Oeuvres complètes de Condorcet, Volume 10

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Pagina 276 - ... que les préjugés y opposent d'obstacles, en égarant ou en dégradant les esprits, doivent porter plus loin leurs regards, et, sans doute, ont le droit de vous remercier au nom de l'Humanité, comme au nom de la Patrie. « Ils sentent combien, en ordonnant que les hommes ne seraient plus rien par des qualités étrangères, et tout par leurs qualités personnelles, vous avez assuré les progrès de l'espèce humaine, puisque vous avez forcé l'ambition et la vanité même à ne plus attendre...
Pagina 145 - L'un conduit à regarder la peine de mort comme absolument injuste, excepté dans les cas où la vie du coupable peut être dangereuse pour la société. Cette conclusion est la suite d'un principe que je crois rigoureusement vrai : c'est que toute possibilité d'erreur dans un jugement est une véritable injustice, toutes les fois qu'elle n'est pas la suite de la nature même des choses, et qu'elle a pour cause la volonté du législateur. Or, comme on ne peut avoir une certitude absolue de ne pas...
Pagina 273 - TOUS avez montré que les sages représentans d'une nation éclairée ne pouvaient méconnaître ni le prix des sciences ni l'utilité des compagnies occupées d'en accélérer les progrès et d'en multiplier l'application. » Depuis son institution l'Académie a toujours saisi et même recherché les occasions d'employer pour le bien des hommes les connaissances acquises par la méditation ou par l'étude de la nature : c'est dans son sein qu'un étranger illustre (i) , à qui une théorie profonde...
Pagina 218 - C'est donc uniquement parce que les institutions sont mauvaises que le peuple est, si souvent, un peu voleur par principe. En général, quelque principe de morale, de vertu, de religion qu'on donne à un peuple, il n'y aura jamais ni mœurs, ni vertu, ni morale que dans les pays où il...
Pagina 114 - Plusieurs souverains ont enfin reconnu que le. véritable intérêt d'une nation n'est jamais séparé de l'intérêt général du genre humain , et que la nature «n'a pu vouloir il4 DISCOURS DE RÉCEPTION fonder le bonheur d'un peuple sur le malheur de ses voisins, ni opposer l'une à l'autre deux vertus qu'elle inspire également ; l'amour de la patrie et celui de l'humanité.
Pagina 53 - Le Nil a vu sur ses rivages Les noirs habitants des déserts Insulter, par leurs cris sauvages, L'astre éclatant de l'univers. Cris impuissants, fureurs bizarres! Tandis que ces monstres barbares Poussaient d'insolentes clameurs, Le dieu, poursuivant sa carrière, Versait des torrents de lumière Sur ses obscurs blasphémateurs.
Pagina 51 - II a depuis trois mois fait partir de l'armée Un esclave chargé de quelque ordre secret. Tout le camp interdit tremblait pour Bajazet : On craignait qu'Amurat, par un ordre sévère, N'envoyât demander la tête de son frère.
Pagina 103 - En méditant sur la nature des sciences morales, on ne peut, en effet, s'empêcher de voir qu'appuyées comme les sciences physiques sur l'observation des faits, elles doivent suivre la même méthode, acquérir une langue également exacte et précise, atteindre au même degré de certitude.
Pagina 275 - Franklin , pour qui un deuil national venait d'être décrété. indépendant db l'homme, et ne soumet sa volonté «ju'ù l'empire de la raison. » Mais des citoyens voués par état à la recherche de la vérité , instruits par l'expérience et de tout ce que peuvent les lumières pour la félicité générale , et de tout ce que les préjugés y opposent d'obstacles en égarant ou en dégradant les esprits, doivent porter plus loin leurs regards, et sans doute ont le droit de vous remercier au...
Pagina 103 - ... exacte et précise, atteindre au même degré de certitude. Tout serait égal entre elles, pour un être qui, étranger à notre espèce, étudierait la société humaine comme nous étudions celle des castors ou des abeilles. Mais ici, l'observateur...

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