914. Ce pontife défit les Sarrasins, qui désolaient depuis quelque tems l'Italie. Il fut enfermé dans un cachot par ordre de Marosie, fille de Théodora, et on l'étouffa le 2 juill. 928.

ans

[ocr errors]

JEAN XI, fils d'Albéric, duc de Spolette, et de Marosie, fut fait pape à 25 en mars 931. Sa mère ayant épousé Hugues, roi d'Italie, après la mort de Gui, duc de Toscane, son 2e mari, Albéric, son fils, la fit enfermer avec le pape Jean XI, son frère utérin, dans le château St.-Ange. Le pontife y mourut en 936.

JEAN XII, Romain, fils d'Albéric, patrice de Rome, succéda à la dignité et à l'autorité de son père, sc fit ordonner

pape le 20 août 955, et prit le nom de Jean XII. Bérenger, s'étant alors fait couronner roi, tyrannisait l'Italie. Jean XII implora le secours d'Othon Ier, qui vengea le pontife. Jean couronna l'em. pereur et lui jura fidélité; mais cette fidélité ne fut pas de longue durée. Il s'unit avec le fils de Bérenger contre son bienfaiteur. Othon revint à Rome, et fit assembler un concile en 963. Le pontife fut accusé de plusieurs crimes. On le déposa et on mit à sa place Léon VIII. Le pape déposé rentra dans Rome, et fit mutiler les deux principaux moteurs de sa déposition; il fut assassiné peu de tems après en 964, par un mari dont il avait souillé le lit.

JEAN XIII, Romain, fut élu pape le 1er oct. 965, par l'autorité de l'empereur. Pierre préfet de Rome, le fit chasser en 966. Othon fit pendre douze des principaux auteurs de la sédition, et livra Pierre au pape, qui le fit fouetter et promener par la ville, mais assis à rebours sur un ane,et l'exila. Jean m. le 6 septembre 972.

JEAN XIV, év. de Pavie et chancelier de l'emp. Othon II, obtint la papauté après Benoît VII, en nov. 983. Mis en prison au château Saint-Ange par l'antipape Boniface VII, il y mourut de poison en 989.

JEAN XV, Romain, fils de Robert, élu pape après Jean XIV; mais soit qu'il mourût avant son ordination, ou pour d'autres raisons, on ne dit rien de son pontificat. Jean avait composé divers Ouvrages.

JEAN XVI, Romain, élu pape après la mort de l'antipape Boniface VII et celle de Jean XV, l'an 985, canonisa St. Udalric, év. d'Ausgbourg, le 3 fév. 995; c'est le premier exemple de canonisation solennelle. Il mourut en 996.

JEAN XVII, nommé auparavant Sic con, Romain, élu pape après la mort de Sylvestre II, le 13 juin 1003, m. le 7 déc. de la même année.. Il faut le distinguer de l'antipape Jean XVII, nommé auparavant Philagathe, auquel les gens de l'emp. Othon III coupèrent les mains et les oreilles, et arrachèrent la langue en 998.

JEAN XVIII, Romain, success. de Jean XVII, le 26 déc. 1093. Sur la fin de sa vie, il abdiqua pour se retirer à l'abbaye de Saint-Paul de Rome, où il embrassa la vie monastique. Il mourut le 18 juillet 1009.

JEAN XIX on XX, fils de Grégoire, comte de Tusculum, et frère du pape

Benoit VIII, lui succéda en 1024. Il couronna l'emper. Conrad II en 1027, et

mourut en mai 1033.

JEAN XXI, Portugais, méd., devint card, et enfin pape le 13 sept. 1276. Il m. à Viterbe en 1277. Il a écrit des Ouvrages de philosophie, de médecine, et de théologie.

JEAN XXII, né à Cahors. Son nom était Jacq. d'Euse. Il parvint à la pourpre en 1312, et à la papauté le 7 août 1316. Il érigea diverses abbayes en évêchés, et forma des métropoles de plusieurs villes épiscopales. Il m. en 1334, à go ans. C'est à lui qu'on attribue les Taxes de la chancellerie romaine. La meilleure édit. est de 1564 in-8°; la dernière, de 1744, in-12, est plus ample que les précéd. On a de lui des Lettres des Bulles, et plus. Ouvrages, surtout sur la médecine,

JEAN XXIII (Balthazar Cossa), fut élu pape le mai 1410, à Bologne, où il était légat, après la mort d'Alexand. V. Il promit de renoncer au pontificat, si Grégoire XII et Pierre de Lune, qui se faisait appeler Benoît XIII, se désistaient de leurs prétentions. Il ratifia cette promesse le 2 mars 1415, dans une session du concile de Constance : Il s'en repentit bientôt, et s'enfuit de Constance le 23 mars, déguisé en palfrenier. Saisi à Fribourg, et transféré dans un château voisin, son procès se continua dans le concile; il fut accusé d'avoir vendu les bénéfices; d'avoir empoisonné son prédécesseur; d'impiété et de débauche. Il fut déposé le 29 mai 1415. Après avoir été retenu en prison pendant trois ans il n'en sortit que pour reconnaître Martin V. Ce pape le fit doyen du sacré collége. Il m. à Florence six mois après, le 22 novembre 1419.

JEAN Ier, surnommé Zimiscès, fut déclaré empereur de Constant. en 969. Il remporta des victoires signalées sur les Russes, les Bulgares et les Sarrasins. Il avait pris plusieurs places sur ceux-ci, et se préparait à se rendre maître de Damas, lorsqu'il fut empoisonné par l'eunuque Basile, son grand-chambellan, le 10 janvier 976.

JEAN II (Comnene), emp. de Cons tantinople, surnommé Calo - Jean, à cause de sa beauté, monta sur le trône après Alexis Cominène, son père, en 1118. Il combattit les Mahometans, les Serviens, et plusieurs autres barbares. Ayant voulu reprendre Antioche sur les Francais, il ne put y réussir, et passa le reste de ses jours à Constantinople. Il mourut en 1143, à 55 ans.

JEAN III (Ducas - Vatace), régna à Nicée en 1222, tandis que les Latins tenaient la ville de Constantinople. Il recula les bornes de son empire, qu'il rendit heureux en ménageant sa dépense. Il mourut en 1255, à 62 ans, après un règne glorieux de 35 ans.

JEAN IV (Lascaris), fils de Théodore-le-Jeune, succéda à Jean DucasVatace au mois d'août 1259; mais le despote Michel Paléologue arracha le sceptre impérial à cet enfant, lui fit crever les yeux le jour de Noël de la même année, et s'empara du trône.

JEAN V. Voy. CANTACUZÈNE.

[ocr errors]

JEAN VI Paléologue), succéda à son père, Andronic-le-Jeune, en 1341 dans l'empire de Constantinople. Il n'eut d'abord que la qualité d'empereur, par l'usurpation de Jean Cantacuzène ; mais l'usurpateur s'étant démis, il occupa seul le trône. En 1355, les Turcs se rendirent maîtres de la Chersonèse, et entrèrent dans la Thrace sans trouver aucune résistance. Paléologue fut obligé de traiter avec Amurat, leur empereur; et après une suite de disgraces et d'infortunes, il mourut en 1390.

JEAN VII (Paléologue), empereur de Constantinople, monta sur le trône en 1425, après la mort de son père Emmanuel, et ne fut pas plus heureux que lui. Les Turcs lui ayant pris Thessalonique, et faisant toujours sur lui de nouvelles conquêtes, il vint implorer le secours des Latins, et fut reçu avec magnificence au concile de Florence, où l'union fut conclue entre l'église grecque et latine, en 1439. L'empereur retourna ensuite en Orient, ét m. en 1448.

JEAN, dit le Bon, fils de Philippe de Valois, roi de France, succéda à son père le 22 août 1350, à 40 ans, et commença son règne par faire couper la tête, sans aucune forme de justice, au comte d'Eu, connétable. Cette violence aliéna tous les esprits, et causa en partie les malheurs du roi. Charles d'Espagne de La Cerda, qui avait la charge du comte d'Eu, fut assassiné peu de tems après par le roi de Navarre, Charles-le-Mauvais. Charles, dauphin de France, ayant invité le roi de Navarre à venir à Rouen à la réception du duc de Normandie, le fit arrêter le 5 avril 1356. Cette détention réunit contre la France les armes de Philippe, frère du roi de Navarre, et celles d'Edouard III, roi d'Anglet. Edouard, prince de Galles, fils du monarque anglais, connu sous le nom de Prince Noir, s'avança avec une armée redoutable jus

qu'à Poitiers. Le roi Jean l'atteint à Manpertuis, à deux lieues de Poitiers, dans des vignes, d'où il ne pouvait se sauver, et lui livre bataille, le 19 sept. 1356, malgré les offres que faisait Edouard de renoncer à reprendre les armes pendant sept ans. Cette journée, connue sous le nom de Bataille de Poitiers, fut fatale au roi Jean, qui fut fait prisonnier. Le dauphin, déclaré régent du royaume, fut obligé de rappeler ce même roi de Navarre, qu'il avait fait emprisonner. Le Navarrais n'arrive à Paris que pour attiser le feu de la discorde. Marcel, prévôt des marchands, à la tête d'une faction de paysans appelée la Jacquerie, fait massacrer Robert de Clermont, maréchal de Normandie, et Jean de Conflans, maréchal de Champagne, en présence et dans la chambre même du dauphin. Les factieux s'attroupent de tous côtés, et se jettent sur tous les gentilh. qu'ils rencontrent. Marcel ayant été assommé par Jean Maillard, le 1er août 1358, la sédition fut appaisée. Enfin, le roi Jean sortit de sa prison de Londres. La paix fut conclue à Brétigni en 1360. Edouard exigea pour la rancon de son prisonnier environ trois millions d'écus d'or, le Poitou, la Saintonge, l'Agénois, le Périgord, le Limousin, le Querci, l'Angoumois et la Rouergue. La France s'épuisa. Le roi Jean compta 600,000 écus d'or pour le premier paiement; mais n'ayant pas de quoi payer le reste de sa rançon, il retourna se mettre en ôtage Londres, et y m. en 1364.

JEAN-SANS-TERRE, roi d'Angl. 4e fils du roi Henri II, usurpa la couronne, en 1199, sur Artus de Bretagne, son neveu. Ce prince, ayant voulu le chasser du trône dont il s'était emparé, fut pris dans un combat en 1202. Le vainqueur le poignarda. Constance, mère de ce jeune prince, demanda justice de ce meurtre à Philippe-Auguste. L'accusé, ajourné à la cour des pairs, ayant refusé le comparaître, fut condamné à mort, et toutes ses terres situées en France confisquées au profit du roi. Jean, endormi dans la mollesse et dans les plaisirs, se laissa prendre la Normandie, la Guienne, le Poitou, et se retira en Angleterre. Abandonné de tout le monde il crut regagner le coeur du peuple en signant deux actes, le fondement de la liberté ce fut la source des guerres civiles d'Anglet. Le premier fut nommé la grande charte, et le second, la charte des forêts; mais s'étant brouillé en 1212 avec le pape Innocent III, ce pontife mit l'Angleterre en interdit, et défendit

[ocr errors]

à tous les sujets de Jean de lui obéir. Il ne sortit de l'embarras où l'audace du Vatican l'avait jeté, qu'en soumettant sa personne et sa couronne au Saint-Siége, avec une redevance de mille marcs d'argent. Cette donation, en le faisant mépriser, produisit bientôt des révoltes. Après que Jean eut été battu en plusieurs rencontres, et que le roi PhilippeAuguste eut gagné la bataille de Bouvines en 1214, les barons se soulevèrent et appelèrent Louis, fils du monarque francais, qui fut couronné à Londres en 1216. Jean, après avoir erré de ville en ville, m. le 19 oct. 1216.

JEAN III, roi de Suède, fils du fameux Gustave Wasa, succéda en 1568 à Eric XIV, son frère aîné , que ses cruautés avaient fait chasser du trône. Il rétablit la tranquillité publique dans son état, et fit un traité de paix avec le Danemark. Il mourut l'an 1592, après un règne de 25 ans.

JEAN II, fils de Henri III, ploclamé roi de Castille en 1406, prince efféminé qui se livra à tous ses penchans. Il se déchargea des soins de la royauté sur Alvarès de Luna, qui aliéna par sa conduite et ses actions les esprits de tous les grands de Castille. Jean fut obligé de prendre les armes contre les rois de Navare et d'Aragon, mit 'ces princes dans la nécessité de lui demander la paix, qu'il leur accorda; mais il n'en jouit pas longtems, car il fut obligé de tourner ses armes contre les Maures de Grenade. Le roi de ces peuples l'attaqua bientôt. Jean lui tua 12,000 hommes en 1431, et ravagea les environs de Grenade. Pendant son absence, Alvarès de Luna ayant excité des troubles dans la Castille, fut décapité. Le roi Jean mourut en 1454.

|

donna de grandes marques de son courage dans la Lombardie en 1330, 31 et 32. Il avait été appelé auparavant en Pologne, et après avoir defait les Lithuaniens païens, il avait pris le titre de roi de Pologne. Jean mena du secours au roi Philippe de Valois, et se trouva à la bataille de Créci, que les Français perdirent le 26 août 1346, où il fut tué.

JEAN Ier, roi de Portugal, surnommé le Père de la Patrie, fils naturel de Pierre, dit le Sévère, et d'Inès de Castro, fut élevé sur le trône l'an 1383, après la mort de Ferdinand son frère. Il vainquit le roi de Castille, prit Ceuta et d'autres places en Afrique, et mourut en 1433, à 76 ans. Fernand Eryceyra a écrit son Histoire en portugais.

JEAN II, roi de Portugal, dit le Grand et le Parfait, né en 1455, succéda à son père Alfonse V en 1481, fit trancher la tête au duc de Bragance, qui s'était révolté avec plusieurs seigneurs. Il se trouva à la prise d'Arzile et de Tanger en 1471, et se signala à la bataille de Toro, contre les Castillans, en 1476. Ses actions éclatantes lui acquirent le nom de Grand, et l'exactitude qu'il eut à faire observer la justice lui fit donner celui de Parfait. Ce monarque favorisa de tout son pouvoir les colonies du Portugal en Afrique et dans les Indes, et mourut le 25 oct. 1495.

JEAN III, roi de Portugal, success. d'Emmanuel, son père, commença de régner en 1521. Cette année fut marquée par d'horribles tremblemens de terre et des débordemens affreux du Tage. Jean tâcha de remédier à ces maux. Il m. en 1557, à 55 ans. Il rendit son nom respectable par son amour pour la paix, par la protect. qu'il accorda aux sciences et aux savans et par la sagesse de sa législation. Ses vaisseaux découvrirent le Japon en 1542, et il envoya St. François Xavier dans les Indes.

JEAN IV, dit le Fortuné, fils de Théodore de Portugal, duc de Bragance, né en 1604. Les Espagnols s'étaient rendus maîtres du Portugal, après la mort du roi don Sébastien et du card. Henri, en 1580, et l'avaient gardé sous les règnes de Philippe II, Philippe III et Phi

JEAN II, roi de Navarre, succéda, l'an 1458, à son frère Alfonse, dans l'Aragon, et soutint longtems la guerre contre Henri IV, roi de Castille. Ce prince m. à Barcelonne en 1 1479, dans sa 82e année. Quoiqu'habile guerrier, politique éclairé, il n'eut cependant, avec ces qualités, que de faibles succès. Il réunissait sur sa tête les couronnes d'Aragon, de Navarre et de Sicile. JEAN, roi de Bohême, fils de l'em-lippe IV. Les Portugais, lassés d'une doper. Henri VII, de la maison de Luxembourg, élu à l'âge de 14 ans, en 1309, au préjudice de Henri, duc de Carinthie, que ses tyrannies rendirent insupportable aux Bohémiens, épousa Elizabeth, fille du roi Venceslas, et fut couronné avec elle à Prague. Il soumit la Silésie,

mination étrangère, donnèrent la couronne à Jean de Bragance. Il fut proclamé roi en 1630, et m. en 1656.

JEAN V, success. de Pierre II, né en 1689, proclamé roi de Portugal l'an 1707, prit le parti des alliés dans la guerre de la succession d'Espagne; mais le sort

« IndietroContinua »