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ques sur le gouvernement du royaume. La Haye, Van-Buldezen, 1694, in-12. - La Haye, 1711,

in-12.

Cet ouvrage peu estimé est du trop fécond Gatien de Courtilz, sieur de Sandras, qui a voulu singer le testament politique de Richelieu; mais il fait parler Colbert à sa manière : par exemple, il a l'effronterie de lui faire dire que les évêques de France étaient tellement dévoués aux volontés de Louis XIV, que si ce prince eût voulu substituer l'Alcoran à l'Evangile, ils y eussent donné les mains. Cette assertion est bien digne de son auteur, écrivain sans foi et sans bonne foi. De Courtilz, né à Paris en 1644, passa en Hollande en 1683, y publia un grand nombre d'ouvrages remplis de mensonges et d'impostures, revint en France en 1702, fut enfermé à la Bastille pendant neuf ans, en sortit en 1711 et mourut le 6 mai 1712. J.-B. Colbert, né à Reims en 1619, est mort à Paris en 1683.

Testament politique du marquis de Louvois, ministre d'état sous Louis XIV, où l'on voit ce qui s'est passé de plus remarquable en France jusqu'à sa mort. Cologne, Le Politique, 1695, in-12.

Ce testament est supposé; on ignore son auteur, qui, comme dans presque tous les ouvrages de ce genre, donne ses rêves pour ceux du testateur. On croit cependant qu'il est encore de Gatien de Courtilz. Michel-François Le Tellier, marquis de Louvois, est mort en 1691. La première partie de son prétendu testament contient les événemens depuis 1643 jusqu'en 1691; la seconde traite de différentes choses, savoir de l'autorité absolue; de l'église; - de la

:

gens

des officiers de

noblesse ; des de justice;
finances; des partisans ; des marchands; - des
arts et métiers et de l'agriculture;

la guerre.

de la paix et de

Testament politique de Charles V, duc de Lorraine et de Bar, en faveur du roi de Hongrie (par Henri de Straatman, conseiller du conseil aulique de l'empereur). Leipsic, Weitman (Paris), 1696, in-8. —Nouvelle édition, Ratisbonne, 1760, in-12.

Ce testament a été publié par l'abbé de Chevremont. Charles V, duc de Lorraine, né à Vienne le 3 avril 1643, est mort à Weltz le 18 avril 1690. Ce prince a laissé une grande réputation on prétend que par ses vertus militaires, politiques et chrétiennes, il était digne d'occuper le premier trône de l'univers; et un autre éloge qui, certes, n'est pas suspect, est sorti de la bouche de Louis XIV, qui a dit, en apprenant sa mort, que c'était le plus grand, le plus sage et le plus généreux de ses ennemis.

Les quatre précédens testamens ont été réunis sous ce titre : Recueil des testamens politiques du cardinal de Richelieu (avec les observations de l'abbé de SaintPierre), du due de Lorraine, de Colbert et de Louvois. Amsterdam, Chastelain (Paris), 1749, 4 vol. in-12. Testament politique de M. de Vauban, maréchal de France, et premier ingénieur du roi; (par Pierre Le Pesant de Bois-Guillebert). Paris, 1707, 2 vol. in-12.

Cette diatribe politique avait d'abord paru sous le titre suivant : La France ruinée sous Louis XIV, par qui et comment; avec les moyens de la rétablir en peu de temps. Cologne, 1695, in-12. Elle a reparu deux ans après sous cet autre titre : Mémoires pour servir au rétablissement des affaires en France, ой par occasion on fait voir les causes de sa décadence. Villefranche, Pierre et Jean, 1697, in-12. Enfin, deux ans après on l'intitula Détail de la France ou Traité de la cause de la diminution de ses biens et des moyens d'y remédier. Sans indication de lieu (Rouen), 1699, in-12. Il y a

encore une édition de Bruxelles, 1716, in-12, que Lenglet Dufresnois a tort d'attribuer à un M. de Soissons, gentilhomme du Maine.

Sébastien Le Prestre de Vauban, né le 1. mai 1638, est mort le 30 mars 1707, dans la disgrâce de Louis XIV, pour lui avoir présenté un mémoire où il peignait la misère du peuple. Peut-être en est-il mort de chagrin comme Racine, qui a éprouvé une disgrâce pour le même sujet. Vauban, cet illustre ingénieur, avait travaillé à 300 places anciennes, en avait construit 33 nouvelles, s'était trouvé à 140 actions de vigueur, et avait conduit 53 siéges.

Pierre Le Pesant sieur de Bois-Guillebert, lieutenant-général au bailliage de Rouen, est mort en 1714.

Testament politique du cardinal Jules Alberoni, recueilli de divers mémoires, etc., de Son Exc., par M. A. M...., traduit de l'italien, par le C. de R. B. M.... (composé par Durey de Morsan, revu et publié par J. H. Gouvest de Maubert. Lausanne, Bousque, 1753, in-12.

Jules Alberoni, né le 31 mai 1664, à Plaisance,

d'un pauvre jardinier, s'éleva peu à peu par l'intrigue et la souplesse, devint ministre d'Espagne, cardinal, fut disgrâcié, et mourut à Rome le 26 juin 1752, avec la réputation d'un grand politique et d'un ministre aussi entreprenant que Richelieu, aussi souple et aussi adroit que Mazarin, mais n'ayant la prudence ni de l'un ni de l'autre.

1721,

Jean-Henri Gouvest de Maubert, né à Rouen en fut successivement capucin, apostat, secrétaire d'Auguste III, roi de Pologne, puis capucin, et enfin mourut protestant à Altona, en 1767. Le testament d'Alberoni dont il est en partie l'auteur, est meilleur que celui de Walpole, qui est aussi de sa façon.

Testament politique du maréchal duc de Belle

Isle (par de Chevrier et Maubert). Amsterdam, 1761, in-12. — Trad. en anglais, Londres, 1762, in-1 2.

Le codicille et l'esprit ou commentaire des maximes politiques de M. le maréchal de BelleIsle, avec des notes apologétiques, historiques et critiques; le tout publié par D. C. (de Chevrier). La Haye, veuve Van-Duren, 1762, in-12.

Le testament est préférable au codicille; on y trouve quelques vues judicieuses. L'auteur de ces deux ouvrages, Fr.-Ant. Chevrier, est né à Nancy en 1721; il est mort en 1762. La plupart de ses ouvrages sont marqués au coin de l'impudence, de l'obscénité et de l'absence de tous principes moraux et religieux.

Ch.-Louis-Auguste Foucquet, maréchal duc de Belle-Isle, petit-fils du malheureux surintendant, naquit à Villefranche en Rouergue, en 1684; il fut grand capitaine et grand homme d'état; il est mort à Paris le 26 janvier 1761.

Testament politique du chevalier Walpole, ministre d'Angleterre (par Gouvest de Maubert, selon d'autres par Dupuy Demportes ). Amsterdam, Arkstée et Merkus (Paris, de Hansy), 1767, 2 vol. in-12.

Cet ouvrage est peu estimé. Robert Walpole, comte d'Orfort, est né en 1674. Ce ministre principal sous les rois Georges I." et Ceorges II, a gouverné l'Angleterre avec un pouvoir absolu pendant vingt ans. Il est mort en mars 1745.

Testament politique de M. Silhouette. (Paris), 1772, in-12 de 156 pag. et 3 d'errata.

Morceau de politique et de finances assez insipide, du moins aujourd'hui. Etienne Silhouette, né à Limoges en 1709, a été contrôleur général et ministre d'état en 1759; il n'a été à la tête des finances que

neuf mois, et dans des temps difficiles. Il voulut réparer les maux d'une guerre ruineuse par des réformes et une grande économie. Loin de lui savoir gré de ses intentions, on le tourna en ridicule. (Le ridicule est l'arme favorite des Français.) Toutes les modes prirent la tournure de la sécheresse et de la mesquinerie. Les habits n'eurent plus de plis, les tabatières furent en bois brut, les portraits furent des visages tirés de profil, mais tout en noir, d'après l'ombre que formait la tête placée entre un papier blanc et la clarté d'une chandelle ( ces portraits ont conservé le nom de Silhouette). Ainsi fut payé par la nation ou plutôt par quelques étourdis qui prétendaient la représenter, un homme dont les vues étaient sages. Silhouette se retira dans sa terre de Brie-sur-Marne, et y mourut le 20 janvier 1767. Il a cultivé les lettres et a laissé plusieurs ouvrages estimables, dont aucun n'est saillant. Je ne pense pas que le testament annoncé ci-dessus, soit de lui. Testament politique de l'Angleterre (par Brissot). Philadelphie, 1779—1780, in-12.

Ouvrage ignoré. Jean-Pierre Brissot dit de Warville, né à Chartres en 1754, a pris à la révolution une part si active, qu'il a excité la jalousie de Robespierre; ce qui l'a conduit à l'échafaud le 31 octobre 1793.

Testament du publiciste patriote, ou précis des observations de l'abbé de Mably sur l'histoire de France (par dom Malherbe, ancien bibliothécaire du Tribunat, et M. Vernes). La Haye et Paris, Bleuet fils ainé, 1789, in-12.

Opuscule politique, comme l'aurore de la révolution en a tant vu naître et mourir.

Testament politique de S. Exc. le comte de Mercy-Argenteau, ambassadeur de S. M. 1. à la cour de France, décédé à Londres le 26 août

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