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meur à Paris, natif de Bourges, et mort en 1550, avoit d'abord été professeur de philosophie au collège de Bourgogne à Paris. François Ier lui accorda un privilége en 1584 pour l'impression des heures; mais Tory ne se borna pas à l'impression de ce genre d'ouvrages, et contribua beaucoup à perfectionner les caractères d'imprimerie. Il donna sur la proportion des lettres un livre sous le titre de Champ fleuri, Paris, 1529, in-4°, et 1549, in-8°, qui fut très-utile aux typographes. Il est encore auteur d'une Traduction des Hieroglyphes d'Horus Apollo, in-8°; d'un ouvrage intitulé Ædiloquium, seu Digesta circa Edes ascribenda, in-8°; et de sept Epitaphes, en prose latine, imprimées par Simon de Colines en 1530, in-8°. Son enseigne le fit surnommer le maître du pot cassé.

*TOSA (Simon de la), écrivain florentin du 12° siècle, publia les Annales de sa patrie, depuis 1115 jusqu'en 1579; il mourut en 1380.

* TOSCANELLA (Horace), ainsi appelé du nom de sa patrie, dans le diocèse de Viterbe, sur les frontières de l'état pontifical, enseigna les humanités à Venise et autres lieux, et mourut vers 1570. Il a écrit beaucoup d'ouvrages. Les principaux sont, 1. Cing Discours, Venise, 1575, in-4°. II. Recueil des beautés de Roland-le-Furieux, Venise, 1574. III. Dictionnaire latin et italien, Venise, 1568, dont on ne se sert plus aujourd'hui. IV. Observations sur les ouvrages de Virgile, Venise, 1568. V.Traduction des OEuvres de Quintilien, Venise, 1567 et 1584.

astronome du 15° siècle, auteur du Gnomon de Sainte-Marie de Florence, jouissoit d'une réputation distinguée comme physicien et géographe. Il fut consulté de la part du roi de Portugal par Ferdinand Martinez, chanoine de Lisbonne, sur la possibilité de retrouver les Indes. Sa réponse, datée du 25 juin 1474, se trouve dans un ouvrage du jésuite Ximenès, ințitulé Del vecchio e nuovo Gnomone Fiorentino, et dans une lettre de Barros aux auteurs du Journal des Savans, janvier, 1758. Cette même réponse fut envoyée ensuite à Christophe Colomb, qui avoit également écrit à Toscanelli sur le voyage qu'il se proposoit d'entreprendre. Il y est fait mention de l'île Antilia et il est probable que c'est d'après les idées de Toscanelli que Colomb a donné le nom d'Antilles aux îles de l'Amérique qu'il trouva dans son premier voyage, et qu'il supposa être 1 partie orientale des Indes. Mai le géographe Buache prouve dans

a

S

un Mémoire lu à l'Institut en l'a 10 (1802) que l'Antilia de Toscan nelli ne peut représenter aucunpartie de l'Amérique. Il mourue vers l'an 1490. Le Gnomon dt Toscanelli, élevé environ vere l'an 1460, pour déterminer les solstices et fixer les par ce moyen fêtes de l'Eglise romaine, a éts corrigé et perfectionné dans lé siècle dernier, à la prière de La Condamine, qui ne l'en ree gardoit pas moins comme unpretve incontestable de l'habilete et des profondes connoissanceé de son auteur.

* I. TOSCANO ( Jean-Matthieu ), Milanais 2 , passa une grande partie de sa vie en France, où l'on croit qu'il mourut vers la *TOSCANELLI (Paul), célèbre fin du 16° siècle. Il a écrit les

Eloges des savans italiens qui vécurent dans le 14, le 15 et le 16 siècle. Cet ouvrage parut pour la première fois sous le nom de Peplus Italiæ, Paris, 1578. Il fut publié de nouveau en 1730 par Jean-Albert Fabricius, dans son Conspectus Thesauri litterarii Italiæ. On a encore de lui un Recueil des poètes italiens, qui avoient écrit en latin; une Traduction des Psaumes, et quelques autres ouvrages.

II. TOSCANO (Grégoire), après avoir couru les théâtres de province où il jouoit les rôles d'Arlequin, vint à Paris en 1715, avec une jeune actrice nommée Rosette qui lui fut enlevée. Désespéré de cette perte, il aban

donna le théâtre et Paris. Il se fit charlatan et acquit dans ce métier une fortune immense. Ce fut

le plus habile opérateur du 18 siècle. Il est mort vers 1750.

nesse d'être domestique. Heureusement ses maîtres ne l'empêchèrent pas d'étudier, et même l'aidèrent pour se rendre à Rome où son mérite devoit percer. II parvint de degrés en degrés à la place de gouverneur de Rome, et ensuite à la pourpre romaine. Tous les cardinaux paroissoient réunis pour le mettre sur la chaire pontificale; mais comme Toschi, quoiqu'avec des mœurs pures, se permettoit, comme Benoît XIV, mots libres, Baronius lui fit dondes petits contes gaillards et des ner l'exclusion. Cette disgrace n'affecta point Toschi, naturellement gai et modéré. Il prolongea son heureuse carrière jusqu'à la

année. Il mourut en 1520, infiniment regretté une foule de par jeunes gens, qu'il avoit aidés de sa bourse et de ses conseils. On naire de droit civil et canonique, a de lui une espèce de Dictionen 8 vol. in-fol., que les Italiens ont regardé pendant long-temps comme une Encyclopédie légale. Mais des ouvrages plus clairs, plus précis, plus méthodiques et

adaptés aux lois nouvelles, ont presque fait oublier cette savante compilation.

* III. TOSCANO (A.), riche propriétaire calabrois. Forcé de fuir sa province lors de la révolution de Naples en 1799, à cause des ravages qu'y commet-plus toient les soldats du cardinal Ruffo, il se retira à Naples avec une foule de ses compatriotes qui partageoient ses opinions républicaines, et fut choisi pour commander le château de Villiema.

* TOSELLI ( Bernard ), né à Bologne le 17 décembre 1699, prit à 16 ans l'habit de capucin à Césène. Ayant achevé ses étuAttaqué par toutes les forces réu- des, il s'appliqua à la prédication nies du cardinal, il tint long- avec succès. On a de lui, I. Matemps les troupes royales en nuale confessariorum ordinis caéchec; mais celles-ci ayant pé-pucinorum, Venise, 1737. II. nétré de toutes parts dans le fort, Institutio theologica juxta omnia Toscano, couvert de blessures, fidei dogmata, Venise, 1746, 4 se traîna au magasin à poudre, y vol. in-4°. III. Bibliotheca Scripmit le feu, et ensevelit ainsi sous torum ordinis capucinorum reles ruines les vainqueurs et les texta, Venise, 1747. Il est mort le 19 février 1768.

vaincus.

* TOSCHI (Dominique ), né de parens pauvres et obscurs à Reggio, fut obligé dans sa jeu- |

* I. TOSETTI (Paul), de Ravenue, mort à Ferrare, âgé de 70 ans, vers la fin du 13° siècle, en

seigna à Padoue et à Bologne ↑ ses dernières années à Milan, où l'éloquence, la médecine et la il mourut le 3 novembre 1601. langue grecque. On lui doit en On a de lui, I. De vita Emmagrande partie la restauration des nuelis Philiberti, Turin, 1596. sciences et des arts en Italie. II. Francisci Panigarolæ eccletiones calvinicæ in latinum consice Haslensis episcopi disserta

* II. TOSETTI (Louis), de Padoue, docteur en médecine, a laissé, I. Questio de tribus doctrinis ordinariis in universali secundum Galeni sententiam, Venise, 1517, in-folio. II. Introductorium in artem practicam, Venise, 1515, in-folio.

III. TOSETTI (Urbain ), né d'une bonne famille de Florence, où il fit ses études chez les jésuites, entra dans l'ordre des pauvres de la Vierge, dont il fut l'un des principaux ornemens. Il passa la majeure partie de sa vie à Rome, où il professa la philosophie et la théologie morale. II mourut le 9 mars 1768. On a de lui, 1. De mentis et corporis societate dissertatio psycologicaphysica, etc., Rome, 1754, in4. II. Dissertations de Haller Zimmerman et Castel, sur l'insensibilité de certaines parties des animaux, traduites en italien, Rome, 1755.

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versæ.

* TOSSIGNANO (Pierre de), ainsi appelé du nom de sa patrie dans le territoire d'Imola, professa la médecine à Padoue et à Bologne, et mourat dans cette dernière ville vers 1400. On a de lui,I. De medicamentorum formulis, Venise, 1518. II. Liber de balneis Burmi, etc., Venise, 1553. III. De regimine sanitatis.

+TOSTAT (Alfonse), docteur de Salamanque ensuite évêque d'Avila, parut avec éclat au concile de Bâle, et mourut en 1454, à 40 ans. On a de lui, I. Des Commentaires sur la Chronique d'Eusèbe, Salamanque, 1506, 5 vol. in-fol. II. D'antres Commentaires sur l'EcritureSainte. Tous ses ouvrages furent imprimés à Venise, 1596, en treize vol in-fol. On ne peut nier qu'il n'ait entassé beaucoup de ficile de se persuader qu'il les passages mais il seroit très-difait bien dirigés.

TOT (Charles DE FERRARE du), conseiller au parlement de Rouen,

* TOSI (Jean), élégant écrivain du 16 siècle, né d'une noble famille de Milan en 1528, entra encore jeune dans l'ordre des humiliés, et s'y fit distinguer par son savoir. Quelques-uns des re-joignoit à une vivacité d'imaginaligieux de cette congrégation tion et à une étendue d'esprit ayant conjuré contre Charles suprenantes, une vaste lecture, Borromée, il s'opposa à leur des- que sa mémoire fidèle lui rensein et les menaça de le divul- doit toujours présente. Il aimoit guer. Il ne le fit cependant pas, et connoissoit les beaux arts. Ses et souffrit un assez long empri- talens lui acquirent le commerce sonnement. François de Médicis de presque tous les savans de son le remit en liberté, et le nomma temps. Il mourut en 1694. On a en 1575 grand-prieur de l'ordre de lui plusieurs Pièces insérées de Saint-Etienne et président de dans divers Journaux; et séparél'université de Pise. Il resta dans ment la Relation de la cour de cette ville jusqu'en 1586, et passa Rome, qu'il donna sous le nom

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de Angelo Corraro, ambassadeur de Venise à Rome... Voy. MELON.

d'entre eux lui porta un coup de lance dont il mourut peu de jours après, en 552, après onze ans de règne. Ce prince avoit du courage, de la hardiesse et de l'acti

TOTILA, dit aussi Baduilla, roi des Goths en Italie, fut mis sur le trône après la mort d'E-vité; et, ce qui est bien plus prévaric vers 541. Son courage écla- cieux, autant d'amour pour le ta contre les troupes de Justi-genre humain que pouvoient en nien, sur lesquelles il remporta avoir un Goth et un conquérant. deux victoires signalées. Il se rendit maître de toute la basse Italie

des

* TOTO (Honorius), de la congrégation du Mont - Cassin, de lui, Novi Aristotelis sensus florissoit dans le 17° siècle. On a reconditi, periphrasis, explicatio, summique ejus artificii de

tectio in acromaticis auscultatoriis, etc.

TOUBEAU (Jean et FranBourges, se sont distingués dans çois), père et fils, imprimeurs à leur profession par leurs lumières et leur probité. Ils composèrent

et des îles de Corse, de Sardaigne
et de Sicile. Son entrée dans Na-
ples ne fut plus marquée par
barbaries, comme on devoit s'y
barbaries, comme on devoit s'y
attendre, mais par des actes de
clémence et de bonté. Comme la
faim avoit épuisé les forces des
assiégés et qu'il étoit à craindre * TOVAR (Simon de), méde-
qu'ils ne s'incommodassent en cin du 16 siècle, né à Séville,
prenant tout à coup de la nour- a laissé, De compositorum me-
riture, il mit des gardes aux por-dicamentorum examine nova me-
tes pour les empêcher de sortir; thodus, Antverpiæ, 1586, in-4°.
et après avoir distribué lui-même Hispaliensiumpharmacopoliorum
des vivres avec une sage écono-recognitio, etc. Hispali, 1587,
mie, il leur permit d'aller où ils in-4°.
voudroient. Il tourna ensuite ses
armes vers Rome, qu'il prit en
546, et qu'il traita avec beaucoup
moins de douceur que Naples.
Les sénateurs et les plus riches
citoyens furent obligés d'aller
couverts de haillons, demander
du pain à la porte des Goths.
Rusticienne, femme du célèbre
Boëce, qui avoit distribué tous
ses biens aux pauvres durant le
siége, fut réduite à cette extré-
mité. Totila quitta Rome qu'il
ne pouvoit garder, et fut défait
par Bélisaire en se retirant; mais
dès que ce général eut été rap-
pelé à Constantinople, Totila
assiégea Rome de nouveau, y
entra par stratagème en 549, et
répara les maux de la guerre. Jus-
tinien envoya contre lui Narsès,
qui le rencontra au pied de l'A-
pennin. La bataille s'engagea, et
quelques soldats de l'armée impé-
riale ayant rencontré Totila, un

ensemble les Institutions consu-.
Laires, ou principes de la juris-
prudence commerciale, qui ont
Jean est mort en 1685.
eu un grand nombre d'éditions.

I. TOUCHEN. de la), gram-. mairien français, se retira en Hollande après la révocation de l'édit de Nantes. Ce fut dans ce pays qu'il publia son Art de bien parler français, en deux vol. in-12, plusieurs fois réimprimés. Cette Grammaire fut recherchée en France et hors de France, parce que l'auteur avoit ajouté aux règles générales un grand nombre de remarques particulières, tirées de Vaugelas, de Ménage, de Bouhours. Depuis

d'ame, de tendresse et de pathétique entre Oreste et Pilade voulant se dévouer l'un pour l'autre; il y règne un grand intérêt résultant d'une action simple qui rap

la publication des ouvrages de Restaut et de Wailly, la Grammaire de La Touche, dont l'orthographe d'ailleurs n'est par fort exacte, a été négligée, même dans les pays étrangers. La der-pelle le goût et le mérite des tramière édition que nous connoissions est celle d'Amsterdam, 1760, 2 vol. in-12.

* II. TOUCHE (Gervais de la), gentilhomme poitevin, né dans le 16 siècle, cultiva la chirurgie, et laissa un ouvrage dont le fonds est excellent, intitulé la très-haute et très-souveraine science de l'art d'enfanter, contre les sages-femmes, etc., Paris, 1587, in-12.

giques grecs. De LaTouche préparoit une tragédie de Régulus lorsque la mort l'enleva à la fleur de son âge, le 14 février 1760. It mourut d'une fluxion de poitrine. pu devenir plus

Sa carrière auroit

glorieuse que celle de ses rivaux',
s'il eût eu le temps de perfection-
ner son génie. Quelques momens
avant qu'il expirât il répéta ces
deux vers de Voltaire :

Et le riche et le pauvre, et le foible et le fort
Vont tous également des douleurs à la mort.

On a de lui quelques Pièces fu
gitives manuscrites; et on a pu-
blié son Epitre à l'Amitié, qui
quoique un peu longue, est agréa-
ble à lire on y trouve plusieurs
vers heureux.

III. TOUCHE (Claude GuyMOND de la ), littérateur aussi estimable par son caractère que par ses talens pour la poésie, naquit en 1719. Il porta pendant quelque temps l'habit de jésuite; mais les désagrémens que lui attira, de la part de ses religieux, * VI.TOUCHE-TREVILLE (Louis une comédie qu'il fit jouer en René-Madeleine LE VASSOR de la ), 1748, l'indisposa contre eux. né à Rochefort le 3 juin 1745, Dans les premiers mouvemens de fut nommé garde-marine à l'âge son ressentiment il produisit de 13 ans, et fit en cette qualité Son Épître, publiée en 1766 sous la guerre de 1756. Lorsque la ee titre Les Soupirs du cloître guerre d'Amérique éclata, il ou le Triomphe du fanatisme. La commandoit la frégate l'Herpoésie en est noble et énergique; mione, et il se distingua dans mais les jésuites y sont peints plusieurs combats à l'embou sous des couleurs bien noires. chure de la Delaware. En 1787 L'auteur ne tarda pas de les quit- il fut nominé chancelier du preter, et il résolut de se consacrer mier prince du sang, et en au théâtre, pour lequel il avoit du 1789, député par le bailliage de talent et du goût. il donna, en Montargis aux états - généraux, 1757, une tragédie sans amour, En l'année 1792, les apparences intitulée Iphigénie en Tauride. Le d'une guerre prochaine le rappesujet en est emprunté d'Euripide. lèrent à l'activité du service de Elle eut un grand succès et elle mer, avec le grade de coutreest restée au théâtre, quoique la amiral; il commanda une diviversification et le stylen'en soient sion de l'armée qui fut employee pas moelleux. V. GRANGE no III.) aux expéditions de Cagliari, La conduite en est régulière d'Oneille, et qui fit rendre Nice; 'une éloquence vive et elle offre envoyé à Naples avec une escaune scène remplie de grandeurdre dans des circonstances déli

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