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sition pour comprendre tout l'intérêt qui s'attache à une pareille étude. C'est une idée nouvelle... »

D'autre part, sous la signature du professeur Alibrandi, un savant des plus érudits et des plus profondément versés dans l'étude du droit et de la langue grecque, l'Osservatore romano publiait, le 3 septembre 1890, un article dont voici quelques passages:

« Ce livre, d'un titre modeste et d'un petit volume, a une importance plus grande qu'on ne croirait au premier abord... C'est un vrai service rendu par l'auteur aux amis de la vérité, que d'avoir rectifié une date dans l'histoire de la pensée humaine, et montré que l'idée fondamentale de la philosophie de l'histoire remonte encore plus haut qu'on ne l'avait cru jusqu'ici...

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Ces quelques extraits suffiront à démontrer la valeur du présent opuscule.

C'est avant tout faire œuvre de justice que de ne pas laisser dans l'ombre plus longtemps le mérite singulier de Diodore de Sicile. Parmi les nombreux historiens de la Grèce et de Rome, l'auteur de la Bibliothèque historique a droit à une place d'honneur, lui rend Mgr Marini.

que

Outre cela, n'est-ce pas une grande jouissance, pour un esprit philosophique, de voir un écrivain d'un siècle sceptique comme fut celui d'Auguste,

élever la voix en faveur du gouvernement de la divine Providence au sein de l'univers, et reconnaître l'unité admirable de la race humaine? Cette étude, pourraiton ajouter, fournira une preuve nouvelle de la conservation de la Révélation primitive et de l'influence exercée par ses doctrines sur les esprits qui furent assez heureux pour la connaître.

A tous ces titres, la brochure que nous publions se recommande à l'attention du public savant, et nous avons la confiance qu'on ne la lira pas sans intérêt ni profit.

L'ÉDITEUR.

Clio

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Je crois que tous ceux qui, à l'élégance de la phrase et aux grâces du style, préfèrent la doctrine et la rectitude des idées, auront, comme moi, éprouvé une impression agréable à la lecture du préambule que Diodore de Sicile a mis à sa Bibliothèque historique. En effet, personne ne pouvait s'attendre à ce que, dans une introduction à l'histoire des peuples anciens, écrite par un païen contemporain de César et d'Auguste, on pût trouver la sagesse des idées et les sentiments religieux que l'on rencontre dans la préface de l'écrivain italiote.

A vrai dire, habitués que nous sommes à l'étude des classiques latins, nous n'aurions jamais soupçonné que la juste conception du but, de la fin et des avantages de l'histoire, pût se rencontrer chez un écrivain parlant la langue grecque. Car on regrette de ne pas rencontrer cette idée même chez ce peuple qui, par son bon sens et la droiture de ses jugements, a dépassé de beaucoup tous

les autres. J'ai dit exprès: parlant la langue grecque, puisque Diodore, étant natif de Sicile, appartient sans aucun doute à l'Italic. C'est le caractère italien qui, profondément pénétré de bon sens et de religion, a influć sur cet écrivain, et en a déterminé les jugements si

sensés.

Quoi qu'il en soit, c'est un fait que, chez aucun historien latin ni même grec, on ne rencontre, sur la Providence qui gouverne les peuples et sur la dignité de la mission de l'historien, un jugement semblable à celui que nous trouvons dans le préambule de la Bibliothèque historique.

II

La préface du plus noble et du plus élégant des historiens romains, Tite-Live, nous fait sentir le découragement de l'homme moral et politique qui, en dehors des richesses de son talent, n'a pas d'autre idée, pas d'autre criterium, en écrivant son histoire, que de flatter le plus grand peuple de la terre. Qui ne se rappelle ces lamentables expressions de l'illustre enfant de Padoue: Ego contra hoc quoque laboris præmium petam, uti me a conspectu malorum, quæ nostra tot per annos vidit ætas, tantisper certe, dum prisca illa tota mente repeto, avertam, omnis expers curæ, quæ scribentis animum, etsi non flectere a vero, sollicitum tamen efficere possit! et plus loin ces autres paroles non moins tristes et énergiques: donec ad hæc tempora, quibus nec vitia nostra, nec remedia pati possumus, perventum est.

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