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SECTION IX.

Descriptions de la mer Adriatique, des îles Éoliennes, des îles Vénitiennes, aujourd'hui les Sept-Iles, des iles Baléares, des îles Pithyeuses, et des îles de Sardaigne et de Corse. Voyages faits dans ces iles.

S. I. Descriptions de la mer Adriatique. Voyages faits dans les îles Eoliennes.

HISTOIRE

ISTOIRE naturelle de la mer Adriatique, etc.... par Donati: (en italien) Saggio della Istoria marina dell' Adriatico, etc.... Venise, 1750, in-4°.

ESSAI d'Observations sur l'île de Cherso et d'Osero, dans la mer Adriatique, par M. Fortis : (en italien) Saggio d'Osservazioni sopra l'isola di Cherso e d' Osero, del Fortis. Venise, 1777, in-4°.

VOYAGE aux îles Lipari, fait en 1781, ou Notice sur les îles Eoliennes, pour servir à l'histoire des Volcans, suivi d'un Mémoire sur une espèce de volcan d'air, et d'un autre sur la température de Malte, par le commandeur Deodat Dolomieu. Paris, Panckoucke, 1788, in-8°.

Les îles Eoliennes, ainsi nommées autrefois de ce qu'elles sont situées dans une mer extrêmement orageuse, où les anciens supposoient que le dieu des vents Eole avoit établi son empire, sont au nombre de dix: savoir, Lipari, Volcano, les Salines, Panaria, Bazeluzza, Lisca - Bianca,

Datel, Stromboli, Alicuda et Felicuda. On les appelle plus communément aujourd'hui les îles Lipari, du nom de la plus étendue, de la plus fertile et de la plus peuplée de ces îles elles dépendent absolument de la Sicile, pour le gouvernement civil et ecclésiastique.

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Toutes ces îles, suivant Dolomieu, doivent certainement leur formation aux feux souterrains: elles se sont élevées par accumulation au milieu de la mer qui les baigne; mais les éruptions qui les ont produites, ou ensemble, ou successivement,, sont antérieures aux temps de l'histoire, puisqu'aucun historien ne parle de leur origine. La petite île de Volcanella, presque adjacente à l'île Vulcano, et qu'on confond avec celle-ci, est la seule dont les anciens nous aient indiqué la formation, qui remonte à l'an 550 de la fondation de Rome.

Ces îles présentent une suite de volcans dans tous les états, dans toutes les circonstances où peuvent se trouver les montagnes formées par les feux souterrains. Dolomieu a porté dans l'examen de ces îles, non-seulement cette sagacité qui l'avoit placé au rang des minéralogistes les plus distingués, mais encore ce courage persévérant à lutter contre les obstacles que la difficulté du local oppose souvent aux travaux des investigateurs ardens des secrets de la nature. Ce courage, comme on sait, s'est soutenu dans les souffrances d'une longue et cruelle captivité; et sa délivrance, à laquelle tout le monde savant s'est intéressé, lui parut sur-tout précieuse, par la facilité qu'elle lui donna de se livrer à de nouvelles recherches, dont l'assiduité pénible a glorieusement terminé ses jours.

MÉMOIRE Sur les îles Ponce, etc... par Dolomieu, pour servir de suite à son Voyage aux îles Lipari. Paris, Cuchet, 1788, in-8°.:

LETTRES de l'abbé Spallanzani au marquis Luchesini, sur son voyage autour de la mer Adriatique : (en italien) Abbate Spallanzani, Lettere al Signor

Marchese Luchesini, sopra le coste dell' Adriatico. Paris, 1789, 4 vol. in-4°.

C'est encore ici un ouvrage de l'un des plus grands naturalistes du siècle dernier, où se trouvent les plus précieux matériaux pour le perfectionnement de la physique et de plusieurs branches de l'histoire naturelle.

S. II. Voyages dans les les ci-devant Vénitiennes, aujourd'hui les Sept-Iles. Descriptions de ces îles.

OBSERVATIONS faites à la hâte et rassemblement de faits sur l'île de Céphalonie, par A. Morosini: (en italien) A. Morosini corsi di penna e catena di materie sopra l'isole di Cefalonia. Venise, 1628,in-4o.

DESCRIPTION historique de l'île de Corfou, par André Marmora, noble Corfiote: (en italien) Istoria di Corfu, descritta da Andrea Marmora nobile Corcirense. Venise, 1672, in-4o.

ANTIQUITÉS de Corfou, par le cardinal Quirini: (en latin) Primordia Corcirae, autore cardinale Quirini. in-4°.

Ce savant cardinal, dont on a plusieurs autres ouvrages estimés, a répandu dans celui-ci la plus profonde érudition.

MÉMOIRE Sur les trois départemens, Corcyre, Ithaque, Céphalonie, par les frères d'Arbois. Paris, an VI-1798, in-8°.

ESSAI sur les îles de Zante, de Cerigo, de Cerigotto et des Strophades, composant le département de la mer Egée, par Rulhière. Paris, 1799, in-8°.

VOYAGE historique, littéraire et pittoresque dans les îles et possessions ci-devant Vénitiennes du

Levant, savoir, Corfou, Pexo, Bucintro, Parga, Prevoza, Venizza, Sainte-Maure, Thiaqui, Cephalonie, Zante, Strophades, Cerigo et Cerigote, par André Grasset-Saint-Sauveur jeune, ancien consul de France résident à Corfou, Zante, SainteMaure, etc.... depuis 1781 jusqu'en l'an vi. Paris, Tavernier, an VIII-1800, 3 vol. in-8°.

-Collection de trente planches, composée de la carte générale, de vues, de costumes, de monumens, de médailles et d'inscriptions. Ibid. 1 vol. in-4°.

Le même, traduit en allemand. Weimar, 1801, in-8°.

L'auteur a divisé son Voyage en douze livres. Dans les six premiers, il traite de l'état physique de l'île de Corfou, et de sa situation politique sous la domination successive des Grecs, des Romains, des empereurs d'Orient, des rois de Naples et des Vénitiens. Il décrit dans le septième, la religion, l'administration civile, l'état militaire, la marine, l'agriculture, l'industrie, la navigation, le commerce, les usages, les mœurs, l'éducation, lés divertissemens des Corfiptes. Les cinq derniers livres sont consacrés à l'histoire et au tableau physique et politique de toutes les autres îles indiquées dans le titre du Voyage.

L'histoire de ces îles, traitée par l'auteur avec beaucoup de profondeur, est étrangère à l'objet de ma notice ; celle de leur gouvernement l'est également devenue par la révolution politique qui, anéantissant la république de Venise, a formé de ces îles, soumises jadis à sa domination, une puissance à peu près indépendante, sous le nom des Sept-Iles. Je me bornerai donc à un rapide apperçu de l'état physique et moral de cés îles,

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Corfou, la plus considérable sous tous les rapports, fut connue dans l'antiquité sous le nom de Corcyre, et est

célèbre sur-tout par la description qu'Homère en a faile dans son Odyssée, où il lui donne le nom d'ile des Phéaciens. Elle a soixante lieues environ d'étendue, avec une population de soixante mille ames seulement. Le climat de cette île est doux, et extrêmement variable: elle est sujette aux tremblemens de terre, mais les secousses sont modérées et causent rarement du dommage. La mine de charbon de terre qu'on y a récemment découverte, une mine de soufre anciennement connue, sembleroient indiquer que le foyer de ces commotions est dans l'île même ; mais on a remarqué que ces secousses étoient presque toutes de relation, ayant leur direction du nord-ouest au sud-est.

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Le voyageur est d'accord avec Scrofani, sur l'insuffisance des productions de l'île pour les besoins de ses habitans ils ne récoltent du bled et du vin que pour trois ou quatre mois. C'est avec le produit de leurs huiles, dont ils fabriquent année commune 250,000 jarres, avec celui de leurs salines, dont le rapport est aussi de quelque importance, avec la dépouille enfin du gros et du menu bétail, dont ils font des exportations pour environ une somme de 50,000 liv., que les Corfiotes se procurent chez leurs voisins tout ce qui leur manque, L'article des huiles seroit susceptible d'un accroissement considérable, si les opérations de la nature étoient secondées par l'activité de l'industrie. Indépendamment de la pénurie de grains et de vins, Corfou est dépourvue de bois, de prairies; et l'art du jardinage y est très-borné. Le gibier de terre y est fort rare, le gibier d'eau et les poissons sont plus communs.

Le caractère que le voyageur assigne aux Corfiotes, n'est rien moins que flatteur, et paroît un peu chargé. Il les dépeint comme superstitieux par religion, ignorans par orgueil, indigens par indolence, ennemis du travail par indigence, cruels par inclination, perfides et faux par foiblesse : il ajoute, à la vérité, que ce peuple redeviendra ce qu'il étoit autrefois, lorsqu'un gouvernement sage et éclairé le guidera. C'est à une éducation dépravée, ou

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