Immagini della pagina
PDF
ePub
[graphic][merged small][merged small]

1. La famille patricienne des Claudiens (car il y en a eu une plébéienne qui ne lui était inférieure ni en puissance ni en dignité) est originaire de Régilles, ville des Sabins. Elle vint avec une suite nombreuse de clients s'établir dans Rome nouvellement bâtie, sur les invitations de Titus Tatius, collègue de Romulus; ou, ce qui est plus certain, elle fut aggrégée par le sénat au rang des patriciens, six ans après l'expulsion des rois, ayant alors pour chef Atta Clausus. La république lui donna des terres pour ses clients, situées au-delà du Téveron, et un lieu pour sa sépulture au pied du Capitole. Elle compte parmi ses titres vingt-huit consulats, cinq dictatures, sept censures, sept triomphes et deux ovations. Elle était distinguée par différents prénoms et surnoms: elle rejeta le prénom de Lucius, parce que deux de ses membres qui le portèrent furent convaincus, l'un de brigandage, l'autre de meurtre ; et, entre autre surnoms, elle prit souvent celui de Néron, qui en langue sabine signifie vaillant.

II. Les Claudiens rendirent à Rome beaucoup de bons et de mauvais services. Voici les plus signalés dans les deux genres. Appius l'aveugle empêcha qu'on ne fit avec Pyrrhus une alliance désavantageuse. Clau

salubrem, iniri dissuasit. Claudius Caudex, primus freto classe transjecto, Pœnos Siciliâ expulit. Claudius Nero advenientem ex Hispania cum ingentibus copiis Asdrubalem, priusquàm Hannibali fratri conjungeretur, oppressit. Contrà, Claudius Appius Regillanus decemvir legibus scribendis, virginem ingenuam per vim, libidinis gratiâ, in servitutem asserere conatus, causa fuit plebi secedendi rursùm a patribus. Claudius Drusus, statuâ sibi cum diademate ad Appii forum positâ, Italiam per clientelas occupare tentavit. Claudius Pulcher apud Siciliam, non pascentibus in auspicando pullis, ac per contemptum religionis mari demersis, quasi ut biberent, quando esse nollent, prælium navale iniit; superatusque, quum dictatorem dicere a senatu juberetur, velut iterùm illudens discrimini publico, Gliciam viatorem suum dixit. Exstant et feminarum exempla diversa æque siquidem gentis ejusdem utraque Claudia fuit, et quæ navem cum sacris Matris deûm Idææ obhærentem Tiberino vado extraxit, precata propalàm, ut ita demùm se sequeretur, si sibi pudicitia constaret; et quæ novo more judicium majestatis apud populum mulier subiit, quòd, in conferta multitudine ægrè procedente carpento. palàm optaverit ut frater suus Pulcher revivisceret, atque iterùm classem amitteret, quò minor turba Romæ foret. Præterea notatissimum est Claudios omnes, excepto duntaxat Publio Clodio, qui ob expellendum urbe Ciceronem, ple

dius Caudex passa le premier la mer avec une flotte, et chassa les Carthaginois de la Sicile. Claudius Néron défit Asdrubal qui venait d'Espagne joindre Annibal son frère, avec des troupes considérables. D'un autre côté Claudius Appius Régillanus, nommé décemvir pour rédiger des lois, osa réclamer comme son esclave une jeune fille libre, et employer la violence pour satisfaire sa passion; ce qui causa une seconde rupture entre le sénat et le peuple. Claudius Drusus se fit ériger une statue avec un diadême sur la tête auprès du marché d'Appius, et arma ses clients pour soulever l'Italie. Claudius Pulcher qui commandait en Sicile, voyant que les poulets sacrés ne voulaient pas manger, les fit jeter à la mer, en bravant tous les scrupules religieux, et disant: QU'ILS BOIVEnt donc, puisqu'ILS NE MANGENT PAS. Il donna ensuite une bataille navale et la perdit; et ayant ordre de nommer un dictateur, il insulta encore au danger public, au point de choisir pour cette dignité un de ses huissiers nommé Glicia. Les femmes donnèrent aussi dans cette famille des exemples opposés. C'est une Claudia qui tira à soi avec sa ceinture (1) le navire qui portait la statue de Cybèle, échoué dans les sables du Tibre, en priant les dieux à haute voix de lui donner la force de mouvoir ce navire comme un témoignage de sa chasteté. C'est aussi une Claudia qui fut accusée extraordinairement du crime de lèse-majesté, pour avoir souhaité tout haut, un jour que la foule empêchait son char d'avancer, que son frère Claudius pût revenir au monde

(1) Voyez ce fait raconté au long dans le poëme de Silius Italicus sur la guerre punique.

[ocr errors]

beio homini, atque etiam natu minori, in adoptionem se dedit, optimates assertoresque unicos dignitatis ac potentiæ patriciorum semper fuisse, atque adversùs plebem adeo violentos ac contumaces, ut ne capitis quidem quisquam reus apud populum mutare vestem aut deprecari sustinuerit; nonnulli in altercatione et jurgio tribunos plebis pulsaverint. Etiam virgo vestalis fratrem injussu populi triumphantem, ascenso simul curru, usque in Capitolium prosecuta est, ne vetare aut intercedere fas cuiquam tribunorum esset.

III. Ex hac stirpe Tiberius Cæsar genus trahit. et quidem utrumque paternum, a Tiberio Nerone; maternum, ab Appio Pulchro, qui ambo Appii Cæci filii fuerunt. Insertus est et Liviorum familiæ, adoptato in eam materno avo. Quæ familia, quanquam plebeia, tamen et ipsa admodùm floruit, octò consulatibus, censuris duabus, triumphis tribus, dictaturâ etiam ac magisterio equitum honorata; clara et insignibus viris, ac maximè Salinatore, Drusisque. Salinator universas tribus in censura notavit levitatis nomine, quòd, quum se post priorem consulatum mulcta irrogatâ condemnassent, consulem iterùm censoremque fecissent. Drusus, hostium duce Drauso cominùs trucidato, sibi posterisque suis cognomen

« IndietroContinua »