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qu'il falloit faire de sévères enquêtes sur cette trahison, et punir les coupables. A la diète du 1' de juin, assemblée à Lucerne, on dénonça 16 coupables et suspects, et les gouvernemens cantonnaux furent requis de commencer les inquisitions, et d'entendre les suspects à la torture. À Appenzell un Landammann, c. a. d. un chef de la république, se trouva parmi les inquisites. Les dépositions sont extrêmement confuses, et très-difficiles à interpréter logiquement. Il en appert assez clairement les faits suivans:

1o Les capitaines suisses avoient reçu de leurs cantons l'ordre de ne pas combattre les Suisses françois : le même messager portoit un ordre semblable aux derniers, et après avoir remis celui aux Suisses ducaux, leurs capitaines envoyèrent ce courreur, Nicolas Widertzehr de Zurich, aux Suisses de l'ennemi, et tinrent leur ordre secret devant leurs soldats. Ils demandèrent au Duc la permission, ou selon d'autres, celui-cy les envoya, pour aller disposer les Suisses de l'ennemi à refuser également de combattre: de là naquîrent des colloques entre les Suisses des deux armées, et ceux de l'ennemi, se trouvant dans un avantage décidé, se montrèrent aussi disposés à combattre, que les ducaux, dans leur situation désespérée, l'étoient à se retirer. Pour surcroit d'infortune, le bailli de Dijon arriva à-peu-près en même temps de Suisse au camp françois.

2° Sur ces entrefaites, le Duc convint avec M. de Ligny de la capitulation sus-mentionnée, et en même tems les Suisses de la leur: toutefois est-il constant, qu'ils firent leur possible, pour que la libre retraite fut étendue sur Sforza. Lors un capitaine milanois, nommé le noir Galeazzo, demanda aux Suisses une escorte de 200 h. pour conduire le Duc à Domo d'Ossola. On demanda des volontaires, mais il ne s'en trouva pas, parce qu'on croyait ne pouvoir, ni échapper ni résister à la cavalerie ennemie. Alors eut lieu un événement tout-à-fait énigmatique: ne voyant plus de salut pour Sforza, on convint, qu'il serait livré prisonnier aux

capitaines suisses de l'armée françoise: et plusieurs rapports et aveux coïncident, qu'il y avait lui-même consenti, et qu'il fut, déjà déguisé en piquier suisse, conduit au camp françois, mais qu'il revint à Novare très-peu de tems après. Les raisons de ce singulier fait ne se trouvent nulle part expliquées. En attendant on se préparait à sortir de la place assiégée, et Sforza, de nouveau travesti en simple soldat suisse, dut se placer dans les rangs des sortans.

3o Entre ces événemens, mais le moment n'est pas à debrouiller exactement, le More s'étoit entendu avec un certain capitaine Schattenhalb, du pays de Lucerne, à ce qu'il paroît, un homme sans principes, et l'avoit chargé de mettre son argenterie en sûreté. Dans ses conférences avec le Duc, il introduisit dans sa chambre deux François, de la garnison de la citadelle, qui eurent occasion de voir la figure et la physionomie de Ludovico. Cette présence des deux François se trouve relevée dans plusieurs interrogatoires: mais il n'est parlé, ni des suites, ni de l'objet de cette confé

rence.

4° Enfin la troupe commence à défiler, le Duc, dans son travestissement, entra dans leurs rangs. Ici, un témoin dit, qu'un certain Am Eggele d'Appenzell étoit venu dire à l'enseigne, qu'il falloit livrer le Duc, sans quoi les Suisses seroient tous massacrés: que ce fut alors qu'il fut mené, pour la première fois, auprès des Suisses françois, et qu'il en revint bientôt : mais que, d'un côté, les François avoient braqué leurs canons et baissé leurs piques contre les Suisses milanois, de l'autre le bailly de Dijon (*), galoppant `en haut et en bas le long de leur colonne, crioit, en allemand, qu'il donnerait 500 écus à celui, qui lui montreroit Sforza. Alors il fut trahi: les uns nomment Schattenhalb de Lucerne comme traître: un autre rapport dit, qu'un certain Tur mann, étranger naturalisé à Uri, qui marchoit dans la se

(*) De Bessey, bailli de Dijon, qui par ses corruptions se mérita le sobriquet de Kronen Baelly, bailli des couronnes.

conde ou troisième file après Sforza, pointa avec le doigt sur l'épaule de son devancier, lorsque Bessey put le voir, et qu'alors des François accourans arrachèrent ce malheureux Duc hors du rang, et l'emmenèrent.

Les procédures aboutirent à la décapitation de Turmann, à Altorf. A Appenzell, Am Eggele, Zellveger le Landammann, Pfister et Weber furent élargis, contre 1000 florins de caution pour chacun. Schattenhalb, probablement le plus coupable, disparoît de l'histoire, apparemment impuni ».

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Il figliuolo del generale di Milano dicono aver ordine di fare cento uomini d'arme. Trovasi ancora in Lombardia ed io son certo, che dodici dì sono se gli mandò quantità di denari. Mess. Galeazzo Pallavicino si dice ha ordine di fare 50 uomini d'arme; è costui ancora in Lombardia.

Gentiluomini di casa, cento uomini d'arme. Sono qui. Cinque compagnie di lance francesi sono nel contado di Faenza.

Don Michele .

Cavalleggieri.

Maestro Francesco de Luna, scoppiettieri

Mess. Rinieri delle Sassette, e Giampaolo da Roppe,

balestrieri

Il conte Lodovico della Mirandola

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99

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50

100 29

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Lance spezzate

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40

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40

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E ha mandato costì Mess. Baldassare da Sessa a

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Trovasi qui il Fracasso condotto a provisione, e ricevuti gli uomini d'arme.

(Estratto dal Machiavelli, Legazione al Valentino, let_tera_XV).

NB. 1° Sul principio del XVI secolo due cavalleggieri oppure due balestrieri a cavallo eguagliavansi ad un uomo d'arme; siccome ne fanno indubitata testimonianza alcuni passi di B. Varchi e del medesimo Machiavelli (*).

2° Gli uomini d'arme della guardia del Valentino erano tutti superbamente vestiti di casacche o cotte militari addogate di giallo e di vermiglio, ch'erano colori della sua divisa. Le loro sciarpe attraversavano il petto dalla spalla destra al fianco sinistro; ed erano fatte a scaglia di serpente, e messe ad oro e varii colori, sicchè imitavano l'idra, le cui sette bocche venivano a formare le fibbie, le quali parevano mordere i foderi degli stocchi. Questi poi erano ornatissimi, ed avevano i puntali e le else dorate. (V. Baldi, Vita di Guidobaldo duca di Urbino, 1. VI.

p. 216.

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(*) Egli (Ercole d'Este, capitano generale di Firenze nel 1528) fosse obbligato di convertire almeno la metà dei 200 uomini d'arme. in tanti cavalleggeri, a ragione di due cavalleggeri per ciascun uomo

d'arme ".

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Varchi, Storia di Firenze, t. II. p. 196 (Milano 1804). Le sue 400 lancie, computato due balestrieri per lancia, sono sotto il duca di Urbino Ha qui seco in guardia 50 balestrieri a cavallo, che sono 25 uomini d'arme, e forniscono il numero dei 400 n.

Machiav. Legaz. Il a Roma nel 1506, lett. III. p. 726. La mostra delle genti d'arme s'è fatta, che passano 600 uomini d'arme, computati due cavalleggeri per un uomo d'arme ". Ibid. lett. XXVIII. p. 739.

FINE

DEL VOLUME TERZO.

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