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DICTIONNAIRE

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HISTORIQUE.

ᏀᎡᎪᎪ

GRAAF

ᏀᎡᎪᏴ

cultés insurmontables qu'on lui oppose, ainsi qu'à ceux des autres naturalistes occupés à expliquer un mystère qui, au jugement des plus grands physiciens, ne sera jamais éclairci. Tous les ouvrages de Graaf furent recueillis à Leyde, 1677 et 1705, in-8°. On a traduit en français son Histoire anatomique des parties génitales de l'homme et de la femme qui servent à la génération, Bâle, 1699, in-8°.

ou GRAEF (Reignier de), médecin, né à Schoonhove en Hollande, l'an 1641, d'un père célèbre par plusieurs machines hydrauliques, le fut lui-même par quelques découvertes anatomiques. Après avoir étudié à Leyde et en France, il se retira à Delft, où il mourut le 17 août 1673. Graaf s'étoit acquis, dans un âge peu avancé, une grande réputation par de savans ouvrages. I. De succo pancreatico, Leyde, 1664, in-12, et 1671, in-8°. II. De virorum organis generationi * GRABA (Jean-André), méinservientibus, Roterdam, 1668 decin de Mulhausen dans la Thuet 1672. III. Un Traité semblable ringe, pratiqua son art à Erfurt, et sur les organes des femmes à mourut dans sa ville natale en 1669. Leyde, 1672, in-8°. Il prétend dans On a de lui quelques ouvrages en ces différens écrits que tous les ani-allemand sur la fièvre pétéchiale; maux tirent leur origine des œufs. la maladie de Hongrie; la petite Avant lui, Stenon avoit prétendu vérole; la rougeole; et le suivant qui avoir vu ces œufs; Graaf lui disputa est écrit dans le goût de l'académie cet avantage; Swammerdam reven- impériale, sous le titre D'Elaphodiqua aussi la même découverte; graphia, sive cervi Descriptio mais il paroit qu'il n'y avoit pas de physico-medico - chymica, Jenæ, quoi se quereller. Vallisnieri, en exa- 1667, in-8°. minant ces prétendus œufs, a reconnu ou cru reconnoitre que ce ne sont que les réservoirs d'une liqueur fécondante. Quoi qu'il en soit, le système de l'ovairisme a eu de grands partisans et n'est pas encore généralement abandonné, malgré les diffi

T. VIII.

+ GRABE (Jean-Ernest), né à Konigsberg en Prusse l'an 1666, quitta sa patrie pour l'Angleterre, où il fut ordonné prêtre. Il reçut le bonnet de docteur à Oxford, tint une pension du roi Guillaume,

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ob

le nomma commissaire ou triumvir, avec Appius Claudius, son beau-père, et Caïus Gracchus, son frère, pour faire la distribution ordonnée. Tout concourut au succès de son entreprise. Attale, roi de Pergame, mort sans enfans, avoit nommé le peuple romain son héritier. Gracchus se saisit de ses trésors au nom du peuple, et les distribua à ceux des citoyens qui ne pouvoient pas avoir part à la distribution des terres. Son triomphe fut de courte durée. Il fut massacré au milieu de ses partisans, le même jour qu'ils alloient le continuer dans le tribunat pour l'année suivante, 133e avant Jésus-Christ. Caïus Gracchus, son frère, plus emporté que lui, plus ouvertement ambitieux, ayant donné de l'ombrage au sénat, fut tué environ douze ans après. Il avoit été soupçonné d'avoir trempé dans

qui fut continuée par la reine Anne, et mourut à Londres le 13 novembre 1711. Ce savant, qui s'est fait honneur par ses connoissances dans l'antiquité ecclésiastique, n'avoit ni assez de génie ni assez de jugement pour bien discerner les faits et les autorités. Il eut plutôt la réputation d'un homme laborieux que celle d'un grand critique. On a de lui, I. Un Spicilegium des écrits des Pères et des hérétiques des trois premiers siècles, Oxford, 1724, 2 vol. in-8°. II. Une édition de l'Apologie de saint Justin martyr, in-fol., 1700, en grec et en latin, avec des notes. III. Une autre des Septante, sur le manuscrit alexandrin, Oxford 1707 à 1720, 4 vol. in-folio, réimprimée à Zurich en 1730, même format: cette édition est plus ample; la première est plus belle. IV. De forma consecrationis Eucharistiæ, Londres, 1721, in-8°. V. Une édi-le complot qui fit périr le jeune tion de saint Irenée, Oxford, 1702, in-folio, qui fut effacée par celle de D. Marsuet, Paris, 1710, in-fol.

Scipion l'Africain. L'abbé de Mably a peint ainsi les deux Gracques : «Tibérius Gracchus avoit toutes les qualités qu'aimoit le peuple, dont I. GRACCHUS (Tibérius et il se disoit le libérateur, et que Caïus), fils de Sempronius Grac-haïssoient les riches qu'il vouloit chus et de Cornélie, fille de Sci- humilier. Son éloquence, douce et pion l'Africain, furent très bien persuasive conduisoit à la terreur élevés par leur mère, et se signa- | par la pitié. Jamais homme ne fut lèrent l'un et l'autre par leur élo- plus altier, et n'affecta tant de moquence et par leur zèle pour les dération. Adroit à émouvoir les intérêts du peuple romain. Tibé- passions, plus habile encore à en rius s'étant fait élire tribun du peu- nourrir le feu, il sembloit plutôt ple, demanda, qu'en exécution de se laisser emporter par les sentila loi agraire, quiconque possède- mens de la populace que lui inspiroit plus de cinq cents arpens de rer les siens. Toujours courageux, terre en fût dépossédé, que ces mais presque toujours timide en terres fussent réparties entre les plus apparence, la crainte qu'il affectoit pauvres citoyens; et que les pro- fut un aiguillon pour le peuple ; et priétaires fussent obligés à ne se la cuirasse dont il étoit couvert, et point servir d'esclaves pour les cul- qu'il lui faisoit adroitement apercetiver, mais de gens de condition voir, en feignant de la cacher, l'alibre pris dans le pays. Il falloit un vertissoit continuellement des danhomme aussi audacieux que l'étoit gers qui le pressoient, et que le Gracchus pour faire passer une loi si contraire aux intérêts du sénat et de la noblesse. Elle passa. On

moment d'exécuter étoit le moment présent. Tout ce que Rome renfermoit de citoyens que la loi Lici

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