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XXXIV.

SENATUSCONSULTUM

DE HASTIS MARTIIS.

(An de Rome 654; av. J.-C. 99.)

A. GELL., IV, 6: Ut terram movisse nuntiari solet, eaque res procuratur : ita in veteribus memoriis scriptum legimus, nunciatum esse senatui, in sacrario in regia hastas martias movisse. Ejus rei causa senatusconsultum factum est M. Antonio A. Postumio coss. ejusque exemplum hoc est :

« Quod C. Julius L. f. pontifex nuntiavit, in sacrario in regia hastas martias movisse, de ea re ita censuerunt : utei M. Antonius consul hostiis majoribus Jovi et Marti procuraret et ceteris diis, quibus videretur, placandis. Utei procurasset, satis habendum censuerunt. Si quid succidaneis opus esset, robus (1. bobus?) succederet. >>

Quod succidaneas hostias senatus appellavit, quæri solet, quid hoc verbum significet. Succidaneæ autem hostiæ dicuntur, e littera per morem compositi vocabuli in i litteram commutata. Nam quasi succedaneæ appellatæ : quoniam, si primis hostiis litatum non erat, aliæ post easdem ductæ hostiæ cædebantur; quæ, quasi prioribus jam cæsis, luendi piaculi gratia, subdebantur et succedebantur, ob id succidaneæ nominatæ, littera i scilicet tractim pronunciata. (Cf. FESTUS, S. v. Succidanea hostia.)

XXXV.

TITULUS MANII AQUILLII GALLI'.

(Vers l'an de Rome 655; av. J.-C. 98.)

2

M' Aquilius, M' f. Gallus procos. viam fecei ab Regio ad Capuam et in ea via ponteis omneis meiliarios tabellariosque poseivei 3. Hince sunt Nouceriam meilia II, Capuam XXCIIII, Muranum IXXIII, Cosentiam CXXIII, Valentiam CIXXX '[], ad fretum ad statuam CCXXXI '[], Regium CCXXXVII. Suma af4 Capua Regium meilia CCCXXI '[]; et eidem prætor in Sicilia fugiteivos italicorum conquæsivei redideique homines DCCCCXVII; eidemque primus fecei ut de agro poblico aratoribus cederent paastores 5, forum ædisque poblicas heic fecei.

(1) Monument précieux et unique en son genre, trouvé près de l'ancienne Atina en Lucanie; singulièrement défiguré dans le recueil de Smith (fol. 1, no 12), d'après lequel il est reproduit par Bergier qui en méconnaît l'importance (Histoire des grands chemins de l'Empire romain, IV, 40, p. 717, éd. 1628). Le texte de Gruter (p. 150) est plus complet; nous suivons, avec M. Orell (no 3308), celui de Romanelli, Topogr. del regno di Napoli, t. I, p. 297, Naples, 1815, in-4°.

(2) Après 652, année de son consulat. Plus bas, il désigne par le mot prætor la même dignité proconsulaire. La confusion de ces deux termes est fréquente chez les anciens (voy. p. e. Cic., ad Div., II, 17), et remonte sans doute au sens primitif du mot prætor, chef ou général, dont nous avons parlé plus haut, p. 100, note 3. L'affaire d'Aquilius Gallus, accusé de concussion après son gouvernement de Sicile et défendu par M. Antonius, est bien connue par plusieurs témoignages de Cicéron, Verr., V, 1, de Orat., II, 28, etc.

(3) Pour posui; comme plus haut, no XXVII, composeiverunt. Sur la formation de ce parfait et du présent pono, voy. M. Burnouf, Gramm. lat., §. 172.

(4) Pour ab. On lira plus bas, n° LX, §. ш, dans le sénatusconsulte sur les Tiburtins, af vobis. Müller a rétabli dans le texte de Paulus (p. 26) le mot afvolant pour avolant. Cf. A.-Gelle, XV, 3 et Schneider, Gramm. lat., I, p. 199.

(5) Sur ce redoublement des voyelles longues, voy. plus haut, p. 203, note 3, et ajoutez seedes et Vaarus, qu'on lit dans une inscription d'Orell, no 3892. Il est curieux de remarquer que l'inscription d'Aquilius date précisément de l'époque où Attius paraît avoir proposé sa réforme orthographique sur les voyelles longues.

XXXVI.

LEX PAGI HERCULANEI'.

(An de Rome 659; av. J.-C. 94.)

Pagus Herculaneus scivit a. o. x. termina.... conlegium seive magistrei Jovei compagei s.... utei in porticum paganam reficiendam pequniam consumerent, ex lege pagana, arbitratu Cn. Lætori Cn. f. magistrei pageiei; uteique ei conlegio seive magistri sunt Jovei compagei, locus in teatro esset, tam quasei sei luoos (1. ludos) fecissent. L. Aufustius L. 1. Strato, C. Antonius M. 1. Nico, Cn. Avius Cn. 1. Agathocles, C. Blossi. M. 1. Protemus, M. Ramnius P. 1. Diopant., T. Sulpicius P. Q. Pul., Q. Novius Q. 1. Protem., M. Paccius M. 1. Philem., M. Licculeius M. 1. Philin., Cn. Hordeonius Cn. 1. Euphemio, A. Pollius P. 1. Alexand., N. Munnius N. 1. Antiocus. C. Coelio C. f. Caldo [L] Domitio Cn. f. Ahenobarb. cos 3.

(1) Monument publié pour la première fois par A. S. Mazocchi, Comment. in Campani amphitheatri titulum, Naples, 1727, in-4°; puis, par Poleni, Supplem. utriusque Thesauri antiquitatum, t. V; et par Haubold, Antiq. rom. monum. leg., no 11. (2) Pour Jovis, forme de génitif assez usitée pour les mots grecs de cette déclinaison, même dans les bons auteurs.

(3) Nous rapprocherons ici, pour la singularité des formes grammaticales, une inscription d'Aletrium, reproduite dans Orell, n° 3892: L. Betilienus L. f. Vaarus (Cf. supra, n° XXVIII, p. 203), hæc quæ infera scripta sont, de senatus sententia facienda coiravit, semitas in opido omnis, porticum qua in arcem eitur, campum ubei ludunt, horologium, macelum, basilicam calecandam, seedes, [ar vel cir} cum, balinearium lacum ad portam (l. ad portamdam?) aquam in opidum Adou (sic) arduom pedes CCCXCb, fornicesq[ue] fecit, fistulas soledas fecit. Ob hasce res censorem fecere, bis senatus filio stipendia mereta ese jousit, populusque statuam donavit Censorino.

XXXVII.

SENATUSCONSULTUM

DE LATINIS RHETORIBUS.

(An de Rome 661; av. J.-C. 92.)

A. GELL., XV, 11: Aliquot deinde annis post id senatusconsultum, Cn. Domitius Enobarbus et L. Licinius Crassus, censores, de coercendis rhetoribus latinis ita edixerunt :

Renuntiatum est nobis, esse homines qui novum genus disciplinæ instituerunt; ad quos juventus in ludum conveniat; eos sibi nomen imposuisse latinos rhetoras; ibi homines adulescentulos dies totos desidere. Majores nostri, quæ liberos suos discere et quos in ludos itare vellent, instituerunt. Hæc nova, quæ præter consuetudinem ac morem majorum fiunt, neque placent neque recta videntur. Quapropter et iis, qui eos ludos habent, et iis, qui eo venire consueverunt, visum est faciundum ut ostenderemus nostram sententiam, nobis non placere.

(1) C'est-à-dire après l'année 592, av. J.-C. 161, date du sénatusconsulte reproduit plus haut, no XXI. Suétone rapporte également ce décret des censeurs, de claris Rhetoribus, c. 1.

(2) C'est le célèbre orateur si connu par les ouvrages de Cicéron. Il se justifie luimême, dans le troisième livre de Oratore, c. 24, de sa sévérité contre les rhéteurs latins.

XXXVIII.

CAIUS LUCILIUS.

(Mort vers l'an de Rome 663; av. J.-C. 90?)

La date de la naissance de Lucilius et celle de sa mort sont assez mal déterminées aujourd'hui par le témoignage unique de saint Jérôme 1, que semblent contredire les deux témoignages d'Horace2 et de Velleius Paterculus 3. Cette difficulté se complique encore en se rattachant à la chronologie des lois somptuaires par une allusion de Lucilius lui-même à la loi Licinia dont l'époque est fort incertaine 4. Voilà pourquoi nous n'avons pas voulu interrompre par les fragments de Lucilius la série des monuments législatifs qu'on vient de lire. Nous avons mieux aimé rapprocher ce poëte des historiens et des orateurs ses contemporains. Les fragments de ces derniers offrent d'ailleurs, par un heureux hasard, des ressemblances naturelles avec les vers du grand satirique: ce sont les mêmes plaintes sur les progrès du luxe et de la corruption, les mêmes efforts contre cette décadence des mœurs anciennes qui signale le dernier siècle de la république.

Depuis les Estienne et les Dousa 5, dont la collection a été plusieurs

(1) Hieronymus, in Eusebii chronico ad ol., 158 et 169, p. 331-363, éd. A. Mai (Scriptorum veterum nova collectio). Cf. Bayle, Dict. hist., art. Lucilius. (2) Satir. II, 1, vers 32:

Quo fit, ut omnis

Votiva pateat veluti depicta tabella

Vita senis.

(3) II, 9, § 4: « Celebre et Lucilii nomen fuit, qui, sub P. Africano, Numantino bello eques militaverat. » Cf. Schol. Cruquii, ad Hor. Sat. II, 1, 82. M. Varges, dans la dissertation citée plus bas, réussit à concilier ce synchronisme avec la date fournie par Eusèbe. Mais il ne démontre pas aussi bien (p. 44) que le mot senis dans Horace exprimait seulement le respect dû au nom d'un poëte de la vieille littérature.

(4) « Legem vitemus Licini », ap. A. Gell., II, 24. Ces passages sont discutés par Fr. Wüllner, de Lævio Poeta (Allgmeine Schulzeitung, 1830, no 155, 156), et Weichert, de Lævio poeta (Poetarum latinorum reliquiæ ), p. 47-48.

(5) Paris, 1564 ( Fragmenta veterum poet. lat.); Leyde, 1597; Amsterdam, 1661; Padoue, 1735; Leyde, 1743, dans le Censorinus d'Havercamp; Deux-Ponts, 1785,

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