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l'Orient), qui se trouvent à l'imprimerie-librairie orientale de Dondey-Dupré père et fils. Brochure in-12 de 24 pag. Paris, 1824.

5. HEBREW GRAMMAR IN THE ENGLISH LANGUAGE. Grammaire hébraïque en anglais, par Joseph-Samuel C. F. FREY; avec un glossaire des six premiers psaumes, un abrégé de la grammaire chaldéenne, et autres augmentations importantes, par George DowNES, A. M. du collége de la Trinité. In-8°. Prix : 7 sch. broché. Dublin; Baldwin, Cradoch et Joy. Londres; 1823.

6. HEBREW, LATIN, AND ENGLISH DICTIONARY. Dictionnaire hébraïque, latin et anglais de tous les mots hébraïques et chaldéens de l'Ancien Testament, avec tous les noms propres arrangés par ordre alphabétique, avec les dérivations de leurs racines respectives, et la signification en latin et en anglais, selon les meilleures autorités; avec des vocabulaires latin-hébraïque et anglais-hébraïque; par le Rév. S. C. F. FREY. Deux gr. vol. in-8°. de 1500 p. Prix : 1 l. 10 s. Papier royal, prix : 2 1, 2 s. Londres; Ogle, Duncan et Comp.

7. CRITICAL RESEARCHES IN PHILOLOGY AND GEOGRAPHY. Recherches critiques sur la Philologie et la Géographie. Glas

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Cet ouvrage, où règne un ton caustique et mordant (ainsi que nous l'apprend l'Asiatic journal), contient trois articles: 1o. une revue de la nouvelle édition de la Grammaire persane de W. Jones, par le professeur Lee, laquelle, malgré les taches qu'on peut y trouver, ne laisse pas que d'être bien préférable aux anciennes éditions, et fait beaucoup d'honneur au savant professeur de Cambridge; 20. l'examen des diverses opinions que l'on a eues dans les temps modernes sur les sources du Gange et l'exactitude de la carte du Tibet des Lamas: cet article a pour but de revendiquer à l'Angleterre l'honneur des découvertes qui se sont faites et qui se font journellement dans ces contrées; 3o. la critique du Vocabulaire arabe de Noble, et de son Index pour la Grammaire arabe de Richardson. Je crois en effet qu'il aurait beaucoup mieux valu refaire la grammaire de Richardson, non-seulement incomplète, mais fautive en bien des points, que de faire une table dont probablement on ne se servira pas plus que de l'ouvrage même.

Nous n'entrerons pas dans d'autres détails sur ces recherches critiques que nous ne possédons pas, et dont nous ne parlons que d'après le Journal asiatique de Londres. G. T.

8. ABOU FOSZLANS UND ANDERER ARABER Berichte Über RUSSLAND. Rapports sur la Russie; par ABOU FOSSLAN, et par d'autres auteurs arabes. Texte, traduction et notes; publiés par M. C. M. FRAEHN, memb. de l'Acad. des sciences. In-4. LXXXI et 281 p. av. 1 lithogr. St.-Pétersbourg; 1823. ( Suprà, to. 1, n°. 371.)

Les conquêtes des Arabes les mirent en contact avec les Khazares et autres nations septentrionales; ils eurent alors aussi connaissance des Rous ou des Russes, qui commençaient à paraître dans l'Europe orientale. Plusieurs savans avaient donc jugé avec raison qu'on trouverait vraisemblablement, dans les auteurs arabes, des notions précieuses pour l'ancienne histoire des Russes, et sur l'origine de ce peuple. M. Fraehn, savant orientaliste, et directeur du Musée asiatique à St.-Pétersbourg, a rendu un grand service à la littérature en l'enrichissant de cet ouvrage, qui contient plusieurs extraits de ce qu'on trouve sur les Russes dans les écrits des Arabes. Le morceau principal. est d'Ahmed Ibn Fosslan, qui avait été envoyé, en 30g de l'hé~ gire (921 de J.-C.), par le calife Moktadir Billah, au roi des Bulgares, pour l'affermir dans la croyance musulmane. La relation du voyage de Fosslan est extraite dans le Dictionnaire géographique de Iaqouti, et c'est de là que M. Fraehn l'a tiré. Il est trèscurieux, et l'éditeur l'a parfaitement traduit et expliqué par des notes, dans lesquelles il déploie sa vaste érudition, et une grande sagacité. Une planche lithographique représente trois médailles arabes, trouvées en Russie, et frappées peu de temps avant le séjour d'Ibn Fosslan sur le Wolga. La première est de la dynastie des Samanides, la seconde appartient aux califes, et la troisième est une médaille sassanide, refrappée par les Arabes.

Dans son introduction M. Fraehn cherche à justifier le célèbre Schlötzer, de Gættingue, du reproche que je lui avais fait d'avoir toujours montré une aversion décidée contre les auteurs asiatiques. Je pense pourtant que je n'ai rien dit de trop; M. Fraehn ne paraît pas connaître la diatribe irréfléchie contre les annales et les historiens chinois, que Schlötzer a insérée dans

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le 1o. vol. de son Nestor (p. 75-77), et dans laquelle il prétend que ces annales ne contiennent que « des visions, des mensonges grossiers, et des fadaises débitées par des ignorans. Il ajoute à la fin qu'on est à présent convaincu que « ces annales tant célé→ brées n'étaient ni susceptibles ni dignes d'un travail critique et sa>> vant. >> Non content d'avoir, de cette manière, cherché à décrier l'importance des historiens chinois, il assure aussi que Deguignes le père n'a jamais été en état de les comprendre, et d'en tirer un profit réel. Ceci est une assertion injuste, et aucune des personnes qui sont en état de juger les connaissances de feu M. Deguignes, en fait de langue chinoise, ne voudrait y souscrire; car, quoique ce savant se soit souvent laissé égarer par des hypothèses hasardées, on ne peut nier que, pour le temps dans lequel il vivait, et d'après le peu de secours qu'il avait eu pour apprendre le chinois, ses connaissances dans cette langue ne fussent vraiment étonnantes, comme on peut facilement s'en convaincre en comparant ses traductions avec les originaux conservés à la Bibliothèque du roi. Les expressions de Schlötzer sont d'autant plus blâmables, qu'il n'était nullement en état de juger la chose, car il ignorait complétement le chinois. KLAPROTH.

9. LES OISEAUX ET LES FLEURS. Allégories morales d'Azz-eddin elmocaddessi, publiées en arabe, avec une traduction française, et des notes; par M. GARCIN-DE-TASSY. Paris, 1821; chez Debure frères.

L'ouvrage que nous annonçons n'avait jamais été publié. L'auteur vivait dans le treizième siècle de notre ère, et paraît, d'après le témoignage de quelques écrivains orientaux, avoir été prédicateur de mosquée de quelque ville de Syrie. Dans cet ouvrage il semble avoir eu pour but d'attirer le lecteur à l'amour de Dieu, à une vie pieuse, à une confiance aveugle dans les décrets de la Providence par le spectacle de la nature. En cela l'auteur arabe se rapproche du genre de plusieurs de nos écrivains les plus distingués, Fénelon, Bernardin de Saint-Pierre, et autres; mais il en diffère dans l'exécution, en ce qu'au lieu de suivre une marche simple et naturelle, il emploie les allégories et les paraboles, suivant l'antique usage de l'Orient. Cependant jusquelà l'auteur, aux yeux des gens éclairés, n'aurait en soi rien de répréhensible, s'il n'avait abusé en quelque sorte de ce qu'il y a de plus estimable, par l'usage d'un style exagéré et de réflexions

mystiques qui en rendent quelquefois la lecture fatigante. Voici quelle est la marche du livre. L'auteur se suppose dans une belle journée de printemps, au moment où la nature semble reprendre une nouvelle vie au milieu d'un vaste jardin où les merveilles de la création viennent frapper ses regards; il interroge et il écoute tour à tour la rose, le narcisse, le rossignol, le hibou, le faucon, le chien, le cheval, l'abeille, la nue, etc.; chaque être fait le tableau de sa situation sur la terre, de ses besoins, de ses avantages, de ses peines; après quoi l'auteur, prenant la parole, fait quelques réflexions analogues, et cherche à rappeler l'homme à ses devoirs et à l'amour divin par le spectacle de cet univers: voilà sans doute un dessein bien louable. Malheureusement on rencontre de temps en temps des réflexions décousues, des tirades du mysticisme le plus outré. Au reste l'ouvrage n'en sera pas moins intéressant pour tous ceux qui aiment à connaître le génie de chaque littérature, et la manière dont chaque peuple considère les mêmes choses; nous-mêmes nous y avons.rencontré des idées fort gracieuses, des situations dont on se plaît à faire l'application aux détails de la vie. C'est ainsi qu'on y voit la rose, malgré l'éclat de son teint, son odeur agréable, la faveur dont elle est partout honorée, se plaindre d'avoir presque toujours à côté d'elle des épines qui la déchirent, et d'être en butte à la haine du sort qui lui a accordé une carrière si courte. Quelquefois c'est le rossignol qui, arrivé à la belle saison, se plaint déjà de la saison qui doit suivre; ou bien c'est le chien, symbole de la fidélité, qui s'attache à son maître, qui le sert en dépit des mauvais traitemens, qui l'aime malgré l'injustice de ses reproches; ici c'est la fourmi, modèle de la sagesse, qui, au temps d'abondance se pourvoit pour le temps de la disette; là, le coq, qui, par excès de vigilance, sacrifie son repos pour assurer celui des siens. De tout cela l'auteur conclut naturellement que tout est peine et épreuve dans cette vie; qu'il n'y a de repos et de salut qu'au sein de la Divinité; que l'homme doit prendre exemple des êtres d'une autre nature pour sa propre conduite; qu'à l'exemple du rossignol il ne doit pas s'endormir au temps des plaisirs; qu'il est de la prudence de faire comme la fourmi, qui travaille pour l'avenir, etc. Avant de finir, nous devons dire un mot de la traduction. Elle est correcte, élégante et fidèle ; sculement elle nous a paru avoir en quelques endroits le défaut de ne pas distinguer assez ce qui est de l'auteur, de ce qui est

censé dans la bouche des êtres qu'on a mis en scène. Il est vrai que le texte arabe n'est pas plus clair sur ce point; mais en ce ças, ce nous semble, il eût fallu y suppléer. Au reste, si l'on songe aux difficultés que présentait cette entreprise, et à la manière dont M. Garcin s'en est tiré, on ne peut que se faire une idée fort avantageuse de ses connaissances dans la langue arabe. La traduction est accompagnée de notes les unes se rapportent aux difficultés du texte, et M. Garcin y cite tour à tour des auteurs arabes, persans, turcs, dont plusieurs sont inédits, ce qui annonce une instruction peu commune; les autres ont pour objet les questions d'histoire naturelle dont il est dit quelque chose dans le texte. Pour ces difficultés M. Garcin a expliqué celles qui étaient à sa portée; à l'égard des autres il s'est aidé des lumières du célèbre voyageur M. de Humboldt, et d'autres natu'ralistes distingués: de plus l'ouvrage est dédié à M. Sylvestre de Sacy; et un tel suffrage dans une matière semblable est une garantie suffisante de la conscience que M. Garcin a mise à son travail. R. 10. LES SÉANCES DE HARIRI, publiées en arabe, avec un commentaire choisi; par le baron SYLVESTRE DE SACY. Paris; Debure frères; 1823.

Jusqu'ici l'ouvrage de Hariri, quoique souvent cité, était très-peu lu. La cause en est qu'on avait beaucoup de peine à se le procurer en entier, et que d'ailleurs la lecture elle-même présentait les plus grandes difficultés. M. Sylvestre de Sacy a donc rendu un service important aux lettres orientales, d'un côté en publiant un ouvrage si peu apprécié, de l'autre en accompa gnant le texte de notes et de gloses qui en rendront la lecture plus facile. Rien ne peut donner à celui qui ne l'a pas lu une idée juste du plan qui a présidé à sa composition. L'auteur écrivait au commencement du onzième siècle de notre ère. II suppose un homme qui passe sa vie à courir le monde, une espèce de vagabond, lequel va partout, se montre partout, et rend compte des situations particulières où il s'est trouvé : on pourrait croire qu'il s'agit ici de quelque roman moral; il n'en est rien. L'auteur n'a aucunement eu en vue de peindre le monde sous un point de vue quelconque; dirigé par l'idée la plus bizarre, il n'a visé, à la faveur de ce cadre, qu'à faire parade de ses connaissances dans la langue arabe ; et dans cette vue il met dans la bouche du héros de l'ouvrage des déclamations en vers et en prose,

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