Immagini della pagina
PDF
ePub

Henri III de son royaume de Pologne en France, Paris, 1575, in-4°.

MONTCHEVREUIL (Jean-Bapt. de Mornay, comte de), lieut.-gén. đes armées; il se trouva à tous les siéges que Louis XIV fit en personne en 1667; il se signala à la bat. de Fleurus en 1690; mais le siége de Mons mit le dernier sceau à sa gloire. Il fut tué en s'emparant du village de Nerwinde.

MONTCHRESTIEN DE VASTEVILLE (Antoine, sieur de), poète français, fils d'un apothic, de Falaise en Normandie; ses intrigues et son humeur querelleuse, lui attirèrent de mauvaises affaires, dans l'une desquelles il fut tué en 1621. On a de lui des tragd; savoir: L'Ecossaise, Marie-Stuart ou le Désastre, la Carthaginoise les Lacènes, David, Aman, Hector; une Pastorale en cinq actes; un Poëme intit. : Suzanne

mais on

MONTECALVI (P. D. Honoré), chanoine régul. de S. Jean-de-Latran, remplit les prem. emplois de son ordre. On ignore l'époque de sa mort, sait qu'il vivait encore en 1676. On a de lui: Trium barbarorum philosophorum vitæ, scilicet Abaris Hyperborei, Anacharsis Scytæ, Asclepii Imutis, Césène, 1651, in-12.

MONTECALVO (Vincent), né à Bologne en 1573, où il prof. la méd., et m. en 1637. Il n'a écrit qu'un Traité de méd., et un Commentaire sur la métaphysique d'Aristote.

MONTECATINI (Hugolin de), cél. méd., né dans le territ. de Pistoie, vivait au commenc. du 15° s. Il professa d'abord à Pérouse, et ensuite à Pise, pendant 25 ans. On connaît de lui: De Balneis; un livre sur les Eaux thermales de la Toscane, et leurs divers

ou la Chasteté, in-12 et in-8°; des Son-usages dans la médecine, etc., Venise, nets, etc

MONT-DORÉ (Pierre), en latin Mons-Aureus, ne Paris, maître des requêtes, chassé d'Orléans à cause de son attachement au calvinisme, se retia à Sancerre, où il m. en 1570; il a laissé un Commentaire sur le foe livre d'Euclide.

MONT-DORGE ou MONDORGE OU MONT-D'ORGE (Ant. Gautier de), maitre de la chambre aux deniers du roi, memb. de l'acad. de Lyon sa patrie, né en 1727, m. à Paris en 1768. Il a composé les Fêtes d'Hébé ou les Talens lyriques, of rareprésenté en 1739, musiq. de Rameau: Lettres d'un jeune homme à un chevalier de Malte; L'Opéra de société, représenté en 1762; Réflexions d'un peintre sur l'Opéra, Paris, 1741, in-12; L'Art d'imprimer les tableaux en trois couleurs, Paris, 1755, in-8°, etc.

MONTE (le doct. Barthélemi-Marie dal), cél. missionnaire, né à Bologne en 1725, se consacra pendant 26 ans aux travaux des missions ; il parcourut plus. fois les états du pape, le Modénois, la républ. de Lucq., et les états de Venise; il m. en 1778. Il est aut. de plus. ouvr. rec. sous ce titre : Gesù al cuore del sacerdote secolare e recolare, ovvero Considerazioni ecclesiastiche per ogni giorno del mese; coll' aggiunta degli esami previi alla confessione e comunione; del ragionamento del rispetto dovuto alle persone degli ecclesiastici ; degli avvertimenti agli ordinandi; e d'un ristretto delle principali ceremonie della santa messa privata; opuscoli, etc., Rome et Bologne, 1775.

1789, in-8°.

MONTECATINO (Antoine), nobie Ferrarais, grand péripatéticien et philos. platonic. secrét. et conseiller du due Alfonse II, m. en 1599. Le duc Alfonse II le nomma son' philos. en 1568. Il a laissé plus. Commentaires sur Aristote et Platon, impr. à Ferrare en 1594.

MONTECCHIO (Sébastien), en lat. Monticulus, cél. jurisc. né, Vicence en 1538, où il m. en 1612, prof. à Padone le droit canon, est ant. de Commentarius non inutilis in tres titulos restitutionum, de rerum divisione, de rebus corporalibus et de incorporalibus, et de actionibus, Patavii, 1570; Tractatus de inventorio heredis, Venetiis, 1571, réimprimé à Venise, Turin et Gênes, avee des gr. augment.; Tractatus, seu Commentarius de patrid potestate, etc., Patavii, 1576; Carmen epicum super annum lethiferum, 1576, Patavii, 1557; Encaustum pontificalis apicis et electionis, Patavii, 1653.

MONTÉCLAIR (Michel), cèlèbre music., né près Chaumont en Bassigny en 1666, vint à Paris en 1700; il fut le prem. qui joua de la contrebasse dans l'orchestre de l'opéra. Il m. près SaintDenys en France en 1737, a composé : Méthode pour apprendre la musique; Principes pour le violon; Trio de violon et basse; Une Messe de Requiem et plusieurs autres ; La musique des Fêtes d'été, 1716, des Nuits d'eté, 1726, et de la tragédie de Jephté, représentée en 1731. Les paroles de ces trois ouvr. sont de l'abbé Pellegrin.

MONTE-CORVINO (Jean de), en-s

voyé par le pape Nicolas IV, avec quelques autres ecclésiastiques, auprès de Coblai, empereur des Tartares, pour l'engager à favoriser les chrétiens établis dans ses états. Un grand nombre de Tartares embrassèrent le christianisme. Monte-Corvino traduisit en langue tartare, le nouveau Testament et les Psaumes. Le pape Clément V le fit sacrer archev. de Pekin.

MONTECUCULI ou MONTECUCULO (le comte Sébastien), gentilh. italien, né à Ferrare, se produisit à la cour de France; il devint échanson du dauphin François, fils de François Ier, Montecuculi accusé d'avoir donné du poison dans une tasse d'eau fraîche à ce jeune prince, pendant qu'il jouait à la paume Lyon, fut mis à la question, et en avouant ce crime, il déclara qu'Antoine de Lève et Ferdinand Gonzague, attachés à Charles-Quint, l'avaient porté à le commettre: mais les partisans de l'emp. s'élevèrent contre cette imputation, et rejetèrent ce forfait sur Catherine de Médicis, qui, en se défaisant de ce prince, assurait, disaient-ils, le trône à Henri II, son époux, frère cadet du dauphin François. Montecuculi fut écartelé à Lyon en 1536. Le véridique et impartial Robertson réfute les soupçons formés contre Charles-Quint. Les historiens les moins prévenus disent que la m. du dauphin fut occasionnée par de l'eau froide qu'il but imprudemment après s'être fort échauffé en jouant à la paume. D'autres ont tâché de laver sa mémoire, et ont prétendu que la véritable cause de la mort du dauphin François fut une pleurésie, et non le poison. Cependant l'arrêt le porte.

MONTECUCULI (Charles, comte de), de l'illustre famille de ce nom, né à Ferrare en 1592. D'un grand nombre d'ouvrages qu'il a laissés, quelques-uns furent impr. après sa mort, parmi lesquels on distingue: Assertiones Caroli Montecucolli in comitiis provincialibus fratrum eremitarum Sancti Augustini Carpi celebratis publicè disputatæ anno 1606, Carpi, 1606; Polemonis physionomia è græco in latinum versa per comitem Carolum Montecucollum, anno salutis 1607, cum adnotationibus, etc., Mutine, 1612; In cabalam introductio quædam, etc., Mutinæ, 1612, etc.

III. MONTECUCULI (Raimond de), né dans le Modenois en 1608, porta d'abord les armes comme simple soldat sous Ernest Montecuçuli, oncle, qui commandait l'artillerie de

son

l'empereur; sa première action fut en 1644. A la tête de 2,000 chevaux, il surprit 10,000 Suédois, qu'il contraignit d'abandonner leur bagage et leur artil lerie. Le général Bannier, instruit de cette défaite, tourna ses armes contre le vainqueur et le fit prisonnier. Ayant obtenu sa liberté, au bout de 2 ans, il joignit ses troupes à celles de Jean Wert, et défit en Bohême le général Wrangel, qui fut tué dans le combat; l'empereur le fit maréchal de camp en 1657. et l'envoya au secours de Jean Casimir, roi de Pologne. Montecuculi vainquit Ragotzki, prince de Transilvanie, chassa les Suédois, et se signala extrêmement contre les Turcs dans la Transilvanie et dans la Hongrie. Il commanda les armées impériales, en 1673, contre les Français; et la prise de Bonn, précédée d'une marche pleine de ruses, pour tromper M. de Turenne, lui fit beaucoup d'honneur. On lui ôta néanmoins le commandement de cette armée l'année suivante; mais on le lui rendit en 1675, pour aller sur le Rhin faire tête au grand Turenne. Toute l'Europe eut les yeux ouverts sur ces deux habiles guerriers, qui mirent alors en oeuvre tout ce que le génie et la science militaire, joints à une longue expérience, sont capables de suggérer. Le maréchal de Turenne prenait le dessus, lorsqu'il fut enlevé d'un coup de canon. Montecuculi pleura la mort d'un ennemi si redoutable, et fit de lui l'éloge le plus magnifique, en disant : « Qu'il ne pouvait s'empêcher de regreter un homme qui faisait tant d'honneur à l'humanité. » Il

n'y avait que le prince de Condé qui pût disputer à Montecuculi la supériorité que lui donna la mort de Turenne. Ce prince, envoyé sur le Rhin, essuya d'abord quelques pertes, mais il arrêta le général impérial, qui ne laissa pas de regarder cette dernière campagne comme la plus glorieuse de sa vie, non qu'il eût été vainqueur, mais pour n'avoir pas été vaincu, ayant à combattre Turenne et Condé. Montecuculi passa le reste de sa vie à la cour impériale, et m. à Lintz en 1680. On a de lui des Mémoires, en italien, trad. en franç. par Adam, dont la meilleure édit, est celle de Strasbourg, 1735, à laquelle celle de Paris, 1746, est conforme.

MONTEGUT (Jeanne de Segla, épouse de ), trésorier de France, de la généralité de Toulouse, où elle est née en 1709, y m. en 1752. Elle remporta trois prix à l'académie des Jeux Horaux, et fut déclarée maîtresse des jeux, titre

qu'on accorde aux athlètes honorés d'une triple couronne. On a pub. ses OEuvres, Paris, 1768, 2 vol. in-8°.

MONTELATICI (Dominique), vivait au commenc. du 18 s. Il a pub. La villa Borghese, con la descrizione delle statue e pitture che ivi si trovano, Roma, 1700.

royan

présenter des remontrances à l'occasion d'un nouvel impôt, dont son éloquence et son zèle obtinrent la suppression. L'année d'auparavant il avait mis au jour ses Lettres persannes, ouvr. ingénieux où règne, sous des personnages simulés, une satire fine de nos moeurs, une critique délicate de nos ridicules et de nos vices, et une discussion profonde d'an gr. nombre de nos préjugés. Ce premier écrit de Montesquieu le fit désirer l'acad. franç., et il se présenta pour remplir la place vacante par la m. de

MONTE-MAYOR (George de), cél. poète de Castille, naquit à Monte-Mayor, qui dépendait de Coimbre dans le me de Portugal. On ne connaît point l'époque de sa naissance; mais on la rapporte généralement en 1520. Il excel-Sacy. Le cardinal de Fleury lui refusa

lait dans la musique et suivit quelque tems la cour de Philippe II, roi d'Espagne. Il prit le parti des armes, et m. jeune vers 1560. On a de lui des Poésies, sous le titre de Cancionero, et une espèce de roman intitulé la Diane, Madrid, 1795, in-8°, trad. en fr. par Nic. Colin, Rheims, 1578, par P.-S.-G.-P. (Pavillon), avec l'espag. joint à la trad., Paris, 1613, in-8°.

MONTENAULT ou MoNLENAULT (Charles-Philippe d'Egly de), né à Paris en 1693, où il m. en 1749, de l'acad. des b.-lett., longtems aut. du Journal de Verdun. On a de lui: L'Histoire des rois des Deux-Siciles, de la maison de France, 1741, 4 vol. in-12; La Callipédie, ou la manière d'avoir de beaux enfans, Paris, 1749, in-8°; Traduction libre des Amours de Clitophon et de Leucippe, Paris, 1734, in-12.

MONTEREAU (Pierre), cél. archit., né à Montereau, m. l'an 1266. Il a donné les Dessins de la Sainte-Chapelle de Paris, de la Chapelle de Vincennes, etc. Son tombeau est au Musée des monumens français.

MONTERENZI (Annibal), célèbre jurisc., né à Bologne en 1507, professa avec distinction le droit civil à Gênes et à Parme, m. à Bologne en 1586. On a de lui: Scholia ad nonnullas pactorum formulas instrumentis inserendas, Bononiæ, 1561; Sanctionum ad causas civiles spectantium inclitæ civitatis studiorum matris, Bononiæ; Bononiæ, 1561 et 1569, 2 vol.

[ocr errors]

I. MONTESQUIEU (Charles de Secondat, baron de la Brède et de), né au château de la Brède, près de Bordeaux, en 1689. Dès l'âge de 20 ans il préparait les matériaux de l'Esprit des tois. Un oncle paternel, président à mortier au parl. de Bordeaux, ayant laissé ses biens et sa charge au jeune philosophe, il en fut pourvu en 1716. Sa compagnie le chargea, en 1722, del

son agrément. Montesquieu affligé d'une telle exclusion, et encore plus des motifs qui l'avaient fait donner, alla voir le ministre, et le pria avec instance de lire lui-même son livre, en quoi il fut fortement appuyé par le maréchal d'Estrées son ami, pour lors direct. de l'acad. franc. Le card. de Fleury, pressé par de si vives instances, prit enfin le parti de lire les Lettres persannes. Après les avoir lues, il les trouva plus agréables que dangereuses, et aima l'auteur qui fut reçu de l'acad. le 24 janv. 1728. Le dis conrs qu'il prononça, selon l'usage, la réception, est un des meilleurs qui aient été faits en pareil cas. Lè nouvel académicien s'était démis peu aupara vant de sa charge de président, pour se livrer entièrement à son génie et à son goût, et pour travailler sans distraction à l'ouvr. qu'il méditait. Le dessein que nations dans son Esprit des lois, l'obliMontesquieu avait formé de peindre les gea de les aller étudier chez elles. Après avoir parcouru l'Allemagne, la Hongrie, l'Italie, la Suisse et la Hollande, il passa près de deux ans en Angleterre. Des différentes observations qu'il fit dans ses l'Allemagne était faite pour y voyager, voyages, il résultait, suivant lui, que l'Italie pour y séjourner, l'Angleterre pour y penser, et la France pour y vivre, De retour dans sa patrie, il mit la dernière main à son ouvr.: Sur la cause de la grandeur et de la décadence des Romains. Cette histoire politique de la naissance et de la chute de la nation romaine, parut en 1733, in-12, et fut réimp. à Dijon en 1794. Le génie mâle et rapide qui brille dans la Grandeur des Romains se fit encore plus sentir dans l'Esprit des lois, publié en 1748, en 2 vol. in-4o, ouvr. qui lui attira des hommages de la part des étrangers. A peine l'Esprit des lois eut-il paru, que plus. espèces de critiques s'élevèrent contre Ini. Les uns y auraient soubaité plus d'ordre et de méthode, et moins d'obs

curité; les autres lui reprochaient des principes de déisme et d'irreligion; et Paut. des Nouvelles ecclésiastiques en fit un détail circonstancié dans ses feuilles. L'illustre magistrat rendit son adversaire ridicule et odieux, dans sa Défense de V'Esprit des lois, Paris, 1750, in-12. La Sorbonne, excitée par les cris du nouvelliste, entreprit l'examen de l'Esprit des lois, et y trouva plusieurs choses si longtems reprendre. Sa censure attendue, n'a pas vu le jour. Montesquieu m. en 1755, à 66 ans. On a publié après sa m. un rec. de ses OEuvres, Londres, 1759, 3 vol. in-4°. M. Bastien, en 1788, en a donné en 5 vol. in-8° une très-bonne édit., à laquelle il faut joindre le vol. d'OEuvres posthumes, qui a paru en 1798, in-8°. Les éditions les plus complètes sont celles de Bâle, 1799, 8 vol. in-80, ou de Paris, an V (1796), 5 vol. in-4°. Il y a dans les OEuvres de Montesquieu quelques petits ouvr. dont nous n'avons pas parle, entr'autres le Temple de Gnide, Paris, 1772, in-8° et in-4°. C'est un petit ouvr. ingénieux où il peint, d'un style animé et poétique, la naïveté de l'amour pastoral. On a publié en 1767, in- 12, les Lettres familières de Montesquieu.

con

MONTESQUIEU (Jean-Bapt. DE SECONDAT de, fils du précéd. seiller au parl. de Bordeaux, de l'acad. de cette ville, et de la soc. royale de Londres, né à Martillac près de Bordeaux, en 1716, m. à Bordeaux en 1696. Il se montra digne de son père, par son caractère, sa probité et ses ouv. On a de lui: Observations de physique et d'histoire naturelle sur les eaux minérales des Pyrénées, Paris, 1750, in-12; Considerations sur le commerce et la navigation de la Grande-Bretagne, 1740, in-12; Considérations sur la marine militaire de France, 1756, in-8°; Mémoire sur l'électricité, 1746, in-8°; Histoire natur. du chéne, 1785, in-fol.

MONTESQUIOU D'ARTAGN AN (Pierre de), maréchal de France, chev. des ordres du roi, gouv. d'Arras. Après s'être signalé en divers siéges et combats, commanda l'infanterie franc. à la bat. de Ramillies et à celle de Malplaquet. Il eut trois chevaux tués sous lui, et recut deux coups dans sa cuirasse. Il eut beaucoup de part aux avantages remportés par les Franç. en 1712, et m. en 1725, à 85 ans.

MONTESQUIOU FEZENSAC Anne-Pierre, marquis de) 1er écuyer de Monsieur, frère de Louis XVI, gr.

maître en 1774, chanc. garde des sceaux en 1778, des ordres militaires de MontCarmel et de St.-Lazare, maréchal de camp des armées du roi, chev. de ses ordres, député en 1789 aux ét.-gén. par la noblesse de Paris, gén. command. en chef de l'armée du midi, membre de l'acad. franç. Nommé gén, après la session de l'ass. nat. il prit le command. de l'armée du midi, et dénonça les préparatifs de faits I'Autriche guerre par et la Savoie. La France dut à la sagesse de ses mesures la conquête de ce dern. pays, et l'humanité, d'y avoir réussi sans répandre une goutte de sang. Chargé d'effectuer de gré ou de force l'expulsion des Suisses du territ. de Genève, il l'obtint par ses négociat. avec le gouvernem. Décrété d'accusation en 1792, par la convention, pour cause de dilapidation, pour avoir cherché a favoriser le roi de Sardaigne, et avili la dignité nationale dans un traité avec l'état de Genève, il s'était retiré au fond de la Suisse. Un décret du 23 sept. 1795 laissa à Montesquiou la liberté de revenir dans sa patrie. Il y m. en 1798. Ses Opuscules en finance sont écrits avec finesse et beaucoup d'esprit. Ses autres écrits sont : Une Lettre à Clavière, 1792, in-8°; Mémoire sur les finances, Paris, 1795, in-8°; sa Correspondance avec les ministres et les généraux.

MONTEU (Jérôme de), connu sous le nom lat. de Monticus, méd. du dern. siècle, a publ. en lat. un Traité sur l'art de prolonger la vie et de conserver la santé, trad. en fr. par Valcelas.

MONTEVECCHIO (Pompée, comte de), poète tragiq. et lyr., né à Fano, vers le milieu du 17 s. Ses tragédies et ses poésies ont été publiées à Fano en 1705, et à Crémone en 1712. On lui doit la Vie du cél. litter. Philippe Marcheselli de Rimini, insérée dans le Recueil des vies des illust. académ. des Arcades, Rome, 1714, m. vers 1720. Montevecchio (Nicolas, comte de), son fils, sav. distingué, m. dans sa patrie en 1557. On trouve quelques-unes de ses poésies dans les recueils du tems.

MONTEVERDE (Claude), cél. musicien, maître de la chapelle ducale de Venise, de l'acad. de Bologne, commença, par la publication de ses madrigaux, sorte de poésies fort à la mode dans les concerts d'Italie, à trois, quatre et cing voix, à opérer la gr. révol. musicale en Italie. Ses Madrigaux ont ete impr. à Venise depuis 1582 jusqu'en 1651; un autre recueil de ses pièces,

1

depuis une jusqu'à huit parties, intit.: Selva morale spirituale, Venise, 1640. Ses opéra sont : Proserpina rapita, 1630; Arianna, par Rinuccini, 1640; | Adone, trag. en musiq., 1641; l'Incoronazione di Poppea, en 1642: m. à Venise dans un âge avancé.

vol. in-fol.; Bibliotheca bibliothecarum
manuscriptorum nova, 1739, 2 vol.
in-fol. ; une nouv. édition de St. Jean-
Chrysostôme, en gr. et en lat., avec
.;
des préfaces, des notes et des disser-
tations, en 13 vol. in-fol., etc.
Vérité de l'Histoire de Judith, 1688,
.; La
in-12, etc.

MONTEZUMA ou MONTECUMA était emper. ou roi du Mexique, lorsMONTFAUCON DE ROGLES (N**), que Cortez fit une invasion dans son écuyer du roi, m. en 1774, a laissé pays en 1518. Il perdit ses états et sa un Traité d'équitation, 1778, in-4°. liberté, après avoir reçu dans sa capitale MONTFLEURY (Zacharie JACOB, les Espagnols cominandés par Fernand dit), acteur cél., d'une famille noble Cortez. Les Mexicains, indignés de l'es-d'Anjou, né au commenc. du 17 s. Il fut page chez le duc de Guise. Aimant la comédie avec passion, il suivit une

clavage de leur souverain, allèrent assiéger le palais où il était retenu; mais les Espagnols l'ayant contraint de se pré-troupe de comédiens qui courait les prosenter à une fenêtre du palais, pour vinces, et prit pour se déguiser le nom appaiser le tumulte, il fut blessé d'un de Montfleury. Son talent le rendit biencoup de pierre, dont il m. en 1520. Ce tôt cél., et en 1636 il fut admis dans la malheureux prince, victime de son im- troupe de l'hôtel de Bourgogne. Il joua prudence, laissa deux fils et trois filles, dans les premières représentations du qui embrassèrent le christianisme. L'aîné Cid, en 1637. Il est auteur d'une trageobtint de Charles-Quint des terres, des gédie intit. la Mort d'Asdrubal, Paris, revenus et le titre de comte de Mon- 1647, in-4°. C'est lui qui forma le cél. tezuma. Il m. en 1608. Baron, et qui lui apprit la déclamation. Il m. en 1667.

[ocr errors]
[ocr errors]

en

MONTFLEURY (Antoine JACOB), fils du précéd., né à Paris en 1640, fut élevé avec soin; m. en 1685, à Aix en Provence. Il a donné un grand nombre de Comédies, dont les plus estimées sont La Femme juge et partie, représent. en 1669; la Fille capitaine ; la Soeur ridicule; Crispin gentilhomme; le Mari sans Femme, en 5 actes; Bon Soldat. On a recueilli son Théâtre en 1775, 4 vol. in-12.

le

MONTFLEURY (Jean LE PETIT de), né à Caen, membre de l'acad. de cette ville, m. en 1777, 79 ans, s'ap

I. MONTFAUCON (Bernard de), cél. relig. bénéd., de la congrég. de St.Maur, associé de l'acad. des inseriptions, né en 1655, au château de Soulage en Languedoc. Il prit d'abord le parti des armes; mais la m. de ses parens l'ayant dégoûté du monde, il se fit bénédictin en 1675, fit un voyage en Italie, pour y consulter les biblioth. De retour à Paris, en 1701, Montfaucon travailla à une Relation curieuse de son voyage sous le titre de Diarium italicum, in-4o, qu'il publia en 1702. Il m. à Paris en 1741, de l'académie des inscriptions. Le nombre de ses seuls ouv. in-fol. monte à 44. On a de lui un `vol. in-4o d'Ana-pliqua à la poés. On a de lui : Ode au lectes grecques, 1688; une nouv. édition des Euvres de St. Athanase gr. et en lat., avec des notes, 1698, 5 vol. in-fol.; un Recueil d'ouv. d'anciens écriv. grecs, 1706, 2 vol. in-fol., avec la traduct. latine, des préfaces, 'de savantes notes et des dissertations; une Traduction franç. du livre de Philon, de la Vie contemplative, in-12, Paris, 1709, avec des observations et des lettres; Palæographia græca, 1708, in-folio; deux volumes in-folio de ce qui nous reste des Hexaples d'Origène; Bibliotheca Coisliniana, 1715, in-fol.; 'Antiquité expliquée, en latin et en franc., 1719, 10 vol. in-fol., fig., auxquels il ajouta, en 1724, un supplém. en 5 vol. in-fol., fig.; les Monumens de la monarchie française, 1729, Tom. II

5

card. de Fleury, 1727; autre sur le Papier, 1772; autre sur le Zèle, 1729, etc. Son frère, Jean-Baptiste Le Petit DE MONTFLEURY, m. chan. de Bayeux 1758, est aut. de Lettres curieuses et instructives, écrites à un prêtre de l'Oratoire, in-12.

en

I. MONTFORT (Simon de), seign. de Montfort-l'Amauri, comte de Leicestre en Angleterre, fils de Simon II du nom, et d'Amicie, comtesse de Leicestre, naquit vers l'an 1172. Après avoir donné des marques de son courage dans un voyage d'outre-mer, et dans les guerres contre les Allemands et contre les Anglais, on le choisit pour chef de la croisade contre les Albigeois, 1209. Simon de Montfort se rendit cel. dans cette guerre; il prit Béziers et Car

en

« IndietroContinua »