Œuvres complètes de Voltaire, Volume 1;Volume 48

Copertina anteriore
la Société Littéraire-typographique, 1785
 

Pagine selezionate

Altre edizioni - Visualizza tutto

Parole e frasi comuni

Brani popolari

Pagina 160 - La Mort a des rigueurs à nulle autre pareilles: On a beau la prier; La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles, Et nous laisse crier. Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre, Est sujet à ses lois; Et la garde qui veille aux barrières du Louvre N'en défend point nos rois.
Pagina 219 - C'est vous-même, seigneur ! Quel important besoin Vous a fait devancer l'aurore de si loin? A peine un faible jour vous éclaire et me guide, Vos yeux seuls et les miens sont ouverts dans l'Aulide.
Pagina 251 - Ils sont ensevelis sous la masse pesante Des monts qu'ils entassaient pour attaquer les cieux. Nous avons vu tomber leur chef audacieux Sous une montagne brûlante; Jupiter l'a contraint de vomir à nos yeux Les restes enflammés de sa rage expirante; Jupiter est victorieux , Et tout cède à l'effort de sa main foudroyante.
Pagina 162 - II n'eft point de ferpent ni de monftre odieux Qui par l'art imité ne puifle plaire aux yeux. D'un pinceau délicat l'artifice agréable , Du plus affreux objet fait un objet aimable : Ainfi , pour nous charmer , la tragédie en pleurs D'Oedipe tout fanglant fit parler les douleurs. Voici ce que dit Arijlote : » L'imitation et r» l'harmonie ont produit la poëfie....
Pagina 239 - Mais, sitôt que d'un trait de ses fatales mains La Parque l'eut rayé du nombre des humains, On reconnut le prix de sa muse éclipsée. L'aimable Comédie, avec lui terrassée, En vain d'un coup si rude espéra revenir Et sur ses brodequins ne put plus se tenir. Tel fut chez nous le sort du théâtre comique.
Pagina 161 - N'est toujours que la mort, qu'avecque moins de peine L'on trouve en son foyer. Que sert à ces galants ce pompeux appareil. Dont ils vont dans la lice éblouir le soleil Des trésors du Pactole ? La gloire qui les suit, après tant de travaux, Se passe en moins de temps que la poudre qui vole Du pied de leurs chevaux.
Pagina 320 - Il est très vrai que par tout pays la populace a besoin du plus grand frein , et que si Bayle avait eu seulement cinq ou six cents paysans à gouverner, il n'aurait pas manqué de leur annoncer un Dieu rémunérateur et vengeur.
Pagina 249 - Tout mortel doit ici paraître ; On ne peut naître Que pour mourir. De cent maux le trépas délivre ; Qui cherche à vivre Cherche à souffrir.
Pagina 201 - L'abus règne, l'art tombe, et la raison s'enfuit. Qui veut écrire avec décence, Avec art, avec goût, n'en recueille aucun fruit : II vit dans le mépris, et meurt dans l'indigence.
Pagina 202 - J'écris en insensé , mais j'écris pour des fous. Le public est mon maître , il faut bien le servir ; II faut pour son argent lui donner ce qu'il aime. J'écris pour lui , non pour moi-même , Et cherche des succès dont je n'ai qu'à rougir.

Informazioni bibliografiche