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Il l'épousa en 414, et lui fit présent des plus riches dépouilles de Rome. Le pouvoir que Placidie acquit sur l'esprit de son époux, fut tel, qu'elle parvint à Jui faire quitter l'italie que ce barbare vouloit saccager. Après la mort d'Ataulphe, tue à Barcelone en 415 par un de ses domestiques, elle retourna auprès d'Honorius, qui la remaria à Constance associé à l empire. Ce second époux lui ayant encore été enlevé, elle consacra tous ses soins à l'éducation du fils qu'elle avoit eu de lui, (Valentinien III.) Cette princesse mourut à Ravenne en 450, après s'être signalée par un courage au-dessus de son sexe etar les vertus de son état. Nous avons une Médaille, dans laquelle elie est représentée, portant le nom de J. C. sur le bras droit, avec une couronne qui lui est apportée du Ciel.

PLAINES, (François de CHALIGNI des) a donné au théâtre la tragédie de Coriolan, en 1723; il est mort à Paris l'année suivante.

PLANCHE, (N... le Fèvre de la) avocat du roi à la chambre du Domaine, exerça cet emploi pendant 32 ans avec un succès distingué. Il s'en démit en 1732, et obtint des lettres de conseiller d'honneur avec voix délibérative au bureau des Finances et à la chambre du Domaine. Il mourut à Paris en 1738, dans un àge assez avancé. Ses vastes connoissances le firent distinguer par les magistrats et les ministres, et il fut souvent employé par eux. Nous avons de lui un ouvrage posthume, très-savant, qui a paru en 1765, à Paris, en 3 vol. in-4°, sous ce titre: Mémoires

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et

PLANCHER, (Dom Urbain) né à Chenus dans le diocèse d'Angers, Bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, mérita d'étre élevé à la supériorité. Il en remplit les devoirs dans divers monastères de Bourgogne mourut dans celui de Saint-Bénigne de Dijon, en 1750, âgé de 83 ans. Ce fut dans cette maison qu'étant déchargé du poids du gouvernement, il entreprit l'Histoire du Duché de Bourgogne. Il en donna 3 vol. in-fol. Dijon, 1741-1748. Le quatrième parut après sa mort, par les soins d'un de ses confrères. Cet ouvi age renferme l'Histoire générale et particulière de la province. Il est enrichi de notes, de dissertations savantes, et de pièces justificatives. On a reproché à l'auteur de parler trop de fondations d'abbayes et d'histoires monastiques; de n'etre pas assez précis; d'écrire avec peu d'agrément. Mais l'Histoire d'une province demandant de grands détails, et les fondations des monastères servant à faire connoitre les anciennes familles du royaume et l'origine des biens ecclésiastiques, les juges éclairés ne se sont point arrêtés aux reproches faits à Dom Plancher. Ils ont moins cherché en lui

l'écrivain élégant, que l'auteur

exact et laborieux.

PLANCIADES, Voyez FUL

GENTIUS.

PLANCINE, femme de Pison, qui fut accusé d'avoir empoisonné

PLANQUE, (François) doc teur en médecine, né à Amiens en 1696, mort le 19 septembre 1765, à 69 ans, est auteur de quelques Ouvrages qui ont fait honneur à son savoir. I. Chirurgie complète, suivant le système des Modernes, en 2 vol. in-12: Traité élémentaire, dont les Chirurgiens conseillent la lecture à leurs élèves. II. Bibliothèque choisie de Médecine, tirée des Ouvrages périodiques, tant françois qu'étrangers : cette collection curieuse, continuée et achevée par M. Goulin, forme 9 vol. in-4", ou 18 vol. in-12. III. La Traduqtion des Observations rares de Medecine et de Chirurgie de Van

Germanicus, n'étoit pas moins coupable de ce crime que son mari. Mais, soit que l'empereur Tibère l'aimât, parce qu'elle étoit ennemie d'Agrippine dont il ne pouvoit souffrir la vertu; soit que Pimpératrice Livie intercedat pour elle, il obtint sa grace de ses juges. On la doit considérer comme un exemple de l'infidélité des femmes. Tant que son mari eut quelque espérance d'être absous, elle lui promit d'être la compagne de sa vie et de sa mort mais lorsqu'elle eut obtenu grace pour elle, tout son soin fut de séparer sa cause d'avec celle de Pison. C'étoit une femme d'un esprit superbe, d'un caractère violent, dont Livie se servoit pour persécuter Agrip-der-Wiel, 1758, 2 vol. in-12. pine qu'elle haïssoit aussi bien que l'empereur. Tous les affronts qu'elle fit à cette princesse, ne demeurèrent pourtant pas impunis; car après la mort d'Agrippine, une foule d'accusateurs se déclara contre Plancine, qui, suivant l'exemple de son mari, fut contrainte de se donner de sa propre main le châtiment que meritoient ses crimes, vers l'an 33 de J. C.

PLANCUS, (Caius Plotius) se signala par un trait d'humanité héroïque. Ayant été proscrit par les triumvirs Antoine, Lépide et Octave, il fut contraint de se cacher. Ses esclaves ayant été pris par ceux qui le cherchoient, soutinrent long-temps au milieu des supplices qu'ils ne savoient point où étoit leur maître. Plancus ne souffrit point qu'on tourmentat davantage des esclaves fidelles et d'un si bon exemple; il s'avança au milien du peuple, et présenta sa tête aux soldats.

IV. Planque dirigea diverses éditions d'Ouvrages de médecine et de chirurgie, et les enrichit de notes. Il s'étoit renfermé longtemps dans son cabinet, avant que d'exercer la médecine.

PLANTAGENET, Voyez V. EDMOND et XI. EDOUARD.

PLANTAVIT DE LA PAUSE, (Jean) né dans le diocèse de Nimes, d'une famille ancienne, fut élevé par ses parens dans les erreurs de Calvin, et fut ministre à Beziers. La grace ayant touché son cœur et éclairé son esprit, il fit abjuration en 1604, et se livra ut entier à l'étude de l'Ecriture-sainte et de la théologie. Il devint ensuite grand vicaire du cardinal de la Rochefoucault, puis aumônier d'Elizabeth de France, reine d'Espagne. Cette princesse lui procura l'évêché de Lodève en 1625, évêché qu'il gouverna en homme apostolique. Ses incommodités l'ayant obligé de s'en

démettre en 1648, il se retira au château de Margon, dans le diocèse de Beziers. Il y mourut le 21 mai 1651, à 75 ans. Ce prélat avoit beaucoup d'ardeur dans le caractère, et cette ardeur le fit entrer dans la révolte de Montmorenci.Ses connoissances étoient très-vastes, sur-tout dans les langues Orientales. On a de lui : I. Chronologia Præsulum Lodovensium, Aramont, 1634, in-4.0 II. Un Dictionnaire hébreu, Lodove, 1645, 3 vol. in-fol.

PLANTAVIT DE LA PAUSE, (Guill.) Voyez MARGON.

PLANTERRE, (N.) d'abord acteur à Paris, mort dans cette ville au commencement de l'an huit, dans la misère et laissant une famille nombreuse, a donné au théâtre, I. Agnès de Chatillon, opéra en trois actes. II. Midas au Parnasse, III. Les deux Hermites, opéra en un acte. IV. La Famille indigente, V. Le Bailli coiffe, la Tentation de St. Anoine, les Charlatans, la triple Vengeance, etc.

PLANTIN, (Christophe) né à Mont-Louis près de Tours en 1514, porta à un haut degré de perfection le bel art d'imprimer, qu'il avoit appris de Robert Macé imprimeur à Caen. Il se retira à Anvers, et le bâtiment qui servoit à ses presses, étoit regardé comme un des principaux ornemens de cette ville. Les dépenses qu'il avoit faites pour se procurer les plus beaux caractères et les plus savans correcteurs, (Voy. 1. KILIAN.) montoient à des sommes immenses. On prétend même qu'il employoit des caractères d'argent. Une riche bibliothèque ajoutoit à l'admiration des étran

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Respicimus, fateor, vixeris ipse
parùm ;

Si meritum, studiumve, exantlarosque
Labores

Pro Musis toties, vixeris ipse satis.

Malgré cet éloge, Plantin avoit plus de réputation en qualité d'imprimeur, qu'en qualité d'homme docte. S'il en faut croire Balzac, il ignoroit la langue latine, quoiqu'il fit semblant de la savoir. Juste-Lipse, dit-il, lui garda fidellement le secret jusqu'à sa mort. Il lui écrivoit des lettres en latin, et dans le même paquet il lui en envoyoit l'explication en flamand. Mais comment tant de savans qui visitèrent Plantin, ne s'apperçurent-ils pas de son ignorance? C'est ce que Balzac n'explique point, et ce qui rend son anecdote un peu difficile à croire. Son chef-d'œuvre est la Polyglotte, qu'il imprima sur l'exemplaire d'Alcala. Cette édition lui fut aussi glorieuse que préjudiciable. Philippe II ayant exigé avec rigueur l'argent qu'il lui avoit prêté pour cette entreprise, il

faillit à être ruiné. Ce remboursement gêna du moins beaucoup son commerce. La devise de Plantin étoit un compas, avec ces mots: Labore et constantia.

PLANUDES, (Maxime) moine de Constantinople, floris

soit vers l'an 1327. L'empereur Andronic le Vieux l'envoya à Venise à la suite d'un ambassadeur. Planudes prit du goût pour l'Eglise Latine, et ce penchant le fit mettre en prison. Pour obtenir sa liberté, il écrivit contre les Latins, mais avec si peu de force, que le cardinal Bessarion en concluoit que son cœur n'avoit eu aucune part à cette production de son esprit. Nous avons de ce moine grec: I. Une Vie d'Esope, qui est un tissu de contes absurdes et d'anachronismes grossiers, (Voyez MEZIRIAC.) Il ajouta à sette Vie plusieurs Fables, qu'il publia sous le nom de ce célèbre philosophe, mais que la conformité du style a fait juger être de lui. II. Une édition du recueil d'Epigrammes Grecques, connu sous le nom de l'Anthologie, dont la première édition est de Florence, 1494, in-4°; et la meilleure de Francfort, 1600, in-fol.

PLATEL, (l'Abbé) Voyez NORBERT ( le Père) n.° II.

PLATIÈRE, (Imbert de la) ou PLATRIÈRE, d'une ancienne maison du Nivernois, est plus connu sous le nom de Maréchal de Bourdillon. Il fit ses premières armes en 1544 à la bataille de Cerisoles, et fut employé depuis dans les plus importantes affaires du royaume. Il sauva le tiers de l'armée et deux pièces de canon, après la malheureuse défaite de Saint-Quentin. Le roi d'Espagne l'envoya ambassadeur à la diète d'Augsbourg l'an 1559. Ce fut malgré ses remontrances réitérées, que l'on rendit, l'an 1562, au duc de Savoie le marquisat de Saluces, et les places du Piémont où il commandoit encore ne les rendit-il qu'après que le duc eut

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PLATINE, (Barthélemi Sacchi, dit) né en 1421, dans un village nommé Piadena, (en latin Platina) entre Crémone et Mantoue, d'où il prit le nom de Platine, suivit d'abord le métier des armes. Il s'appliqua ensuite aux sciences, et se distingua de la foule. Ses talens lui ayant inspiré le desir de se produire à donna un appartement dans son Rome, le cardinal Bessarion lui palais, et obtint pour lui du pape Pie II quelques petits bénéfices ensuite la charge d'abréviateur apostolique. Paul II, successeur de Pie II, ayant cassé tous les abréviateurs, sans avoir égard aux sommes qu'ils avoient déboursées pour l'achat de ces charges, Platine s'en plaiguit amérement. Il écrivit à ce pontife une lettre très-vive: pour toute réponse, il fut mis en prison et chargé de fers. Il en sortit au bout de quelques mois, à la prière du cardinal François de Gonzague ; mais il eut ordre de rester dans Rome. Le pape, qui ne l'aimoit point, et ne croyoit pas en être aimé, l'accusa d'avoir conspiré contre lui, et lui fit essuyer les tourmens de la question. Platine

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n'avoua rien, parce qu'il n'avoit rien à avouer; mais on ne l'en retint pas moins prisonnier pendant un an, soit qu'il ne se fût pas entièrement disculpé, soit qu'on eût honte de reconnoître qu'on avoit traité cruellement un homme de mérite, sur des soupcons mal fondés. Paul fit ensuite espérer à Platine qu'il lui procureroit quelque bon établissement; mais ce pape mourut d'apoplexie avant d'effectuer ses promesses. Sixte IV, son successeur, répara ses torts; il le rétablit dans ses charges et lui donna celle de bibliothécaire du Vatican. Comblé de graces et placé dans son élément, au milieu des arts, des savans et des livres, il cultiva les Lettres avec tant de succès qu'il fut regardé comme un des premiers littérateurs de son siècle. Il mourut de la peste en 1481, à 60 ans. On a de lui un grand nombre d'ouvrages. Le principal est l'Histoire des Papes, depuis St. Pierre jusqu'à Sixte IV, auquel il la dédia, et par l'ordre duquel il l'avoit entreprise. L'auteur auroit pu mettre plus de discernement et d'exactitude dans les faits, plus de pureté et d'élégance dans le style; mais on doit Jui pardonner ces petites taches en faveur de son amour pour la vérité. Il flatte en quelques endroits les souverains pontifes; il ne les ménage aucunement dans plusieurs autres. La re édition de cette Histoire est celle de Venise, 1479, in-folio en latin. Il y en a en depuis un grand nombre d'autres, dans lesquelles on a retranche bien des traits hardis. L. Coulon l'a traduite en françois, 1651; in-4.° Ses autres ouvrages sont: I. Des Dialogues sur le vrai et le faux Bien, pleins

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d'ennuyeuses moralités. II. Un livre du Remède d'Amour, Leyde, 1646, in-16, qui est traduit en françois et joint à celuide Fulgose, Paris, 1582, in-4.0 III. Un Dialogue de la vraie Noblesse. IV. Deux du bon Citoyen. V. Le Fanégyrique du cardinal Bessarion. VI. Un Traité De Pace Italia componenda, et de Bello Turcis inferendo. VII. D'autres Traités qui se trouvent dans le recueil de ses Œuvres. VIII. L'Histoire de Mantoue et de la famille des Gonzague, en latin, publiée par Lambecius en 1676, in-4.9 Elle est écrite avec moins de liberté que son Histoire des Papes. IX. Une Vie curiense et intéressante de Nerio Capponi, insérée par Muratori, dans le xx Tome de ses Ecrivains d'Italie. X. Un Traité sur les moyens de conserver la Santé, et de la science de la Cuisine, à Bologne en 1498, et à Lyon en 1541, in-8.o Il y en a une traduction françoise, par Didier Christol, imprimée plusieurs fois dans le xvIe siècle, in-8° et in-fol. C'est à l'occasion de ce Traité que Sannazar fit cette épigramme:

Ingenia et mores, vitas obitusque no

tasse

Pontificum, arguta lex fuit historia. Tu tamen hine lauta tractas pulmenta culina:

Hoc, Platina, est ipsos pascere Pon

rifices.

Toutes les Œuvres de Platine sont en latin; elles furent imprimées à Cologne en 1529 et 1574, et à Louvain en 1572, in-folio.

I. PLATON, fils d'Ariston et chef de la secte des Académi→

ciens, naquit à Athènes vers l'an 429 avant J. C., d'une fa

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