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SOUS LA DIRECTION DE M. LE Box. DE FÉRUSSAC,

OFFICIER SUPÉRIEUR AU CORPS ROYAL D'ÉTAT-MAJOR,

CHEVALIER DE SAINT-LOUIS ET DE LA LÉGION-D'HONNEUR,
MEMBRE DE PLUSIEURS SOCIÉTÉS SAVANTES NATIONALES ET ÉTRANGÈRES.

TOME DEUXIÈME.

GENERAL CIEN

University of
MICHIGAN

A PARIS,

Au bureau du BULLETIN, rue de l'Abbaye, no. 3;

Chez MM. DUFOur et d'Ocagne, quai Voltaire, no. 13; et même
maison de commerce, à Amsterdam;

Chez MM. TREUTTEL et WÜRTZ, rue de Bourbon, no. 17; et
même maison de commerce : à Strasbourg, rue des Serruriers;
à Londres, 30, Soho-Square;

Et chez M. BOSSANGE père, rue de Richelieu, no. 60.

1824.

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DES SCIENCES HISTORIQUES,

ANTIQUITÉS, PHILOLOGIE.

PHILOLOGIE, LINGUISTIQUE, ETHNOGRAPHIE.

i. UEBER DAS ENTSTEHEN DER GRAMMATISCHEN FORMEN. De l'origine des Formes grammaticales, et de leur influence sur le développement des idées : mémoire lu à l'Académie royale des sciences de Prusse, le 17 janv. 1822, par Guillaume DE IIUMBOLDT. 30 p. in-4°. Berlin; 1823.

Pour se faire une idée nette de ce sujet, il faut commencer par établir avec l'auteur, p. 7, que « les mots et leurs rapports gram-. >> maticaux sont deux choses tout-à-fait différentes. » Le dictionnaire (c'est-à-dire les mots primitifs) est là, la grammaire (c'està-dire les formes grammaticales, et non les parties du discours, qui sont primitives aussi) se forme peu à peu. Pages 1, 3, 13, etc., M. de Humboldt procède chronologiquement et par analyse. Il place d'abord deux mots primitifs dans quelque rapport grammatical entre eux (ce qu'on pourrait comparer aux wahlverwandtschaften), puis il les joint et soude ( ce qu'il appelle agglutiner), puis il les confond et polit (ce qu'on pourrait nommer amalgamer); p. 22, 23. Et il se sert de ces degrés, des causes qui les ont produits et des conséquences qui en naissent pour reconnaître et pour distinguer différens points de perfection où tel ou tel idiome est arrivé. Mais il est loin de vouloir admettre ces différences comme pouvant servir à créer des clas、 sifications dans la langue, qui, selon lui, a son point central dans le genre humain, et d'où elle part pour se développer sans cesse: P. 2, 18. Il rejette, au contraire, hautement la distribution scolastique qui veut que certains idiomes procèdent constamment par flexion et expansion, tandis que d'autres, comme péz trifiés, ne posséderaient rien du tout en ce genre. P. 15.

G. TOME II.

er

Après avoir démontré l'action réciproque et importante de l'entendement sur la langue, et de la langue sur l'entendement (Rivarol, no. 12, suprà, tom. 1oг.), et après avoir admis la presque identité des alphabets (no. 63, suprà, tom. 1er.), l'auteur termine en donnant la préférence à la langue grecque. Le verbe Tuyyźvw, p. 21, est sans doute l'analogue du verbe Szyyáva, comme l'allemand es trifft sich, zutreffen est l'analogue de treffen. A. B.

2. LIVRES SOUS PRESSE A CALCUTA.

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Ún Traité sur l'hérédité et la division des propriétés, contenant le Daya-Bhaga, écrit en vers, en sanscrit, en bengali, par le pandit Lakchemi-Narayana-Nyayl-Verkara. — Les poëmes arabes nommés Moallakats, avec un commentaire sur chaque poëme en langue arabe; par moulani-Abderrahman. - Une traduction bengali du Matakehora, de Lagiavalkha, célèbre ouvrage de jurisprudence indienne, écrit en sanscrit, par le pandit Lacknarayana-Naya. Un Dictionnaire et une Grammaire de la langue Bhot, ou tibétaine, qui avaient été rédigés partie en latin, et partie en allemand et en italien, par les missionnaires catholiques et par feu M. Schroeter, pendant leur séjour au Tibet. L'ouvrage a été composé sous la direction de feu le major Barke-Latter, et publié par le Dr. W. Carrey; il formera un vol. in-4. de 900 à 1000 pages. (Journ. gén. de la littér. étrang., janv. 1824, p. 27.).

3. NOUVELLE EXPLICATION DES HIEROGLYPHES OU SYMBOLES DU TEMPLE DE SAÏs, par SICKLER. (Isis von Oken. Jéna, 1823, cah. 4, p. 322.)

Suivant Plutarque (De Iside et Osiride), il y avait à l'entrée du temple de Neith, à Saïs, en Égypte, une inscription symbolique composée d'un enfant, d'un vieillard, d'un faucon, d'un poisson et d'un, hippopotame. Clément d'Alexandrie (Strom., V, 7) rapporte le même fait en parlant de Diospolis. Voici comment on explique cette inscription symbolique: L'enfant est l'image de la jeunesse, le vieillard celle de la vieillesse, le faucon celle de la divinité du temple, enfin l'hippopotame signifie l'impudence. Donc, ajoute-t-on, l'inscription voulait dire Jeunes gens et vieillards (qui voulez entrer ici), songez que Dieu hait l'impudence, Cette explication a passé dans beaucoup de livres; cependant on peut en contester la justesse. D'abord, pourquoi

:

aurait-on adressé la parole seulement aux jeunes gens et aux vieillards? n'entrait-il pas d'hommes d'un âge mûr et de femmes dans ce temple? En second lieu, comment le faucon, symbole d'Osiris seul, pouvait-il signifier ici la divinité du temple, qui était Neïth? le faucon ne représentait d'ailleurs que l'agilité ou la rapidité. Ensuite, le poisson ne devait pas être un symbole général de l'aversion; car, bien que divers nomes d'Égypte s'abstinssent de poissons, cet usage n'était point général dans toute l'Égypte. L'hippopotame ne paraît pas avoir été considéré dans ses rapports avec la position des autres symboles, et peut bien n'avoir rien de commun ici avec l'impudence. Les mots songez que sont arbitrairement ajoutés par les commentateurs; enfin un avis de police, mis au-dessus de l'entrée d'un temple, et engageant les vieillards à n'être pas impudens pendant le service divin, eût été par trop offensant, pour ne pas dire absurde.

M. Sickler essaie d'expliquer l'inscription dans ses rapports avec Neith, la divinité du temple. Selon lui, cette déesse n'était autre qu'Isis même; sous le nom de Neïth, elle figurait dans le système d'émanation de Égyptiens parmi les douze divinités de l'ordre moyen. M. Sickler retrouve le mot Neïth dans les langues arabe et hébraïque, où il signifie s'étendre. Ainsi, on donnait à Isis le surnom de l'étendue, pour rappeler son expansion sur toute la nature, l'être qui répand partout la vie et la force. Or, en considérant les 5 hiéroglyphes, on voit qu'ils représentent les divers êtres de la création sur lesquels se répand la toutepuissance d'Isis : d'abord-l'enfant, symbole de la naissance et de la croissance; le vieillard, signe de la décrépitude et du dépé rissement; le faucon, qui signifie les oiseaux et l'empire de l'air; le poisson, l'eau et les animaux qu'elle renferme; l'hippopotame, tous les quadrupèdes ou tous les animaux qui marchent sur la terre. L'inscription rappelait donc aux Égyptiens qu'Isis présidait à la création et à tous les êtres, depuis la naissance jusqu'à la mort, et dans tous les règnes de la nature, dans l'air, l'eau, et sur la terre. Telle est l'opinion de M. Sickler, que nous nous bornons à rapporter. D-G.

4. PREMIER CATALOGUE des Livres de langues et littérature orientales (arabe, arménien, chinois, cophte, grec moderne, hindoustani, malais, manchou, mongol, persan, sanscrit, turc, etc., etc.; plus, les alphabets de toutes les langues de

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