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SYNTHÈSE COLLECTIVE

Dirigée par HENRI BERR

L'ITALIE PRIMITIVE
ET LES DÉBUTS DE
L'IMPÉRIALISME ROMAIN

FAR

LÉON HOMO

ANCIEN MEMBRE DE L'ÉCOLE FRANÇAISE DE ROME
PROFESSEUR A L'UNIVERSITÉ DE LYON

B

LA RENAISSANCE DU LIVRE

78, BOULEVARD SAINT-MICHEL, 78, PARIS

1925

Tous droits de traduction, d'adaptation et de reproduction

réservés pour tous pays

Copyright by La Renaissance du Livre, 1925.

Bates

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5-29-25

AVANT-PROPOS

LE « MIRACLE » ROMAIN

Dans l'histoire universelle rien n'est plus curieux que le déroulement de contingences qui ont fait jouer à Rome un rôle capital, différent de celui d'Athènes, mais non moins considérable, - en sorte qu'on peut parler de miracle romain dans le sens que nous avons précédemment défini : concours surprenant de circonstances, réussite exceptionnelle (1). Un ensemble de contingences a créé la Ville qui devait créer l'Empire, un empire mieux organisé que tout empire antérieur, muni d'une armature si forte que, méme lorsqu'il serait ruiné, celle-ci subsisterait comme modèle.

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Ce qu'on sait de l'Italie primitive, la naissance de Rome, sa croissance, l'extension de son activité conquérante, l'assimilation graduelle des peuples italiens, puis méditerranéens, voilà la matière des volumes qui ouvrent et ferment la série romaine (tomes XVI et XXII). Trois volumes précisent la nature et l'action de ce génie romain qui a produit si sûrement du moins en apparence de si étonnants résultats. L'un,

destiné à étudier le travail de la pensée et les créations du jeu, précise ce que ce génie a de propre ou doit à la Grèce dans

(1) T. X, Avant-Propos, p. v.

la vie de l'esprit. Deux auires le montrent à l'oeuvre dans le perfectionnement de la vie sociale. Deux volumes enfin, rattachés à cette série, so t destinés, le premier à resumer et a pursuivre dans le monde romain l'histoire du déve oppement économique de l'humanité, le second à introduire les Celles, puis que c'est var leur contact avec Rome qu'ils commencent veritablement à jouer leur rôle dans l'histoire universelle. On sait que nous avons adopte ce principe: L'exposé historique ne pouvant être simultané pour les faits, multiples et d importance inegale, qui s'accomplissent en un même temps, introduire les pays et les peuples divers au moment précis où ils deviennent éléments actifs de l'évo lution, facteurs accélérants ou retardants de la logique.

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C'est une contingence heureuse, que deux peuples aient existé dans le bassin méditerranéen aussi opposés, par leurs dons, que l'ont été les Grecs et les Romains. Autant le Grec a l'esprit délié, mobile, inventif, tourné vers la spéculation, idéaliste, autant le Romain est pratique, terre à terre. avisé, réaliste. Il a le sentiment de la discipline et le goût de l'orare. Il est intellectuellement timoré, mais, dans la conduite de la vie, hardi et combatif. Il manque d'imagination, mais est doué d'une force d'âme admirable.

Ce caractère xprime-t-il une « race », un « milieu »? On verra, ici, se vérifier à plein les thèses de nos collaborateurs Eug. Pitt ird et L. Febvre. Les Romains sont, dès l'origine, un complexe ethnique (1); et cette « race» composite semblent dominer les brachycéphales

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est comme un creuset

où ont continué à se fondre les éléments les plus divers. Le milieu a procuré des avantages; mais, terre d'élection du mor

(1) Voir notamment pp. 54, 57, el PITTARD, II® partie, ch. IV.

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