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entre l'impératrice Marie-Thérèse et le roi de Prusse, qui fut terminée par le traité de Teschen en

1779.

MAXIMIN (saint), né à Poitiers d'une famille illustre, gouverna l'église de Trèves sous les empereurs Constantin et Constant. Il se distingua par son zèle contre les ariens. Saint Athanase et saint Paul de Constantinople ayant été chassés de leurs siéges par la faction de ces hérétiques, saint Maximin les retira chez lui; et ayant obtenu par son crédit auprès de l'empereur Constant la convocation d'un concile à Sardique, il y parla avec tant de force, que ces deux illustres confesseurs furent restitués à leurs églises. Etant allé revoir la ville de Poitiers sa patrie, il y mourut vers l'an 349. Saint Paulin, son successeur, fit transporter son corps et le déposa à Trèves dans la chapelle de Saint-Hilaire, d'où saint Hidulphe le transféra dans l'église appelée depuis SaintMaximin, où il repose jusqu'à nos jours. On trouve dans les bollandistes une vie bien écrite de ce saint, composée vers 960 par Sigehard, moine de SaintMaximin.

MAXIMIN (Caius Julius Verus Maximinus), né l'an 173, dans un village de Thrace, était fils d'un paysan goth. Son premier état fut celui de berger. Lorsque les pâtres de son pays s'attroupaient pour se défendre contre les voleurs, il se mettait à leur tête. Sa valeur l'éleva, de degré en degré, aux premières dignités militaires. L'empereur Alexandre Sévère ayant été assassiné dans une émeute de soldats pour sa rigueur, il se fit proclamer à sa place en 235. Maximin avait été bon général, il fut mauvais prince. Il

exerça des barbaries inoufes contre plusieurs personnes de distinction, dont la naissance semblait lui reprocher la sienne. Il fit mourir plus de 4000 personnes, sous prétexte qu'elles avaient conjuré contre sa vie. Incapable de modérer sa férocité, il faisait la guerre en brigand. Dans une expédition contre les Germains, il coupa tous les blés, brûla un nombre infini de bourgs, ruina près de 150 lieues de pays, et en abandouna le pillage à ses soldats. Ces victoires lui firent donner le nom de Germanique, et ses inhumanités, ceux de Cyclope, de Phalaris, de Busiris. Les chrétiens furent les victimes de sa fureur. La persécution contre eux commença avec son règne ce fut à l'occasion d'un soldat chrétien, qui ne voulut pas garder une couronne de laurier dont Maximin l'avait honoré, parce qu'il crut que c'était une marque d'idolâtrie. L'empire fut inondé de sang. Les peuples, las d'obéir à ce tyran, se révoltèrent. Ils revêtirent les Gordiens de la pourpre impériale, et après la fin malheureuse de ces deux hommes illustres, le sénat nomma vingtdeux hommes pour gouverner la république. Maximin en conçut une telle colère, que, dans les accès de sa fureur, il hurlait comme une bête féroce, et se heurtait la tête contre les murailles de sa chambre. Après avoir un peu calmé ses chagrins par le vin, il résolut de se mettre en marche pour punir Rome. Il était devant Aquilée, lorsque ses soldats, craignant que tout l'empire ne se tournât contre eux, le sacrifièrent à la tranquillité publique et à leur propre dépit, en 238; il était alors âgé de 65 ans. Jamais bête plus cruelle, dit Capitolin,

qui a écrit sa vie et celle de son fils, n'a marché sur la terre. Cet homme féroce était d'une taille énorme. On prétend qu'il avait plus de huit pieds de hauteur. Tous les historiens en parlent comme d'un géant. Les bracelets de sa femme pouvaient, dit-on, lui servir de bague. On dit qu'il lui fallait 40 livres de viande par jour pour sa nourriture, et huit bouteilles de vin pour sa boisson, Sa force était prodigieuse; il traînait, dit-on, seul un chariot chargé, faisait sauter les dents d'un cheval d'un seul coup de poing, écrasait entre ses doigts des pierres, et fendait les arbres avec ses mains. Mais il ne faut pas douter qu'il n'y ait en cela beaucoup d'exagération; on a voulu sans doute en faire un Goliath, un Samson et un Milon.

MAXIMIN, surnommé DAIA (Galerius Valerius Maximinus), fils d'un berger de l'Illyrie et berger lui-même, était neveu de Maximien - Galère par sa mère. Dioclétien lui donna le titre de César en 305, et il prit lui-même celui d'Auguste en 308. Le christianisme eut en lui un ennemi d'autant plus furieux que ses mœurs étaient totalement opposées à la morale de l'Evangile. On prétend qu'il arma en 312 contre les peuples de la grande Arménie, uniquement parce qu'ils étaient chrétiens. Maximin avait toujours été jaloux de Licinius, empereur romain comme lui. Il osa lui déclarer la guerre; mais il fut vaincu en 313, entre Héraclée et Andrinople. Le vainqueur le poursuivit jusqu'au Mont-Taurus. Maximin furieux fait massacrer un grand nombre de prêtres et de prophètes païens qui lui avaient promis la victoire, et donne un édit en faveur des chrétiens. Ce malheu

reux cherchait, mais en vain, à réparer ses fautes le mal était sans remède. Son armée l'avait abandonné, et Licinius ne cessait de le poursuivre. La mort lui parut le seul remède à ses malheurs: Il essaya inutilement de se la donner par le poison, lorsque tout à coup il se sentit frappé d'une plaie mortelle qui l'emporta, vers le mois d'août de la même année, après avoir souffert des douleurs horribles. Un feu intérieur le dévorait. Il commença par perdre les yeux, et il ne lui resta que les os et la peau, qui paraissait comme un sépulcre horrible où son âme atroce était ensevelie. Depuis qu'il avait été élevé à l'empire, il ne s'était occupé qu'à tyranniser ses sujets, à boire et å manger. Le vin lui faisait souvent ordonner des choses extravagantes, dont il rougissait lui-même lorsque son ivresse était dissipée. Tout cruel qu'il était, il eut la sage précaution d'ordonner qu'on n'exécuterait que le lendemain les ordres qu'il donnerait pendant le repas.

MAXIMINUS. Voyez MESMIN. MAY (Thomas), né dans le Sussex vers 1594, prit le parti du parlement durant les guerres civiles, et en fut fait secrétaire. Il

mourut subitement le 15 novem

bre 1650. On a de lui plusieurs ouvrages en vers et en prose, entre autres la traduction des Géorgiques et de la Pharsale de Lucain, en vers anglais; il a continué ce dernier ouvrage en vers latins et anglais, jusqu'à la mort de César, 1630, in-8°; plusieurs tragédies. Le plus connu de ses ouvrages est Historiæ parlamenti Anglia breviarium ab anno 1640, usque ad regis cædem, Londres, 1651, in-12.

MAY (Louis du), historien et

les

politique du 17° siècle, Françals de nation, mais protestant, passa sa vie dans quelques cours d'Allemagne, et mourut le 22 septembre 1681. Il a donné: 1° Etat de l'Empire, ou Abrégé du droit public d'Allemagne, in-12, que M. Pfeffel a rendu un peu plus moderne, en mêlant les idées du protestantisme à celles du philosophisme. 2° Science des princes, ou Considérations politiques sur coups d'état, par Gabriel Naudé, avec des Réflexions, in-8°. 3. Le prudent Voyageur, in-12. 4° Discours historique et politique sur les causes de la guerre de Hongrie, Lyon, 1665, in-12. 5o Mémoires des guerres de Hongrie entre Léopold 1o et Méhémet IV, Amsterdam, 1680, 2 vol. in-12. 6° L'Avocat condamné, ou Refutation du traité que le sieur Aubéri a fait des prétentions du roi de France sur l'Empire. C'est une des meilleures productions de cet auteur. Quoique en général ses ouvrages soient faiblement écrits, et qu'il ne soit pas toujours impartial, cependant on ne peut disconvenir qu'il n'y fasse paraître une profonde connaissance de la politique et du droit public. Il y a un abbé MAY, dont nous avons un Traité fort estimé sur les temples anciens et modernes. (Voyez le Journ. hist. et littér., 15 juin 1780, p. 79.)

MAYANS Y SISCAR (Grégoire), savant espagnol, né en 1697 à Oliva, dans le royaume de Valence, étudia d'abord la jurisprudence, et s'appliqua ensuite aux belles - lettres. Quelques productions le firent connaître avantageusement, et lui méritèrent la place de bibliothécaire de Philippe V; mais ces occupations contrariant son amour pour l'étude, il les quitta pour rentrer dans son

cabinet. Son érudition, qui s'étendait presque à toutes les sciences, le fit bientôt connaître à toute l'Europe, et un grand nombre de savans, parmi lesquels on trouve Voltaire, s'empressèrent de correspondre avec lui. Robertson le consulta pour son Histoire du Nouveau-Monde, et il est cité avec éloge par Muratori, Menkenius, Marcon, Granville. Ce savant mourut le 21 décembre 1781, âgé de 84 ans. On porte au nombre de 80 volumes les ouvrages qu'il a publiés. Nous nous contenterons de citer: 1° Gregorii Majansi ad quinque jurisconsultorum fragmenta commentarii, Valence, 1723, 2 vol. in-4°. 2o Dissertationum juris liber 1, ibid., 1726. 3° Institutionum philosophic moralis, Madrid, 1779, 3 vol. in4°. 4° Tractatus de Hispana progenie vocis, ibid., 1779, in-8°, traduit en espagnol, et augmenté par l'auteur. 5° Origen, etc., ou Origine de la langue espagnole ; livre qui contient une vaste érudition; ibid., 1737-80, 2 vol. in-8°. 6° Le Monde trompé par les faux médecins, 1774, in8°. Dans cet ouvrage l'auteur s'élève contre le charlatanisme de certains médecins, et conseille aux médecins instruits de préférer dans leurs cures l'usage des simples. 7° La Rhétorique, 2 vol. in8°. 8° Grammaire de la langue latine, Valence, 1767, in-8°. 9° Un Dictionnaire des meilleurs écrivains espagnols, Madrid, 1774, 2 vol. in-8°. 10° Une Vie, trèsbien écrite, de Cervantes qui est à la tête du Don Quichotte, édition de 1777.

MAYENNE. Voyez CHARLES de Lorraine, duc de Mayenne.

MAYER. Voyez MAIER.

MAYER (Jean-Frédéric), luthé

rien, né à Leipsic le 6 décembre 1650, mort à Stettin le 30 mars 1712, enseigna la théologie à Wittemberg, fut fait ministre à Hambourg en 1686, puis professeur honoraire à Kiel, enfin en 1701 il devint surintendant des églises de la Pomeranie et de l'île de Rugen, vice-chancelier de l'université de Gripswald. On a de lui un grand nombre d'ouvrages sur l'Ecriture sainte; les principaux sont: 1o la Biliothèque de la Bible, dont la meilleure édition est celle de Rostock, en 1713, in-4°. L'auteur y juge à sa mode les différens écrivains juifs, chrétiens, catholiques, protestans, qui ont travaillé sur l'Ecriture sainte. 2° Un Traité de la manière d'étudier l'Ecriture sainte, in-4°. 3° Un grand nombre de Dissertations sur les endroits importans de la Bible. 4° Tractatus de osculo pedum pontificis romani, Leipsic, 1714, in-4°; satire triviale, indigne d'un homme de lettres. Mayer mourut en 1712. Il avait de l'érudition, mais elle était sèche, et son style ne l'embellissait pas.

MAYER (Tobie), fameux astronome, naquit le 17 février 1723 à Marbach, dans le duché de Wurtemberg. Son père excellait dans l'art de conduire les eaux; le fils le vit opérer, et ne le vit pas sans fruit. Dès l'âge de quatre ans il dessinait des machines avec autant de dextérité que de justesse. En 1750, l'université de Gottingue le nomma professeur de mathématiques, et la société royale de cette ville le mit bientôt dans la liste de ses membres. Il imagina plusieurs instrumens propres à mesurer des angles en pleine campagne, avec plus de commodité et d'exactitude; il rendit parlà de grands services à ceux qui

veulent pousser la pratique de la géométrie plus loin que l'arpentage. Il montra qu'on pouvait encore trouver bien des choses dans la géométrie élémentaire même, et arriver à divers usages intéressans, en changeant les figures rectilignes en triangles. Il fit apercevoir la source de bien des erreurs qui se commettent dans la géométrie pratique, et prouva l'inexactitude des mesures, par des discussions fort subtiles sur la portée et la force de la vue. Il s'attacha ensuite à décrire plus exactement la surface de la lune, et dressa des tables des mouvemens de ce corps céleste, qui sont regardées comme les plus exactes. Par ce moyen il a approché, plus que personne n'avait encore fait, de la solution du fameux problème des longitudes; ce qui a mérité une gratification à ses héritiers de la part du parlement d'Angleterre. Les modernes nous représentent la lune comme un globe semblable au nôtre, ayant une atmosphère, des rivières, etc., et n'hésitent pas à y supposer des habitans. Mayer ne croyait pas la lune si ressemblante à la terre; et si elle est environnée d'une sorte d'air (ce qui est au moins trèsdouteux), il le regardait comme une matière extrêmement subtile, et d'une tout autre nature que l'air nécessaire à la respiration des êtres vivans tels que nous les connaissons ce qui suffit pour détruire l'imagination qui y place des hommes. (Voyez HUYGHENS.) Vers la fin de sa vie il était occupé de l'aimant, dont il assigna des lois différentes de celles qui sont reçues. Un épuisement total arrêta ses travaux et l'enleva à l'astronomie. Il mourut le 20 février 1762, à 39 ans. Quoique protestant par les préjugés de l'édu

cation, Mayer était fort attaché au christianisme. Il en donna des preuves durant sa vie et surtout à la mort. Ses principaux ouvrages sont: 1° Nouvelle manière géné rale de résoudre tous les problèmes de géométrie au moyen des lignes géométriques, en allemand, Eslingen, 1741, in-8°. 2° Atlas mathématique, dans lequel toutes les mathématiques sont représentées en Lx tables, en allemand, Ausbourg, 1748, in-fol. 3° Relation concernant un globe lunaire construit par la société cosmographique de Nuremberg, d'après les nouvelles observations, en allemand, 1750, in-4°. 4° Plusieurs cartes géographiques très-exactes. 5° Huit mémoires, dont il enrichit ceux de la société royale de Gottingue. Ils sont tous dignes de lui. Ses Tables du mouvement du soleil et de la lune se trouvent dans le 2 vol. des Mémoires de cette académie. On a publié en 1775, à Gottingue, in-fol., le tome premier de ses OEuvres. Tobie Mayer avait commencé à écrire les Mémoires de sa vie ; on n'en a trouvé qu'un fragment qui a été publié en 1804 par le baron de Zach, qui avait déjà donné dans ses Ephémérides et dans sa Correspondance mensuelle divers détails sur cet illustre astronome.

MAYERBERG (Augustin, baron de), se distingua sous le règne de l'empereur Léopold Ier, qui l'envoya en qualité d'ambassadeur auprès d'Alexis Michaëlowitz, grand-duc de Moscovie. Il s'acquitta de son ambassade avec dignité et en philosophe observateur. Nous devons à ses observations une Relation de son voyage fait en 1661, imprimée en latin, in-folio, sans nom de ville et sans date; conjointement avec celui de Calvucci, son compagnon d'am

bassade. On en a fait un Abrégé en français, in-12.

MAYERNE (Théodore Turquet, sieur de), baron d'Aubonne, né à Genève le 28 septembre 1573, fut appelé en Angleterre pour y être médecin du roi Jacques Ier. Il s'y acquit une grande réputation, et mourut à Chelsey, près de Londres, en 1655, à 82 ans. Ses OEuvres ont été imprimées à Londres en 1700, en 1 gros vol. in-fol. Il était calviniste, et le cardinal du Perron travailla en vain à sa conversion.-Louis Turquet de MAYERNE, son père, se fit connaître par une Histoire générale d'Espagne, en 1 vol. in-fol., et par sa Monarchie aristo-democratique, ouvrage supprimé en France.

MAYEUL, ou MAYOL (saint), 4 abbé de Cluny, né à Avignon ou à Valensole, dans le diocèse de Riez, vers l'an 906, d'une famille riche et noble, fut chanoine, puis archidiacre de Mâcon. L'amour de la retraite et de l'étude lui fit refuser les plus brillantes dignités de l'église. Il s'enferma dans le monastère de Cluny, et en devint abbé après Aymar. Les princes de l'église et les princes de la terre eurent une estime particulière pour ses vertus. L'empereur Othonle-Grand le fit venir auprès de lui pour profiter de ses lumières. En passant par les Alpes l'an 973, il fut pris par les Sarrasins, mis dans les fers, et racheté malgré lui. L'empereur voulut lui procurer la tiare, mais il refusa ce fardeau. Il mourut le 11 mai 994, avec une grande réputation de sainteté et de savoir. Il fut regardé comme le second fondateur de Cluny, par les soins qu'il prit d'augmenter les revenus de cette abbaye et de multiplier les monastères de son ordre. Syrus,

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