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Les jeux connus sous le nom de PHILADELPHIA (λadέλ¿pɛta) y étaient aussi célébrés en l'honneur des souverains, lorsque le pouvoir appartenait à deux frères. Les monnaies de Sardes semblent ne faire allusion principalement qu'à ceux de ces jeux qui avaient été fondés pour Caracalla et Géta. Les mêmes jeux nous sont encore mentionnés par les légendes des monnaies de Césarée de Cappadoce, de Nikaea de Bithynie, de Perinthus de Thrace et de Thessalonique de Macédoine. PROSERPINE, VÉNUS, HERCULE et le dieu MARS y étaient aussi honorés d'un culte particulier.

Ruines qui nous témoignent son ancienne grandeur au milieu d'un misérable village d'aujourd'hui qui porte le nom de SART.

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§3. Nous venons de dire que le petit fleuve PAKTOLOS qui prenait sa source de Tmolos et arrosait Sardes a été célèbre dans l'Antiquité à cause qu'il charriait des paillettes d'or, qui contenaient une forte dose d'argent, ce qui donna l'origine au surnom d'une qualité d'or electrum, λευκόχρυσος, ἤλεκτρον, que les anciens ne savaient point distinguer de l'or pur, fait qui nous est prouvé par les anciennes monnaies lydiennes émises avant KROESOS. L'immense et fertile plaine près de la ville de Sardes que parcourait le fleuve Hermos s'appella "Equiov rediov [cfr. STRABON, XIII, p. 625, 626, XV, p. 691, ed. Meineke. Leipzig, 1851-52 en 3 voll.].

R. Médaillons-cistophores: R. - Æ. Com.
§4. Les monnaies de Sardes sont : Autonomes:
- R. TYPES: Tête de Jupiter diadémée,
de femme tourelée. Buste du dieu Mensis.
Tête d'Hercule nue. Tête virile imberbe
et laurée. Hercule debout. Rome Niké-
phore assise.
Déesse voilée entre un épi et
un pavot. Le fleuve Hermos couché.
Bacchus assis tenant
Omphale et Hercule.

un canthare. — Figure nu debout tenant une palme et un oiseau. Impériales: E. Com.

R. SÉRIE: d'Auguste à Valérien II le Jeune. [Sur les Impériales Grecques de Sardes on voit quelquefois les noms des villes alliées avec elle, telles que Pergame de Mysie, Ephèse, Légendes Smyrne et Hypaepa de Lydie.] sur les médailles et inscriptions: CAPAIANON. ΣΑΡΔΙΑΝΩΝ.

Histoire. 2. SARDES était fameuse par les sièges qu'elle avait soutenus contre les Arméniens, les Perses, les Macédoniens, les Ioniens et les Athéniens. Elle fut d'abord la capitale de l'empire assez puissant des Lydiens, et fut prise par KYROS, sur KRÉSOs, l'an 548 av. J. C. Elle fut prise sur les Perses et brûlée par les Athéniens, l'an 504, ce qui donna lieu à la guerre Médique. Elle est aussi célèbre par la grande victoire qu'EUMÈNE, roi de Pergame, remporta près de ses murs sur ANTIOCHOS SOTER, l'an 262 av. J. C. Elle ne l'était pas moins par la fertilité de son territoire, qui était couvert de vignobles si délicieux que l'on disait que BACCHUS y avait été nourri et у avait inventé l'art de faire du vin. Le fleuve PAKTOLOS qui sortait du Tmolus, traversait Sardes et se rendait dans l'Hermos, était anciennement appelé CHRYSORRHOAS, parce qu'il charriait dans ses eaux des paillettes d'or. Il n'en roulait plus du temps de STRABON. Au dire de JosÈPHE [efr. Antiquit. Judaic. XIV, 20, 24] les Juifs étaient établis à Sardes. Selon les poëtes, MIDAS, roi de Phrygie (an du monde 3267, av. J. C. 737), ayant prié Bacchus de reprendre le don qu'il lui avait accordé de changer en or tout ce qu'il touchait, même ses aliments, ce dieu lui ordonna de se laver dans le Paktolos; depuis ce moment, le fleuve ne charriait que du sable d'or, dont on a cru que provenaient les richesses immenses de KROESOS. Dans les temps les plus reculés la ville de SARDES a été deux fois détruite par les Kimmériens, mais plus tard rebâtie et fortifiée. Sous la domination persane elle était grande et puissante; elle resta telle sous Alexandre le Grand et ses successeurs jusqu'à ce que le roi ANTIOCHOS après un long siège ne s'en empara et ne la détruisit, l'an 215 av. notre ère. — Après la conquête d'Antiochos, SARDES tomba au pouvoir des Romains, et elle se maintint toujours, malgré même tous les pillages et les dévastations, sous la domination des Mouchammédans qui s'en emparèrent dans le courant du XIme siècle après J. C. — Tamerlan l'a conquis en 1402 ensemble avec la forteresse, et c'est probablement lui qui la détruisit définitivement en n'y laissant que d'énormes p. 460.

Littérature:

a) STREBER (F. G.), Numismata nonnulla graeca ex museo reg. Bavariae. München, 1833. in-4 av. IV pl. Voy. p. 244.

b) KIEPERT (Heinrich), Lehrbuch der alten Geographic. Berlin, 1878. in-8. Voy. p. 113, § 110.

c) D'ANVILLE, Géographie Ancienne et Historique. Paris, 1823. voy. T. I, p. 305, le mot PACTOLE.

d) BELLEY (Cl.), Mémoires de l'Académie des Inscriptions et de Belles-Lettres. Voy. T. XVIII, p. 115.

e) ECKHEL (Joseph), Doctrina Nummorum Veterum. Vindobonae, 1794. in-4o voy. Vol. III, P. 112 à 118.

f) BRUNCK, Annal. T. III, p. 120.
g) PRIDEAUX (Cl.), Marmora Oxon. voy.

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h) CAMPS (Frc. de), Selectiora Numismata ex aere maximi moduli per Jo. Vaillant illustrata. Paris, 1694. in-4. Iter. ib. 1695. in-4. voy. p. 93.

i) PEYSSONEL, Observations historiques et géographiques sur les peuples barbares, qui ont habité les bords du Danube et du Pont Euxin; suivies d'un voyage fait à Magnésie, à Thyatire, à SARDES etc. contenant une relation de ce qu'il y a de plus curieux en Monuments, Antiques, Médailles etc. Paris, 1765. in-4 Voy. p. 346.

j) HAYM (N. F.), Thesauri Britannici nummi graeci et latini. Vindobonae, 1762. 1 vol. in-4 av. 30 pl. - Autre édit. 2 vols. in-4. av. 85 pl. Vindobonae, 1762–1765, avec les append. de S. Gesner. Voy. Vol. II, p. 28.

k) VAILLANT (J. Foy), Numismata aerea Imperatorr., Augustt. et Caesarr., in coloniis et municipiis ex omni moduli percussa. 2 vols. Paris, 1605. in-fol Idem. II-ème édit. Amsterdam, 1700. in-fol. Av. pl., loc. cit.

1) PATINI (Caroli), Imperatorum Romanorum Numismata, ex aere mediae et infimae formac descripta et ennarrata. Argentorati, 1671. infol. Paris, 1696. f. et ib. 1697. f. loc. cit.

m) ALBANI (Alexandri Cardin.), Antiqua numismata maximi moduli aurea, argentea, aerea, ex ejusd. musco in Vaticanam bibliothecam translata et a Rodolphin. Venuto notis illustrata. T. I, II, Romae, 1739–1744. in-fol. loc. cit. n) NUMISMATA Graeca musei Benedicti p. 11, et Cat. du Musée du prince de Waldek, 11. cc. o) SESTINI (Dom.), Lettere sopra diverse medaglie greche inedite di varij musei. IX tomes. Milano e Firenze, 1813-1820. in-4! Avec nombr. pl. Voy. T. IV, p. 122, 123.

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2395) Tête nue d'Hercule, à droite. B: ƐAPAIANÓN. Jolas nu, debout, à gauche, tenant une branche d'arbre et un oiseau (une caille). Le tout dans une couronne de laurier. 12 fr. Deux exemplaires avec 3. R.

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des monogrammes variés.

Note. M. J. DE WITTE pense que le personnage figuré au Revers de la tête d'Hercule sur les médailles de Sardes n'est pas APOLLON, comme on l'a cru, mais JOLAS, qui dans un mythe raconté par EUDOXUS (ap. Athen. IX, p. 392, D) rend la vie à HERCULE tué par TYPHON, en lui mettant sous les narines une caille. Cfr. J. DE WITTE, Mémoire sur Géryon, dans les NOUVELLES ANNALES DE L' L'INSTITUT ARCHÉOLOGIQUE. T. II, p. 331.

t) WHELER (Georges), Voyage de Dalmatie, de Grèce et du Levant. Amsterdam, 1689. in-8° 2 voll. Voy. vol. I, p. 261 à 266.

u) CRAMER, Description of Asia-Minor. 2 voll. Oxford, 1832. in-8.

v) MENKE (Th.), Lydiaca. Berolini, 1843. in-8? [Très-rare.]

w) LEAKE (W. M.), Travels in Asia-Minor, with compar. remarks on the ancient and modern geography of that country. London, 1824. gr.-in-8. Av. 1 carte. Du même auteur: Numismata Hellenica. London, 1859. in-4o Asia. Suppl. 85 et 86, où il attribue à Sardes quelques monnaies autonomes en argent, et les suppose appartenant à l'époque du roy lydien Kroesos.

x) SCHÖNBORN, Beiträge zur Geographie Kleinasiens. Posen, s. a. gr.-in-4.

y) HAMILTON (W. G.), Researches in AsiaMinor, Pontus and Armenia. London, 1842. in-8. 2 vols. avec cartes et plans.

z) SMITH (William, L. L. D.), Dictionary of Greek and Roman Geography. 2 voll. ingr.-8. London, 1857, v. sub v. Sardes.

aa) MASPERO (G.), Geschichte der morgenländischen Völker im Alterthum. Nach der

II-ten Auflage des Originales und unter Mitwirkung des Verfassers übersetzt von DR. R.

PIETSCHMANN. Mit einem Vorwort von G. EBERS, einer lithogr. Karte u. vollständigem Register. Leipzig (Engelmann), 1877. in-8. [Prix 11 marks.]

schen Königsgräber und den Grabhügel des bb) OLFERS (J. F. M. von), Über die lydiAlyattes. Avec V pl. Berlin, 1859. in-4o (Tirage particulier.)

cc) STEWART (J. R.), Description of some ancient monuments, w. inscriptions still existing in Lydia and Phrygia, illustrated w. 17 pll. London, 1842. Imp. Fol. [BRUNET: 32 fr. 50 €. vente de Raoul-Rochette.]

dd) PERVANOGLU (P.), Die Grabsteine der | 40 fr. alten Griechen. Av. III pl. Leipzig, 1863. gr.-in-8

ee) BRÜCKMANN (U. F. B.), Übor d. Sarder, Onyx und Sardonyx. Braunschweig, 1801. ff) SCHARF, G., Observations in Lycia, Caria, Lydia. Avec gravures. London, 1847. in-8. [Aujourd'hui épuisé.]

gg) DUMERSAN, Descript. des Méd. Ant. du Cab. de Feu M.Allier de Hauteroche. Paris, 1829. in-4. Av. XVI pll. voy. à la p. 100, où il cite une médaille inédite de cette ville ayant au Droit: une tête d'Hercule, et au Revers une Victoire, et la légende: CEBAΣTH. - [Il est fort probable que cette pièce appartient à un roi lydien quelconque qu'à Auguste ?]

Monnaies:

Auguste. 2396) [ΣΕΒΑΣΤΟΣ.] Tite nue d'Auguste, à droite. B: AIOAOPOΣ. EPMO IAOY ZAPAIANON. Jupiter - Aétophore debout. E 5. R. Inédite. 50 fr. (Nouveau nom de Magistrat.) Cabinet de France: K. 1826. Autrefois collection de M. CADALVENE. - Inconnue à Mionnet.

2397) ZEBAƐTOE. Tête nue d'Auguste, i dr. Β: ΗΡΟΔΩΤΟΣ ΕΡΜΟΦΙΛΟΥ ΣΑΡAIANON. Jupiter-AÉTOPHORE debout. Æ 411⁄2 et 5. R. 40 fr. Cabinet de France. MIONNET, Deser. des méd. Gr. T. IV, p. 121, n. 685. Æ 5. - R5. — F. o. = 15 fr. Autrefois, Cab. de M. COUSINÉRY, à Paris.

-

2398) ΚΑΙΣΑΡΙΣΕΒΑ[ΣΤΟΣ]. Tite nue d'Auguste, à droite. B: ZAPAIANÓN⚫OMINAZ AKIAMOΣ. en quatre lignes, dans une couronne de chêne. E 5. Rs. 50 fr.

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-

Autrefois, CAB. DE M. DUPRÉ, à Creuznach. MIONNET, Descr. T. IV, p. 121, no 686. Æ 5. — R. — F*. 20 fr. Manque au Cabinet de France. [Quant à la légende du Revers nous n'en garantissons pas la lecture et nous doutons même de son exactitude, car MIONNET et ses admirateurs ont estropić une quantité de légendes que nous avons corrigées et completées autant qu'il nous a été possible. On ignore aujourd'hui où se trouve la pièce que nous venons de décrire.]

2399) Sans légende. Tête d'Auguste, à droite. Β' : ΣΑΡΔΙΑΝΩΝ ΔΑΜΑΣ en trois lignes dans une couronne de laurier. 4. R. Inédite. 50 fr. Cabinet de France. (Acquisit. Rollin, 1841). Inconnue à Mionnet. DUMERSAN, Description des Médailles Antiques du Cab. de Feu M. Allier de Hauteroche. Paris, 1829. in-4 av. XVI pll. voy. p. 100. 2400) ZEBAETON. Tête laurée d'Auguste, à droite. B ZAPAIANON PAMMATEY AAMO ON. Temple héxastyle. Æ 5. R'.

-

- SESTINI, Descriz. delle Medaglie antiche greche del Museo Hedervar, voy. T. II, p. 318, n. 22. MIONNET, Suppl. T. VII, p. 417, n. 458. E 5. R5. - F. o. 15 fr. Manque au Cabinet de France.

2401) ΣΕΒΑΣΤΟΣ. Tête nue d'Auguste, a droite. Β: ΣΑΡΔΙΑΝΩΝ ΚΑΙ ΠΕΡΓΑΜΗNON. TMOLUS et PERGAMUS debout en face l'un de l'autre, l'un barbu en habit retroussé, et l'autre en toge, se donnant la main et tenant

=

chacun une lance transversale, au milieu, IOYAI.
E 4. R. 60 fr.
d'alcune medaglie greche del Museo d'Ottavio
SESTINI (Dom.), Descriz.
Fontano di Trieste. 3 voll. Firenze, 1822-1829.

in-4 av. XXIX pl. Voy. Vol. I, p. 111, no 1.
Pl. VI, fig. 9, Pars III, p. 73. MIONNET,
Suppl. T. VII, p. 417, n. 459. E 4.
R1. -- F. o.
Manque au Cabinet de
France.

8 fr.

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2402) ΣΑΡΔΙΑΝΩΝ ΣΕΒΑΣΤΙΚΑ......... Auguste ou Tibère debout, vêtu de la toge, relevant une femme crénelée prosternée à ses pieds. Br....... ΣΕΒΑΣΤΗ ΙΟΥΛΙΟΣ ΚΛΕ Femme ou Livie assise, tenant une haste de la main droite, et de la gauche une patère ou une fleur. E 4. R. = 50 fr. RAMUS (Christ.), catalogus numorum veterum Graecor. et Romanor. musei regis Daniae. 2 voll. Hafniae, 1816. in-4. av. XVI pll. [publ. à 60 marks, mais auj. vend. 18 m. chez Calvary, à Berlin]. Voy. vol. I, MIONNET, P. 279, no 12. Pl. VII, no 2. Suppl. T. VII, p. 417, n° 460. F.o. = = 15 fr.

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Æ 4. - R. Manque au Cab. de France.

.......

Livie. · ΣΕΒΑΣΤΗ· Tête de Livie, à droite. B: MAPKOΣ·MANNHZ. en deux lignes traversées perpendiculairement par la massue d'Hercule; dessous, EAPAIANON. Æ 21⁄2. R'. 60 fr. MIONNET, Descr. des méd. Gr. Suppl. T. VII, p. 417, n. 461. Æ 212. R5. - F. o. 15 fr.

=

O Cabinet de France. Parmi les médailles autonomes de Sardes qu'on rencontre le plus souvent nous citerons les deux suivantes:

2404) CAPAIC. Buste tourelé de femme, a droite. Br: ΣΑΡΔΙΑΝΩΝ Β·ΝΕΩΚΟΡΟΝ. Simulacre de Proserpine entre un pavot et un épi. E 4. R3. = 8 fr. Cfr. ROLLIN ET FEUARDENT, Cat. des méd. Gr. Paris, 1863. Vol. II, p. 388, no 5988. Vend. 2 et 4 fr.

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2405) IEPA CYNKAHTOC. Buste du Sénat, ne peut qu'applaudir à cette direction d'esprit, à droite. B: CAPAIANON.B.NEOKOPON. assez générale dans l'élite de la société française La Fortune debout, à gauche. Æ 6. R2. contemporaine, satisfaisant avec esthétisme ses 4 fr. Cfr. ROLLIN ET FEUARDENT, Cat. des goûts de luxe et ses besoins fastueux. Médailles Grecques. Paris, 1863. voy. Vol. II, p. 388, n. 5989. E 6. Vend. 3 fr. [Il est fort probable que ces deux dernières médailles aient été émises sous Auguste?]

Vente de la collection du Docteur Al. Colson de Noyon et les médaillons uniques de Maximien Hercule et de Julia

Domna.

Sans transition rappelons une des ventes récentes qui ont offert le plus d'intérêt aux amateurs CULTIVÉS celle de la superbe et incomparable collection des médailles Grecques, Romaines et Gauloises du Docteur AL. COLSON DE NOYON. La réussite n'en était du reste pas douteuse; mais particularité digne de remarque, les commissions PRINCIÈRES et DUCALES d'enchérissement ont été dépassées par de simples particuliers. Comme il est fort bien dit dans la préface du Catalogue Colson que sa collection se distinguait non par le nombre mais La saison des ventes artistiques effectuées au par le choix des pièces qui la composaient. grand receptacle de la rue Drouot touche à son Cette collection formée dans l'intervalle de 60 terme. La vente de la collection de médailles années contenaient les précieux débris des plus Grecques, Romaines et Françaises qui a eu lieu célèbres collections, telles que de Herpin, de de 21 à 26 Juin dernier et dont le propriétaire Dupré, de Pembroke, de Fontana, de Magnonle savant Docteur AL. COLSON DE NOYON avait court, du marquis de Campana etc. Ainsi un mis un demi-siècle à la former, n'aura pas été, médaillon unique de MAXIMIEN HERCULE (Voy. sans doute, moins brillante que les plus remar- le CATAL. COLSON, p. 113, n. 1390, et GRAVÉ quables de ses devancières. Quels prodiges en ibid. à la Pl. I) une des pièces les plus imporfait de médailles Grecques et Romaines, quels tantes de cette collection, provenant de la vente trésors d'art et d'antiquité n'ont pas été dispersés FONTANA, a particulièrement excité de HAUTES au choc du marteau d'ivoire de M. DELESTRE. et NOBLES convoitises. Aussi les enchères se sont N'y a-t-il pas lieu de s'emerveiller de l'impor- elles succédées rapides et ardentes, jusqu'au tance des sommes absorbées par ces adjudications moment où il a été adjugé (pour le prix de et de la constante progression de valeur attribuée 405 fr.) à M. le Docteur en droit et Avocat à la aux médailles antiques par le grand maître des cour d'Appel de Paris Etienne Récamier, pour experts, le puissant négociant du jour, M. FEU- prendre une place d'honneur, dans l'une des ARDENT père. A titre de comparaison, les vieux plus étonnantes collections de médailles roamateurs numismatistes (et non ceux qui semaines connues. Quoiqu'il en soit et pour conqualifient du titre vicieux de numismates) peuvent en effet se reporter par le souvenir à la période du règne de LOUIS-PHILIPPE (qui, comme tous les bons français de son époque connaissaient à fond la valeur des pièces de 100 sols), période, au courant de laquelle ce mouvement s'accentuait, dû pour une bonne part à l'influence littéraire des vénérables Nestor de la Numismatique Mess. ADRIEN DE LONGPÉRIER, Ch. et FR. LENORMANT, et les feux DUCS DE LUYNES et DE BLACAS D'AULPES -en première ligne, en même temps qu'à l'instinct, au goût, et à l'intelligence de quelques amateurs et marchands qui depuis ont acquis une notoriété, pour ainsi dire, universelle et ne se confondent plus avec la pléiade des simples vendeurs de VRAIS FAUX DIEUX.

Le CRESCENDO de ce mouvement n'a pas discontinué ainsi qu'on pouvait le craindre, pendant les crises politico-sociales, qui se sont succédées de 1848 à 1871. On a même cité, comme exemple, des amateurs passionnés, en train de faire des achats de médailles antiques, pendant le siège de Paris et la Commune, alors que des obus éclataient dans leur voisinage. On

clure nous ne pouvons que féliciter une fois de plus le nouveau propriétaire d'un monument des plus précieux et assurément unique. Ce médaillon porte au REVERS: ADVENTVS. AVGG⚫S.C. Dioclétien et Maximien Hercule à cheval à gauche, une Victoire les précède et un soldat les suit [efr. COHEN, Méd. Impér. no 119 du règne de Maximien Hercule].

Une autre pièce non moins importante de cette collection est un médaillon de Julia Domna, dont voici la description et le dessin:

Julia Domna (femme de Sept. Sévère).

2406) Médaillon. Droit: IVLIA⚫AVGVSTA. Son buste diadémé à gauche, à mi-corps. Julie porte sur la main droite une statue de la Concorde et sur le bras gauche une corne d'abondance. B: FORTVNAE FELICI. La Fortune, dans une attitude purement romaine, assise à gauche, tenant une corne d'abondance; à ses pieds, un enfant. Derrière, une statue sur une colonne. (COHEN, T. VII. Suppl. no 10.) Module 12. Autrefois, COLLECTION CAPRANESI. Vend. à la vente Colson pour le prix modique de 460 fr. [Cabinet de France.] -

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APPIAN.

Sebaste, en grec: Zeẞαorn ETIENNE DE BYZANCE, 1. c.; JOSÈPHE, 1. c. cfr. VI, 8; Eleusa PLINE, 1. c. ; ἡ Ἐλέουσα de Piscat. III, v. 209; JOSEPH. Antiquit. Judaic. XVI, 4; STRABON, Livr. XIV, p. 461, voy: l'édit. de Casaubon et Xylander. 1587. in-fol;

Elaeussa, Elaιovooα= ETENNE DE BYZANCE, 1. c.; en russe: Себасте или Элеуза, Элейюсса, petite île sur les côtes de la Cilicie Trachée, située à peu de distance de Corycus, à l'O. de l'embouchure de Calycadnus, avec une ville principale SEBASTE, bâtie par ARCHELAUS, roi de Cappadoce, qu'Auguste mit en possession de la Cilicie-Trachée. Ce prince embellit Sebaste et y fit construire un palais pour sa résidence. Depuis qu'ARCHÉLAUS avait pris possession d'Eleusa [cfr. STRABON, p. 671] il adopta sur ses monnaies le titre de IAOПATPIEKTIETHE. (voy. LEAKE, Numismata Hellenica. London, 1856. in-4, l'article: Kings and Dynasts, p. 47). Légendes sur les médailles de Sébaste ou Eleusa: EAAIOYΣΙΩΝ. ΣΕΒΑΣΤΗΝΩΝ. CEB-CEΒΑΣΤΗ · ΙΕΡΑ • ΑΥΤΟ ΝΑΥΑΡΧ•ACYCE BACTH ACAYT NAYAPX.

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§ 1. SÉBASTE OU SÉBASTIE (du grec 6sßco tos (auguste) est le nom d'un grand nombre de villes ainsi appelées en l'honneur des augustes.

§ 2. Il ne faut pas confondre l'île et la ville de Sébasté avec ses homonymes qui étaient: a) Sebaste de Paphlagonie (aujourd'hui Sivas d'après MANNERT et REICHARDT), en

nom de MEGALOPOLIS par Pompée le Grand au rang d'une ville qui ne cessa de prospérer et qui devint plus tard la ville principale et capitale de la 1-ère Arménie. On connait de cette ville des médailles Autonomes qui sont: E. R. [TYPES DES AUTONOMES: Pallas debout.

Buste de Diane Pharétrée.] Légendes des autonomes: ΣΕΒΑΣΤΗΝΩΝ ΜΗΤ. - Impériales Grecques de Trajan, Marc-Aurèle et Vérus: E. R-R8. Cfr. L. WELZL VON WELLENHEIM, Catal. Vienne, 1844, n. 4678. [Parmi les monnaies autonomes de cette ville il y en a quelques unes qui portent les noms de Sebaste de Paphlagonie et d'Amastris, et parmi les Impériales, d'autres, qui portent le mère était né près du fleuve Mélès, à Smyrne, nom d'Amisus. Une tradition prétendait qu'Hoet on pense qu'AMASTRIS était une colonie venue de Smyrne.] - Sur une impériale grecque de Marc-Aurèle et Lucius Verus, conservée au Cabinet de France, on lit: CEBACTH.MHTP. ΠΑΦ.

- Buste de

b) Sebaste de GALATIE. Les médailles [AUTONOMES aux types: d'une tête coiffée d'un bonnet phrygien sur un croissant. même. Temple à 6 colonnes. Le dieu Mensis debout;

et les IMPÉRIALES GREC

QUES depuis Claude I jusqu'à Gordien III] avec les légendes: ΣΕΒΑΣΤΗΝΩΝ. TEKTOΣΑΓΩΝ CEBACTHNΩN, que tant d'auteurs attribuèrent à cette ville n'existent pas et appartiennent à Ancyra (Ankyra) de Phrygie. Aujourd'hui il n'y a plus de trace de la ville de SÉBASTE en Galatie, et les historiens anciens s'accordent tous à reconnaître, que la ville d'Ancyre, pour flatter l'empereur Auguste, prit le nom de Sebaste, qu'elle conserva pendant tout son règne et même encore plus tard. Le Marmor Ancyranum élevé par les habitants

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